Le titre reprend le serment illustre et témoignage d'amitié, aussi d'amour devant l'adversité. Il dévoile aussi son sujet d'une façon générale,
Marie-Sabine Roger va parler de vie(s) mais aussi hélas de mort. le mot n'est pas dit, comme pour ne pas se donner la poisse trop tôt. En effet, quand sera t-il à la fin du livre du petit héros que l'on devine très malade. L'enfant vit certains moments de sa maladie à l'identique d'un voyage, une mer de songes oniriques où se rencontrent les pirates et autres personnages originaux, tous animés par son imagination ou sa fièvre. A chaque réveil, il se confie à sa mère, il raconte à un bon ami, le vieux marin et voisin Melchior qui contribuent à développer ses rêves avec ses histoires racontées. L'univers du petit garçon rappelle le vocabulaire de
Claude Ponti où l'on joue avec les mots, ils se déguisent, pas si différents et plus tout à fait les mêmes. Bienvenue au pays de Loindicie! Melchior y apparait, le personnel médical s'y trouve aussi "déguisé". Nous sourions des inventions de mots qui se forment parfois sur des mal entendus et mais aussi des malentendus. L'innocence et l'invention du petit garçon intègrent les choses à sa façon et l'emportent sur des chemins loin, loin d'ici, du quotidien et de la maladie qui le font un peu vomir par moments. La vomille comme il dit. Un ton doux-amer pour évoquer la maladie chez un enfant, une idée qui fait aussi penser à "l'envol du dragon" chez Syros, tout aussi touchant, moins planant mais plus amusant pour son jeu de mots. Attention, jeunes lecteurs pré-ados, préparez les mouchoirs!