AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 154 notes
5
8 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
6 avis

Flicker
Traduction : Edith Ochs

Que dire de ce livre si l'on veut être certain tout d'abord de ne passer sous silence aucune de ses exceptionnelles qualités, ensuite de convaincre le lecteur non seulement de le lire mais de le placer en bonne place sur les rayons de sa Bibliothèque ? ...

Vous qui avez passé des heures et des heures d'inoubliable exaltation à vous caler bien au chaud, dans les ténèbres d'une salle de ciné-club (ou d'une salle de cinéma toute simple) ;

Vous qui, pour quelque raison, n'avez jamais connu les ciné-clubs mais avez tremblé d'émotion en découvrant, sur le petit écran, votre première copie, grise et tressautante, du "Nosferatu" de Murnau ou du "Lys Brisé" de Griffith ;

Vous qui oubliez souvent votre âme (et votre budget) pour vous acheter des livres qui traitent du Cinéma, de ses techniques, de ses maîtres et de son Histoire ...

... Vous qui, justement, vous passionnez pour L Histoire avec un H ;

Vous qui avez la certitude (pour un peu, on dirait que vous êtes né avec) que tout, finalement, n'est qu'Histoire ;

Vous qui en connaissez tout de même pas mal non seulement sur le Cinéma et la Littérature mais aussi sur les hérésies monothéistes ;

Vous pour qui Cinéma et Littérature sont les enfants jumeaux d'une même civilisation éternellement à la recherche d'elle-même ...

... Vous qui aimez l'Erudition lorsqu'elle ne chausse pas les gros sabots puants de la Pédanterie ;

Vous qui êtes sûr(e)s qu'on n'en finit jamais d'apprendre ;

Vous qui appréciez les tours de force littéraires et cinématographiques ...

... Vous enfin qui, bien que volontiers à genoux devant "Le Vent" de Sjöström comme devant l'"Apocalypse now" de Coppola, n'en avez pas moins une conscience épidermique du rôle de plus en plus déplaisant que l'image et le son peuvent tenir dans notre société schizophrène, grâce entre autres aux bons services de tous ces écrans qui investissent notre quotidien ...

Oubliez la traduction niaise de son titre en français et lisez "Flicker", de Theodore Roszak, à ce jour le plus bel hommage rendu par la Littérature et L Histoire au Cinéma. ;o)
Commenter  J’apprécie          140
Challenge ABC, 2016-2017

Un réalisateur oublié, disparu mystérieusement en 1941. Des effets très spéciaux cachés dans la pellicule, ainsi que de nombreuses ombres et personnages étranges qui gravitent autour de lui... Il n'en faut pas plus pour que le jeune étudiant en cinéma Jonathan Gates se lance dans un jeu de piste qui le mènera au bout du monde. Littéralement.
Roszak nous jette à la fois dans le cinéma de série B d'entre deux-guerres et dans une étrange conspiration religieuse, celle des Cathares. Car oui, malgré des fagots d'hérétiques (selon le Vatican) jetés sur les bûchers, il en restait. Et ils sont partout... Ils oeuvrent à la fin du monde...
S'il n'était pas aussi bien écrit, ou narré selon le point de vue d'un universitaire, le roman serait un tantinet paranoïaque (parce que malgré tout il ne l'est pas. Gloire aussi aux personnages secondaires, au choix hyper rationnel ou complètement loufoque). Malgré ce mélange des genres pour le moins surprenant (cinéma + Cathares), le roman est cohérent du début à la fin (bon, elle, elle est... elle est), la conspiration ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, elle est amenée et documentée. Bien que le sujet pourrait s'y prêter, l'action-spectacle est réduite à la portion congrue : oui , ça parle des Cathares, mais non Jonathan Gates n'est pas un universitaire à la Benjamin Gates (hasard ? Je ne sais pas) ou Indiana Jones. Il lit, cherche, interviewe et ne va pas chercher des crânes en cristal ou le trésor des Templiers. Et là aussi ça fonctionne : les quasi 800 pages (du grand format) s'enchainent.
A lire si on aime : les gros livres, les rencontres de genre étranges et les universitaires calmes et posés (mais qui vivent des aventures quand même).
Commenter  J’apprécie          120
Non, là je ne suis pas d'accord avec les éloges écrites sur le quatrième de couverture de ce livre ! Sois-disant que si on le commençait, on ne saurait plus le lâcher. Alors moi, alléchée par la promesse de ne plus m'en séparer, je fus fort déçue lorsque la page 30 fut atteinte péniblement.

Sauter des pages ? Ce que je fis... mal m'en pris, la sauce n'a jamais pris.
Commenter  J’apprécie          72
•Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec la Conspiration des Ténèbres ?
"Un dimanche à 15h, j'ai aperçu ce livre au résumé prometteur sur Blog-O-Book, en partenariat avec le Livre de Poche. Et comme je suis excessivement rapide, j'ai réussi à l'emporter, je m'en réjouissais d'avance."

•Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Jonathan Gates, un étudiant en cinéma, nous raconte sa rencontre avec l'oeuvre de Max Castle, qu'il n'aura de cesse d'étudier et de décortiquer tout au long de sa vie pour mettre à jour ses mystères."

•Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Lorsqu'on porte un nom tel que "la Conspiration des Ténèbres", il ne faut pas s'étonner à ce que les gens attendent ne serait-ce qu'un tout petit peu de conspiration... Ici, on a plutôt 650 pages de décortication du cinéma et de son histoire pour environ 150 pages de vague conspiration tout juste racontée, à peine effleurée. L'auteur a certes une écriture envoûtante qui nous tiens un moment en haleine mais pas assez pour les 824 pages que contient son roman. La seule chose qui m'a fait tenir est mon incroyable curiosité et mon inépuisable optimisme qui me permettait de penser que le dénouement n'en serait que plus époustanflant. Mais comme rien de tout cela ne finit par arriver, la déception n'en est que plus grande. En guise de consolation l'auteur nous offre une fin ouverte, où l'on peut presque décider nous-même de ce qu'il se passe finalement. Si dans certains cas, ce genre de fin peut être interressant, j'estime qu'après avoir ingurgité autant de pages où il ne se passe absolument rien, je meritais mieux pour le final!"

•Et comment cela s'est-il fini?
"Vous l'avez compris, j'ai refermé ce livre avec soulagement et je suis peinée de dire que je ne le rouvrirai pour rien au monde. Je suis sûre qu'il pourrait en interesser certains, mais le résumé et le titre promettent des aventures qui ne sont pas au rendez-vous!"
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          70
Un roman plein du mystère d'une société secrète diabolique qui maîtrise tout le pouvoir du cinéma. Hommage majestueux au cinéma bis, au cinéma d'horreur mais aussi aux petites salles, à des auteurs comme Tod Browning ou Jacques Tourneur... N'hésitez pas: découvrez rapidement les films de Max Castle, génie oublié par l'histoire officielle du cinéma !
Commenter  J’apprécie          60
On palpe l'ambiance de ces petites salles de cinéma d'art et d'essai, on hume le parfum particulier qui stagne dans ces endroits et grâce à ce roman nous retrouvons dans notre mémoire les traces brumeuses des images de bien des films évoqués et l'effervescence associée. Et puis les techniques et les artisans des divers métiers gravitants dans cette branche sont abordés tout au long de l'intrigue. Quant au déroulement du complot aux futurs lecteurs de le découvrir.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre qui m'est tombé des mains. Je ne l'ai pas terminé.
Commenter  J’apprécie          50
À lire les commentaires négatifs sur cet ouvrage, j'ai l'impression qu'ils tombent sous la critique du regard ironique de Théodore Roszak. Quoi ? Il faudrait donc être captivé, par une suite ininterrompue de dialogues de surcroît, en suivant une intrigue clairement balisée, riche d'innombrables rebondissements avec une chute immanquablement imprévisible ? Ce serait transposer dans le roman les images des films de Simon Dunkle, l'un des protagonistes de cette histoire : le standard, le digest, la violence – ici intellectuelle – de la médiocrité, ce serait substituer à la jouissance de la culture l'impérialisme du divertissement.
Apparemment, tout le monde ne sait pas apprécier ce portrait féroce de Clarissa Swann qui se dévoile au fil des pages, personnage secondaire auquel Roszak s'est pourtant longuement intéressé, qui concentre la rigueur intellectuelle et une féminité imbuvable mais tellement séduisante – du point de vue du narrateur, un mâle délicieusement inachevé, portrait qui nous change, je dirais qui nous délasse à longueur de paragraphe, avec un humour subtil et une tendresse insidieuse, de ces personnages rapidement croqués, sans aucune densité, qui ne sont là que pour donner une chair inconsistante à l'intrigue de la majeure partie des romans policiers modernes devenus de simples jeux video linguistiques.
De même, cette affaire de scintillement (flicker) qui s'étend tout au long du roman n'a rien d'anodin. Cette curiosité propre au cinéma constitue à elle seule la dynamique de l'intrigue – qu'est-ce qui, dans un film, nous est caché ? – au fur et à mesure que l'on comprend ce qu'il est.
Et puis il y a la conspiration, évidemment. J'oserais dire qu'elle est presque secondaire : je me tromperais. Elle est l'arrière-plan qui n‘apparaît que très progressivement, qui se matérialise non pas dans le texte qui ne révèle çà et là que des indices possibles – comme en convient le narrateur qui s'interroge, et n'est pas un universitaire pour rien, mais au fil des interrogations incertaines que le texte nous suggère page après page.
Ce roman n'est pas fait pour les gens pressés qui veulent un produit formaté, mais pour les amateurs de littérature. Je regrette simplement qu'on en ait curieusement traduit le titre original (Flicker) en « conspiration des ténèbres » : « Scintillement » aurait merveilleusement fait l'affaire.
Commenter  J’apprécie          41
Ce livre fait partie du podium des meilleurs livres que j'ai lu. Tout n'est que puits de sagesse et érudition pendant approximativement 800 pages. Une merveille qui vous mets sous les yeux la décadence de l'art cinématographique, sans que vous puissiez contester aucuns arguments ou faits, depuis les 50 dernières années, et qui vous divulguera certains des secrets de la réalisation subliminale. Absolument énorme et malheureusement quasi inconnu en France. A lire absolument une fois dans sa vie. Bref je l'ai trouvé sublime. Un grand merci à l'auteur ou plutôt génie, qui m'a scotché pendant tout le roman. Grandiose et même culte. Bravo pour cette oeuvre. J'en redemande.
Commenter  J’apprécie          30
Il y a si peu de livres qui utilisent le cinéma comme thème, musique, danse, peinture sont traités à mon avis beaucoup plus que le cinéma. Et pourtant sa prégnance sur nos consciences est telle, qu'on peut, je pense et à nul autre art de façon si définitive, se fermer, s'enfermer dans les salles obscures.
Ce livre parle de la vampirisation du cinéma sur les spectateurs, de ce pouvoir qu'il a de capturer votre vie. Théodore Roszack fait preuve d'une grande érudition, un peu à la Umberto Eco, il entremêle les champs du savoir, avec bonheur.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (411) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..