El amante uruguayo est un livre écrit sur commande sur la relation amoureuse entre le milliardaire uruguayen
Enrique Amorim et le poète espagnol
Federico Garcia Lorca.
Amorim était homosexuel, milliardaire et communiste, marié à Esther Haedo, cousine de
Jose Luis Borges.
Le texte est libre sur fond historique pour raconter l'hypothétique relation amoureuse entre les deux hommes en 1936.
Ce livre a déclenché une polémique en Uruguay lorsque l'information que les ossements du poète espagnol avaient été dérobés et ramenés subrepticement en Uruguay en 1953 pour leur donner sépulture lors d'une cérémonie importante.
Il y a très peu de détails sur cette relation dans le livre.
Presque tout ce que l'on sait, a été dévoilé par Amorim, connu pour être un mystificateur excentrique, avide de publicité afin de briller dans les milieux littéraires et parmi les génies reconnus du XXè :
Aragon,
Neruda, Picasso, Chaplin,
Borges, etc.
Le livre de Roncagliolo démontre assez bien, s'appuyant sur des documents d'époque, ce que fut la mesquinerie sans limites, la malveillance, la jalousie, les rivalités, les amours et les misères de quelques intellectuels des années 1936-1953.
On a beaucoup d'anecdotes, racontars, querelles et découvertes dans l'Argentine florissante de 1930 (7è puissance mondiale à l'époque).
Dans cette ambiance Amorim était un milliardaire uruguayen mystérieux qui vivait entre fiction et réalité, mais toujours éclipsé par les grandes figures qui l'entouraient.
Le poète chilien
Pablo Neruda apparaît souvent dans le texte. Son personnage est rendu antipathique car il est montré comme un opportuniste, calculateur, coureur de jupons, égocentrique, voire traitre envers ses amis.
Garcia Lorca est arrivé à Buenos Aires en 1936 où il connut un succès fou, il est devenu la star que tous s'arrachaient. Amorim intervient quand
Garcia Lorca se retire à Montevideo pour retrouver le calme necéssaire afin d'écrire une nouvelle pièce de théâtre.
D'après Roncagliolo, Amorim fut l'inventeur du marketing littéraire, car il a su semer de faux indices partout.
Enrique Amorim, un génie de l'imposture, un stratège de l'ambigüité, un homme capable de convertir des rêves en réalité.
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