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Les hommes de bonne volonté (Le Li... tome 5 sur 27
EAN : SIE154986_800
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.04/5   14 notes
Résumé :
MME DE CHAIMPCEINAIS, à la suite du premier rendez-vous de la rue de la Baume, s'interroge sur ses aptitudes amoureuses. Elle a des scrupules de conscience catholique. Elle consulte Renée Bertin d'une façon détournée. Les nouveaux rendez-vous qu'elle accorde à Sammécaud maintiennent leur liaison dans l'ordre de la tendresse chaste.
Haverkamp reçoit un visiteur d'aspect cossu, que l'agence intéresse, et qui revient quelques jours après. Il pressent Haverkamp ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cinquième tome du roman au long cours « Les Hommes de Bonne Volonté », Les Superbes marque un heureux sursaut après deux volumes à mes yeux un peu plus ennuyeux (Les Amours Enfantines & Éros de Paris).
Ici on s'enfonce plus dans l'univers de certains personnages, en l'occurrence, l'agent immobilier Haverkamp, la femme du président du cartel pétrolier Marie de Champcenais, son amant et homme de main du cartel Roger Sammécaud ainsi que le politicien ambitieux Gureau.
Le travail de persuasion et d'investigation d'Haverkamp, la chance et le hasard mêlés au flair et à l'énergie d'entrepreneur le tout visant à faire grossir et asseoir la réputation de son agence est réellement intéressant, de même que la stratégie politique de Gureau qui s'appuie sur les syndicats pour tendre vers le pouvoir.
Ce qui est également beaucoup plus intéressant qu'aux volumes précédents, c'est qu'on voit apparaître les liens qui unissent ces différents personnages : Marie s'enfonce de plus en plus crânement dans l'adultère tout en confiant des secrets intimes à Sammécaud, celui-ci avait soudoyé Gureau en lui offrant la direction d'un journal, Gureau se sert de ce journal comme machine de guerre politique, Haverkamp s'offre une page de publicité dans ce même journal pour toucher un public important, etc.
Peu à peu, on sent monter l'immense mayonnaise sous le fouet expert de Jules Romains et s'il est vrai que j'avais légèrement flanché après les numéros 3 et 4, ce cinquième tome m'a vraiment redonné envie de poursuivre l'aventure de la lecture des Hommes de Bonne Volonté, roman-fleuve par excellence où il faut parfois savoir s'accrocher pour rester à flot, mais quand il y a des rapides, que c'est bon !

À suivre…
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Cette cinquième livraison reprend directement dans la continuité. Nous sommes au printemps 1909.

Roger Sammécaud, un homme aisé, qui fait partie du cartel des Pétroliers, poursuit sa conquête amoureuse de Marie de Champcenais. Celle-ci cache un lourd secret : son unique enfant a été placé tout bébé en nourrice. Et il s'est avéré qu'il souffrait de déficiences physiques et intellectuelles. Les de Champcenais ont préféré faire comme s'il n'existait pas et payaient une pension. Marie a des remords contrairement à son mari. Sammécaud lui permettra enfin d'affronter la vérité.

L'entrepreneur Haverkamp se trouve des alliés inattendus : de riches catholiques veulent acquérir un collège qui appartenait aux Jésuites et que la récente loi sur la laïcité a contraint à la vente aux enchères publiques. Toutefois ils ne veulent pas apparaître comme propriétaires. Haverkamp acceptera de jouer un rôle de prête-nom. Ce qui lui permettra de mettre au point un second projet beaucoup plus ambitieux.

Le député Gurau étend encore son influence, à l'Assemblée et à travers ses articles dans un quotidien qu'il contrôle. Il croit au socialisme et pense pouvoir s'appuyer sur le rôle grandissant que jouent les syndicats pour accéder au pouvoir.

Que penser du titre ? "Les superbes" fait évidemment référence aux nombreux personnages aisés. Mais suivi de celui du volume 6, "Les humbles" doit-on y voir une référence au Magnificat, assez surprenante dans ce contexte : "Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes. Il élève les humbles" ? J'aurai peut-être un début de réponse après l'avoir lu.

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Ce livre appartient a un cycle car l'oeuvre de cet auteur se compose de vingt six livres qui se suivent.et decrivent la vie sociale de son epoque de facon directe et detaillee.Une oeuvre majeure de la litterature francaise qui se decouvre encore aujourd'hui avec grand plaisir.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Haverkamp laissa ses auditeurs en proie, une minute, à l'idée de l'encrassement organique, et du désencrassement. C'était une de ces idées auxquelles on peut faire confiance pour envahir les esprits. Chacun de ces messieurs perçut nettement la crasse intérieure de ses organes, et le bien-être que ce serait de faire circuler à travers tout cela une chasse d'eau appropriée.
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La maison est ancienne. Les murs souillés. De quelque côté que l'on se tourne, l'on aperçoit des réserves d'ombre, d'humidité et de poussière. L'escalier semble une cheminée de tristesse, l'intérieur d'une grosse cheminée d'usine où monterait, pour se joindre au ciel pluvieux de Paris, un gaz irrespirable, qui serait mélancolie de concierge, chagrin d'amour de blanchisseuse repassant à la lumière du gaz, mauvaise digestion de lithographe en sous-sol. Heureusement, il arrive qu'un gamin dégringole les étages quatre à quatre, en faisant chanter la paume de sa main sur la rampe juste un peu grasse.
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Pourquoi avait-il choisi le Victoria ? Parce que cet hôtel figurait sur les guides dans une catégorie honorable ("au-dessus de 15 sh. par jour") ; mais aussi parce que le nom était un de ceux que les cochers avaient le plus de chance de saisir. (On articule sans se presser "Victoria Hôtel" à peu près comme en français, en se donnant, si l'on veut une trace d'accent, ce qu'on obtient en imaginant qu'on a une langue plus grosse qui vient beaucoup plus indiscrètement se battre avec les gencives.
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Aidez-moi. Je me sentirai plus de courage, avec vous à mon côté ; plus de sécurité aussi. Je ne suis pas mauvais. J'ai été exactement comme vous ; j'ai connu la même exigence absolue, la même ardeur sans souillure. Je n'ai rien renié. Tout ce que je désire au fond est encore avouable. Mais agir est difficile. Pour réaliser si peu que ce soit, il faut risquer beaucoup de sa pureté.
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C'était la première fois aussi qu'il avait à la voir descendre d'un train, s'avancer vers lui parmi d'autres voyageurs, dans le décor d'une gare. On a dans la tête l'image générale de cette situation : un être cher descend du train, vous cherche des yeux, a soudain une lumière du visage, et se dirige vers vous. Mais il est profondément émouvant de voir comment un être particulier, une certaine femme avec sa silhouette, son balancement, ses yeux, et non une autre, va se superposer soudain à l'image générale.
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Vidéo de Jules Romains
Dans l'Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu'une école d'art. C'est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l'idée de l'Homme nouveau. En 1926, l'école s'installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d'acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s'assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d'une vie. Ce sont aussi, entre rêves d'Amérique et désirs de Russie, d'autres raisons et déraisons. Lorsque l'école sera prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants feront leurs propres choix. À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu'il faut continuer ?
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