Ce recueil comprend trois romans :
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le quatrième soupirail
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Et tu te soumettras à la loi de ton père
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Une poignée d'argile
J'avais lu les deux premiers, mais je souhaitais depuis un bon moment relire le second, car je savais l'avoir apprécié, mais je mélangeais un peu avec un autre roman sur un thème voisin.
J'ai profité quand j'ai trouvé ce recueil dans la bibliothèque, d'autant que lire
Marie-Sabine Roger est toujours un moment précieux.
Le quatrième soupirail
Je n'ai pas relu
le Quatrième soupirail. La très touchante histoire d'un fils qui tente de communiquer avec son père, prisonnier dans une dictature d'Amérique latine. Poésie, résistance ... mais aussi torture, je n'ai pas eu le courage de me replonger dans le texte, même si je sais qu'il en vaut la peine.
Et tu te soumettras à la loi de ton père
Un court livre saisissant.
La narratrice s'adresse à son père, un rigoriste religieux qui gâche la vie de toute la famille. le pire visage de la religion, si on peut encore parler de religion.
Elle en a peur : première phrase : "Je te crains" mais voudrait arriver à l'aimer. Est-elle si mauvaise qu'elle ne puisse aimer son père ? Peu à peu, on la sent se détacher, et passer de l'inquiétude à la haine. Pour cet homme qui prône une religion pure et dure, mais qui ne pratique rien. Aucune empathie avec les autres, aucune gentillesse, un grand racisme, et une seule ligne de conduite : que tous paraissent irréprochables.
Que lui importe qu'il les détruise tous.
Aucune bienveillance envers le petit frère handicapé, qui ne grandira jamais, que la mère porte à bout de bras dans tous les sens du terme, en oubliant souvent de montrer de la bienveillance pour la fillette, si préoccupée et épuisée qu'elle est par le petit. Les grands ont fui la maison.
Les mots de la bible qu'il cite sans cesse ne comprennent pas hélas "Bienheureux les simples d'esprit..." (Je sais, la phrase n'existe pas ainsi, mais qu'on aimerait la lui entendre prononcer !)
La narratrice n'a aucune liberté, aucun droit que celui de se taire et de visiter les malades. Ne pas aider la voisine en danger de mort, ne parler à personne.
De courts chapitres très hachés où on sent toute la tension de cette vie glacée.
Un roman dur, mais qui se lit d'une traite.
Un beau texte aussi, à peine plus léger, mais qui souffre d'être lu après le précédent.
Une fillette encore, élevé là aussi dans un monde de non-dits, et dans la crainte du qu'en-dira-t-on.
Elle, elle aimait son père, mais il est parti. D'abord disparu inexplicablement, puis elle comprend que tous les scénarios qu'elle s'est faits sont faux, il est parti, l'a abandonnée.
Il y aura cependant plus d'espoir dans celui-ci, grâce à un voisin qui lui fait découvrir le travail de l'argile. Et surtout, qui lui apprend à voir la beauté en toute chose.
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