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EAN : 9782253126195
288 pages
Le Livre de Poche (17/09/2008)
3.34/5   22 notes
Résumé :
"La manière la plus sûre et la plus satisfaisante de travailler mentalement à une histoire reste pour moi associée à... la vaisselle". Ainsi parlait Agatha Christie à propos des Travaux d'Hercule. Cette auto-analyse, que l'on retrouve dans le portrait que François Rivière dresse de la "Duchesse de la mort", semble assez bien correspondre à cette romancière hors du commun : créative, imaginative, perverse ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai lu des biographies qui ne me satisfaisaient pas, comme celle de Molière où Christophe Mory interprétait l'oeuvre presque systématiquement à l'aulne de la vie de Molière, ou encore celle de Sarah Bernhardt, constituée de beaucoup de faits divers pas très excitants et où l'auteure cherchait souvent à excuser la facette peu reluisante de son sujet. Avec celle-ci, on touche le fond du panier.

Il n'y a aucune méthode dans la façon de travailler de François Rivière. Certes, il nous présente une bibliographie en fin d'ouvrage, et comme il a réellement l'air d'être un grand adepte d'Agatha Christie, je vais donc supposer qu'il a lu les livres qui y sont mentionnés. le reste n'est que blabla, voire erreurs très problématiques.

On ne sait pas trop de quoi il s'agit ici: Rivière nous dit que ce n'est pas vraiment une biographie (à mon avis, il ne maîtrise pas assez le sujet), ni vraiment un essai (à mon avis, il ne maîtrise pas assez le sujet). Seulement lors de la première réédition de ce livre, on a vu apparaître la mention "biographie" sur la couverture, puis on l'a vue disparaître lors de la troisième édition. Donc, c'est une bio ou c'en est pas une ??? Bon, qu'un écrivain utilise une forme d'écriture pour son oeuvre qui ne rente dans aucune case, pas de souci : Woolf, Barthes l'ont fait. Mais Rivière n'est ni Woolf ni Barthes - sinon ça se saurait -, on a surtout l'impression qu'il ne sait pas où il va.

Rien que le fait que, très vite, il se mette à comparer Agatha Christie à Enyd Blyton est risible. le rapport ? Rivière adorait lire Enyd Blyton tout jeune, et ensuite il s'est mis à adorer lire Agatha Christie. Sans porter Agatha Christie aux nues, je trouve que ça frise l'insulte à son égard. Ben oui, même si on été fan du Club des Cinq (comme ce fut mon cas, ce qui n'est pas très original) ou de Oui-Oui, il faut bien reconnaître qu'Enyd Blyton, c'est nul. Mais c'est une obsession chez Rivière que de comparer les deux auteures à l'envi...

On a d'ailleurs droit à de nombreuses digressions sur l'enfance de François Rivière, dont personnellement je me fiche royalement, qui n'apportent rien et ne vont nulle part. Mais rien ne va nulle part dans ce bouquin. Rivière veut soi-disant casser le mythe Agatha, et il ne fait que se reposer sur ce mythe collectif, voire sur le mythe qu'il a lui-même construit. Ainsi, il prétend qu'il est vain de s'intéresser à la période où Agatha Christie a disparu et dont elle n'a jamais parlé, mais sa grande affaire, ça va être de faire des supputations sur ce qu'il a bien pu arriver à Agatha Christie pendant cette période. Mieux, Rivière précise bien qu'il ne sait absolument pas ce qui s'est passé alors, mais qu'il "devine". de qui se moque-t-on ???

Ce qui m'a achevée, c'est la référence au mythe d'Agatha Christie apprenant à lire toute seule à trois ans (ou quatre, j'ai oublié), présentée comme un fait indéniable. Alors, soyons clairs : c'est chose impossible. Scientifiquement impossible. Je veux bien que François Rivière n'ait ni étudié la linguistique, ni la psychologie cognitive, mais en général, quand vous entendez parler de ce genre de choses et que vous écrivez un bouquin qui doit mentionner la chose en question, déjà vous avez un doute si vous êtes doté d'un peu de sens critique - et de bon sens tout court -, ensuite vous vérifiez si c'est bien avéré. Pas besoin d'avoir étudié les sciences cognitives pour ça. C'est là toute la différence entre un Philippe Rouyer, qui va raconter une anecdote sur Orson Welles (à savoir que la mère de ce dernier lui aurait lu l'histoire du Roi Lear, et que Welles, découvrant qu'on ne lui avait pas lu le texte de Shakespeare, aurait exigé qu'on lui fournisse l'original...) tout en ajoutant, amusé, que ça fait bien entendu partie du mythe d'Orson Welles. Rivière, lui, croit n'importe quoi, et divulgue des informations complètements farfelues à un public qui, sur le coup, ne va pas forcément les mettre en doute (car c'est malheureusement une idée reçue, mais complètement fausse, qu'on peut apprendre à lire tout seul).

François Rivière s'est fait plaisir en écrivant un grand n'importe-quoi sur une auteure qu'il adore. Pour ma part, ça s'appelle de la supercherie. Mais on le publie volontiers. En sus, il est régulièrement invité sur France Culture. Misère !!!
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Écrivain, scénariste, biographe, François Rivière est avant tout un conteur hors pair et c'est ce qui rend cette biographie passionnante.

Dans cette édition revue et augmentée de son livre, il revient sur la vie et l'oeuvre d'Agatha Christie, sans oublier l'épisode fameux de sa disparition en 1926.

Aucun épisode de la vie de la créatrice d'Hercule Poirot, Miss Marple et du couple Beresford n'est passé sous silence. Les nombreuses informations, anecdotes et citations sont toujours bien amenées et n'alourdissent jamais la fluidité de son récit.

Un cahier central propose quelques photos de la romancière, de ses différentes demeures, de couvertures de ses livres et d'affiches de quelques-unes de leurs adaptations.

A la fin du livre, il nous propose une bibliographie complète et commentée de l'oeuvre de la romancière, un vrai plus pour avoir un aperçu de la grande richesse de sa production.

Un ouvrage passionnant qui ravira les amateurs d'Agatha Christie, Duchesse de la mort.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une biographie éminemment subjective, qu'on se le dise.
Je connaissais François Rivière et sa trilogie anglaise puis d'autres BD très British. Je le savais un grand fan de ce genre, donc j'ai eu envie de jeter un coup d'oeil sur ce livre.
On ne peut pas lui dénier la passion pour son sujet, mais évidemment, avec une carrière aussi foisonnante que celle de Dame Agatha, il était difficile de faire le tour du sujet en un peu plus de 200 pages. Aussi trouve-t-on ici des éléments biographiques, certes, mais aussi quelques analyses de ses livres et de ses thèmes préférés.
Je dois avouer que je ne partage pas toutes ses idées, même si quelques-unes ont fait écho aux miennes. François Rivière la trouve misandre, je l'ai toujours trouvée misogyne ! Il la trouve xénophobe, j'ai toujours pensé que les traits xénophobes de ses personnages étaient une critique de la société anglaise de l'époque. Et caetera. Il a son idée sur la disparition de 1926, bien sûr, mais personne ne saura vraiment ce qui s'est réellement passé puisqu'Agatha n'en a pipé mot en dehors de la version "officielle".
Ceci dit, je viens seulement de commencer à relire l'oeuvre d'Agatha Christie, peut-être que je me rendrai à l'avis de François Rivière, qui sait ?
En tout cas, c'était sympathique, mais pas vraiment une biographie pure et dure ;)
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Cet écrit m'a moyennement plu. Pour moi, il s'agit plus d'un essai sur l'oeuvre d'Agatha Christie ( et des impressions de Mr Rivière) que d'une biographie.
De plus, je trouve que Mr Rivière s'appesantie trop sur la disparition d'Agatha Christie en 1926 (dont je n'avais jamais entendu parler). A priori, à cette époque, elle vivait des moments très difficiles dans sa vie personnelle et qu'elle veuille faire un break est tout à fait logique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'Angleterre des années vingt fut le théâtre d'un phénomène littéraire dont le secret me semble être resté, de ce coté-ci du Channel, parfaitement inviolé. Je veux parler de l'apparition - immédiatement derrière le rang d’écrivains très snobs et parfois diablement important, assidus des cercles de Bloomsbury - d'une catégorie d'auteurs précieux et discrets, vivant généralement à la campagne ou dans des petites villes et voués corps et âme aux perverses et insidieuses délices d'une forme de fiction baptisée par eux Detective Novel.
L’ancêtre en était l'illustre Conan Doyle, lui-même héritier d'un Américain (Poe) et d'un français (Gaboriau) ; L'archétype, le fameux Sherlock Holmes, ce drogué victorien amateur de bas-fonds. Mais eux, ces êtres doux et affables, occupés à se mouvoir toujours entre le vert des gazons, le brun du toit de chaume de leurs cottages et tous les tons rougeâtres du cachemire où rodent les chats, tous ces amateurs de thé (très fort et avec beaucoup de lait), de chasse a travers bois, de pêches dans les étangs, de promenades a travers champs et - surtout de livres -, n'eurent qu'une idée en tête : écrire pour le confort douillet de l'esprit, en méprisant cet exotisme du réel trop souvent répandu depuis la mise au jour de l'inconscient, écrire en s'enfermant délibérément à l'intérieur du décor connu, quotidien, pour y introduire savamment le désordre et l'angoisse dont procède toute écriture - pour y semer en toute innocence l'erreur que procurent le crime et son énigme.
Ainsi, par la grâce ces femmes - fort nombreuses - et de ces hommes, les toiles peintes du paysage anglais le plus mièvre, le plus rassurant, se virent-elles éclaboussées de sang, tandis que naissait le gout du public - le plus conventionnel, à l'époque, mais aussi celui des autres écrivains pris au jeu - pour cette étrange dramaturgie, aux rites complexes et sans cesse renouvelés.
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Agatha nous prévient : "La nature manquait trop de symétrie pour qu'il put l'apprécier." Poirot ne comprendra jamais pourquoi les Anglais sont tout le temps dehors, dans leurs incroyables jardins. De ceux-ci, il n'aime que la fonction potagère !
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Le moment est venu de dire que, contrairement à l'anecdote légendaire, Agatha Christie n'aurait jamais tenu en public ce propos : "Épousez un archéologue, plus vous vieillirez, plus il vous aimera !"
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