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Critique de gabrielleviszs


J'ai eu la chance de participer à une masse critique spéciale et donc j'ai eu l'opportunité de découvrir cet essai. Je n'en lis que très peu, mais lorsque j'ai vu le nombre de pages je me suis dit pourquoi pas ? La couverture représente à la fois cet homme de terre et de chair sans fioriture.

Le résumé en dis déjà beaucoup sur l'écriture. La préface est assez longue avec un soupçon d'envoutement, donnant envie de découvrir qui est cet auteur et comment elle va nous montrer, nous démontrer son travail, car il s'agit aussi de cela. L'auteur est également sculpteur (enfin version femme). Nous avons donc sa vision des choses concernant ce moment où elle se coupe de tout sauf de ses mains et de son modèle.

Le livre est découpé en deux parties : l'homme de terre d'abord et l'homme de chair ensuite.

L'homme de terre est la partie qui nous décrit ses gestes, ses pensées, la façon dont elle voit le corps nu d'un homme, celui de son modèle. Elle a une manière particulière de décrire le corps avec ses imperfections, ses rides, la façon dont un muscle se contracte. Il ne s'agit pas de nu immobile, mais de mouvement. Valérie a une façon particulière de traiter son sujet avec beaucoup de respect. Ses mains façonne la glaise, la transforme, la rend unique en un mouvement celui qu'elle désire. Par moment ces modèles répètent les gestes durant des heures, afin qu'elle trace ses esquisses, s'approprie le corps de l'autre pour en montrer la beauté.

Un travail d'observation, dans un atelier qui est empli de silence. le modèle s'installe, se met en mouvement sans penser à rien d'autres qu'à ce que deviendra la glaive. C'est une véritable passion qui nous est prouvé entre ses lignes. C'est presque poétique. Je ne connais pas les oeuvres de l'auteur dans la sculpture, par contre je sais que son écriture est fluide, passionnée, entraînante. Elle montre que le corps est beau en toute circonstance. Il a une histoire à raconter, un passé, un présent. le regard qu'elle porte sur ce corps est uniquement professionnel. Les jeux de lumière sont importants comme tous les gestes effectués.

L'homme de chair est différent. La passion est toujours intégré au texte, mais il s'agit d'amour. Une lettre écrite à son amour, évoquant la relation depuis le début de la rencontre. Quelques détails m'ont rendu perplexe. J'ai l'impression qu'il y a la notion de violence envers les femmes sans vraiment comprendre où et quand. Un peu comme si l'homme avait besoin de montrer sa force pour être quelqu'un, ce qui à ses yeux est totalement mis de côté et je suis bien d'accord. Cet amour qui ne semble pas présent mais qui aurait pu être présent. J'ai préféré la première partie, plus dans l'art. Cette seconde partie est sur un amour et c'est très bien écrit, mais ce n'est pas ce que j'attendais de cet écrit.

Créer quelque chose de ces mains, savoir reproduire à la perfection, ne pas se tromper de voie et continuer. L'auteur nous donne un peu de sa vie, depuis le jour où elle a commencé à travailler avec la glaise, jusqu'à maintenant. Il y a beaucoup de sensualité dans le texte. La sculpture est un art que j'ai toujours admiré. Lorsque j'en avais encore le temps et l'occasion, j'adorais me balader entre les sculptures, tentant d'imaginer comment l'artiste avait réussi à capturer le moment. Comme je l'ai dit plus haut, une très belle écriture se dégage de ces quelques pages.

En conclusion, essai plutôt bien réussi pour moi. Une très belle plume avec beaucoup d'émotions et de tendresse. La sculpture est un art qui doit montrer autant le corps du modèle que le coeur de l'artiste.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/de-terre-et-de-chair-valerie-rossignol-a168031724
Lien : http://chroniqueslivresques...
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