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EAN : 9782020837910
241 pages
Seuil (02/03/2006)
2.83/5   20 notes
Résumé :
De Buenos Aires à New York, de Tokyo à Helsinki, de Port-Saïd à Vancouver en passant par Brive-la-Gaillarde, des chambres d'hôtel, dans le monde entier, servent de cadres à des aventures tragi-comiques. Parmi les protagonistes : une femme-enfant fatale, un ex-colonel de l'armée soviétique, un marin contrebandier, un poète alcoolique, une strip-teaseuse, des espions, dictateurs, terroristes, imams, cardinaux... Le monde, quoi.

Né en 1947, Olivier Rolin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici une oeuvre qui pourrait figurer au catalogue des constructions oulipiennes.
Ce n'est pas pour rien d'ailleurs si en exergue est cité "Espèces d'espaces" de Perec (on pense également face à la construction et au foisonement des intrigues à "La vie mode d'emploi").
L'ouvrage est, nous dit l'éditeur en introduction, le recueil d'un ensemble de textes trouvés par Mme ***, six mois après la disparition de l'auteur, dans une valise à soufflets lui ayant appartenue et récupérée par hasard au service des objets perdus du XVème arrondissement.
Chaque texte présente de manière aussi exhaustive que possible (on pense alors aux textes perecquiens qui s'inscrivent dans un compte-rendu de "l'infra-ordinaire") une chambre d'hôtel, ou apparentée, et retranscrit certains faits arrivés à l'auteur, faits à haute teneur rocambolesque, mettant en scène des personnages incroyables.
Se mêlent donc fantasmes, éléments autobiographiques (les chambres en question, ou du moins les hôtels, existent bel et bien), fiction, faits historiques... dans un bouillon
à la fois grave et plein d'humour.
L'ensemble est vertigineux, empli de pistes multiples qui partent dans de nombreux sens, promet des développements par la suite pour un projet qui semble sans fin, certains faits se brouillant parfois; ainsi l'hôtel Crystal, le seul à revenir sur plusieurs chapitres, n'a laissé aucun souvenir à l'auteur.
Une oeuvre ludique, assez folle aux multiples références.
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La lecture de ce livre a été motivée par l'implication de l'auteur dans l'intrigue de "Neige" de Colombe Boncenne, dont certains ressorts pseudo-biographiques ne sont pas sans rappeler ceux, passablement amollis, de "Suite à l'hôtel Crystal", mais l'hommage a nettement dépassé l'hommagé, très endommagé.

J'ai trouvé "Suite à l'hôtel Crystal" paresseux, prétentieux et pas intéressant. Déception beaucoup plus grande que la présentation laissait augurer du décapant.

Argument de "Suite à l'hôtel Crystal" : l'auteur, qui a été grand reporter et à ce titre a dû se faire payer moult séjours dans divers pays, a la gentillesse de nous faire profiter de son expérience en matière d'hôtels. Il nous décrit donc par le menu les chambres qu'il a occupées dans des hôtels pas spécialement issus de la catégorie "moins cher" du Guide du Routard, non : plutôt du genre pour hommes d'affaires.
Probablement pour tenter de rendre plus digeste cet inventaire fastidieux, il nous livre quelques anecdotes très cliché, dont l'accumulation forme un portrait du narrateur (qui n'est autre que l'auteur, ou plus exactement "Olivier Rolin", écrivain baroudeur avec quelques éléments biographiques compatibles avec sa page Wikipedia).
On assiste ainsi aux transactions diverses d'une caricature de James Bond, pas plus subtil que le modèle en ce qui concerne ses rapports avec les femmes, armé d'un "Glock" (ça fait bien) pour descendre un Russe qui le gêne au détour d'une page, ou répondant au téléphone pour conseiller Jean-Claude Trichet sur les taux d'intérêt de la BCE.
Aucune subtilité, aucune psychologie, aucune considération géopolitique digne de ce nom, bien que les chambres décrites soient disséminées tout autour du globe. N'espérez même pas y trouver un minimum d'exotisme, ou au moins un ou deux renseignements d'ordre touristique : au Japon, l'auteur préfère aller dans un banal hôtel continental plutôt que dans un ryo-kan.

Le niveau des récits : dans un hôtel suisse, le narrateur saillit sans lui demander son avis une femme de chambre mutique. Cette scène désagréablement Strauss-Kahnienne (par anticipation) donne l'aune des rapports entre le personnage et "ses" femmes - et plus généralement le ton de ses interactions sociales.
Afin, probablement, de donner un cachet littéraire à l'ensemble, le texte est parsemé de notes exégétiques, soit de l'auteur lui-même (encore lui !), soit de son éditeur.

Certes, tout ceci est à prendre au second degré, mais l'ironie a bon dos. Elle est tellemlent ostensible que le résultat est très lourd, convenu... et pas drôle.

Un bon roman élève, celui-ci terrasse.
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J'ai lu quelque part que le camarade Staline avait déclaré que le " formalisme " était le principal ennemi de l'art soviétique.

Le camarade Rolin, faisant fi des conseils éclairés du bien aimé 'Phare de l'humanité', se complait ici dans un exercice de style tout à fait déplorable.

Pour reprendre la phraséologie affichée, parfois, en 4eme de couverture d'ouvrages libidineux: 'Réservé aux initiés'.

Le lecteur - non initié - que je suis a très vite rendu les armes.
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Roman original mais la description de toutes ces chambres d'hôtel devient lassante à la fin. J'aime beaucoup la fin.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" J’ai le dessein, donc, d’écrire le livre que Perec a évoqué dans « Espèces d'espaces » : « C’est sans doute parce que l'espace de la chambre fonctionne chez moi comme une madeleine proustienne (...) que j'ai entrepris, depuis plusieurs années déjà, de faire l’inventaire, aussi exhaustif et précis que possible, de tous les Lieux où j'ai dormi. » Or, autant que je sache, Perec n'a jamais écrit ce recueil qu'il projetait. Alors, c'est moi qui le fais à sa place : mû non par la forfanterie, mais plutôt par une sorte de respect confinant (peut-être) à la piété. Les écrivains que j'aime, je ne peux supporter qu'ils ne soient pas allés au bout de leur projet. Je le fais donc, en toute modestie, à leur place. Ma façon de les lire, c'est de les achever, voilà tout (il serait plus exact de dire : les sauver de l'inachèvement). C'est ainsi que j'ai écrit une suite et fin de « Bouvard et Pécuchet », du « Château », du « Procès », une seconde partie des « Ames mortes », etc. (pour « L’Homme sans qualités » je n'ai pas eu, jusqu'à présent, le courage). Vous avez sous les yeux la huitième section (« Hôtels ») des « Lieux où j'ai dormi » de Georges Perec (je commence toujours les livres que j'achève par la fin). "
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Videos de Olivier Rolin (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Rolin
Rencontre avec Olivier Rolin autour de Jusqu'à ce que mort s'ensuive paru aux éditions Gallimard.


Olivier Rolin, né en 1947 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain français, lauréat notamment du prix Femina en 1994 pour Port-Soudan et du prix France Culture en 2002 pour Tigre en papier. Il a publié entre autres: Circus 1 (Éditions du Seuil, 2011), Bric et broc (Verdier, 2011), Circus 2 (Seuil, 2012), Veracruz (Verdier, 2015), Extérieur monde (Gallimard, 2019) et Vider les lieux (Gallimard, 2022).
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