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Citations sur Cyrano de Bergerac (489)

CYRANO
Baiser. Le mot est doux !
Je ne vois pas pourquoi votre lèvre ne l’ose ;
S’il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?
Ne vous en faites pas un épouvantement
N’avez-vous pas tantôt, presque insensiblement,
Quitté le badinage et glissé sans alarmes
De sourire au soupir, et du soupir aux larmes !
Glisser encore un peu d’insensible façon
Des larmes au baiser il n’y a qu’un frisson !

ROXANE
Taisez-vous !

CYRANO
Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur,
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme !

ROXANE
Taisez-vous !
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CYRANO : Vous, je vous vois venir !
DE GUICHE : Monsieur !
CYRANO : Vous voudriez de ma bouche tenir
Comment la lune est faite, et si quelqu’un habite
Dans la rotondité de cette cucurbite ?

Acte III, Scène 13.
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CHRISTIAN : Las ! je suis sot à m'en tuer de honte !
CYRANO : Mais non, tu ne l'es pas puisque tu t'en rends compte.

Acte II, Scène 10.
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Il fut merveilleux, ce public. Il fut à embrasser sur ses trois mille joues. Ah ! Mes braves parisiens ! Mes braves français ! Mes braves athéniens ! comme disait Voltaire.
Vous êtes des snobs, c'est convenu.
Vous applaudissez des audaces niaises, des obscurités qui se donnent pour des profondeurs, et quelquefois des turpitudes pures et simples.
Il faut bien passer ses soirées.
S'il fallait attendre qu'il parût quelque chose de bon pour s'amuser !
Mais c'est égal, quand arrive le vrai style, la vraie éloquence, la vraie émotion, la vraie grâce, la vraie poésie, ah ! Comme vous les reconnaissez du premier coup !
Et quel immense soulagement on sent sous vos bravos !
Comme chacun de vos applaudissements dit : enfin !
Et quel discernement !
Comme dans le bon, c'est bien le meilleur que vous choisissez !
Comme une petite froideur vient vite là où il faut avertir l'auteur qu'il n'est plus ce qu'il était tout à l'heure !
Comme vous vous ressaisissez au moment même où l'on vous croirait, dans l'emportement de l'enthousiasme, disposés à tout accepter et à tout acclamer !
Comme on se sent en France, dans la France idéale qu'on croyait qui ne fût qu'un beau rêve, quand on est devant une pièce comme celle-ci !
Ah ! J'y vais de tout mon coeur, sans fausse honte.
Comme c'est beau, quand l'occasion vous y autorise, d'être chauvin !
(dans "le Journal des Débats", Emile Faguet écrit cette critique dithyrambique à la suite de la répétition générale du 28 décembre 1897)
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CYRANO : Réfléchis, voyons. Il m'interdit
Le rêve d'être aimé même par une laide,
Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède ; [...]
Regarde moi, mon cher, et dis quelle espérance
Pourrait bien me laisser cette protubérance !

Acte I, Scène 5, (v. 439-495 ; 514-516).
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CYRANO : J'errais dans un méandre ;
J'avais trop de partis, trop compliqués, à prendre ;
J'ai pris...
LE BRET : Lequel ?
CYRANO : Mais le plus simple, de beaucoup.
J'ai décidé d'être admirable, en tout, pour tout !

Acte I, Scène 5.
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CYRANO
Je crois qu'elle regarde...
Qu'elle ose regarder mon nez, cette Camarde !

Il lève son épée.

Que dites-vous ? ... C'est inutile ? ... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non ! c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
– Qu'est-ce que c'est que tous ceux-là ? – Vous êtes mille ?
Ah, je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?

Il frappe de son épée dans le vide

Tiens, tiens ! – Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés ! ...

Il frappe.

Que je pactise ?
Jamais, jamais ! – Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
– Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;
N'importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !

Il fait des moulinets immenses et s'arrête haletant.

Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré tout quelque chose
Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous,

Il s'élance l'épée haute

et c'est...

L'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.

ROXANE, se penchant sur lui et lui baisant le front.
C'est ? ...

CYRANO, rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant.
Mon panache.

RIDEAU
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J' ai fait votre malheur ! Moi ! Moi !
Vous ?.....Au contraire !
J' ignorais la douceur féminine. Ma mère
Ne m' a pas trouvé beau. Je n' ai pas eu de soeur .
Plus tard, j' ai redouté l' amante à l' oeil moqueur
Je vous dois d' avoir eu, tout au moins, une amie.
Grâce à vous une robe a passé dans ma vie .
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CYRANO : La lune, dans le ciel, luisait comme une montre,
Quand soudain, je ne sais quel soigneux horloger
S’étant mis à passer un coton nuager
Sur le boîtier d’argent de cette montre ronde,
Il se fit une nuit la plus noire du monde.

Acte II, Scène 9.
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ROXANE : Vos mots sont hésitants. Pourquoi ?
CYRANO : C’est qu’il fait nuit,
Dans cette ombre, à tâtons, ils cherchent votre oreille.
ROXANE : Les miens n’éprouvent pas difficulté pareille.
CYRANO : Ils trouvent tout de suite ? oh ! cela va de soi,
Puisque c’est dans mon cœur, eux, que je les reçois ;
Or, moi, j’ai le cœur grand, vous, l’oreille petite.
D’ailleurs vos mots à vous descendent : ils vont plus vite,
Les miens montent, Madame : il leur faut plus de temps !

Acte III, Scène 7, (1377-1384).
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