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Critique de LePamplemousse


June a 14 ans , elle vit avec ses parents et sa soeur près de New-York. Nous sommes en 1987 et une maladie commence à faire parler d'elle, le sida. L'oncle de June, Finn, en est atteint, et dès le début on comprend qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
J'ai dévoré ce roman. Il n'est pas toujours possible d'expliquer pourquoi on est entré aussitôt dans un livre, parfois c'est le personnage principal qui nous touche, parfois, c'est parce qu'on est sensible aux sujets abordés, parfois on croit se reconnaître dans un des protagonistes de l'histoire, parfois, c'est le style de l'auteur qui nous envoûte dès les premières pages, parfois c'est un peu tout ça à la fois.

Ce roman m'a vraiment émue, peut-être en partie parce que j'ai moi aussi eu 14 ans en 1987 et que les références musicales et autres m'étaient familières, et que l'idée floue et terrifiante que June se fait du sida était proche de la mienne à cette époque.
J'ai aimé suivre le quotidien de cette adolescente qui se cherche, qui s'accroche au peu qu'elle a, c'est à dire cet oncle merveilleux qu'elle adore et qui va mourir, car ses parents travaillent tous les deux et semblent presque perpétuellement absents, et sa soeur aînée ne partage plus rien avec elle, absorbée par ses répétitions de théâtre, ses amis, les fêtes...

Cette gamine solitaire, fragile et forte à la fois, m'a bouleversé avec ses questions, ses certitudes qu'elle est capable d'envoyer valser, ses peurs, ses passions bien à elle, son envie de grandir et celle tout aussi forte de faire cesser le temps pour conserver ce qui est et qui va disparaître.
J'ai aimé partager ses angoisses, ses joies simples, ses interrogations sans fin, ses terreurs, ses révoltes, ses lueurs d'espoir.

Elle m'a emmené dans son univers fait de balades dans le passé, sa passion pour le moyen-âge et les époques lointaines, j'ai partagé son plaisir d'avoir des bottes si singulières, ses déambulations dans la forêt, ses visites fantastiques aux côtés de son oncle, son attachement aux objets qui nous rappellent une personne ou un moment particulier, ses souvenirs qui déjà se dissolvent et ceux qu'elle désire se créer avec ses proches.

Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet envoi et cette lecture de très grande qualité, riche en émotions.
"Dites aux loups que je suis chez moi", tout comme June, vous pouvez leur dire de ma part, car moi aussi je les attends.
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