Une case vide
Une langue échouée
Des mots qui se refusent
Trop de cris
Dans le silence étroit
La tristesse qui dort
Sous les branches
Avec la joie
Des pieds nus sur l'écorce
Une pluie de bois mort
Le présent la durée la douleur
L'implacable attente du sens
La face grise du cœur
Des torses qui fusent au loin
L'odeur des mangues à terre
La maison de Trypano
Personne n’empruntait l’escalier
Sur le devant ou seulement de temps en temps
Nous vivions dans l’ombre
Des palmes et du carambolier
La piste était de halage
Les murs de la case tremblaient
Nous avons vu passer
Tout le sang des forêts
C’était un jardin où poussaient
Mandarines et maracudjas
Des fleurs miraculeuses
Sous les grands arbres frais
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http://wp.me/p5DYAB-1DV
(avec l'adresse du téléchargement - libre à ce jour - du recueil de Serge Marcel Roche
aux éditions Qazaq)
La lumière s'efface
C'est l'ombre entre les branches basses
Prononcée par l'oiseau
Ou lui-même est cette ombre
En forme de jeu
De mot qui danse
Ce retrait quand la nuit s'avance
Nuit rivage
Au bord des grillons incessants
Nuit nombreuse