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EAN : 9782330010737
893 pages
Actes Sud (08/09/2012)
4.12/5   32 notes
Résumé :

Jamais le monde n’a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies). Quels que soient nos efforts intellectuels face aux défis d’une mondialisation accélérée, nous ne sommes pas à la hauteur : l’espèce humaine semble inca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Rifkin livre depuis des années un constat lucide de nos sociétés industrielles confrontées au risque d'effondrement. Il plaide pour l'émergence d'une nouvelle conscience qui serait une sorte d'empathie universelle dont la diffusion nous permettrait non seulement de survivre mais de prospérer. Comment ne pas souscrire à une telle vision ? Son ouvrage Une nouvelle conscience pour un monde en crise est séduisant même si l'on regrette que la partie solution soit développée en quelques pages sur les presque 900 que compte le livre.
La quête de Jeremy Rifkin n'est pas nouvelle. Elle est aussi ancienne que nos sociétés quand elles ont été interpellées par des bouleversements de civilisation. le projet de paix perpétuelle de Kant au dix-huitième siècle n'était pas autre chose : Tous les hommes qui peuvent agir réciproquement les uns les autres doivent relever d'une constitution civile quelconque. Avant Kant, c'était Saint Augustin avec sa Cité de Dieu qui nous a livré un idéal où l'autorité est exercée conformément aux principes chrétiens pour aboutir à un bien commun universel.
La Cité de Dieu ne remplace pas la société civile mais vient la compléter en donnant les moyens éthiques d'atteindre une fin transcendant toutes les autres fins des sociétés civiles. Mais on ne peut atteindre un tel but qu'en conciliant pouvoirs spirituels et temporels.
Les désastres du vingtième siècle ont quant à eux débouchés sur la Déclaration universelle des droits de l'homme.
L'histoire nous apprend que toutes les organisations étatiques et supra étatiques, ne peuvent résoudre le fond du problème qui fait que l'homme ne peut être guéri du désir profond d'acquérir et d'accumuler des biens temporels avec une tendance irrépressible à ce que cela soit illimité. Il n'y a que le détour par le divin qui peut limiter cela ou la coercition mais avec les limites que l'on devine.
Militer pour une régulation idéale est légitime mais il faut garder à l'esprit que c'est une utopie. Au mieux une société bien organisée maintiendra une paix relative sans pouvoir en garantir une quelconque durée.
L'utopie de Rifkin est un pari car il appelle de ses voeux une régulation universelle fondée sur de l'individualisme en réseau. Cela concernerait au premier chef l'énergie mais s'étendrait par capillarité à tous les autres flux. Une telle utopie porte le germe du totalitarisme car au nom du bien commun il est vraisemblable que tôt ou tard la tentation surgira d'indiquer à chaque citoyen la direction de ses efforts. Nous y serons d'autant plus tentés que la crise perdurera. Nous touchons là à la liberté et personne depuis deux millénaires n'a été capable de fixer le curseur au niveau idéal.
L'apport de Rifkin est néanmoins indéniable car il permet de rêver, de ses donner une nouvelle frontière. Son pari est aussi d'imaginer que ce que la religion n'a pu faire, notre conscience d'être au bord d'un précipice le fera. L'addition en réseau de chaque conscience individuelle créant une volonté universelle réparatrice. Pourquoi ne pas, après tout, croire au triomphe de l'empathie ?
La prudence nous commande de garder à l'esprit qu'il serait dangereux d'en faire l'étalon d'un projet de société car il risque de se fracasser sur l'homme et ses tourments et démons perpétuels. Il nous faut accepter cette donnée. C'est à ce prix que nous avons survécu, y compris à des horreurs. Notre siècle, comme les précédents est un siècle de survivance.


Lien : https://www.gerard-pardini.fr/
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Alors que je cherchais depuis des années des ouvrages qui me permettent de mieux cerner ce que recouvre l'empathie (si on met de côté ceux, nombreux, persuadés d'avoir toujours su ce que c'est - alors que c'est un concept qu'on a découvert au fil du XXème siècle et sur lequel on ne cesse de faire des découvertes) je suis tombé un peu par hasard sur ce livre de 2010. Je vois d'ici votre moue dubitative. le titre français d'abord... Il faut savoir qu'en anglais c'est "The Empathic Civilization: The Race to Global Consciousness In a World In Crisis". Déjà mieux. Et la personnalité de Rifkin, le gentil prospectiviste un peu benêt, il y a de quoi sourire.

Et pourtant j'ai été vraiment bluffé par la compilation d'informations sur l'empathie, et la réflexion qu'il a pu conduire autour de ce thème. J'y retrouve beaucoup de choses que j'avais lu dans des livres de neurosciences, de psychologie, de pédagogie... Mais avec l'impression qu'on m'a aidé à mettre en place les pièces d'un grand puzzle. Je serais curieux d'échanger avec d'autres lecteurs de ce livre très inspirant.
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Pour un esprit écologiste m.Rifkin est une référence . Cet homme n'a de cesse de dire qu'un espoir est présent , qu'il faut étre optimiste et que la solution est en nous. Il ne dis jamais que ce sera facile , non . Mais il propose des pistes pour mieux définir les priorités dans une société ou l'on ne se parle plus , ou l'on vis avec les tribuns médiatiquescomme référence . Son pari c'est faire repartir l'homme dans un contexte ou il est en difficulté. Et force est de reconnaitre que l'idée est bonne . On lis ce livre sans difficulté , il est trés pédagogique et particuliérement érudit . A découvrir.
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Livre trés ambitieux, trés bien documenté, peut être parfois assez peu objectif tant l'auteur veut argumenter une thése aussi originale qu'intéressante : l'évolution de l'humanité c'est traduite par une augmentation de l'empathie universelle qui cause une fracture entropique de plus en plus grande. Selon Rifkin, le moteur du développement de l'humanité ce n'est pas le désir égoïste mais le besoin d'empathie. L'auteur fait un détour trés intéressant et trés bien documenté sur les sciences cognitives, la psychologie, la psychanlyse pour assoir sa thése. Ainsi pour satisfaire son besoin d'empathie l'Homme construit des sociétés de plus en plus complexes et inter connectés qui ont un coût en energie de plus en plus important jusqu'à la fracture entropique...
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Ce livre est intéressant. A plus d'un titre. Malgré certaines longueurs. Et un parti pris qui, parfois, laisse penser que l'auteur est un peu monomaniaque. Bien entendu, être partisan est le propre d'un essai. Cependant, les nombreuses répétitions qui accompagnent chaque chapitre du livre peuvent s'avérer contre-productives. Quoiqu'il en soit, revenons à ma première intention. Qui était de montrer, brièvement, en quoi cet impressionnant ouvrage était intéressant.

Tout d'abord, analyser l'Histoire à travers le prisme de l'empathie est rafraichissant et suffisamment original pour attirer l'attention de toute personne voulant appréhender l'origine de nos sociétés sous un jour nouveau. Cela permet de réfléchir et de penser l'Histoire différemment. Ce constat vaut d'ailleurs que l'on soit d'accord ou non avec les arguments proposés et les thèses défendues. Les réflexions nées de ce postulat nous donnent à penser et ce n'est déjà pas mal. de plus, on sent, et on sait, que l'auteur maitrise son sujet. Qu'il est pris, emporté par ses arguments. Qu'il les défendra jusqu'au bout. Fiévreusement. Que ses connaissances, larges et variées, lui assurent crédibilité et attention. Voire, pour certains, reconnaissance.

Malheureusement, le bât blesse. Un peu. Car ce livre est long. Trop long. La lecture se révèle ardue voire, par moment, carrément indigeste. C'est particulièrement dommage car l'auteur gagnerait facilement en lisibilité s'il simplifiait ses propos et allégeait son écriture. Avec un sujet d'une telle importance, il est presque crucial de faire cet effort. Car, si l'objectif du livre est de conscientiser les gens sur les possibilités qui existent, et qui sont à portée de main, pour sauver ce qui peut l'être sur cette terre, il ne sera pas atteint car la majorité des gens refusera de le lire car trop rébarbatif. Malheureusement, ce constat peut être tiré pour de nombreux essais qui ne semblent exister que pour une certaine frange de la population. Dommage quand les enjeux ont cette importance.

Lien : https://unecertaineculture.w..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
" (...) la vraie liberté exige de manifester sa vulnérabilité, pas son invulnérabilité. Si la liberté d'une personne est son aptitude à vivre pleinement ses potentialités, et si la mesure de sa vie est l'intensité, l'ampleur et la diversité de ses relations, plus elle sera vulnérable et plus elle sera ouverte à l'établissement de relations intimes et riches avec les autres. Être vulnérable, en ce sens, ne signifie pas être faible, ni être une victime ou une proie, mais s'ouvrir à la communication au plus profond de l'échange humain."
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L'empathie est l'âme de la démocratie.
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Nous sommes nés pour veiller sur la vie.
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Videos de Jeremy Rifkin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeremy Rifkin
Rifkin's Festival sera-t-il le dernier film de Woody Allen ? Nos deux critiques ne le lui souhaitent pas, tant ce film “carte postale” envoyé depuis San Sebastián, en Espagne, n'arrive pas à les convaincre.
Un jeune réalisateur (Louis Garrel) et son attachée de presse (Gina Gershon) se rendent au festival du film de San Sebastián. le vieux compagnon de cette dernière (Wallace Shawn) se joint à eux, car il soupçonne leur relation de ne pas être que professionnelle.
Boycotté aux États-Unis depuis l'accusation de viol sur sa fille dont il fait l'objet, Woody Allen a du faire appel à des investisseurs européens pour financer son dernier — et probablement ultime — long métrage.
Tourné en 2019, Rifkin's Festival ne sort donc que maintenant dans les salles françaises. le retour de la canicule invitera peut-être les spectateurs à rejoindre le frais des salles obscures climatisées, mais avouons tout de même qu'avec une sortie programmée en plein été, cette comédie semblait destinée à passer inaperçue. Et c'est peut-être un mal pour un bien pour un Woody Allen sur la fin, que nos critiques auraient pourtant bien voulu quitter sur une note beaucoup plus magistrale. Hélas ! Comment peut-on terminer une immense filmographie sur cette histoire au déroulé prévisible, avec une faible mise en scène et des dialogues assez pauvres ?
Espérons que Woody Allen nous offre un ultime retour de flamme d'ici là, pour ne pas finir sur ce vaudeville paresseux !
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