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EAN : 9782260029014
306 pages
Julliard (04/11/2015)
4.15/5   36 notes
Résumé :
En France, au début des années 1960, quelques jeunes gens ont changé notre manière de rire. Autour de François Cavanna, le poète lumineux, autour de Fred, un pur génie, et de Georges Bernier, le rusé marchand, un groupe extraordinaire s'est constitué : Topor, Gébé, Wolinski, Delfeil de Ton, Willem, Reiser, Cabu, Fournier et tant d'autres. Ils n'avaient rien en commun sinon une rage heureuse de vivre, une irrésistible envie de rire, une lucidité implacable et la hain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Aujourd'hui Mesdamessieurs...
Un sujet hautement inflammable.
Charlie Hebdo. le journal satirique, descendant de Hara Kiri, qui proclamait qu'un Français pouvait dénoncer des juifs oui mais donner un coin à champignon JAMAIS ! le journal interdit, revenu d'outre tribunal, puis asphyxié financièrement, arrêté faute de lecteurs et re-Lazarisé sur le cadavre de la Grosse Bertha avec un Philippe Val disons... Ricanant.
Charlie Hebdo est maintenant une marque iternationale. Les cloches de Notre Dame ont sonné pour les défunts de Charlie Hebdo. Johnny Hallyday, Johnny Hallyday !! a chanté pour les victimes. On leur aura bien chié d'ssus...
Et dès le lendemain du 7 janvier (le jour même peut-être faudrait vérifier), Philippe Val, déboule, les larmes aux yeux. Partout. Mais vraiment partout. France Inter of course, il y a son rond de serviette. Les studios télés. Il connait bien les studio télé. Il prend bien la lumière et l'est loin d'être con le Val. Ok. Je n'aime guère Philippe Val. Cela me fait une chose en commun avec Denis Robert l'auteur de MOHICANS.
Là, on peut le dire sans craindre, en articulant pesamment : Charlie Hebdo c'était mieux avant. Dans le livre de Denis Robert, Godart a une belle phrase je trouve, il dit je "suis" Charlie. Dans le sens de suivre et non celui d'être. Cela reflète bien ma pensée, pareil, je "suis" Charlie, depuis son retour des années 80. Je suis resté abonné tout du long quand je squeezai consciencieusement mes autre abonnements. Même pendant la période Val, je ne me suis pas résolu à couper les liens, même si je ne lisais plus qu'une page sur deux.
Il faut dire que je ne savais pas tout.
Le livre de Denis Robert se découpe en deux parties. l'épopée d'Hara Kiri avec le professeur Choron qui multiplie les magouilles et les ruses comptables pour sortir le journal et Cavanna qui le remplit, qui bosse comme un taré, qui frôlera même le suicide tellement le rythme était âpre. On connait tous les épisodes les plus fameux dont le bal tragique à Colombay. C'était un truc de malade Hara Kiri quand même. Charlie Hebdo sera en quelque sorte la version hebdo du mensuel Hara Kiri. Ces premières années sont épiques et Denis Robert, un intime de Cavanna et Choron, relate à merveille cette exubérance, cette tension. Quand Choron demandait à la fin des réunions de rédaction : "alors baise ou bouffe ?" En espérant très fort que les plumitifs choisirait le gueuleton car ça coûte plus cher d'organiser une partouze.
Sûr que Charlie a bousculé la France Giscardienne, et a allumé un feu de joie. Avec un mauvais goût assumé, un appétit de provoc', en allant trop loin parfois, 'videmment, mais bon, suffit de tourner la page. Et puis finito. Dans un Droit de Réponse de Pollac d'anthologie Charlie Hebdo crève. Faute de lecteurs. Faute d'adaptation à l'esprit du temps aussi peut-être.
Et puis...
Charlie revient.
Là, Denis Robert entre dans le dur.
Denis Robert est un journaliste d'investigation qui mit à jour le scandale Clearstream et cette chambre de compensation occulte et nébuleuse au Luxembourg. Et qui finira dévoré, essoré et dépassé par cette enquête. Retenez bien cet épisode, cela n'est pas anodin pour ce qui va suivre. Ce qui suit est la main mise de Philippe Val sur Charlie Hebdo, la mise à l'écart de Cavanna, sans parler de Choron, et la refonte d'un journal bête et méchant en hebdo pas trop con et pas très très gentil. Autant le dire d'emblée, ça pue la haine recuite entre Philippe Val et Denis Robert. Val qui poursuivit Robert de sa vindicte d'éditos en éditos (je m'en souviens) même quand ce dernier était retiré du journalisme, au fond du trou. Il faut dire que l'avocat de Charlie Hebdo et de Clearstream est le même : Richard Malka. Denis Robert a bien conscience que son livre sent à plein nez le règlement de compte. Il s'en défend... Mollement. Il est bien plus efficace en multipliant les sources et les témoignages.
Il n'empêche cette deuxième partie est plus faible. Il esquive prudemment l'affaires des caricatures et ne prend pas partie sur la pertinence de publier ces fameux dessins, pas terribles pour la plupart (mais dont on n'aurait pu juger de la qualité si personne ne les avait publiés). Ce qui est sûr c'est que Val fait la culbute et se goinfre suite à l'explosion des ventes de ce fameux numéro.
Val et Cabu.
Car Denis Robert égratigne méchamment le grand Duduche, homme lige de Val, fidélité assez incompréhensible et qui se fera sur le dos de Cavanna. Il défonce pas mal la nouvelle génération d'ailleurs Denis Robert, se montrant indulgent avec Charb . C'est l'une des failles de ce bouquin, ce réquisitoire modérément mesuré mais qui occulte ce phénomène d'embarquement dans une histoire commune.
Peut-être mais en fait MOHICANS est surtout un hommage touchant et tendre à Cavanna. Cavanna, heureux comme un gamin de voir son bébé à nouveau dans les rotatives. Cavanna, spolié et humilié. Un chouette bonhomme, faillible, parfois naïf, très naïf, mais jamais médiocre.
Alors oui. MOHICANS est à charge. Mais une charge détaillée, argumentée et polémique. Passionnante souvent, parfois un brin technique, jamais ennuyeuse.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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"L'esprit Charlie". Depuis le malheureux attentat du 7 janvier 2015, voilà une formule qui sonne comme un cri de ralliement. Pourtant dans la foulée de cette journée de terreur, j'avais ressenti un trouble. Quelque chose semblait anormal, hors de propos, limite malsain. Rapidement, j'ai dû me rendre à l'évidence : peu seraient en mesure de définir cette maxime scandée jusqu'à perdre haleine sur les plateaux de télé ou répandue à longueur de publications sur les réseaux sociaux. Je l'écris sans arrière-pensée ou jugement de valeur sur les innombrables citoyen.ne.s qui ont spontanément décidé de monter au créneau pour défendre une liberté d'expression qui ne serait pas assujettie aux sensibilités d'un bord ou d'un autre. On aurait tous préféré que l'attentat ne soit pas la flamme qui a permis l'explosion de ce mouvement de solidarité. Mais quand on dépasse l'onde de choc de l'évènement, le flou, la brume. C'est quoi "l'esprit Charlie" ? de quel Charlie parle-t-on ? C'est là que Denis Robert entend agir comme un phare transperçant le brouillard.

Car la situation est plus complexe qu'on l'imagine au départ. Et au commencement, il y a Hara-Kiri, un journal "bête et méchant" à l'initiative de deux trublions, Choron et Cavanna, cherchant à renverser les barrières. Pourquoi ? Parce qu'ils le veulent et ils vont s'échiner à le faire. Dans les années 60, la liberté d'expression était plus que relative à en juger par les moeurs de l'époque et le contrôle exercé sur les quelques médias. Difficile à imaginer aujourd'hui, et pourtant un simple trait d'humour noir ou une caricature bien scabreuse et c'était une enseigne qui disparaissait de la circulation. Mais il faudra compter avec l'énergie et l'inventivité de deux hommes, passés maîtres dans l'art du système D, pour créer la brèche à coups de bravades et de parades jusqu'à faire céder un appareil d'état. Oui, d'entrée de jeu Charlie était un moyen de protection. Ou plutôt un paratonnerre, une manière de faire entendre la voix libertaire de Hara-Kiri dans le flux de paroles. Fort de son expérience de journaliste hors-pair (les révélations sur Clearstream, c'est lui), Robert remonte le temps, revient aux racines d'un journal schizophrène, partagé entre deux faces qui se répondent sans forcément se comprendre. le journaliste/écrivain est inquiet de ce que retiendra la postérité. Parce qu'il est un admirateur de Choron et Cavanna. Parce qu'il était un lecteur de leurs journaux. Parce que la relation entre les deux artistes est à la base d'un des legs les plus précieux pour la presse.

L'auteur peut se défendre d'une animosité envers les figures de Philippe Val ou Richard Malka, elle transparait tout au long de l'ouvrage. Ce qui n'est pas un problème en soi, la reprise, réappropriation et altération du canard étant clairement à leur initiative. Les dates, évènements et témoignages des pères du Charlie Hebdo originel ne pourraient être plus clairs (Delfei de Ton, Siné, Wolinski, Mona Chollet, Olivier Cyran,...). Même certains membres du "Charlie 2.0" auront des réserves envers la "méthode" Val/Malka, que Denis Robert énumère factuellement. On y revient sur le détournement progressif de ce ton caustique, volontiers piquant, contestataire ou anar pour l'amener vers une forme de plus en plus consensuelle. L'hebdomadaire était plus politique là où Hara-Kiri était plus axé sur le dessin et moins sur les textes engagés. Néanmoins, force est de constater que le Charlie de la première époque (1970/1982) n'est pas le même que celui de 1992. C'est ici que se situe la tragédie de l'affaire. Début 70, le canard est hors du temps et c'est ce qui l'élève. Début 80, les temps ont changé mais lui persiste à s'en tenir éloigné. Anachronique ou incompris ? J'aurais plutôt tendance à obliquer vers la deuxième option, ce que sa nouvelle version confirme malgré elle et le talent incommensurable de Charb, Luz, Cabu, Tignous, Honoré ou Coco... le fossé est bien creusé entre le "vieux" Charlie et son rejeton. Les moments forts sont autant de coups de canif à l'endroit du père : Choron évacué, Siné viré, figures historiques poussées vers la sortie, mise à l'écart de Cavanna, ligne éditoriale de plus en plus partisane, recettes siphonnées par une tripotée d'imposteurs arrivistes,... La veille des attentats, les rédacteurs et dessinateurs luttent pour retrouver la verve que Val s'efforçait de museler. Denis Robert se garde de charger les artistes/journalistes victimes du massacre de janvier 2015. Il ajoute des nuances aux portraits souvent abrégés voire fantasmés qui se sont répandus dans la sphère médiatique.

Définitivement, Charlie Hebdo c'est un concept polysémique, à la fois synonyme d'espoir et de tragique. Sans être désespérante, l'histoire racontée par Denis Robert prend des airs d'une gabegie mais dont chacun pourra glaner certains éléments pour y trouver l'inspiration ou en tirer les bonnes leçons. Alors, l'esprit Charlie ? Eh bien, à vous de le dire. Ce qui est sûr, c'est qu'on peut s'en réclamer si on défend la liberté d'expression dans son entièreté. Pour autant, il est souhaitable de définir au préalable le Charlie auquel on fait référence. D'une époque à un autre, d'un représentant à un autre, ou d'un patron à un autre, on a pas nécessairement affaire au même. À vous de trouver avec lequel vous êtes le plus en phase.
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Je ne vais pas tourner autour du pot. Denis Robert est tout sauf bête et méchant, et il est doté d'un humour très discret pour ne pas dire inexistant. « Mohicans » est paru dans un contexte qui confirme que Denis Robert est véritablement l'un des plus grands poissards des deux dernières décennies. Un livre consacré à Charlie Hebdo, à ses créateurs, à ses repreneurs, à ceux qui disparurent avant les attentats, qui disparurent le jour des attentats ou qui continuèrent tels des fantômes après les attentats de ce fameux mois de janvier 2015, c'était un pari risqué d'autant que des myriades de bouquins virent le jour sur ce thème. Poissard car Mohicans est sorti le 5 novembre 2015, soit un peu plus d'une semaine avant les attentats du Bataclan (et ailleurs dans Paris). Niveau promo, cela est juste un coup de sabre en pleine face. Mais je ne me suis pas laissé envelopper par le trauma collectif et je me suis procuré ce livre parce que j'ai une confiance aveugle pour le travail de Denis Robert. Et pourtant, j'ai entamé la lecture jusqu'à la page 62. le rappel (certes indispensable) de la genèse de Charlie Hebdo et de Hara-Kiri m'a gavé au plus haut point sans doute parce que tout le bordel que les terroristes avait mis dans la capitale française m'avait donné envie de me consacrer à autre chose.

Les mois passant, j'ai eu envie d'en savoir plus. Je me rappelais qu'en janvier 2015, Malka, « l'avocat de Charlie Hebdo » était sur tous les plateaux. Je me disais alors : « Mais il n'y a pas autre chose qu'un putain d'avocat pour parler des bonhommes de cette équipe ? » J'ai lu tout le livre en quelques jours et il m'a éclairci, et m'a rappelé certains points. Je n'avais pas crié « Je suis Charlie ». Je ne l'étais pas vraiment. Touché par la mort étrange de tous ces bonhommes que je « connaissais » depuis l'enfance pour certains, oui, très touché, désolé, attristé, mais enfin non, je n'étais pas derrière le cortège de chefs d'état tous plus hypocrites et répugnants les uns que les autres, derrière cette « France » qui soutenait un journal qu'elle n'avait jamais lu, cette « France » qui défendait la liberté d'expression dans les limites du raisonnable (et des places disponibles ?)

J'avais aussi encore en tête l'exclusion de Siné par Val (l'ancien patron de Charlie Hebdo devenu sarkozyste après avoir été socialiste libéral, après avoir été libertaire machin-truc, etc.) pour « antisémitisme » (ben voyons), l'attentat contre les locaux de Charlie Hebdo en 2011 après avoir relayé les caricatures du Prophète d'un journal de la droite de la droite d'Europe du Nord… J'avais le souvenir que je n'avais lu Charlie Hebdo (deuxième version étant un marmot lorsque la première existait encore) que durant la première année de sa (« re »)publication au début des années 90 considérant tout ça comme has-been et finalement pas très drôle. Si ce journal n'avait pas été attaqué par des terroristes, il aurait fait faillite, et je dirais : tant mieux. Ce livre se dévore et même si Denis Robert règle ses comptes avec Val (de façon légitime d'ailleurs au regard des saloperies écrites par le suppôt du petit Nicolas), il démontre la cupidité, l'égocentrisme, la soif de pouvoir du patron et de ses sbires (Malka, Cabu, …)


Un tel bouquin n'aurait aucun intérêt sans le massacre d'une bonne partie de sa rédaction. Ça n'est pourtant pas un objet voyeuriste. L'enquête est approfondie et les histoires de fric et de musellement de la parole par Val sont riches d'enseignement. Et puis il y a Choron et Cavanna qui moururent dans une sorte de mépris collectif. Il faudrait cependant tirer un enseignement de ces vieux briscards qui tinrent tête à l'Etat dans les années 60 et 70, époque où la jeunesse rêvait de révolution, de changements et d'un monde « meilleur » : la liberté d'expression et la subversion ne sont plus à chercher dans un journal.
Lien : http://leonel-houssam.blogsp..
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J'ai failli lâcher le livre tant je me perdais au début dans les personnages et dans la chronologie. Bien sûr je connaissais les vieux de la vieille, Cavanna, Choron, Reiser, Gébé..., ceux qui étaient morts de mort naturelle, et Delfeil aussi pour les avoir lus dans Hara Kiri puis Charlie hebdo du temps que beaucoup n'ont pas connu mais qui était celui d'une jeunesse soixante-huitarde qui ne respectait pas l'ordre établi. Je n'ai pas suivi Charlie par la suite, je ne l'ai pas été au moment des attentats.
Bref, le bouquin m'ennuyait mais j'ai persévéré parce que je voulais comprendre tout de même où l'auteur voulait en venir. Denis Robert a la réputation des enquêtes bien faites et je voyais bien que ce livre n'était pas juste là pour évoquer la nostalgie du temps que j'évoquais plus haut, pas juste pour faire l'apologie de Cavanna. Et puis, quand j'ai commencé à comprendre, je n'ai pas pu lâcher le bouquin jusqu'à sa toute fin. Et il a tenu ses promesses. L'investigation est sans faille, la démonstration éclatante. Ça ne va pas sans une petite déception, celle de voir que les hommes égoïstes, arrogants, cupides, manipulateurs sans scrupule ni vergogne, existent partout y compris au sein de Charlie... C'est une lecture recommandable pour ne pas être/ne pas suivre Charlie aveuglément.
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Remarquable travail d'investigation de ce journaliste qui n'en n'est pas à sa première fronde contre un système vérolé.
Cette fois c'est Philippe Val qui fait les frais de cette investigation qui n'épargne personne d'une équipe qui a été flouée par un homme qui ne cherchait que le pouvoir et dont le journal était le marche pied.
Lui et sa cour on définitivement tué l'esprit "Charlie" et enterré la bande "bête et méchante" avec un journal politisé, partisan et qui a enrichi quelques petits malins au détriment des fondateurs et d'une nouvelle équipe qui n'avait pas les épaules pour se défendre.
Triste constat que cette société de la pensée presque unique et déception de gens que je tenais pour intègre (Cabu, Maris..)
A lire absolument
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'est l'histoire d'un premier journal,puis d'un second, d'un troisième: tous créés par une bande de kamikazes. Ces journaux ont amusé, éclairé,ouvert les yeux et les esprits de deux ou trois générations de lecteurs, de citoyens, d'électeurs, de journalistes. Hara-Kiri mensuel, Hara-Kiri hebdo, la gueule ouverte, Charlie mensuel, et le dernier: Charlie hebdo... 1960-1985: vingt cinq années d'insolence, d'humour,de spontanéité et de subversion.....

... Cette histoire est la saga d'un détournement. C'est la dilapidation d'un héritage sur fond de libéralisme échevelé.
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De Canal à France Inter en passant par France Télévisions, iTélé, LCI ou BFM, Malka et Val ont squatté les plateaux de télévision au moment des attentats de janvier. La complaisance, l'absence de recul et de culture des gens qui les interrogeaient quant à l'histoire de Charlie Hebdo étaient manifestes et générales. Je voyais à longueur d'interviews s'accumuler les inexactitudes, les contre-vérités, les réappropriations et les oublis. Pour moi, ces deux mecs —Val et Malka — occupaient un terrain qui n'était pas le leur. Ils se comportaient comme des héritiers, des sauveurs de la liberté d'expression, les garants de l'esprit Charlie.IL était impossible que je sois ce Charlie-là. Il y en avait un autre. J'étais cet autre Charlie.
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J'ai le cerveau aussi libre, apaisé et excité que celui d'un enfant sage face à un labyrinthe, un soir d'été dans une fête foraine. J'ai le temps et envie de leur montrer qu'ils ont tort. Quelque chose d'insondable, de dur, d'obsédant me dit que je dois persévérer.
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Pour Val, cette affaire Font est comme le sparadrap du capitaine Haddock. Elle va lui rester collée longtemps à la peau.
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Des intellectuels et des stars du show business se mobilisent cette fois: Aragon, Edgar Morin, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Raymond Queneau, André Breton, René Char, Elsa Triolet, Sempé, Alain Resnais, Pierre Dac, Francis Blanche, Jean-Christophe Averty et Georges Brassens écrivent au ministre de l'intérieur Roger Frey, demandant la levée de l'interdiction. P53
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