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EAN : 9782253012139
Le Livre de Poche (01/11/1975)
3.57/5   52 notes
Résumé :

A cinquante ans, Colas Breugnon, robuste paysan bourguignon du XVIIe siècle, croit avoir gagné le droit de souffler un peu. Un pot le vin à sa droite, un cahier et un encrier devant lui, il entreprend le raconter. Raconter quoi? Tout, les contes d'autrefois et la vie comme elle est, l'anecdote vécue et les bonnes histoires, au rythme des fêtes et des travaux villageois. Le curé de Brèves, aussi fidèle à la dive bouteille qu'au tabernacle. Le berger, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C'est peu dire que je me suis ennuyée à la lecture de ce livre, puisqu'après des efforts répétés, je me suis avouée vaincue à la page 80.
Certes il est dit que ce livre n'est pas représentatif de l'oeuvre de cet auteur, mais c'était une bonne occasion de se familiariser avec cet auteur, grâce à un roman assez court par rapport à la somme qu'est un Jean-Christophe par exemple. Et naïvement, je pensais qu'une oeuvre relativement mineure (mais pas la plus obscure de Romain Rolland) d'un Prix Nobel se devait d'être de qualité.
Mais j'ai eu l'impression d'un livre qui n'avance pas, j'ai eu la sensation de cerner le personnage et le propos de l'auteur en à peine une vingtaine de pages, puis de tourner en rond, avec un propos inexistant et un style pour le moins horripilant.

Colas Breugnon, bon vivant bourguignon au temps de Louis XIII, a tout compris de la vie. Il est revenu de tout et affiche (en compagnie choisie) son cynisme face à la religion ou au pouvoir, il ne s'en fait pas, prend la vie comme elle vient et, surtout, ne dit jamais non à un banquet ou une bonne bouteille.
Romain Roland a semble-t-il, en ces temps troublés de première guerre mondiale pendant lesquels il écrit ce roman, voulu célébrer une certaine image du français gaulois et hâbleur. Une image qu'il estime plus forte que les vicissitudes historiques et qu'il veut rappeler ici au souvenir de ceux qui sortent des tranchées. Certes, le pari est osé, publier un livre léger en ces années de deuil et de difficulté, mais je ne pense pas que cette posture difficile suffise à racheter ce livre à mes yeux de lectrice.
Roman sans trame, les petites aventures de Cola Breugnon sont l'occasion d'asséner de façon peu subtile des évidences ou des légèretés sans intérêt. Quant à style, je suis frappée que le mot qui revient dans toutes les présentations que j'ai lues (qui certes se copient certainement entre elles) est « truculent ». Une façon de dire « rabelaisien à côté de la plaque » ? de ne pas dire « d'un enjouement qui sonne faux et n'arrive qu'à lasser » ?
Une note de lecture un peu dure, car je ne trouve aucun point positif à ce livre que je n'ai pas pu finir, mais j'espérais peut-être beaucoup de cette rencontre et je n'ai même pas pu atteindre la moitié du livre. Je ne suis pas sûre, hélas, après cette déception, que je retenterai l'aventure avec Romain Rolland.
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Nous sommes au temps de Louis XIII. Colas Breugnon, bon garçon, bourguignon, rond de façon et du bedon, cinquante ans bien sonnés mais les dents saines, l'oeil frais comme un gardon, nous conte magistralement sa vie. Ce grand écrivain qu'est Romain Rolland, prix Nobel de littérature, auteur de la série ''Jean-Christophe'', du formidable ''théâtre de la révolution'' et de "Le temps viendra", véritable scène réquisitoire d'un théâtre pacifiste, nous offre ici un récit truculent et quelque peu déroutant.
C'est une de ses oeuvres les plus célèbres, pleine de gaité et de merveilleux.

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Quel personnage que ce Colas Breugnon!
Haut en couleurs, braillard, buveur de Bourgogne, bavard et joyeux.
J'ai trouvé ce livre à Clamecy, au Musée de la ville dédié à Romain Rolland. J'avais lu Jean-Christophe il y a fort longtemps.
J'ai retrouvé dans ce livre les noms des communes que nous avons visitées et les ai imaginées habitées par ce bonhomme rubicond et ses compagnons.
L'écriture est dense, joyeuse, pleine de drôleries et d''images. J'ai passé un très bon moment avec ce Colas Breugnon, ses amis, son épouse ( acariâtre et besogneuse), ses enfants ( Martine sa fille surtout, aussi têtue que son père) et la petite Godie, son amour de petite fille.
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Quelle trouvaille, j'ai préféré "Colas Breugnon" à Jean-Christophe........
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Ce livre nous replonge au temps de Louis XIII avec son heros qui entreprend de nous raconter sa vie quotidienne,c'est bien une chronique que nous avons ici.L'effort de realisme historique et de crédibilité est louable mais j'ai trouve l'ensemble ennuyeux et pas representatif de l'oeuvre de l'auteur.A reserver aux passionnes d'histoire.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mais qui me dira pourquoi ont été mis sur terre tous ces animaux-là, tous ces genpillehommes, ces politiques, ces grands seigneurs, qui de notre France sont saigneurs, et, de sa gloire toujours chantant, vident ses poches proprement, qui, non rassasiés de ronger nos deniers, prétendent dévorer les greniers étrangers, menacent l'Allemagne, convoitent l'Italie, et dans le gynécée du grand Turc fourrent le nez, qui voudraient absorber la moitié de la terre, et qui ne sauraient pas même y planter des choux !...Allons, paix, mon ami, ne te fais point de bile ! Tout est bien comme il est....en attendant qu'un jour nous le fassions meilleur (ce sera plus tôt qu'il nous sera possible)...
(extrait du chapitre II "Le siège ou le berger, le loup et l'agneau")
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Les lecteurs de "Jean-Christophe" ne s'attendent sûrement point à ce livre nouveau. Il ne les surprendra pas plus que moi.
Je préparais d'autres œuvres, - un drame et un roman sur des sujets contemporains et dans l'atmosphère un peu tragique de "Jean-Christophe". Il m'a fallu brusquement laisser toutes les notes prises, les scènes préparées pour cette œuvre insouciante, à laquelle je ne songeais point, le jour d'avant...
Elle est une réaction contre la contrainte de dix ans dans l'armure de "Jean-Christophe", qui d'abord faite à ma mesure, avait fini par me devenir trop étroite.
J'ai senti un besoin invincible de libre gaieté gauloise, oui, jusqu'à l'irrévérence.
En même temps, un retour au sol natal, que je n'avais pas revu depuis ma jeunesse, m'a fait reprendre contact avec ma terre de Bourgogne nivernaise, a réveillé en moi un passé que je croyais endormi pour toujours, tous les Colas Breugnon que je porte en ma peau.
Il m'a fallu parler pour eux...
(extrait de l'avertissement au lecteur signé Romain Rolland et inséré en début de volume de l'édition de poche)
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À la mi-août.
Noterons-nous ce jourd’hui ? C’est un rude morceau. Il
n’est pas encore tout à fait digéré. Allons, vieux, du courage ! Ce
sera le meilleur moyen de le faire passer.
On dit que pluie d’été ne fait point pauvreté. À ce compte,
je devrais être plus riche que Crésus ; car il ne cesse de pleuvoir,
cet été, sur mon dos, et me voici pourtant sans chemise et sans
chausses, ainsi qu’un saint Jeannot. À peine je sortais de cette
double épreuve – Glodie était guérie, et ma vieille femme aussi,
l’une de sa maladie, et l’autre de la vie – quand je reçus des
puissances qui gouvernent l’univers (il doit y avoir là-haut une
femme qui m’en veut; que diable lui ai-je fait ?… Elle m’aime,
parbleu !) un furieux assaut d’où je sors nu, battu et moulu jusqu’aux os, mais (c’est le principal, enfin) avec tous mes os
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Ils
sont tous rois, les Clamecycois, ou le seront, oui, par ma foi : car
j’entends, dès ce matin, bruire les aubes des moulins, grincer le
soufflet de la forge, tinter la danse sur l’enclume des marteaux
des maréchaux, le couperet sur le tranchoir hacher les os, les
chevaux à l’abreuvoir renifler l’eau, le savetier qui chante et
cloue, les roues des chars sur le chemin, et les sabots patipatoche, les fouets claquants, les bavardages des passants, les
voix, les cloches, le souffle enfin de la ville travaillant, qui fait ahan : « Pater noster, nous pétrissons panem nostrum quotidien, en attendant que tu le donnes : c’est plus prudent… » Et
sur ma tête, le beau ciel du bleu printemps, où le vent passe,
pourchassant les nuages blancs, le soleil chaud et l’air frisquet.
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Ils rirent comme des bossus. Je profitai de l’accalmie, pour
leur parler raison. L’animal cependant rentrait dedans sa peau,
claquant des dents, et l’œil mauvais : car il sentait que le danger
s’éloignait. Quand il fut habillé, sûr que ce ne serait encore pour
aujourd’hui qu’on happerait le lièvre, il redevint vaillant et il
nous insulta ; il nous nomma rebelles et menaça de nous faire
condamner, pour insulte au magistrat.
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Vidéo de Romain Rolland
Philippe Baudorre vous présente l'ouvrage "L'esprit et le feu : correspondance (1917-1935)" aux éditions Classiques Garnier. Correspondances d'Henri Barbusse et Romain Rolland.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2848013/henri-barbusse-l-esprit-et-le-feu-correspondance-1917-1935
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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