AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264052148
516 pages
10-18 (01/09/2011)
2.88/5   142 notes
Résumé :
David Pépin aime sa femme depuis 13 ans et n'imagine pas pouvoir vivre sans elle. Pourtant, lorsqu'elle disparaît, il paraît aussi suspect que désemparé aux 2 policiers chargés de l'enquête. Eux-mêmes ont des histoires conjugales troubles. Ces 3 histoires dépeignent la réalité effroyable et tragique de certaines relations maritales
Que lire après Mr. PeanutVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
2,88

sur 142 notes
L'une des choses que j'ai particulièrement aimée pour commencer, c'est que l'histoire se vit de différentes manières. Si un chapitre traite les faits dans l'ordre chronologique, de la vie de couple quotidienne des Pepin à la mort d'Alice, le chapitre suivant nous présente les faits à l'envers, puisque l'interrogatoire de David nous permet de reconstituer ce qui s'est passé avant la mort d'Alice. L'inspecteur chargé de l'enquête et le livre de David nous font découvrir à reculons les faits. On a donc en même temps le début et la fin de l'histoire, et inconsciemment je m'amusais à essayer de comprendre comment Alice est morte, si oui ou non David l'a assassinée, et si oui, pourquoi.

Mais en fait ce livre regroupe trois histoires toutes aussi importantes les unes que les autres. L'histoire "principale", celle qui englobe tout le livre et qu'on retrouve du début à la fin, est celle de David et Alice. Mais on découvre également la vie conjugale de l'inspecteur Hastroll et de sa femme, Hannah, qui décide un beau jour de se mettre au lit et de ne plus jamais en sortir, car elle veut que son mari prenne conscience d'une chose. Mais laquelle ? Enfin, et celle là est ma préférée, on revit à travers un interrogatoire inversé (ou comment un coupable mène l'interrogatoire d'un inspecteur) la vie et le meurtre horrible de Marylin, la femme de l'inspecteur Sheppard*, qui est également en charge de l'enquête sur la mort d'Alice.

Mais les crimes et faits mentionnés ci-dessus ne sont qu'un prétexte au livre qui traite avant tout d'un sujet bien différent : les relations de couple et le mariage. Ainsi, pour chacune de ces histoires, on a une vision de ce que peut être la vie de couple, des difficultés que chacun est mené à affronter, du manque de communication à l'infidélité, ou encore tout simplement la routine. Adam Ross nous offre ainsi trois versions différentes du mariage, chacune plus ou moins vraisemblable, mais qui posent toutes la même problématique : comment deux personnes peuvent être amenées à se haïr tout en continuant à s'aimer...

L'ensemble se lit très bien, les pages se tournent toutes seules malgré quelques longueurs, et j'avais hâte de savoir le fin mot de l'histoire... le final a d'ailleurs été à la hauteur de mes espérances et bien plus encore. Un très bon moment de lecture, original et prenant, que je conseille vivement à ceux qui veulent essayer quelque chose de différent.


* Petite parenthèse : l'affaire du meurtre de Marylin Sheppard a réellement eu lieu le 4 juillet 1954, Sam Sheppard ayant finalement été innocenté des dizaines d'années plus tard. Cependant elle a été tellement médiatisée qu'elle a inspiré la série le fugitif. Un film du même nom a été réalisé avec Harrison Ford en 1993. Plus d'informations sur cette sombre affaire à cette adresse : http://faitsdivers.blog4ever.com/blog/lire-article-287239-2010298-docteur_sam_sheppard__le_fugitif.html
Commenter  J’apprécie          110
Ce roman fait froid dans le dos, bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman d'horreur .
Non, simplement, la vie de couple racontée par Adam Ross laisse un goût amer.
Voilà l'histoire de David et Alice Pepin, à l'origine du titre du roman, et ceux des deux policiers chargés de l'enquête sur la mort suspecte d'Alice dont est soupçonné son mari.
Un des policiers est d'ailleurs Sam Sheppard , qui a vraiment existé et a défrayé les chroniques américaines dans les années cinquante et dont l'histoire est à l'origine du feuilleton "Le Fugitif" , qui décidément me poursuit ,il y a des hasards étonnants à travers nos lectures.
Bref, l'analyse de la vie conjugale est vue du côté masculin principalement, la femme ayant une image peu flatteuse dans son ensemble , l'écrivain n'essaie pas de les rendre sympathiques, pas plus d'ailleurs que les maris ...
L'incompréhension des êtres fait suite plus ou moins rapidement à la période de l'idylle et le mariage finit en drame ou en conflit .
Et que dire de l'arrivée ou plutôt de l'annonce de l'enfant qui n'a pas non plus les faveurs de l'auteur.
J'ai eu du mal à finir ce livre, les différentes versions de la vie conjugale des Pepin et les multiples hypothèses quant à la mort des deux femmes s'entrecroisent ,avec au milieu un petit personnage Möbius, pion diabolique semblant sorti de l'esprit tordu de David Pepin .

Donc un livre que je n'ai pas franchement apprécié.
Commenter  J’apprécie          100
Je sais désormais identifier les lectures médiocres qui essaient de passer en douce du côté des bons bouquins. Les signes sont discrets mais pourtant ils sont bien là. Ca commence souvent par une étrange lenteur de lecture. Chaque livre est lu différemment, je n'ai pas de rituel, mais je sais qu'en règle générale je vais lire en maximum une semaine un bon bouquin, et en plus d'une semaine un bouquin médiocre ou mauvais, ou alors un énorme pavé (comme Les Bienveillantes).

J'ai commencé Mr Peanut il y a 12 jours, pour moi c'est bien trop long, surtout que le livre ne fait que 500 pages. Ce qui pourrait me faire globalement 5 jours de lecture. Donc : je traine des pieds.

Un autre signe, est la préférence que j'accorde à certains moments à un épisode de Grey's Anatomy, alors que mon bouquin me fait de l'oeil. Et c'est rare que le livre ne l'emporte pas.

Enfin la dernière chose, qui pour moi apparaît toujours comme une révélation, le véritable signal qu'en fait je n'aime pas ce livre, c'est lorsque passé le second tiers, je commence à calculer combien de pages il me reste à lire, comme si je mesurais l'effort que j'allais devoir fournir pour réussir à mener à bien ma lecture. C'est en général au même moment que, ne lisant plus que d'un oeil, je songe déjà à ce que je pourrais lire ensuite. Et mes yeux défilent sur les pages, tandis qu'en réalité, je suis déjà entrain de parcourir ma bibliothèque à la recherche de nouvelles aventures.

Aussi voilà pourquoi je sais que je n'ai pas vraiment aimé Mr Peanut, que je l'ai trouvé long et globalement peu intéressant, même si ça et là certains passages savaient se montrer passionnants. L'ensemble est inégal, on passe de quinze pages géniales à un chapitre sans intérêt, une digression quelconque. le rythme chronologique est quand à lui incompréhensible : on passe d'un couple à un autre, d'une époque à une autre, d'un livre dans le roman au roman lui-même.

Bref, j'ai mis 12 jours à le lire, j'ai rattrapé une saison entière de Grey's Anatomy et j'ai déjà choisi mon prochain roman depuis la page 320 : je n'ai pas vraiment accroché avec Mr Peanut.
Commenter  J’apprécie          60
Je dois admettre que j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. le style ne m'a pas emporter plus que ça. Mais, j'ai surtout été désemparée par l'histoire, tantôt accrochante, tantôt laborieuse. J'ai plusieurs fois voulu arrêter ma lecture, mais du fait que j'avais eu ce livre grâce à un partenariat, je l'ai poursuivi jusqu'à la fin. Je n'ai pas tout saisi et je suis restée sur ma faim. Peut-être a-t-il aussi une centaine de pages de trop ?

Ce roman met en scene trois couples, chacun d'eux traversant des crises conjugales. Chaque couple va tenter de surmonter la crise à sa manière. Trois solutions toutes aussi absurdes les unes que les autres sont exposées par l'auteur. Je n'ai absolument pas été convaincue par les solutions proposées par chacun des couples. Seul l'un d'entre eux réussira à recoller les morceaux et aura une nouvelle chance.

Dans ce roman, des meurtres sont commis, des personnages meurent et nous ne savons pas vraiment qui sont les coupables. Les causes restent floues, les tueurs aussi.

Cependant je dois admettre que l'auteur se lance dans deux disgressions très intéressantes mais qui n'ont pas forcément lieu d'être. L'une étant la description merveilleuse d'une île hawaïenne, la seconde une étude très rapide d'une partie du cinéma d'Alfred Hitchcock. Ces deux parties sont intéressantes et dénotent énormément avec le reste du roman.

Commenter  J’apprécie          80
Mr Peanut, Mr Peanut, Mr Peanut. Que dire de toi ?! Quetchi ? Walou ? Que dalle ? Nada ? Peanut ? (vous avez saisi le jeu de mot n'est-ce pas ?!) Non parce que comme ça Mr. Peanut ça sonne plutôt pas mal. C'est très facile de faire le lien titre sympa donc bouquin sympa. Or ça ne se vérifie pas toujours.

Voilà je vous ai déjà dressé un tableau bien noir de ce petit roman qui ne mérite peut être pas autant de sarcasmes. Ce que je peux toutefois vous dire c'est que je n'ai pas été emporté par la plume, peut être aussi par l'histoire de ce cher Adam Ross.

Ok je continue à être méchante.. D'autant plus que certains vous diront que ce n'est pas du tout justifié et que je n'ai rien compris à l'histoire. C'est fort possible car ce livre a été plutôt bien accueilli par la critique, voire même salué des fois. Disons que l'étincelle n'a pas pris feu de mon côté.

L'histoire. Pour commencer on peut dire qu'il y a une histoire dans l'histoire, tirée du roman du héros, David Pepin. Ce dernier est marié à Alice. La fameuse Alice qui est retrouvée morte dans leur appartement. le sujet de son livre justement : son mariage ! Avec ses hauts et ses bas et puis surtout ses rêves de meurtre. Qui a déjà rêvé de tuer sa femme ? Est-ce qu'un rêve est une preuve évidente de culpabilité ? Qui a tué Alice Pepin ? S'est-elle suicidée ? Entrent alors en scène deux acolytes : Hastroll et Sheppard qui vont mener l'enquête sur le présumé meurtre d'Alice. Voilà en gros le fil conducteur de l'histoire.

Tout aurait pu être simple mais ce n'est pas ce qu'a choisi Adam Ross qui passe au crible les méandres du mariage au travers de son livre. de quoi vous faire flipper si vous êtes toujours célibataire ! On rentre dans la vie conjugale des trois personnages : David, Hastroll et Sheppard. Résultat : les femmes se sentent incomprises et les hommes ne comprennent pas ce sentiment, ni son parcours (le lecteur non plus d'ailleurs..). Incompréhension, déceptions successives, addictions, mensonges, dépressions, adultères, cachotteries, voilà ce qui semble être le lot quotidien de nos héros. Au secours !!!

Toujours à la frontière du réel, le lecteur doit apprendre à faire la part des choses et surtout à se repérer dans le temps car Adam Ross a une fâcheuse tendance à vous faire sauter d'une période à une autre sans préambule. Ce qui m'a rendu la lecture longue et fastidieuse. Certains crient au génie, moi je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Pourtant, j'ai beaucoup aimé la “résolution” (je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça) du meurtre d'Alice que j'ai trouvé brillante et très originale ! Si l'histoire s'était résumée à ça, je l'aurais adoré ce bouquin !

En guise de conclusion, je vais essayer d'aller droit au but : trop descriptif, trop ennuyeux et une structure trop compliquée pour mon petit cerveau. Mr Peanut, je suis tout simplement passer à côté de toi. Dommage !

Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (3)
Actualitte
08 février 2012
Un roman qui montre comment une petite cacahuète peut incarner le dépassement de la fiction par la réalité, à consommer d'urgence avec ou sans anti-allergène.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
16 novembre 2011
Derrière ce premier roman plein de fantaisie, se cache une œuvre profonde sur les blessures minuscules qui mènent au naufrage, voire au crime.
Lire la critique sur le site : Telerama
LesEchos
20 septembre 2011
Un « page turner », comme on dit outre-Atlantique, ironique et sophistiqué. Suspense, humour noir, mise en abyme de la vie conjugale : Hitchcock rencontre Bergman... le lecteur entraîné dans un labyrinthe de glaces, où apparaît parfois sa propre image déformée, ne sait plus à quel saint se vouer.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- Vous croyez que ce qui vous est arrivé est une sorte de point culminant. Comme la fin d'un chapitre. Qu'il fallait que cela arrive exactement de cette manière. Mais c'est faux. Ce n'est pas du tout un point culminant. Vous n'avez aucune part active la-dedans. C'est l'effet du voyage. Quand les gens se déplacent, et encore plus quand ils prennent l'avion, ils considèrent leur choix de le faire comme exceptionnel. Cela fait partie de la tradition, du miracle, du romantisme des voyages. De leur magie. Le gens accordent une valeur particulière à leur point de départ. Ils se disent : "Cet avion qui s'est écrasé, je devais être dedans. sans cet embouteillage..." Comme si Dieu était intervenu en leur faveur. Ils accordent un statut divin à ce moyen de transport. En réalité, ils essaient juste d'attraper un vol. Fin de la séquence. C'était le lieu où ils devaient aller, donc ils y voient un signe du destin. Mais ils ont tort. Leur erreur est d'appliquer à leur existence la nature disruptive du voyage. Une fois qu'ils sont dans leur avion, ils le voient comme une rupture dans la séquence de leur vie, des sortes de limbes ou de refuge sûr. Mais la vie voyage avec vous. Vous le savez bien. Il y a des divorces en avion. Des gens de fiancent en altitude. Des enfants sont conçus la-haut. Des enfants naissent la-haut aussi, en bonne santé. Et des gens meurent, d'infarctus, d'attaques cérébrales, de ruptures d'anevrismes...Ils boivent un verre et sombrent dans un sommeil éternel. Certains s'etouffent en mangeant. Ils sont sauvés. Des gens tombent amoureux. Des livres dont finis, qu'ils soient lus ou écrits. De grandes découvertes et des percées scientifiques sont faites. Et malgré tout cela, les gens considèrent le voyage, le mouvement, comme un moment de répit dans leur vie. Mais ils de trompent. Le mouvement n'a rien d'un répit. Il n'existe pas de répit. Le mouvement est notre état permanent.
Commenter  J’apprécie          20
- Il vous a dit que sa femme allait le quitter ?
- Non.
- Il vous a dit qu'il pensait que sa femme allait le quitter ?
- Non. Mais je savais que ça allait arriver.
- Comment ça ?
- Si vous étiez une femme, vous comprendriez.
- Expliquez-moi.
- nous décidons les choses bien avant de savoir que nous avons décidé. Elle avait arrêté sa décision, mais n'était pas encore passé à l'acte.
- Tout le monde fait ça? non ?
- Avant de prendre une initiative, une femme doit se sentir rassurée. J'ai l'impression qu'elle attendait le bon moment pour sauter.
- Je ne dois pas très bien comprendre les femmes.
- Il suffit de vous regarder pour le savoir.
Commenter  J’apprécie          40
Les enfants étaient la magie du mariage, ce qui le transformait en famille. Faire un enfant, c'était comme appuyer sur un bouton pour déclencher le contraire d'une guerre nucléaire : un processus de création mutuel. D'un geste délibéré, vous modifiiez profondément vos vies. C'était radical. Le simple fait d'essayer d'en faire un changeait déjà tout potentiellement.
Commenter  J’apprécie          30
"Quelque chose se produit entre deux points dans les airs, et c'est comme si nos propres vies avaient été foudroyées en plein vol, comme celle de Phaéton. Nous sommes alors victimes d'une sorte d'effacement. La foi et la confiance se désintègrent dans notre âme, les ressources et le jugement dans notre esprit, l'estime de soi dans notre colonne vertébrale, le bonheur dans notre cœur. Et le courage au centre même de notre être. Tant de choses fondamentales nous sont arrachées, réduites à un tas de débris fumants à partir de ce point d'impact éloigné, que l'on pourrait croire à une calamité permanente. Alors on se terre. Alors on ne veut plus bouger."
Commenter  J’apprécie          10
" Parce que nous sommes tous des criminels, n'est-ce pas ? Vous, non, bien sûr, parce que vous êtes jeunes et célibataires, mais moi, qui suis marié depuis des années, je rêve régulièrement de meurtre ! "
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Adam Ross (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adam Ross
Adam Ross, Mr Peanut .David Pepin a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ? le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l'enquête, David apparaît aussi suspect qu'il est désemparé. Mesurant sa culpabilité à l'aune de leur propre histoire conjugale, il leur devient clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable... Adam Ross livre un premier roman, hypnotique et intense en disséquant à travers la genèse de ces trois mariages, la réalité effroyable et tragique de la vie à deux. « C'est l'approche la plus fascinante du côté sombre du mariage depuis Qui a peur de Virginia Woolf ? Captivant. Cela m'a provoqué des cauchemars. Un exploit pas misérable. » Stephen King
+ Lire la suite
autres livres classés : fausses-couchesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Adam Ross (1) Voir plus

Lecteurs (267) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..