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EAN : 9782955008607
258 pages
Los Roques Editions (27/12/2014)
3.03/5   16 notes
Résumé :
Découvrez Incidence & Confidence, à la croisée des destins d'Angelo, le jeune historien français, Ferdinand, le banquier privé autrichien et Malik, le commissaire marocain.

Face à la précipitation du Monde, chacun s'efforce de vivre. Entre questionnement existentiel et détails anodins de la vie quotidienne.

Axel Roques nous plonge insidieusement dans leurs pensées les plus intimes.

Subtil, prospectif, tragique, surprenant. Lais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile de faire une critique objective sur ce livre. Aussi, plutôt qu’en trois lignes dire que c’est un bon petit livre, je préfère statuer que s’il n’est pas foncièrement mauvais, il n’est pas fini, à mon sens, en tant qu’objet. Il lui manque principalement le principe de la relecture. En effet, de nombreuses répétitions, redondances, clichés et stéréotypes pour ne pas dire des maladresses sillonnent le texte en appauvrissant le sens ; ex : p. 85 fois/2 : « Malik regarde fixement l’encoignure... », « Malik regarde fixement les cafards... » De même pour les épisodes ayant trait au lavage des mains, à l’utilisation des toilettes... Je ne dis pas qu’il n’y a rien, mais que s’il y a, cela manque de souplesse, de spontanéité, voire de crédibilité, p. 83 : « Autant Nina avait-elle pu s’endormir en toute quiétude... Puis constatant que son mari n’est toujours pas rentré, elle pousse un cri... » Pourquoi ? Manque de rapidité et d’attrait, toute pensée étant d’avance suggérée tandis qu’il conviendrait de mieux cerner l’essentiel. J’ai bien compris cependant qu’on était dans le mode intimiste et qu’en cela le récit ne manque pas de fraîcheur quand il emprunte ce ton d’ingénuité pour relater les affects et le détail de la vie quotidienne. Je sais bien que la contemporanéité est fuyante, que les dires prennent source en toile et qu’il est difficile de se poser quand tout change tout le temps, mais pourquoi se propulser tout à coup en 2020 dont on en sait encore moins ? Une critique sévère donc pour ce premier livre, une vue parmi tant d’autres. Merci à Axel Roques de m’avoir fait découvrir son univers et merci à Babelio.
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DECOUVERTE D'UN JEUNE AUTEUR

Merci à l'auteur de m'avoir offert son livre que j'ai lu facilement.
Les personnages se rapprochent entre eux alors que rien ne le présager… mais ce fut la volonté de l'auteur qui, par là même, nous fait voyager dans leurs vies, dans la vie et dans le futur.
Ce n'est pas mon style de lecture mais ce fut une belle découverte.
Bonne continuation à Axel ROQUES.
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Ce livre m'a été proposé à la lecture par l'auteur et je l'en remercie.
Mais, dès le départ je n'ai pas du tout été transportée, ni par l'écriture , ni par le scénario. Ferdinand et l'urinoir, Angelo et ses pâtes à la sauce tomate, Malik et ses cafards, pas de quoi s'enthousiasmer.

Angelo, l'étudiant en histoire veut sortir des sentiers battus. Il devient journaliste. Je l'ai trouvé très immature malgré ses trente ans, et franchement pas du tout original. Il ne cherche que la popularité et la virilité imbécile. Il ne cadre pas du tout avec le personnage qu'il incarne dans les dernières pages.

Malik, le policier, dont on dit que son projet professionnel est de converger vers un idéal humain de tolérance et de bienveillance, alors que tout démontre le contraire dans son comportement, tout au long du roman.

Les dialogues sont plats, agaçants, et les personnages superficiels.
Pauvres femmes dans ce roman ; elles peuvent même être fautives lorsqu'elles se font violer !

Pourquoi situer l'action en 2020 ? Il y avait tous les ingrédients réunis à notre époque pour y placer cette histoire : islamisme, conformisme, pertes de repères, violence...

Pourtant, en le remaniant, ce roman pourrait être intéressant.








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Mal placé pour écrire une critique de mon propre roman, je me permets de retranscrire ci-dessous celle de Semper Victor (TOP 10 commentateurs Amazon). Merci à lui.
*******
« Incidence & Confidence » est le premier roman d'Axel Roques. le texte est organisé en une suite de chapitres courts (de deux à dix pages) qui placent le lecteur, à tour de rôle, dans la peau de plusieurs personnages. Que ce soit avec Angelo, un jeune étudiant parisien en histoire qui rêve d'une ambitieuse carrière de journalistes, avec Ferdinand un banquier autrichien quinquagénaire et Nina son épouse engagée dans les échanges culturels, ou enfin avec Malik un tonitruant commissaire de police de Marrakech, l'auteur nous plonge au coeur des petites confidences qu'ils ne font qu'à eux-mêmes, sur leur sens de leurs vies, leurs aspirations, leurs familles, leurs rencontre ou plus généralement sur l'état du monde dans le milieu qui est le leur.

Le texte, facile et agréable à lire, distille avec un certain détachement d'intéressantes réflexions existentielles basées sur le quotidien des hommes et femmes d'aujourd'hui. de nombreux thèmes sont abordés, comme celui de l'intrusion envahissante de la technologie, de l'influence dévastatrice d'un trop grand rationalisme dans un monde qui, quoi qu'on en pense, conserve toujours une part de mystère et d'inexplicable ou sur la quête souvent ambiguë de sérénité ou de spiritualité. L'auteur évoque aussi longuement la famille, sons sens idéal et sa dilution dans nos sociétés contemporaines : « Pourtant le fossé était moins large qu'à l'adolescence de Maximilian, époque durant laquelle il n'aurait jamais toléré que ses géniteurs ne rencontrent aucune de ces fréquentations. La honte réciproque aurait été trop insupportable. Dans quelques années probablement, il se rendrait compte de l'absurdité de cette ségrégation. Mais cette prise de conscience tardive arrive souvent trop tard : des emplois du temps incompatibles ou un cancer mal diagnostiqué ont si souvent raison du rapprochement désiré » (page 30), affirme-t-il par exemple avec justesse.

Le roman s'inscrit également dans une trame très discrète de politique fiction qui n'est pas sans points communs avec celle du dernier roman de Houellebecq. Mais on reste ici, et c'est peut-être une petite faiblesse du texte, dans l'allusion anecdotique (les noms des hommes ou des organisations politiques sont inventés, même si l'on reconnaît immédiatement leurs modèles), plus que dans l'anticipation analytique. le regard porté sur l'Histoire, le jeu des circonstances ou l'émergence de moments clés dans celle-ci est plus abouti. le regard est lucide, les propos sont aiguisés comme dans ce passage (page 74) : « Relisant ses cours d'Histoire, Angelo avait souvent eu l'impression que la France était plus redevable envers ses despotes éclairés qu'envers ses classes politiques démocratiquement élues. Certes, la démocratie réduit le risque de dérive forte de la classe dirigeante mais elle abaisse la qualité du pouvoir exercé à un niveau extrêmement bas, et de manière pérenne. Il eut une pensée émue pour Napoléon Bonaparte ».

En marge de ce qui ne constitue finalement qu'un décor, le roman d'Axel Roques conserve toute sa force évocatrice, car son véritable sujet est finalement celui du fil conducteur de toute existence humaine, l'amour dans toute ses dimensions et dans son universalité : « Il ne se rendait pas compte que l'Amour trop discret ne vaut rien » (page 153). Amour, courage et liberté sont ainsi finalement les héros d'un livre qui redonne d'une certaine manière ses lettres de noblesse à la spontanéité du monde : « Pour croire, il faut arrêter de comprendre » (page 222). Enfin, sans les dévoiler, il faut également noter toute l'astuce et le second degré du chapitre final.

Semper Victor
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Incidence et confidence/ Axel Roques
Nina travaille dans le culturel, section musique ; elle est mariée à Ferdinand, financier autrichien qui se passionne pour l'investissement. Ils ont un fils, Maximilian. Ils vivent à Vienne en Autriche. Ils s'aiment et vivent heureux.
Angelo est un jeune français diplômé en histoire qui souhaite se tourner vers le journalisme d'investigation. Un personnage attachant, romantique à la frontière entre l'intellectuel et l'homme d'action, spontané, audacieux et bouillonnant d'énergie.
Lors d'un séjour au Maroc, Nina et Ferdinand vont voir leur existence tourner au cauchemar et même plus au drame.
Un roman, surprenant, violent, tragique. Un kaléidoscope dans lequel des destins éloignés et étrangers vont se croiser lors d'événements dramatiques.
Il est à souligner qu'il y a beaucoup de fautes de français que je suppose être dues à la transcription : des subjonctifs omis après la locution « bien que », des accents circonflexes oubliés, des mots incongrus etc…
Un petit roman au style très simple, sans prétention dans lequel il y a quand même beaucoup de remplissage à moins que l'auteur aime bien les digressions multiples n'ayant rien à voir avec l'intrigue, digressions au demeurant souvent intéressantes sur l'art, la vie moderne, la finance, la politique… etc. On a l'impression que l'auteur cherche à placer quelques pièces rapportées, jugements et réflexions divers.
Quelques phrases sonnent juste comme :
« Savoir dire non à ce que la société cherche à nous imposer est probablement la plus grande forme de liberté qu'il nous soit actuellement donnée d'exercer. »
« Rarement, un candidat ( à l'élection ) réunissait, pour le bien de la communauté publique, compétence, engagement et humilité…Au fur et à mesure du temps ; leurs idéaux (aux candidats) de jeunesse se muaient en ambition dévorante puis débordante, exacerbée par la compétition environnante. La volonté de séduire et de diriger prenait insidieusement le pas sur l'idéal politique… le politique devient alors un animal égocentrique et médiatique, passé maître dans l'art de la séduction et de la manipulation.»
Quelques clins d'oeil de l'auteur au lecteur quand il envisage l'élection présidentielle de 2022 avec un candidat nommé Franck Wallon (on voit où il veut en venir), ex compagnon de Solène Régalad ! Lesquels devraient se remettre ensemble et nous foutre une paix royale !!
Se laisse lire sans effort.


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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation

En ce milieu d’après-midi, l’espace convivialité de l’auberge était presque vide. Seul un jeune touriste asiatique s’affairait dans un coin, déballant quasi-intégralement son énorme sac à dos. Une fois sorties du sac, il déposait ses trouvailles sur l’un des deux fauteuils environnants. Il venait probablement d’arriver à Marrakech et n’avait pas encore pu récupérer de casier pour entreposer ses effets personnels. Son sac, plein à craquer, débordait d’affaires sales et froissées dont certaines étaient conditionnées dans des petits sacs plastiques hétéroclites. Une odeur de vieilles chaussettes parvenait aux narines effarouchées d’Angelo.

L’un des sacs plastiques devait manifestement se substituer à l’habituelle trousse de toilette du voyageur car la tête brunie d’une brosse à dent en dépassait. Par ailleurs, le sac était maculé d’un résidu blanchâtre qui, de l’avis d’Angelo, ne pouvait que provenir d’un reliquat de dentifrice séché.

Le jeune asiatique continuait à déballer ses petites horreurs sans se soucier le moins du monde de la présence d’Angelo, ni manifester, par quelques gestes empruntés, une quelconque gêne. Le backpacker devait avoir l’habitude de voyager seul et de vivre en autarcie.

Dommage d’être jeune, faire le tour du Monde et se comporter comme un autiste pensa Angelo en son for intérieur. Mal à l’aise pour le voyageur, il brisa la glace :

—Hi !I am Angelo. Have you just arrived in Marrakech ?

Le chinois se redressa subitement puis après s’être légèrement incliné en signe de salutation, il répondit à Angelo :

—Hi ! I am Gao Lin from Hong-Kong. Nice to meet you.

Ils échangèrent ensuite cordialement sur leurs raisons respectives de séjourner à Marrakech. Lin était bien en tour du Monde et venait d’atterrir au Maroc. Il arrivait directement d’Amérique du Sud. Il avait pris un vol Iberia avec une connexion par Madrid et venait de se poser à Marrakech. Il avait hâte de découvrir l’Afrique. Angelo tut son occupation réelle et expliqua qu’il était venu visiter le Maroc pendant trois semaines. Il venait juste d’arriver aussi. Plus sympathique qu’il n’en avait l’air, Lin proposa à Angelo de se retrouver le soir même pour dîner ensemble. Ce dernier accepta, amusé d’avance d’écouter le récit des tribulations planétaires du jeune hongkongais. Une fois le rendez-vous fixé, chacun se remit à vaquer à ses occupations.
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Maximilian avait coupé les ponts avec la plupart de ses amis viennois. Il n’avait pas cherché à se créer une nouvelle vie sociale à Berlin. Il était devenu incapable de s’impliquer dans une quelconque activité de groupe. Il fuyait les restaurants et bars. Il ne savait plus s’engager à l’avance. Il déclinait souvent, à la dernière minute, ses rares invitations. Il était effrayé par l’effort de sociabilisation à fournir. Préférant ne pas simuler, il vivait en misanthrope. Ses rares relations étaient purement mondaines : d’autres jeunes friqués amateurs de coke et de musique électronique. Il en accueillait parfois dans son loft, en after-party, pour des agapes déshumanisées. Apathiques, ils célébraient ensemble le néant de leur existence.
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C’était souvent le problème des politiques : leur ego leur jouait des tours et l’on avait régulièrement affaire aux grenouilles de La Fontaine. Rarement, un candidat réunissait, pour le bien de la communauté publique, compétence, engagement et humilité. Les plus sérieux se limitaient malheureusement à un parcours brillant du point de vue académique, ponctué par un passage à l’Institut des Etudes Politiques (IEP Paris) de Paris et suivi de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Très rarement, ces candidats décidaient de ne pas se lancer immédiatement dans la politique pour « connaître la vie », celle des salariés, des travailleurs, des professions libérales ou même des entrepreneurs.

Au fur et à mesure du temps, leurs idéaux de jeunesse se muaient en ambition dévorante puis débordante, exacerbée par la compétition environnante. La volonté de séduire et de diriger prenait insidieusement le pas sur l’idéal politique. Pour gagner, il faut avant tout être le plus ambitieux et ne pas hésiter à écraser les autres. Le mérite n’a très vite plus aucun droit de cité et le travail laisse place au jeu politique auréolé de son cynisme le plus éclatant. Rongé d’ambition, assoiffé de reconnaissance et étourdi de flatterie, l’homme (ou la femme) politique devient alors un animal égocentrique et médiatique, passé maître dans l’art de la séduction et de la manipulation.

La politique est une machine à transformer des étudiants brillants et inexpérimentés en loups solitaires et narcissiques.
Chez Solène, le désir de plaire et de gagner semble avoir particulièrement prospéré jusqu’à la transformer en harpie ambitieuse et infantile, pense-t-il. Il lui paraissait jouissif de la voir souffrir comme une enfant dont on a confisqué le jouet.
C’était le bon côté du système, les personnages politiques les plus destructeurs se faisaient à leur tour broyer par quelques plus jeunes et ambitieux.
Au mieux, ils étaient le « vieux chêne qu’on abat ». Au pire, ils étaient servis à la « curée ». Puis, l’Histoire les engloutissait et leurs noms venaient noircir les manuels incompris de milliers d’élèves incultes.

Angelo avait conscience que la concrétisation d’une vengeance entraînait la satisfaction d’un désir primaire, où la souffrance du coupable vient apaiser celle de la victime. Mais faute de rédemption des politiques, cela lui allait plutôt bien.
Bien que cette vision l’apaisât, il n’était pas serein pour autant. D’accord, le monstre était toujours vaincu, mais le peuple était en permanence floué par la succession des Tartuffes qui le dirigeaient.
N’était-ce pas légitime de dégouliner de démagogie et de bonnes intentions pour arriver au sommet de la pyramide, puis une fois en orbite de profiter au maximum de ses pleins pouvoirs ?
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Dans quelques mois, l’issue des suffrages serait défavorable à Franck Wallon malgré ses promesses enchanteresses. L’électorat, accablé par la morosité économique et écœuré par les manigances du parti de gauche, se tournerait vers les étendards rassurants du Front Patriote.

Camus avait pensé à la peste mais il avait oublié le choléra.

A l’examiner de près, la situation était affligeante mais Angelo s’en réjouissait. Plus la situation devenait instable et plus son heure approchait.
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C'était ce genre de réaction qui désarmait le plus Angelo. Où est l'originalité de faire ce que l'on aime ? Il est bien plus étrange d'accepter de suivre la société les yeux fermés et de se contenter d'une place honorable, certes, mais standardisée et interchangeable.
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