AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782846821193
1024 pages
P.O.L. (16/03/2006)
4/5   13 notes
Résumé :
Il fallait rassembler cette partie de l’œuvre de Jean Rolin afin de la rendre visible, afin que l'on voie un peu mieux, un peu plus complètement, le talent de ce grand reporter écrivain et, tout ensemble, la diversité de ses centres d'intérêt, la manière si personnelle qu'il a de rendre passionnants tous les sujets qu'il aborde, son génie descriptif et topographique. On lira donc plus de 1000 pages d’une véritable encyclopédie de la curiosité et du regard sur autrui... >Voir plus
Que lire après L'homme qui a vu l'oursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Fait notable, cette déclaration de "reconnaissance" de la part de l'auteur en début d'ouvrage: "dans la mesure où presque rien n'avait été archivé par mes soins, le mérite de cette réédition revient principalement à Clara Kunde, à Antonie Delebecque et aux stagiaires qui l'ont secondée dans cette tâche. C'est à elles que je dédie ce recueil, ainsi qu'à Marc Kravetz et à Jean-Pierre Binchet, les deux journalistes qui ont amicalement parrainé mes débuts dans le reportage." J'ai rarement rencontré des mentions explicites concernant les stagiaires à qui nous devons tous bien plus que des cafés réussis. J'irai ensuite aussitôt aux pages 582 à 589 pour les deux articles de 1990 sur la Roumanie: "Chasse aux "Golans" dans les rues de Bucarest" et "Au pays des mille et une horreurs", ce pays, au sujet duquel le journaliste conclut, qu'il "toutes proportions gardées, évoque la Chine de Li Peng beaucoup plus que la Tchécoslovaquie de Václav Havel." Il y a ensuite le retour dans le delta du Danube, en 1992: "Pour les paysans du Danube, la vie n'est pas un long fleuve tranquille" (pages 738 à 741).
En réalité, c'est un véritable tour de monde qui nous est proposé ici: on passe d'un continent à l'autre, d'une culture à l'autre, d'une religion à l'autre, d'un problème social à l'autre, d'une capitale à l'autre en attrapant au détour d'une page divers moyens de transport, pour se retrouver "Jeudi à Mogadiscio" et continuer ensuite sur "La longue route du Caire à Tel-Aviv" avant de se poser dans les îles Marquises.
Commenter  J’apprécie          190
Je viens de terminer "L'homme qui a vu l'ours", ou plus exactement je viens d'arriver à la dernière page. Car je n'ai pas tout lu. Ce livre est déroutant, j'ai absolument adoré le 1er chapitre, et j'ai failli m'ennuyer à mourir sur d'autres (j'ai fini par shunter au moins la moitié des chapitres). L'auteur a des thèmes favoris, et ça permet de faire un premier tri rapide. Tout ce qu'il raconte sur les marins et les bateaux est sans intérêt (sauf peut-être pour les marins eux-mêmes), ce qu'il écrit sur les animaux est souvent pénible, et certains chapitres sont juste inintéressants parce qu'ils sont très liés à l'actualité, et que celle d'il y a 30 ans n'est pas passionnante car on la connait déjà.

Ses récits de voyage sont vraiment intéressant, particulièrement ceux qui se passent en Afrique et en Asie Centrale. le style est percutant, et l'humour un peu glauque qu'on trouve dans ses textes donne des petites phrases choc qui sont très agréables à lire.

Je reste convaincu que personne ne devrait être obligé de lire ce bouquin d'un bout à l'autre sous peine de sombrer dans un ennui profond. J'en déduis que regrouper tous ses textes n'était pas une bonne idée, et qu'avec un ménage un peu strict on obtiendrait un bouquin passionnant.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est dimanche dans le delta, sur la route de Mahmoudia, là où les dernières collines de la Dobroudja surplombent le bras de Sfântu Gheorghe. Sur la gauche de la route, en bordure d'un champ incliné qui vient d'être moissonné, sont éparpillés des carrioles attelées d'ânes ou de mulets. À mi-pente de la colline, autour d'une petite scène où le prêtre officie parmi des icônes portatives, et tout un bric-à-brac qu'un œil profane pourrait identifier comme du matériel de camping, quelques centaines de paysans et de paysannes, âgés pour la plupart, s'agenouillent dans le chaume, se relèvent, s'agenouillent de nouveau, entonnent des cantiques, lèvent haut de lourdes bannières qui claquent au vent comme des oriflammes.
Quand la messe se termine enfin, la plupart des carrioles, où se sont entassés pêle-mêle les fidèles, leurs bannières et leurs icônes, reprennent la route en dur, dans un grand raclement de roues cerclées de fer, en direction de Mahmoudia, mais quelques-unes s'engagent sur une piste à peine visible qui, parmi des prairies à moutons, rejoint la berge du Danube.
("Au pays des mille et une horreurs", "Le Figaro", 5 juillet 1990)
Commenter  J’apprécie          60
"Au prix d'efforts surhumains, apoplectiques, le chauffeur parvint même à hurler en français une phrase entière - "Vive le camarade Joseph Staline" - que nous reprîmes en chœur, cette petite lâcheté nous valant de ne pas régler le prix de la course, car le Géorgien est aussi généreux qu'il est stal.
Staline, c'est indéniable, jouit d'une immense faveur dans cette ville de Tbilissi. Non seulement le parc couronne les hauteurs de la ville porte son nom, mais aussi le quai de la Koura - dont les Tbilissiens retirent une fierté prodigieuse, sous prétexte qu'il est bâti dans un granit imitant assez le béton armé-, et son effigie officielle, en bas-relief, apparaît à deux reprises, une fois en médaillon et une autre fois de pied en cap, sur la façade de l'Institut du marxisme-léninisme, un grand palais néoclassique dû à l'architecte Chtioussev, l'un des grands maîtres de l'académisme stalinien, et sans doute l'architecte favori du père des peuples. Enfin l'Infotouristne se gêne pas pour recommander l'excursion à Gori, ville natale du petit Joseph, comme l'une des deux ou trois choses que le touriste se doit de faire en Géorgie, sans parler de la visite du séminaire où il fit ses premières armes, de l'imprimerie où il imprima ses premiers tracs, etc.
En dehors de tout contexte officiel, il est fréquent à Tbilissi de trouver le portrait de Staline dans les autobus, dans les échoppes, dans de petits ateliers de cordonniers ou de réparateurs de montres, et ceci d'autant plus, en règle générale, que le local est plus minable, et plus pauvres ses usagers." (...)p.263-264,
Commenter  J’apprécie          10
Les autorités iraniennes soutiennent, d'autre part, que cet afflux de réfugiés traduit l'enthousiasme des populations irakiennes pour la révolution islamique. Ce qui revient à dire que, lorsqu'il y a le feu à bord d'un navire, tous les passagers qui se jettent à la mer témoignent ainsi de leur amour de l'eau.
Commenter  J’apprécie          00
Des 4X4 hérissés d'antennes, battant pavillon de ces agences ou de ces associations innombrables, vouées à l'endiguement de toutes sortes de fléaux, et dont on peut se demander si leur prolifération, à la longue, n'en constitue pas un nouveau.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Jean Rolin (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Rolin
Jean Rolin Les papillons du bagne
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (43) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres de Jean Rolin

Chemins...

...de terre
...d'eau
...de feu
...d'air

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Jean RolinCréer un quiz sur ce livre

{* *}