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La maison de mes pères tome 2 sur 4

Inès Jorgensen (Traducteur)
EAN : 9782264028860
166 pages
10-18 (22/06/2000)
4.17/5   49 notes
Résumé :
Il n'était pas loin de neuf heures quand enfin le Père Brian se montra sur le pont. Il leva les mains au-dessus de sa tête et envoya la lumière de sa bénédiction sur les gens. Il se représentait les gros tas de peaux de renard bleu et blanc qui seraient apportés sous le toit de toile du temple, offerts en cadeau au Tout-Puissant et à la mission par ces païens bien intentionnés. Après les fameux racontars arctiques, voici le deuxième volume de la trilogie "La maison ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans ce second tome de la trilogie de la « La Maison de mes pères », les cinq pères et oncles d'Agojaraq tentent de trouver du réconfort suite au départ du jeune garçon vers l'Europe. Ils entament avec leurs traîneaux la tournée de leurs amis qui habitent la vallée. Mais un nouvel arrivant vient bouleverser la quiétude d'Ukusik, la plus proche petite ville de leur maison. Il s'agit du Père Brian, qui vient évangéliser les âmes perdues du Grand Nord à l'aide d'un temple... pneumatique gonflable ! Mais le Père Brian est surtout un escroc qui entend bien faire main basse sur toutes les peaux de renard blanc des Eskimos en profitant de leur naïveté. Par bonheur, Mr Pickerin, le patron de la petite boutique d'Ukusik a vite reniflé la malhonnêteté de l'homme et demande de l'aide aux cinq pères et oncles d'Agojaraq pour le chasser. La croisade de la famille engagée contre le prêtre est absolument jubilatoire !

Dans un registre différent, tout en retenue, Jørn Riel évoque le rite ancestral du suicide institutionnel des Inuits avec Aviaja, la vieille nourrice d'Agojaraq, esseulée et triste depuis son départ, qui songe à « partir sur la glace »...

Cette suite est encore plus réussie que le premier tome, souvent très drôle, parfois mélancolique, toujours tendre et poétique !

Challenge multi-défis 2021
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Ce roman est le second de la trilogie « La Maison de mes pères » de l'écrivain danois Jorn Riel. Chacun de ses livres (Un récit qui donne un beau visage , le piège à renards du seigneur et La fête du premier de tout) peut être lu séparément, mais à mon sens ce tome se démarque en qualité des deux autres par son humour, la tendresse des personnages et son style très « tradition orale » que l'on retrouve dans les racontars du même auteur comme « La vierge froide et autres racontars ». Véritable parcours initiatique du jeune eskimo Agojaraq au début du vingtième siècle, partagé entre ses origines et ses traditions du grand nord canadien et son envie de prendre le large, ce roman séduira tous les amateurs d'aventures polaires, dans la veine de celles écrites auparavant par Jack London.
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A la fin du tome précédent, le narrateur embarquait pour étudier en Angleterre, et l'on aurait pu s'attendre, ici, à un récit du décalage culturel que cette épopée put engendrer.
Que nenni. On reste ici avec les pères, dont la petite communauté s'augmente d'un cuistot passionné, et qui doivent bientôt affronter les visées civilisatrices d'un missionnaire charlatan.

Plus franchement drôle que le précédent récit, avec notamment cette discussion exquise entre Jeobald et un portrait de la Vierge Marie, le Piège à renards du Seigneur est peut-être mon préféré de la série. Il confirme en tout cas mon affection pour cet univers bien à part, aux paysages superbes et aux personnages hauts en couleur.
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Deuxième volet de la trilogie " la Maison de mes Pères" , Agojaraq a grandi , entouré de ses cinq pères possibles, et de sa nourrice bienveillante et vieillissante. L'humour est partout, dans le personnage du Père Brian, missionnaire fourbe et malhonnête, Louis le cuisinier français malchanceux...tant d'autres encore et toujours cette nature sans pitié où l'on chasse et l'on aime, et la fameuse eau de vie ( sam-su) très présente dans ce récit , qui saoûle et fait oublié les misères, et la douleur physique. Un moment de pur plaisir.
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Agojaraq est parti suivre les études en Europe, mais tous ses pères et ses oncles sont bien occupés. Bien sûr ils sont tristes, et surtout sa nourrice, Aviaja. Mais c'est ainsi, les jeunes doivent parcourir le monde.

En attendant eux et tout leurs compères, doivent aller aider un village à se défaire de l'emprise que commence à avoir un faux curé sur les Eskimos !

On y fera connaissance avec Louis, un Français cuisinier, et on apprendra tout ce qu'on peut manger au Pôle Nord ! du grand art.

Encore une fois, dans la digne lignée des racontars, Jorn Riel m'a amusé, avec ces histoires déjantées et drôles, du Grand Nord.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'oncle Sam, allongé sur une peau de renne en train de nettoyer ses lunettes, commença à glousser de rire.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? demanda Louis.
- On vient d'avoir cette idée que tu aurais très bien pu finir dans le ventre d'un ours.
- Et c'est peut-être ça qui est si drôle ! Tu trouves normal de rire quand un camarade a été tué et dévoré par un ours ? C'est peut-être l'usage ici de rire des malheurs d'un camarade, de se moquer d'un camarade qui a été tué et déchiqueté par les bêtes sauvages ?
Sam posa ses lunettes sur son nez et fit un clin d'oeil à Louis.
- Non, non, ce n'est pas du tout pour ça qu'on rit. Mais l'idée m'a traversé que tu devrais peut-être commencer à écrire un livre de recettes pour ours. Comment aurais-tu appelé un plat, dont tu étais toi-même l'ingrédient principal ?
Louis réfléchit longuement. Il ferma les yeux et baissa la tête. Puis il répondit avec émotion :
- Les Délices de l'Ours Blanc.
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En automne, quand le soleil est bas, il règne en Arctique une lumière qui n'est ni tout à fait rose, ni tout à fait violette, mais d'une délicatesse et d'une pâleur évoquant la couleur chair. Les hommes expérimentés appellent cela rouge-bordel.
Jeobald avait dit un jour que cette lumière s'approchait du divin, si on avait la chance de la voir éclairer la peau d'une belle jeune fille du Sénégal, ou éventuellement du pays bantou. Il n'y a aucune raison de douter de la parole de Jeobald. Il a beaucoup voyagé et en sait long sur bien des choses. Cependant, les belles jeunes filles des pays mentionnés étant extrêmement rares dans les pays polaires, aucun des hommes n'avait encore eu l'occasion de contempler la lumière divine.
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Lorsque Ulaluk était tombée dans l'escalier de la boutique et s'était casse le col du fémur, on en mourut pratiquement de rire. On n'arrivait presque pas à ramasser la vieille femme, tant on riait. Complètement recroquevillés de rire, les chasseurs la portèrent jusqu'à la maison de M. Pickerin, où elle fut mise au lit. Ulaluk elle même était celle qui riait le plus fort.
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On devient vieux, répondit Ivitaq, et on devient encombrant. Alors il est sage de s'asseoir sur la glace et d'attendre ce qui doit arriver. On a peut être vécu plus longtemps qu'on ne le méritait, et on est soi même mieux placé pour connaître son temps.
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Les Hommes se sont mis à adorer le bon et ils en oublient d'amadouer le mal.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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