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EAN : 9782953346107
292 pages
emotion Works (09/08/2009)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Il suffira d'un sac poubelle au clair de lune pour révéler les 40 ans vides de sens d'un publicitaire père de famille. Décidé à changer de vie et à dépasser le point de non-retour, le coup de feu ponctuant son anniversaire lui ouvre la voie. Caché derrière Melinda286, traquant ses victimes sur un site de rencontres, il entreprend une série d'exécutions brillamment mises en scène, parallèlement à ses dernières animations commerciales pour la marque de petfood dont il... >Voir plus
Que lire après 40 ans, 6 morts et quelques jours ...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un homme qui a l'impression que sa fin est proche juste en passant le cap de la quarantaine, un flic meurtri, un journaliste crado doué pour les élucubrations... Autant de personnages peu convaincants, antipathiques, pour un semblant de polar tiré par les cheveux.
Je suis restée hermétique à l'humour, j'ai eu un mal fou à m'intéresser à l'histoire, été saisie d'un grand découragement, au point d'abandonner la lecture un peu avant la moitié.
Et pour couronner le tout : pléthore de coquilles agaçantes dans le texte...
Bref, un rendez-vous complètement raté avec ce roman qui a pourtant enchanté plus d'un lecteur. Allez plutôt voir leurs avis, donc.
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Le jour de ces 40 ans, un publicitaire père de famille fait de sa vie un bilan plus que médiocre : un boulot dont il a fait le tour, finissant par ne plus pratiquer que le « copier-coller » dans tous ses dossiers, une épouse sanglée d'un peignoir rose bonbon dans le décor immaculé style maison témoin, une fille ado dont il ne sait plus rien...Il est donc temps de prendre le virage de la quarantaine.

Son collègue Bruno le titille de ses allusions salaces à la gente féminine et lui glisse l'adresse d'un site internet sur lequel il pourra vivre des aventures torrides. Notre publicitaire décide donc de s'inscrire sur ce site de rencontres pour faire « un nouveau voyage. Et pas de ceux qu'on trouve dans les catalogues des tours-operators ». Idée peu banale, en effet : il décide de devenir en quelques jours l'auteur d'une série de six meurtres. Oui, carrément, devenir un Serial Killer ! ! !

Elaboré de sang-froid en quelques jours, son plan inclut donc Sanglar, journaliste puant et repoussant, et le capitaine de Police Schmidt, mis au placard à la suite d'une précédente affaire. Au fil des indices envoyés par la Poste à Sanglar, les hypothèses s'échafaudent au gré des fabuleuses manipulations de notre publicitaire devenu le Scarabée….

Mon avis : For-mi-da-ble ! Pour moi , d'un genre jamais rencontré jusqu'à ce jour dans mes lectures.

Dès les premières pages, ce roman avait tout pour me plaire :

Depuis la description de l'épouse coincée dans sa bonbonnière,

En passant par le sarcasme déversé sur notre société de consommation pour laquelle oeuvre notre publicitaire chargé de vendre de la pâtée pour chiens aux ménagères tombées sous le charme de leur clébard plutôt que celui de la gente masculine,

Et bien sûr les élucubrations de la presse …

Et surtout, la FIN ( Tip Top !) dont je m'interdis de vous parler ici, mais dont j'ai eu plaisir à débattre avec Saxaoul (billet ici) ou Clara (billet ici). Elles aussi ont été totalement charmées.

Et s'il me faut émettre une seule réserve, ce sera la même que Saxaoul : le personnage Sanglar et ses pérégrinations dans les bois m'ont un peu dépassée. L'auteur Victor Rizman s'en explique d'ailleurs par ses commentaires sur le billet de Saxaoul ( Et pourtant, de par ma profession, j'en connais quelques-uns, des bonhommes du genre !)

Cynthia a carrément parlé -> ici de « pépite » : j'adhère !

J'ai découvert ce roman grâce à Saxaoul qui en a fait un livre voyageur. Je vais bientôt le remettre à la Pyrénéenne, mais Saxaoul me charge de le proposer de nouveau à la blogosphère : vous n'avez plus qu'à vous inscrire par un commentaire.

Pour vous donner envie, vous pourrez consulter la bande annonce de ce livre qui retranscrit avec succès l'ambiance de ce roman.

Mais je rajouterai : ATTENTION SPOILER : site à ne consulter qu'après avoir achevé cette lecture ICI.

Les Editions Emotion-Works annonce un autre roman à paraître du même auteur « C'est vraiment l'hiver pour les singes » : je serai des lecteurs, c'est certain.
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" 40 ans, 6 morts et quelques jours..." est le premier roman de l'écrivain français Victor Rizman, publié en mars par Emotions Works.
Le jour de son anniversaire, un quadragénaire décide qu'il est temps pour lui de mettre un peu de piment dans sa vie. Il prend un appartement en cachette de son épouse et de sa fille et se crée un faux profil féminin sur un site de rencontres. Il y fera notamment la connaissance de SOLEILROUGE...
Le journaliste Vulcain Sanglar (alias "Le Sanglier") reçoit des cadeaux pour le moins étranges qui le mettront bientôt sur la piste d'un tueur en série...Le Scarabée.
Pendant ce temps-là, le capitaine Joël Schmitt et l'agent Sanka s'échinent à mener l'enquête.
Aucun cadavre, aucune disparition signalée, pas d'autres indices que ceux laissés volontairement par le Scarabée. Comment résoudre cette suite de 6?

"40 ans, 6 morts et quelques jours..." met en parallèle 3 existences qu'une série de meurtres va rapprocher. Tout au long du récit, nous allons donc suivre l'évolution des 3 personnages principaux ou du moins ce que l'auteur veut bien nous en dire.
Il n'y a en effet aucun second niveau de lecture visant à établir une complicité avec le lecteur, l'auteur s'amusant à tirer les ficelles à l'instar du personnage principal, le Scarabée.
Le Scarabée est un publicitaire, homme marié et père de famille en proie à une crise de la quarantaine plutôt hardcore associée à la recherche d'adrénaline.
Personnage central du roman, il est le seul qui s'exprime directement à travers le "je" et manipule les autres personnages. Malgré ses agissements, il m'a immédiatement plu car j'ai retrouvé en lui l'humour sarcastique et la vision du métier d'Octave Parango, alias le héros de "99 francs" (en moins libidineux), mais aussi la finesse et le sang froid de Fabrice Valantine, personnage de "Fume et tue" (version sans tabac).

Sanglar est un journaliste en manque de reconnaissance qui voit en cette suite de meurtres l'occasion rêvée de faire enfin la couverture du journal grâce à ses articles sur le Scarabée.
Autant dire qu'il a tout intérêt à captiver ses lecteurs le plus longtemps possible, ce qui revient pour lui à souhaiter que l'affaire ne soit pas trop rapidement résolue. C'est un personnage étrange, crade et qui entretient une relation malsaine avec sa grand-mère morte.
Le capitaine Schmitt est un homme au passé nébuleux, hanté par son échec dans l'affaire "Human Bomb" et par la disparition de sa famille.

Scarabée, Sanglar, Schmitt (et même SOLEILROUGE), des personnages en quête de reconnaissance, des prénoms en -s qui sonnent comme une allusion aux serpents, animaux à sang froid, allusions au sang, au sexe, aux scandales, autant de termes évoquant la tendance au sensationnalisme de plus en plus présent dans la presse.

J'ai beaucoup aimé la construction de ce récit dont les chapitres sont divisés entre le Scarabée et les autres personnages. Au centre de ce roman, le thème de la manipulation (le recours aux milieux de la presse et de la publicité ne relève évidemment pas du hasard).

Tout comme son personnage, l'auteur a fait en sorte de tenir son lecteur en haleine tout en jouant avec ses croyances, non sans humour puisqu'il est allé jusqu'à reproduire le site créé par son personnage pour promouvoir son roman. Sans compter que les informations sur l'auteur sont plutôt rares sur le net...Victor Rizman a donc magistralement réussi son coup !
Si je retrouve un bocal renfermant une jambe de poupée dans ma boîte aux lettres, je saurai que l'auteur est passé par ici ^^

Bon, je ne mâcherai pas mes mots, ce roman m'a sans nul doute fait l'effet d'une pépite !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Demain, Victor a 40 ans. Alors qu'il sort ses poubelles en cette veille d'anniversaire, il fait un constat désabusé... Qu'a-t-il fait de sa vie?
Cadre dans une boîte de pub, il se rend compte que son travail est constitué d'une série d'automatismes qui ne lui apportent aucune satisfaction. La gracieuse danseuse qu'il a épousée voici bientôt deux décennies est devenue une femme quelconque au corps mou, dont l'occupation la plus excitante consiste à collectionner des figurines en porcelaine. Il ne communique pas davantage avec sa fille de 17 ans, dont il s'est complètement éloigné. Et pour finir, il n'a même pas d'amis...

Comment va réagir Victor face à cet amer bilan?
Il aurait pu se suicider, inscrire sa femme dans un centre de remise en forme, ou encore, à l'instar du héros du roman de David Vann, partir avec sa fille sur une île déserte afin d'apprendre à mieux la connaître.
Mais non, Victor ne fera rien de tout cela...
Victor va devenir SERIAL KILLER!

Autant le dire tout de suite, il s'agit là de l'un des points qui ont fait que je n'ai pas été vraiment emballée par ce roman, dont certains passages m'ont paru presque surréalistes, et surtout en inadéquation par rapport au reste du récit.
Je n'ai pas besoin, pour aimer un roman, qu'il soit forcément crédible. Au contraire, j'apprécie les univers fantaisistes et imaginaires.
Ce qui m'a gênée, dans "40 ans, 6 morts et quelques jours", c'est que les événements qui y étaient, à mon sens, irréalistes, ne semblaient pas avoir leur place dans un ensemble par ailleurs relativement terre-à-terre. Cela m'a donnée l'impression que l'auteur jouait sur deux registres parce qu'il n'avait pas voulu en choisir un...

Certes, Victor Rizman nous livre une réflexion intéressante et plutôt bien menée sur les limites d'une existence soumise aux diktats de la société de consommation, ainsi que sur l'interaction existant entre les événements et leur retentissement médiatique (lequel influence l'autre?).
Mais à côté de ça, on a un journaliste qui se vautre dans la terre pour communiquer avec sa défunte "mémé", ou deux serial killers qui ne se connaissent pas mais communiquent par l'intermédiaire d'un site de rencontres sur leurs méthodes d'assassinats respectives... et mon problème, c'est que je n'ai pas eu le sentiment que ce qui pour moi était invraisemblable l'était aussi pour l'auteur.

Mon impression à l'issue de cette lecture est donc assez mitigée, et la fin du roman n'a fait que renforcer mon opinion : elle donne dans un premier temps une explication à certains aspects pour moi peu plausibles de l'histoire, pour finalement rebondir sur ce que je considérerai comme une incohérence...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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« J'occupe donc le plus clair de mon temps, dix à douze heures par jour, à me rendre utile pour la société, comme directeur de clientèle dans la publicité. C'est joli sur le papier, j'ai longtemps cru que c'était formidable, c'est juste creux et vain. »

Marié, une fille adolescente, âge : 40 ans. Cadeau d'anniversaire : « le guide des quadra-boomers », sous-titré « le défi au milieu de la vie »

Alors un soir, sous la lune qui l'éclaire seul sur le trottoir avec le sac-poubelle qu'il vient de déposer, il voit clairement ce qu'est sa vie...

Il devient Melinda 286 sur un site de rencontres, et sélectionne 6 victimes.

Comme la plupart des serial killers, il lui faut une couverture presse, il choisit d'envoyer quelques menus objets à Vulcain Sanglar, dont le surnom le Sanglier évoque parfaitement l'état de son appartement et de ses vêtements.

Joël Schmidt et Sanka seront les deux policiers à ses trousses.

Sans oublier Soleil Rouge, une collègue sur le site de rencontres.



Voilà un excellent polar très bien ficelé et original qui se lit d'une traite! Les personnages sont bien campés, Sanka et son tic de langage « Autant prendre le tram pour aller à Zanzibar », « Autant poser un code barre sur un zèbre », Schmidt dit Permafrost et son passé, Sanglar et sa Mémé. le monde de la publicité est passé au vitriol, avec un peu d'outrance parfois (mais comme je ne connais pas ce milieu, finalement tout est possible!). Les rapports père fille ont pris une profondeur intéressante, et j'ai bien aimé la parenthèse d'apesanteur entre Sanglar et l'épouse, complètement inattendue.

Un auteur à suivre.


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il s'approche du paquet, commence à déchirer le papier et déballe un carton cubique d'une vingtaine de centimètres. Il soulève le rabat et reconnaît le couvercle d'un pot de conserve artisanal. il repense aux tripes sans trop y croire, ne pensant pas les mériter et sort le bocal en verre, qu'il pose sur son bureau sans comprendre ce que c'est. Ou plutôt sans comprendre ce que représente une jambe de poupée baignant dans un liquide transparent. Il retourne le récipient pour lire l'étiquette : "Cherchez la cause, elle est sûrement sans commune mesure avec les conséquences". C'est imprimé en noir, caractères Helvetica Neue, corps 14, sur une étiquette autocollante rectangulaire proprement collée sur la verrine.
Il repose le bocal sur une pile de papier qui n'a pas encore son fétiche et tente discrètement de regarder autour de lui pour surprendre le regard du farceur. Dos au mur, il a face à lui la totalité de la rédaction, mais pas un regard vers lui, pas une tête qui ne dépasse, uniquement l'indifférence habituelle. La blague ne vient pas de l'intérieur.
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Coincée dans le hall, ma femme tente de rentrer un deuxième jambonneau dans la manche de son manteau. Elle doit m'apercevoir dans son brouillard psychotrope pour me dire "Je vais à la jardinerie chercher un petit arbuste pour remplacer le buis qui est mort cet été. Je voudrais refaire un topiaire et comme la Sainte-Catherine approche...". Son effort lui coupe la respiration. Le temps de faire une pause pour récupérer, elle rajoute : "Je serai là pour midi et je passe au twirling la récupérer."
Elle finit sa gymnastique d'intérieur et sort s'occuper de ses projets horticoles. J'aurais aimé la regarder partir et être jaloux de sa beauté, pouvoir douter de sa destination. Peine perdue, quand le cynisme remplace l'amour, il ne reste plus qu'emballage et charcuterie. Qu'elle s'occupe de tailler des caniches dans ses buis. C'est le moment, à la Sainte-Catherine tout prend racine. Enfin peut-être pas cette année. p.122
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En passant à leur hauteur, j’entends le plus gros dire « … rien ne dit que ce ne soit pas une femme, une femme mante religieuse ». Pas un regard échangé, pas un frémissement. Le gibier croise le chasseur sans flair dans un couloir éclairé au néon. Can, par contre, cela vaut bien une scène de cinéma.
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Depuis de nombreuses années, mon agence élabore des concepts pour le petfood. Et si ce n'est pas un sacerdoce, c'est très compliqué de vendre une boîte de bouffe survitaminée à une population égoïste, en lui masquant la faim dans le monde, les restos du coeur, les SDF,...C'est là que mon métier trouve tout son sens et sa grandeur. Je me demande souvent à quoi servent les yorkshires et autres bichons. Si les gens aiment les petites choses vivantes, élever des bactéries devrait leur suffire. p.14
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Voir Babe le cochon parler sur grand écran devrait rendre suspectes les images merdiques d'un barbu qui menace l'Occident au fond d'une grotte. Mais non, je vois donc je crois. C'est ça le problème, vous voulez tous croire, pas savoir. p.247
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Video de Victor Rizman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Victor Rizman
La première véritable bande annonce écrite et réalisée pour la sortie du roman " 40 ans, 6 morts et quelques jours..." de Victor RIZMAN.
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