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Le garçon qui voulait devenir un êtr... tome 1 sur 4

Susanne Juul (Traducteur)Bernard Saint-Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782847200102
88 pages
Gaïa (05/11/2002)
4.19/5   116 notes
Résumé :
Autour de l'an 1000, Leiv, un jeune Viking islandais, embarque sur un drakkar à destination du Groenland, bien résolu à venger la mort de son père. Mais la vie en a décidé autrement. C'est un tout autre voyage qu'il fera : celui de la tolérance, de l'amitié et de l'amour.
Que lire après Le garçon qui voulait devenir un être humain, tome 1 : Le NaufrageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Il n'y a pas forcément besoin de mots pour traduire les émotions, parfois seuls les actes comptent, aussi est-ce pour cela que je n'ai ajouté aucune citation sur cet ouvrage car les actes parlent d'eux-mêmes. Leiv est un jeune islandais aveuglé par la rage de venger la mort de son père. Aussi décide-t-il d'embarquer clandestinement sur le drakkar de l'assassin de ce dernier, Thorstein, afin de pouvoir lui régler son compte une fois en mer...mais les événements qui vont se produire alors en ont décidé autrement. Les trois drakkars de Thorstein s'étant laissé prendre par les glaces polaires, Leiv débarquera alors sur une terre, pour lui jusqu'alors inconnue, le Groenland. Il y fera la connaissance de deux jeunes adolescents, comme lui, Narua et Apuluk qui le sauveront d'une mort certaines et réussiront à la faire accepter, non pas en tant qu'une redoutable créature venue d'on ne sait où mais en tant qu'être humain tout simplement !

Un ouvrage sur le respect, sur la tolérance et surtout sur l'acceptation de l'inconnu. En effet, si on apprend à découvrir celui-ci avec patience et sagesse, on peut parfois y découvrir bien des surprises ! A découvrir et à faire découvrir ! L'écriture est simple, fluide, les chapitres sont courts et cet ouvrage se laisse donc dévorer en un rien de temps !
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La corde tendue dans la ferme pour que son oncle s'étale dans une bouse de vache est la dernière farce que Leiv fera avant de mûrir d'un coup à l'annonce de l'assassinat de son père. Après toutes les larmes versées, ce jeune garçon se fait le serment de venger son paternel.
Le grand Thorstein, l'assassin, est banni d'Islande et part vers le Groenland passer ses trois années d'exil. Leiv, embarqué en catimini sur le drakkar de Thorstein, brandit courageusement son épée contre le colosse qui, raisonnablement, lui demande de grandir encore un peu avant de l'affronter plus équitablement.
La flotte, formée de trois petits drakkars, vogue plutôt paisiblement, vers le Groenland.

Le Groenland, c'est la terre où vivent les eskimos qui se nomment « eux-mêmes « Inuit », ce qui veut dire Êtres Humains ». Parmi eux, deux enfants d'une dizaine d'années, Apuluk et sa soeur Narua, jouent le long d'un fjord. Ils aperçoivent de drôles d'embarcations bien plus grandes que leurs kayaks d'où « un énorme bâton poussait au milieu du bateau et une vaste peau blanche y était accrochée ». C'est une manière rafraîchissante d'imaginer comment des enfants, autour de l'an mille, peuvent décrire le premier voilier qu'ils découvrent !

Le voyage paisible vire au cauchemar à l'approche des glaces dérivantes. Combinées au brouillard glacé qui peut s'abattre en plein été elles vont mettre en péril les drakkars.

C'est une histoire, un brin islandaise et en majorité groenlandaise, où l'on apprend le triste sort réservé aux bébés filles en période de famine, où Shinka, le grand-père, occupe les nuits interminables de l'hiver arctique en contant d'effrayantes histoires, où le vieux chaman ne voit pas d'un très bon oeil toute arrivée d'étranger, même si celui-ci ressemble à un Être Humain tout en ayant une chevelure « couleur de pavot jaune. » D'ailleurs, existe-t-il vraiment d'autres humains que leur peuple ?

Jorn Riel présente les préjugés de chaque peuple, pour les Islandais, les Inuit sont des « faiblards ». Pour les Inuits, les Islandais sont des monstres sanguinaires.
Leiv suivra une sorte de chemin initiatique et il va se rendre compte que la simplicité du mode de vie Inuit, réduit à l'essentiel, en communion avec la nature, présente un intérêt non négligeable. Il devra se questionner sur la manière dont les Islandais vivent, ce qui les motive. Qui vit réellement comme un être humain ? Ceux qui se contentent des richesses offertes à portée de main et qui assurent juste leurs survies ou ceux qui sont assoiffés de possessions, de bijoux, de guerres ?

Peut-être une belle leçon de sobriété à notre époque !
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Leiv est un jeune Islandais qui vient de perdre son père, tué par un autre Viking de son village. Malgré sa taille et son âge, il décide d'embarquer en douce sur le drakar dudit meurtrier pour venger la mort de son père. Seulement, ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que les conditions de navigation du côté du Groenland peuvent être particulièrement difficiles, et Leiv se retrouve à dériver jusqu'à un campement Inuit.

J'avais eu une expérience assez peu transcendante avec la plume de Jorn Riel il y a quelques années, et s'il n'avait pas été dans la liste des auteurs sélectionnés pour le Défi Solidaire 2023, pas sûre que je lui aurais redonné une chance ; et bien mal m'en aurait pris !
J'ai passé un bon moment de lecture avec cette histoire très humaine, très touchante et aux thématiques et aux résonances toujours actuelles. C'est un court récit d'apprentissage très riche dans lequel un jeune garçon pas assez mature pour comprendre les complexités de ses semblables et des codes de société - de la limite ténue entre le légal et le légitime, le rationnel et l'émotionnel - va être confronté à une langue, un peuple, des coutumes et une vision du monde très différente de celle dans laquelle il a grandit. Pour tout un chacun se pose la question du traitement de l'Autre (l'étranger) dans le besoin. Doit-on lui venir en aide ou bien l'ignorer ? L'initier à notre culture ou nous en méfier ? Pour être accepté, doit-il obligatoirement renier tout ce qui l'a construit jusqu'à son arrivée sur la nouvelle terre ?

J'ai beaucoup aimé ce croisement de regards et les épreuves difficiles que traversent ces enfants (loin des happy end à la Disney) , même si j'ai toujours du mal avec les scènes de chasse et de dépeçage d'animaux (quand bien même il s'agit dans ce roman de survie, la petite âme sensible que je suis a eu des pincements au coeur).
Alors, bien que c'est une lecture que je n'avais pas prévu du tout, je pense que je tenterai les deux tomes suivants pour voir comment évolueront ces personnages, leurs perceptions et leurs parcours de jeunes ado ou adultes. Par ailleurs, j'ai remarqué une magnifique adaptation en texte illustré chez Sarbacanne, avec des illustrations signées Christel Espié. Comme quoi, il y a des livres qu'on n'attend pas et qui nous réservent de très bonnes surprises.

Moralité : un livre peut en cacher un autre!
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La (fausse) naïveté du style qui caractérise Jorn Riel est ici particulièrement justifiée puisque les héros de ce roman esquimau sont des enfants. Leiv est arrivé d'Islande sur un drakkar dans lequel il s'était embarqué pour venger le meurtre de son père. le chef d'équipage Thornfield, magnanime, lui propose d'attendre que ses bras aient atteint la taille des siens pour en découdre. C'est ainsi que Leiv se retrouve en terre Inuit. Avec un à priori négatif de la part des indigènes, car les Norrois se sont fait remarquer par leurs coutumes agressives lorsqu'ils ont abordé les terres gelées. Mais Apuluk et Natua sauront convaincre la tribu que Leiv est digne d'être un Être Humain, signification du mot Inuit.

Rencontres, voyages, retrouvailles, lutte contre les éléments et les animaux feront le menu de ce court roman, première partie d'une trilogie. C'est aussi l'occasion de traiter de l'esclavage, de la propriété, des rythmes de vie, du sens de la fête et de l'essence de Dieu.

A la fois récit de voyage (celui de Leiv) et conte philosophique (mais le récit de voyage n'est-il pas en soi une incitation a la réflexion philosophique?) le garçon qui voulait devenir un Etre Humain est une lecture facile et agréable, où l'on retrouve la patte humoristique et didactique de Jorn Riel. A mettre entre toutes les mains.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, raconte l'histoire d'un jeune viking Leiv qui veut venger l'assassinat de son père. Pour ce faire il embarque clandestinement sur un drakkar pour pouvoir rejoindre le Groenland, se pays de glace et de désert ou les habitants sont tellement différent de lui. Il trouvera l'amour d'une jeune Inuit .
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critiques presse (2)
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Ce très bel album permet aux plus jeunes de découvrir ce conte qui redonne confiance en l’homme. Les superbes illustrations donnent à voir, à sentir les espaces infinis, hostiles et enneigés du Groenland et la chaleur du peuple inuit. Odile Mestrallet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - En l’an mil, Leiv, jeune islandais, embarque en cachette à bord d’un drakar qui met le cap sur le Groenland. Il veut venger son père assassiné par le capitaine du navire. A la suite d’un naufrage, Leiv est recueilli par deux enfants inuits de son âge. Ils le cachent et lui apprennent leur langue et leurs coutumes avant de le présenter à la tribu qui adoptera le jeune étranger. Leiv découvre alors un monde de paix et des valeurs profondément bonnes. Ce conte humaniste dit beaucoup sur la rencontre et l’acceptation de l’autre en mettant en scène les échanges entre des enfants de cultures différentes. Le texte et la construction de l’ouvrage, d’une grande maîtrise, le rendent très vivant et facilement accessible. Les éditions Sarbacane, en proposant une nouvelle édition et une nouvelle traduction – parfois simplifiée – de l’oeuvre de J. Riel (Gaïa, 2002) sous la forme d’un très grand livre illustré, offrent un univers très cohérent. En effet, les illustrations accompagnent et renforcent l’aventure de lecture : détails du quotidien, mouvement, expression des personnages et surtout cadrages saisissants ! On est captivé et on attend la suite avec impatience ! Hélène Sagnet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Tu as tué mon père, et c'est pourquoi je dois te tuer, dit-il.
- J'ai tué ton père, oui. Thorstein hocha la tête. Mais ton père avait tué mon frère et deux de ses valets. Il fallait bien que je me venge. Et maintenant, je paye ce meurtre en m'exilant pour trois ans.
- Mais il faut quand même que je t'assassine, répondit Leiv. Thorstein posa la main sur son épée.
- Ça m'a l'air raisonnable, dit-il, mais je pense que tu devrais attendre quelques années. Jusqu'au jour où tes bras seront devenus aussi longs que les miens.
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-Mais Dieu c'est quoi alors?
Apulak haussa les épaules.
- Je suppose que personne ne le sait. Nous les Inuit, nous avons Sila. Sila, c'est le temps, c'est la montagne, les rochers, l'herbe - tout. Je crois que Dieu c'est ça
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On ne connait pas la guerre ici, dit-elle. Mais c'est peut être parce que nous ne possédons pas beaucoup de choses. Tout ce que nous avons appartient à tout le monde, et on a pas la possibilité de vouloir quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre.
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Quand nous dormons, nous mourons un petit peu. Quand tu dors, ton âme part en voyage, et si on réveille ton cors au mauvais moment, il n'est pas sûr que ton âme puisse retrouver son chemin.
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Les enfants dormaient quand ils étaient fatigués, jouaient souvent dehors en pleine nuit, mangeaient quand ils avaient faim, et travaillaient quand ils en avaient envie. C'est peut être pour cette raison que les enfants inuit devenaient des Etres Humains joyeux et heureux de vivre.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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