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EAN : 9782842284930
362 pages
Le Pré aux Clercs (04/10/2012)
3.65/5   23 notes
Résumé :
Dalach Cuevas Matamoros, alias "la murena" est un phénomène… Non content d'être un pur hermaphrodite, il est héritier d'une anomalie génétique qui lui permet de contrôler à loisir son émission de phéromones et d'en sélectionner le type (mâle ou femelle). Ce don de séduction fait de "la Murena" un redoutable négociateur souvent mis à contribution par de puissants industriels lorsqu'il s'agit d'influencer un acheteur potentiel. Alors qu'il/elle s'apprête à se rendre à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec une certaine impatience que j'ai ouvert ce livre qui m'a intriguée au premier regard de par sa couverture et son titre. le résumé a fini de me donner envie de le découvrir et j'espérais juste ne pas être déçue. Tel ne fut pas le cas, bien au contraire, puisque je l'ai dévoré de bout en bout!

Dalach est un hermaphrodite oscillant entre ces deux moitiés. Parfois homme, parfois femme, il/elle ne sait pas vraiment quel être elle est vraiment et n'arrive pas à "éliminer" l'une de ses parties. Elle utilise cet atout dans ses affaires et pour aider ses clients à obtenir ce qu'ils veulent d'autres personnes. Mais alors qu'elle en plein dans une affaire, elle va se retrouver au coeur de conflits familiaux ancestraux dont elle n'avait pas idée et être le centre d'une guerre qui la dépasse complètement. Elle va devoir retourner parmi les siens et découvrir tous les secrets qui l'entourent, ce qui ne se fera pas sans heurts et sans désillusions.

Dalach m'a beaucoup plu. Je l'ai plus vu comme une jeune femme puisqu'elle s'habille plutôt comme tel, mais elle a un côté assez masculin dans sa façon de réagir quand elle est en danger. Outre ce côté physique un peu déstabilisant (bien qu'on l'oublie assez vite), elle possède un don inattendu: elle peut sécréter des phéromones et ainsi orienter les comportements des gens qui l'entourent; ce qui est un don plutôt intéressant quand on fait des affaires ou qu'on veut obliger les gens récalcitrants à nous donner des réponses.

C'est à travers ses yeux que nous découvrons sa famille hors norme, les Matamoros, qui sont en guerre avec les di Dante. Toutes leurs chamailleries et règlements de compte reposent sur des histoires d'anges déchus et d'archanges qui seraient à la base même de la création de ces familles et les auraient rendues si spéciales par rapport aux autres humains. Cette guerre ne fera que s'envenimer davantage quand des fossiles seront découverts, ceux qu'ils cherchaient tous depuis si longtemps afin de ramener à la vie les anges qui en sont prisonniers. Et comme par hasard, Dalach se retrouve au centre du processus de réveille...

Autant dire que dès le départ nous sommes emportés dans ce tourbillon d'enquêtes religieuses, de complots, de trahisons et de secrets. L'auteur nous envoie au fil des chapitres dans les différents endroits où se passent les évènements marquants, nous permettant de découvrir les différents protagonistes et les facettes de son intrigue si complexe. A chaque nouvelle découverte, nous pensons comprendre enfin quelque chose pour nous retrouver dix pas en arrière juste après. C'est frustrant voire énervant mais tellement bon! Toutes nos hypothèses s'écroulent les unes après les autres et on en redemande! Un pur délice je vous le dis!

Outre l'histoire exceptionnelle et complexe et son héroïne attachante, j'ai adoré découvrir les Matamoros, une famille où les femmes mènent la barque et où les hommes les servent et les protègent. C'est inattendu et tellement différent d'autres romans! Tous les membres de la famille ont leur personnalité et on s'attache très vite à eux, même si certains comme Lo finissent par nous agacer franchement. J'ai adoré découvrir Angel, le cousin et protecteur de Dalach. Leur relation est pétillante et nous titille à chaque page. C'est un pur bonheur de les voir se découvrir et faire leur chemin ensemble du mieux qu'ils peuvent.

Pour moi, ce roman est une pépite qu'il ne faut louper en aucun cas! J'ai tout adoré, je l'ai dévoré et j'ai hurlé tellement la fin est cruelle et nous offre plus de questions que de réponses. Tous les lecteurs souhaitent et espèrent une suite, ce que la fin laisse présumer d'ailleurs, et j'espère juste que si elle voit un jour le jour, ce ne soit pas dans trop longtemps car l'attente va être insoutenable!

En bref, ce roman est palpitant et extrêmement bien pensé, à tel point que l'on crie de frustration une fois la dernière page tournée. Je suis passée par toutes les émotions durant cette lecture, ce qui en fait un énorme coup de coeur que vous ne pouvez pas manquer!
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Pas un temps, mort, pas un seul !


Ca c'est ce que j'appelle un thriller, un vrai. Pour les sueurs froides on repassera, mais on ne peut pas s'arrêter !
Il n'y a ps un moment où je me suis dit "L'auteure en fait trop", ou "pff, allez, accélère !"



Style d'écriture superbe, très facile à lire, plein d'humour et d'autodérision.


Les personnages sont complexes, fouillés, tous différents et entretiennent des relations aussi alambiquées que dans la vraie vie (même pour es personnages secondaires, parfaitement).


La religion n'est pas caricaturée (même si le Pape s'en prend plein la gueule) d'une manière générale comme elle peut l'être dans d'autres livres du genre, la légende construite autour des anges déchus, des archanges et de la guerre entre eux est très bien menée.

Les décors dont superbes, très bien décrits, aussi bien pour l'intérieur des palais que pour les paysages très réalistes. Tiens, si je devais trouver un défaut à ce bouquin, je dirais que les descriptions de personnages sont détaillées et compactes comme on peut en faire en rédaction.
Détaillées et compactes, mais en aucun cas maladroites.


Et puis épilogue parfait, qui résoud absolument toutes les interrogations, en pose d'autres (c'est ce qu'on appelle un cliffhanger je crois) mais ne nous laisse en aucun cas sur notre faim !
Ce qui laisse présager une suite des plus attirantes !



Je sais pas combien de temps Christina Rodriguez a travaillé sur ce bouquin, ni combien de versions elle en a écrites, mais on sent le boulot derrière, et moi je dis bravo.




Vous l'aurez compris, pour moi c'est un coup de coeur, vrai et profond, je vais précieusement garder ce livre dans ma bibliothèque, et je remercie profondément Babelio et les éditions du Pré au Clerc pour cette éditions de Masse CRitique et cette magnifique découverte.
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"Le Baiser du Banni" est un roman qui, après lecture, m'a laissé une impression quelque peu mitigée. Autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire au point qu'il a fallu que je me force pour le terminer. Et pourtant, le prologue était bien alléchant, de même que le résumé en quatrième de couverture !

L'intrigue est plutôt basique, puisque l'on va suivre Dalach Matamoros alors qu'elle se retrouve plongée dans une guerre ancestrale dont elle est une clef indispensable. C'est alors l'occasion pour elle de lever le voile sur tout un tas de secrets familiaux qui ne sont pas sans conséquences pour l'humanité tout entière.
Ce qui est orignal en revanche, c'est la manière dont l'histoire se développe en s'ancrant dans la réalité. On devine d'ailleurs que l'auteure a réalisé un véritable travail de recherche pour rendre son livre aussi réaliste et crédible que possible. Et je dois dire, qu'à ce niveau-là, j'ai été convaincu. de plus, j'ai beaucoup aimé sa manière de déconstruire les croyances séculaires sur les religions monothéistes pour mieux se les réapproprier. le résultat est très intéressant.
Malgré tout, l'ensemble reste assez lent. Certes, il y a des rebondissements plus ou moins accrocheurs et des révélations plus ou moins attendues qui parsème le récit, mais je n'ai pas été emporté par l'intrigue. Il manquait un petit quelque chose pour que j'en redemande, pour que je ne pose pas le livre sans me dire "la suite attendra demain". Seule peut-être la fin aura su susciter un intérêt pour une potentielle suite.

En somme, il y a plusieurs points positifs tels que l'approche des religions, les origines d'Angel, l'hermaphrodisme du personnage principal, la mythologie autour des anges, le statut revu et corrigé de Lucifer, le style de l'auteure ; mais aussi des points plus négatifs comme le manichéisme un peu facile découlant de l'opposition entre l'archange Lucifer et l'archange Michaël qui conduit à l'opposition de deux familles, une tendance à éliminer pas mal de protagonistes (au point où je me suis à un moment demandé s'il resterait quelqu'un encore en vie à la fin…) ou encore des lenteurs dans le récit.

Pour conclure, ce roman plaira probablement à tout ceux qui adorent les histoires autour des anges, il n'y en a pas tellement et celle-ci est plutôt originale dans son approche. En revanche, les amateurs de thriller, passez votre chemin. Je ne connais pas la définition du genre "thriller" pour l'éditeur, mais elle est assez éloigné de la mienne.
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Cristina Rodriguez est une auteure, spécialiste de la Rome antique, qui s'est notamment fait connaître avec sa série sur Kaeso le Prétorien, dont j'ai pu lire Meurtres sur le Palatin et L'Aphrodite profanée. Ces deux romans m'ont fait découvrir une plume charmante.

Le baiser du banni, c'est avant tout un livre-objet dont la couverture représentant la silhouette fossilisée d'un ange est tout simplement superbe.
Mais c'est également un thriller fantastique attrayant, avec du suspense et de l'émotion.

Dalach Matamoros, notre personnage principal, a la particularité d'avoir de magnifiques yeux violets et d'être hermaphrodite. Plus connu sous son pendant féminin, nous la suivons dans la découverte abrupte de ses origines : le clan matriarcal des Matamoros. Un clan en conflit depuis à la nuit des temps avec celui des di Dante, notamment au sujet de la résurrection des archanges.
Cristina Rodriguez imagine des squelettes d'anges déchus, que le clan Matamoros cherche à cacher aux yeux de la population. Des anges dont l'âme devra être rassemblée aux corps retrouvés (de Lucifer et Michaël) afin que la guerre céleste puisse se finaliser.

Les personnages du roman sont attachants, et éclectiques, ce qui permet d'avoir une lecture variée. Dalach est le pilier central. Autour d'elle s'articule plusieurs personnalités : Angel, son chasseur Matamoros ou protecteur, Lohan sa cousine jalouse, Alda sa grand-mère et grande Matriarche, mais aussi l'ectoplasme Uriel ou encore l'étrange rabbin Ehud Nudelman.
Un florilège de personnages qui m'ont beaucoup plu, et qui servent une histoire tout aussi attrayante, bien que j'aurais préféré quelques approfondissements. Notamment sur la découverte des anges fossiles et sur le pourquoi de leur effet destructeur.

Pour conclure, un roman fantastique très sympathique, sans prétention, qui se lit facilement et dont la fin pourrait annoncer une suite. Si c'est le cas, je serais ravie d'être au rendez-vous !
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Je ne comprends les divers avis que j'ai lus et relus avant, pendant et après ma lecture. Je pense l'inverse sur tout ou presque !!!! Mais quel ennui ce roman ! J'ai d'abord eu l'impression de me lancer dans un roman du style de Da Vinci Code, mais au bout de la moitié du roman, l'histoire n'avait toujours pas décollé ! Il y a un peu plus de 360 pages de lecture, et pour être franche j'ai plus ou moins accroché pour les 20 dernières pages (le dénouement en fait) et surtout l'épilogue qui fait 5 pages…
Ce qui m'a endormie c'est le manque d'action. Ce qui s'y passe n'est pas intéressant, tout est plombé par un trop plein de descriptions et d'explications sur les archanges, Lucifer, les 2 familles que tout oppose, notre hermaphrodite prénommée Dalach… A force du trop, je me suis noyée dans ces déballages d'histoires qui sont sensés nous lancer dans un thriller… Euh, il est où le thriller là ? Je n'ai rien lu de palpitant, et pourtant j'ai lu d'autres thrillers qui m'ont coupé le souffle ! Celui-là n'est vraiment pas à la hauteur.

Je suis vraiment déçue car je me faisais une joie de le lire avec la quatrième de couverture… Et mettre 5 jours pour lire si peu de pages, lutter la journée et le soir à ce point pour avancer, ce n'est pas digne d'un thriller. Si l'histoire est vraiment captivante, je peux assurer que je reste scotchée dessus, que je sois fatiguée ou non ! Des nuits à ne pas vouloir me coucher pour connaître la suite, c'est pour moi une des meilleures preuves de la qualité d'un roman.
Pourtant, j'aime beaucoup tout ce qui tourne autour du thème des archanges, d'où ma grande déception en refermant ce livre…
Les personnages sont assez bien explorés, mais ils ne prennent pas le dessus sur l'ennui, bien malheureusement.
Tout ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est l'écriture de l'auteure qui, cela se sent, n'en est pas à ses débuts, et l'épilogue qui m'a fait dire « si seulement tout le livre avait été comme ça ». On sent toutes les recherches qu'elle a établies tout autour de son histoire, pour que tout tienne debout, mais la sauce n'a pas pris avec moi. Dommage…
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Quel père est-il donc pour exiger la souffrance de ses enfants en échange de son amour? N'éprouve-t-il de plaisir que dans la douleur d'autrui?
- Le plaisir n'est pas une notion divine, mais humaine, et celui qui le recherche au lieu de s'y soustraire n'a pas sa place parmi les enfants de Dieu!
- Alors pourquoi a-t-il donné à ses créatures un corps capable de l'éprouver?
- Pour reconnaître ceux qui méritent son respect. Car l'homme qui saura renoncer à son propre plaisir pour se donner tout entier à Dieu, celui-là seulement méritera de fouler le sol du jardin d'Eden.
Lucifer sourit de sa naïveté et posa ses mains sur les frêles épaules qui avaient la prétention de soutenir toute la souffrance du monde.
- Pauvre de toi qui fais une oblation de ta vie terrestre à une ombre, qui offriras une éternité de louanges à une bonté dont elle est incapable et qui mendieras un amour dont elle ignore jusqu'au sens.
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Dalach Matamoros appuya son front contre l’élégant carrelage de grès et laissa le jet de la douche couler le long de son échine, de sa nuque à ses reins étroits. Après avoir passé deux bonnes heures à grelotter dans les allées excessivement climatisées de l’aéroport de Washington-Dulles, la sensation de l’eau chaude sur sa peau était indescriptible.
Bon sang, ce qu’elle pouvait détester la climatisation ! Non seulement c’était un véritable nid à bactéries, mais, à chaque fois qu’elle y était exposée un peu trop longtemps, elle était bonne pour une trachéite carabinée et un traitement antibiotique de cheval.
« Fragilité trachéo-bronchique », disaient les spécialistes qu’elle avait consultés durant toute son adolescence.
Formidable. Merci docteur. Mais mettre un nom sur ses ennuis ne les faisait pas disparaître.
La murène, comme l’appelaient certaines de ses connaissances et anciens « collègues » des services de renseignement du Vatican, serait bien restée encore de longues minutes sous le jet d’eau chaude, mais son téléphone cellulaire, posé sur le lit de l’hôtel, entonna une toccata en version tech-rock avec des tonalités à vriller les tympans.
— Il faut vraiment que je change cette saleté de sonnerie ! maugréa-t-elle de sa voix au timbre étonnamment androgyne en s’enroulant rapidement dans un drap de bain pour se précipiter vers le petit appareil.
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Ses disciples s'en donnèrent à coeur joie en matière de surenchère. C'était à celui qui inventerait le miracle le plus incroyable ou l'anecdote la plus spectaculaire. Raphaël avait l'habitude de dire que si les chrétiens avaient choisi le poisson comme emblème, c'est parce qu'il s'agit du seul animal dont les humains multiplient la taille par dix entre le moment où ils le pêchent et celui où ils en font le récit à leurs amis...
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Dalach regarda son compagnon de table, dont les joues tremblaient comme de la gélatine sous l’effet de la colère.
Juste au moment où son portable sonna, il parut se figer, la bouche entrouverte sur la dernière invective qu’il venait d’éructer.
La surprise se lisait sur son visage tandis que le sang coulait du trou qui venait d’apparaître sur son front et il resta un petit moment à osciller sur sa chaise avant de basculer en avant, le visage dans son assiette de minestrone, éclaboussant tous les convives restés autour de la table et répandant une écœurante odeur de céleri en branche.
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En réalité, la jeune femme n’était pas particulièrement douée pour analyser les pensées de qui que ce soit – les siennes étant déjà un tel capharnaüm !
Non, son don se situait à un niveau autrement moins noble et intellectuel. Il consistait dans une curieuse faculté d’émettre des quantités écœurantes de phéromones mâles ou femelles, selon la réaction qu’elle souhaitait obtenir de ses cibles.
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Cristina Rodriguez était l'invitée de saint Maur en poche 2013, elle est passé aux deblogueurs pour se présenter et parler de sa trilogie de "projets" dont le dernier le projet Morgenstern....
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