Ah, cette bonne vieille série qui n'est même pas de ma génération ! Ah, qu'il était plus facile de faire des histoires, en cette heureuse époque où les téléphones portables n'existaient pas et que les truands avaient encore un certain charme romanesque !
Bref, Tif le chauve et Tondu le barbu-chevelu, héros professionnels d'aventures rocambolesques, sont comme de bien entendu de retour de vacances, quand sur leur bateau de croisière, ils sont accusés à tort d'agression, après avoir voulu aidé deux types louches croisés successivement. Alors qu'ils croient être simplement emmenés par la police (en canot pneumatique, la côte française était visiblement à 500 mètres), ils découvrent que les faux policiers les confondent avec des trafiquants et donc les amènent au repaire de leur chef, le diabolique M. Choc !
Face à l'homme en question, les deux compères s'aperçoivent que non seulement il mélange les modes de différentes époques, puisqu'il porte un heaume chevaleresque et un smoking à queue de pie, mais il fait aussi approximativement deux têtes de plus que la majorité des autres personnages, ce qui ne fait qu'augmenter mon incompréhension, à l'égard de ce monde où la taille moyenne des femmes semble supérieure à celle des hommes... oui, je me suis posé beaucoup de questions au sujet de la taille de Tif, Tondu et cie, surtout que Choc est censé faire 1, 80 m., donc nos héros mesureraient...
Bref, ce n'est pas le sujet : Tif et Tondu sont forcés de jouer les trafiquants, ce qui leur permet d'apprendre que Choc voulait en vérité rouler ses associés. Heureusement, les deux amis capillairement complémentaires réussissent à s'échapper vers Macao à bord d'un avion "chocquiste", en faisant croire à une intervention policière. Seulement, M. Choc reprend les choses en main et, dans la foulée, assis sur son fauteuil en cuire de vache blanc et noir, au centre de son tapis de fourrure orange (un intérieur à la hauteur de son dressing), apprend par le journal quotidien qu'en fait, un des trafiquants a été arrêté et que l'autre, Xanopoulos, court toujours. Voilà qui embête fort notre élégant parrain du crime, car Xano connaît son adresse !
Oui, Choc est à la tête d'une organisation criminelle qui agit partout dans le monde, mais il n'a qu'une seule adresse, de surcroît sur la Côte d'Azur, et se renseigne par les médias lambda. ça doit être le syndrome du milliardaire qui veut vivre comme les gens du commun.
Bon, après mille et une aventures impliquant des sous-marins, des fusées, Xano qui devient gentil et un passage au USA, Tif et Tondu se font recapturer par Choc, qui continue de faire mumuse avec son porte-cigarette alors qu'il NE peut PAS fumer et les enferme dans une cabine sans meubles, pour leur apprendre à mettre des bâtons dans les roues des bandits en smoking qui se donnent la peine d'être des méchants classes alors qu'ils pourraient tranquillement vivre du trafic de stupéfiants ou, plus simplement, être des hommes politiques véreux.
Mais encore une fois, les Américains sauvent la situation (le débarquement de Normandie était récent, l'Europe avait encore une image héroïque des USA) et, comme ce ne sera pas le cas dans la suite de la BD, M. Choc s'enfuie de manière plus ou moins crédible, sans exploser ou faire une chute de 306 mètres.
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