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4,48

sur 1685 notes
Premier tome d'une trilogie dont à priori le tome 3 se fait désirer (en français les opus 2 et 3 ne sont que le second tome divisé).


Kothe est un simple aubergiste, mystérieux et à secrets. Et lorsque arrive le Chroniqueur, ce dernier comprend vite que Kothe est Kvothe. le célèbre magicien au lourd passé, de celui dont on fait les légendes. le Chroniqueur a désormais trois jours pour retranscrire de la proche bouche de Kothe/Kvothe son histoire. Ce livre relate le premier jour. l'enfance. L'Université, où il va apprendre la magie et se faire des amis et des ennemis.


Un énième parcours initiatique d'un jeune surdoué orphelin à qui tout réussi. de la littérature que je classerais en YA avec un léger accent plus A que Y (quoique).
Un livre long, dense, dans un univers très riche dont on ne perçoit que quelques brides, l'auteur distillant ses informations de façon à nous fidéliser sur ses trois tomes prévus.
Ceci étant, un roman très agréable à lire. La première réflexion que je me suis faite à la lecture et qu'on s'y sentait bien.


Oui, on pense à l'inévitable H.Potter et à tous ceux auxquels vous pourrez penser du même style (Jeune, école, tiens, mention spéciale aux Maîtres du Vent de J. Bouilloc). Mais en plus fouillé, plus dur. Les personnages sont soignés et pas trop manichéens (hormis l'inévitable ennemi de Kvothe jeune, bien sur). le background est très attractif, résolument fantasy et très abordable.
Disons que l'auteur a réussi à nous accrocher en développant au maximum, sans nous perdre malgré les 792 pages (version française) de son roman (Honnêtement, je n'ai pas ressenti de longueurs à la lecture).


Il laisse de plus, suffisamment de zones d'ombres, de pistes non explorées et abandonne son héros en plein milieu de sa scolarité pour qu'évidemment on est qu'une envie, se jeter sur la suite.
Je ne mettrais pas 5 étoiles, car il en a déjà trop, mais un 4 étoiles bien pleines.
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Le Nom du Vent est un de mes livres préférés, un coup de coeur comme j'en ai rarement eu. J'écris cette critique après une relecture qui m'a été tout aussi agréable que l'avait été la première. J'ai été à nouveau emportée par l'histoire de Kvothe et je confirme que ce livre est définitivement l'un des meilleurs que j'ai eu entre les mains.


On y rencontre Chroniqueur, jeune scribe et grand biographe de renom, lequel se fait sauver de l'attaque d'une créature arachnide terrifiante par l'aubergiste d'un petit village reculé et perdu. Mais Chroniqueur ne se laisse pas berner par l'apparente banalité de l'aubergiste qui dit s'appeler Kote, d'autant qu'il a fait le déplacement exprès pour lui. Il s'agit de Kvothe, célèbre arcaniste, musicien légendaire et tueur de roi. Chroniqueur veut son histoire à tout prix, même si cela doit lui coûter trois jours de sa vie overbookée de biographe super connu, même si d'habitude, une journée suffit pour quelqu'un d'aussi jeune que Kvothe, même s'il avait des choses à faire et même s'il doit endurer la présence inquiétante de Bast, l'étrange ami et apprenti de Kvothe...


Kvothe se lance alors dans le récit de sa vie, débutant par sa jeunesse dans la troupe des meilleurs comédiens itinérants qui soient avant de raconter son entrée à l'Université où il apprendra la magie toute scientifique qu'est le sympathisme, magie crédible, palpable, que l'on a presque l'impression de pouvoir pratiquer nous aussi. Mais ne vous laissez pas berner, on est loin d'une belle histoire de sorcellerie, l'histoire de Kvothe est tragique et sa vie repose sur le drame qui le touchera alors qu'il n'est qu'un enfant... On découvre alors que le jeune Kvothe n'a que deux idées en têtes. La première, c'est d'en savoir plus sur les Chandrians, ces mystérieux croquemitaines issus des légendes et devenus de simples contes pour enfants aux yeux de tous... Et Kvothe veut apprendre le Nom du Vent. La vraie magie, la magie des Noms, celle de Taborlin le Grand.


Si vous me connaissez un minimum, vous aurez remarqué que je répète souvent à quel point je déteste les héros parfaits. Pourtant ici, Kvothe est quasiment le meilleur dans tout ce qu'il entreprend, et il le sait. Son insupportable arrogance est pardonnée par le fait qu'il ait raison et que ça lui retombe souvent en travers de la figure, mais je vous laisse découvrir par vous même comment on se fait des ennemis à l'Université. Mais surtout, le personnage de Kvothe prend tout son sens dans son parallèle avec Kote, l'aubergiste insignifiant, presque déprimant. Malgré son apparente perfection, on sait avant même que l'histoire ne commence que Kvothe finira tout seul dans cette auberge reculée. Et on meurt d'envie de savoir pourquoi.


Patrick Rothfuss a créé une mythologie et un culte tout nouveaux, ainsi que des légendes passionnantes contées par différents protagonistes au fur et à mesure de l'histoire. le mystère qui entoure les Chandrians, les Amyrs, Landre et Telhu est très épais et sombre et Kvothe a bien du courage de tenter de démêler le vrai du faux... Si je meurs d'impatience d'avoir la fin entre les mains, je meurs aussi de peur !


J'ajouterais quelques mots sur la place accordée à la musique dans l'histoire de Kvothe. Quel que soit votre rapport à la musique, vous serez touché par la place qu'elle occupe dans la vie du héros. La scène de l'Eolian m'a coupée le souffle et faite pleurer par deux fois, et j'ai été émue comme rarement je l'ai été par la relation qui unit Kvothe et son luth. Ça peut sembler bébête comme ça, mais croyez moi, ça vous donnera des frissons.


Je ne veux pas trop en révéler afin de vous laisser le plaisir de la découverte, je dirais donc juste un dernier petit mot sur les personnages de la saga, lesquels sont tous très particuliers et très bien travaillés. Vous rencontrerez beaucoup de femmes, et toutes seront belles et fortes (la palme à Devi, que j'aime beaucoup) Vous rêverez d'avoir certains personnages comme ami ou comme professeur et vous serez trèèès heureux que d'autres ne le soient pas. Beaucoup sont touchés par la folie, qu'elle soit douce ou... pas du tout. Elodin et Auri vous feront sourire plus d'une fois. Auri aura même droit à une nouvelle rien que pour elle, The Slow Regard of Silent Thing, qui sort en V.O. à la fin de l'année... Et que j'attends avec grande impatience.


Le style est très bon, fluide, poétique – non, musical, Kvothe prendrait mal que je parle de poésie – et aurait pu être parfait sans quelques erreurs de traduction que j'avoue ne pas avoir remarqué lors de ma première lecture. La deuxième fois, des phrases comme « Il se remit en chemin et emprunta le chemin [...] » m'ont un peu dérangée, mais on pardonne facilement au traducteur ces quelques erreurs face à son excellent travail sur l'ensemble de l'oeuvre. Et c'est vraiment le seul défaut que j'ai pu trouver au roman.


Je ne peux pas parler du Nom du Vent sans parler de sa couverture. Elle est absolument parfaite, à mes yeux indissociable du roman tant elle est en parfaite adéquation avec l'histoire. Elle n'a d'égale que les couvertures des deux parties de la Peur du Sage, tout aussi belles. Elle est signée Marc Simonetti (lequel a lancé un crossfunding pour la sortie de son artbook et je vous encourage fortement à participer)


Je conseille ce roman a tout le monde, même à vous qui avez la fantasy en horreur, car il vous fera changer d'avis. Je vous interdit de ne pas l'aimer. C'est mon coup de coeur absolu, et il n'a été détrôné que dernièrement par la deuxième partie de sa suite, La Peur du Sage, qui a repoussé les limites de la perfection. Lancez vous !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Hmm… difficile de savoir par où commencer pour cette critique. Je pense que le plus simple est de débuter par le fait que j'ai adoré ce roman ! Mais le résumé n'est pas une mince affaire tellement l'histoire est riche, les personnages pleins de relief et l'univers imaginé par l'auteur d'une profondeur et d'une complexité entières.

Pour faire simple, ici, on suit l'histoire de Kvothe qui nous est d'abord comme étant aubergiste, un peu mystérieux, que l'on devine rapidement comme étant bien plus que cela. le premier livre nous pose les fondations de son histoire et le début de sa vie qui l'a amené à devenir ce qu'il est aujourd'hui. Cela paraît très simple vu comme cela, mais il ne faut pas s'y fier, on dévore le livre du début à la fin. L'histoire est très prenante, l'univers est tellement riche qu'on est transporté complètement ailleurs, et c'est un de mes critères les plus importants pour dire qu'un roman est un grand roman.

Il est difficile d'en dire plus sans raconter l'histoire et il est tellement plaisant de la découvrir par soi-même que la seule chose que j'ajouterai est : Foncez ! N'hésitez pas à ouvrir ce livre et à vous jeter tout entier dans ce monde magique ! Pour tous les amateurs du genre, je pense sincèrement que ce livre est en passe de devenir un incontournable s'il ne l'est pas déjà.
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Une seule et même personne, est-ce vraiment possible ? L'aubergiste Kote, que l'on remarque à peine, serait en réalité Kvothe, dont nul n'ignore la légende ? L'un est taiseux, discret, effacé. L'autre est flamboyant, entêté et d'une audace incroyable. Ces deux faces si peu assorties nouent une double énigme que l'on brûle d'élucider : comment Kvothe s'est-il rendu si célèbre ? Et quelles sont les circonstances qui l'ont poussé à devenir Kote ?

Ces deux énigmes s'entremêlent, lorsqu'un chroniqueur illustre reconnaît le héros et le persuade de lui livrer le récit de son incroyable vie. Un récit si riche que trois jours seront nécessaires pour le restituer. L'histoire d'un garçon surdoué dans tous les domaines, mais sur lequel le sort semble s'acharner, à partir du jour funeste où sa famille est sauvagement assassinée. Commence une quête jalonnée de rencontres, d'apprentissages et d'embûches, qui ne fait que commencer au crépuscule de ce premier jour…

Cette lecture m'a entraînée très loin de ma zone de confort, moi qui ne lis pas de fantasy. Les univers imaginés dans les moindres détails – histoire politique, langues, géographie, mythologie, etc. –, les personnages largement déterminés par les caractéristiques de leur « clan », les affrontements manichéens et les grands récits épiques déployés sur des centaines de pages (dont presque tous les héros sont masculins), très peu pour moi – très certainement une perception horriblement simplificatrice, je compte sur les adeptes pour me détromper en me faisant découvrir les livres qui me feront surmonter mes idées reçues ! Toujours est-il que mon fils aîné, lui, ne lit presque que des romans/séries fantasy, et adore les partager avec le reste de la famille. Cette série a été une vraie révélation pour lui, même s'il ne se remet pas de voir que la parution du troisième tome traîne depuis des années. Face à son insistance tenace, j'ai fini par ouvrir le nom du vent. Et je n'ai pas boudé mon plaisir !

Le pavé fait certes 800 pages, mais elles se lisent très bien. D'une plume vive et généreuse, Patrick Rothfuss nous entraîne dans un univers étonnant, dense, mais dans lequel je suis facilement entrée : pays médiéval de cités, de forêts et de tavernes où l'on répète des légendes et joue du luth ; une contrée plongée dans une magie qui s'enseigne comme une science dont les ressorts m'ont semblé fascinants ; un pays miné par les injustices sociales, menacé par des forces dont on ne fait que pressentir les contours à la fin du premier tome. Intriguant aussi, tant on brûle de savoir ce qui rend l'époque si trouble et Kote si inquiet. Les personnages sont très réussis, à commencer par le protagoniste, que ses fêlures, son énergie et sa soif de savoir rendent attachants. Autour de lui gravitent des personnes profondément troublantes, à l'image de la mystérieuse Denna, ou du professeur Elodin, dont on ne sait s'il est génial ou fou. Ou encore de Bast, l'étrange apprenti qui ne lâche pas Kote d'une semelle et dont on serait plus rassuré de mieux cerner la personnalité.

Autant dire que je suis suspendue à ce récit et que je ne tarderai pas à découvrir la suite ! Et que je vais noter dans un coin de ma tête de ne pas hésiter à m'aventurer dans les littératures de l'imaginaire.

Captivant et émouvant !
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Désolée pour tous ceux qui ont aimé ce livre...Mais je déclare forfait au bout de 200 pages. Il en reste 500 à lire et je n'en ai vraiment pas le courage. Et quand on sait qu'il y a deux autres tomes qui suivent, autant lâcher l'affaire tout de suite.

Ouaip, comme les jeunes, je pourrais dire : " Flemme."
Mais ce n'est pas que cela. Je m'ennuie. Ce personnage.. Comment s'appelle-t-il déjà ? ..Tholve ? euh non...attendez, je reviens.
Kvothe ! Voilà, c'est ça.
Donc, Kvothe a entrepris de raconter son histoire au Chroniqueur. Et c'est long, très long...Trop long !
Je n'arrive pas à me passionner pour ce gamin précoce un peu trop sûr de lui. Alors, bien sûr, un mystère plane. Pour quelle raison les Chandrians ont-ils assassiné ses parents ?
Eh bien, je ne le saurai jamais mais ça ne m'empêchera pas de dormir !




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Parfois, mon esprit de contradiction me force à repousser la lecture de livres aux critiques pourtant élogieuses. Ainsi, ce roman était dans ma liste de livres à lire au moins depuis sa parution française, et si je n'étais pas tombée dessus par hasard dans ma bibliothèque, j'aurais peut-être attendu encore des années avant de le lire. Et ça aurait sans doute été la pire erreur de ma vie tant ce roman est incroyable.

Kote est aubergiste dans un petit village isolé. Un jour, il sauve la vie de Chroniqueur, un biographe renommé, qui reconnaît en lui le légendaire Kvothe, supposé mort. Mais pourquoi ce héros qui a accompli tant de prouesses a-t-il décidé de disparaître en se faisant passer pour mort ? Chroniqueur va le convaincre de lui raconter son histoire, ce que Kvothe accepte à condition d'étaler son récit sur trois jours (chacun des tomes de la trilogie correspondant ainsi à une journée de récit).

J'ai été emportée dès les premières lignes par la plume grandiose de Patrick Rothfuss. Il a un talent extraordinaire pour créer des ambiances ou évoquer des sentiments, et certaines scènes m'ont donné la chair de poule tant les émotions ressenties étaient intenses. le passage à L'Eolian est à ce titre absolument magistral. Je ne sais pas si l'auteur est lui-même musicien, mais je n'ai jamais lu de la musique aussi bien décrite.

Évidemment, pour faire un bon roman il faut aussi une bonne histoire, et c'est une réussite également à ce niveau.

Déjà, l'univers crée par l'auteur fonctionne très bien, avec un système de magie original et bien équilibré, qui ne permet pas de résoudre tous les problèmes. Là-dessus viennent s'ajouter quelques créatures magiques, si rares que ce sont quasiment des légendes, et revisitées par l'auteur de façon plutôt inattendue. Ce monde est du coup assez crédible, médiéval mais avec juste ce qu'il faut de merveilleux pour qu'on soir dépaysé.

De plus, la narration sur deux niveaux (l'histoire du Kvothe "moderne", et l'histoire du jeune Kvothe racontée par ce Kvothe plus âgé) est très intéressante. Cela nous donne dès les premières pages une assez bonne idée de la façon dont le récit de Kvothe va se terminer et des différents exploits qu'il va accomplir. Et le suspense n'est pas gâché, bien au contraire, puisque l'on meurt d'envie de savoir comment il en est arrivé là.

Enfin, le personnage de Kvothe est fascinant dans chacune de ses versions. Certes, le jeune Kvothe est parfois trop arrogant, mais non seulement cette attitude est justifiée par ses capacités hors du commun, mais le recul du Kvothe plus âgé lui permet de reconnaître lui-même ses erreurs de jeunesse. du coup, cela rend le personnage vraiment humain, et finalement très attachant.

D'ailleurs, ce roman est davantage centré sur ses personnages mémorables que sur l'action. Il y a des scènes d'action, mais elles ne sont pas forcément toutes épiques. En revanche, la façon dont Kvothe ou d'autres personnages les utilisent pour créer le mythe de Kvothe est souvent plus intéressante que l'événement lui-même.

En conclusion, oui, j'ai adoré ce livre, qui se propulse en tête de mes lectures préférées de l'année. J'ai dévoré ce pavé de plus de 600 pages en trois jours, et je me suis déjà procuré la suite. Je regrette vraiment d'avoir attendu si longtemps pour découvrir ce chef d'oeuvre, bien qu'en y réfléchissant j'aurai ainsi moins de temps à patienter pour découvrir le dernier tome (prévu en 2015 en anglais).
Si vous vous intéressez un tant soit peu à la fantasy, ou si vous voulez découvrir le genre, lisez ce livre immédiatement, ce serait un crime de passer à côté !

Challenge Pavés 2014-2015
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Vous savez que vous venez de finir un excellent bouquin quand, les jours qui suivent, vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde ne vit pas à travers ce récit... Même s'il a été publié il y a des années !
Vous vous sentez un peu spécial et hors du coup, mais qu'importe, Kvothe a réussi a entrer à l'université de manière super Rock N Roll ! Alors pourquoi diable les médias parlent-ils plutôt du taux de chômage dans le pays?!
Le Nom du vent, c'est un joli pavé qui vous fera les biceps quand vous le lirez et fera pétiller votre esprit. Récit de fantasy abordable, puissant, contrôlé, à l'univers défini, prenant (fichtrement prenant !), bien écrit... vrai !
Si on m'avait un jour que je me passionnerais pour une saga de fantasy, j'aurais levé un sourcil... Et pourtant !
On plonge rapidement dans l'histoire et on se fait happer avant d'avoir eu le temps de prendre une bouffée d'air. (Bim, un tsunami dans la gueule !)
La construction de l'histoire est très bien faite avec trois tableaux principaux : l'enfance et les premiers pas avec la magie, la pauvreté dans les rues de Tarbean, et l'ascension à l'université. Une progression de l'histoire qui offre énormément de développement de personnage, de la variété, de l'émotion... à nouveau : du vrai !
Construction qui permet aussi d'avoir une fin qui vous motivera à acheter le tome suivant sans vous frustrer au milieu d'une action.
Quoi d'autre ? Le héro est extrêmement attachant (et on a du mal à se dire qu'il va mal tourner : c'est ça qui est génial ! Comme il s'agit d'un récit raconté, on sait grossièrement comment ça va finir et on refuse simplement d'y croire !). L'univers est là. Juste là, sous votre pif, et tout autour de vous, servi par un jeune homme qui vous fera pleinement vivre son expérience.
Ça s'adapte aux fans du genre pur jus, comme aux lecteurs du dimanche. c'est humble, c'est fort, c'est beau... Bref, c'est un coup de cœur et ça promet pour la suite !
Pour nuancer, je reprocherais quand même au récit son personnage principal féminin... qui pour le moment ne sert à rien d'autre qu'être "pratique" pour l'histoire, et qui fait bien pale figure face à notre héro... agaçante même. Mais j'ose espérer que ce n'est que pour nous impressionner plus dans les tomes qui suivent. En temps normal, ça serait un gros point noir pour moi, mais dans le cas présent, notre héro se suffit à lui-même alors franchement le reste... !
Vous l'aurez compris, je recommande chaudement le Nom du vent pour quiconque aura envie de voyager et de rêver un peu. vous ne serez pas déçus du voyage !
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Il n'est pas donné à tout le monde de devenir une légende. Seuls quelques-uns, les plus courageux, les plus téméraires et les plus talentueux ont une chance de marquer les esprits... Mais à quel prix ? Quels sacrifices faut-il être prêt à faire pour rentrer dans l'Histoire ?

C'est ce que l'on va découvrir à travers le récit de Kvothe, dont le destin extraordinaire a marqué à jamais les Quatre Coins de la civilisation. Sentant venir sa fin, alors même qu'il n'a pas trente ans, cet homme à la chevelure d'un rouge flamboyant, reconverti en aubergiste, va conter son histoire dans les moindres détails à Chroniqueur, un colporteur itinérant. Réputé pour être l'un des plus grands magiciens de tout les temps et pour avoir accompli un bon nombre d'exploits, Kvothe va rétablir la vérité sur sa vie, renouant ainsi, sur une période de trois jours, avec celui qu'il a été…

Ce premier tome se déroule sur un jour et décrit la jeunesse de Kvothe, du temps où il parcourait les routes avec sa famille, une troupe de comédiens itinérants appartenant aux Edema Ruh, ainsi que ses années de mendicité dans une ville impitoyable, puis son entrée à l'université et son apprentissage des sciences et de la magie… Il raconte sa jeunesse, profondément marquée par l'art, par l'amour des siens et par les tragédies. Il confie sa haine pour les Chandrians, ces démons impitoyables et responsables de son plus grand malheur et son désir de vengeance qui n'aura de cesse d'être assouvi…

Peu habituée à lire de la Fantasy, j'ai été complètement conquise et captivée par ce premier tome ! 800 pages qui se tournent toutes seules et ne donnent qu'une envie : se jeter sur la suite ! Difficile de résister à ce personnage flamboyant et passionné, musicien hors pair, animé d'une rage de vivre et d'une force de caractère impressionnants, qui séduit également par sa candeur, sa fragilité et son innocence. Bref, Kvothe est un héros comme on les aime, avec sa part d'ombre et ses faiblesses et pour lequel on ressent une empathie naturelle. Par ailleurs, les personnages secondaires ne sont pas en reste, loin de là ! Chacun contribue à créer la légende, que ce soit Ben, son premier professeur, la jolie et imprévisible Denna, le terrible Ambrose ou ses maîtres à l'université… Un premier tome qui pose donc les fondations de tout un univers moyenâgeux peuplé de magie, de croyances, de démons et de créatures fantastiques et nous livre les prémices d'une quête qui promet de prendre toute son ampleur dans les tomes suivants… Un roman d'aventure palpitant et addictif, habilement mené qu'il est difficile de lâcher une fois commencé…

Un énorme merci à Babelio et à Bragelonne pour ce partenariat Masse Critique !
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Il y a des romans dont l'aura nous attire et nous bloque en même temps. Ce fut le cas pour moi avec le nom du vent que j'ai dans ma bibliothèque depuis sa sortie, soit près de 15 ans, mais que je n'avais pas osé lire de 1/ parce qu'il était encensé et que j'avais peur de ne pas autant aimer, de 2/ parce que l'auteur n'a jamais était jusqu'au bout de la trilogie (?) annoncée. Il a donc fallu que je tombe sur un lecteur dans la même situation que moi qui avait eu le courage de se lancer pour le faire à mon tour et qu'est-ce que j'ai eu raison !

Le nom du vent est le premier roman de Patrick Rothfuss et dès le début il a fait sensation. J'avais peur que cela soit totalement exagéré, surtout que depuis l'auteur a sorti un deuxième tome tout aussi encensé et qu'il a un peu beaucoup pris la grosse tête… Cependant, c'était tout à fait mérité à mes yeux car dès les premières pages, j'ai senti que j'avais entre les mains un roman qui me correspondait à 100 %, avec une plume à la fois simple, vive, riche, dynamique et belle sans en faire trop, qui me semblait courir sur les pages pour peindre le tableau piquant et complexe de ce héros attachant que nous allions découvrir. Alors oui, depuis, nombres d'auteurs sont passés par là, s'en sont inspirés, comme lui-même l'a fait des grands noms qui l'ont précédé, mais ça ne change rien, j'ai eu l'impression d'un coup de foudre immédiat et j'ai su de suite que j'avais un chef d'oeuvre entre les mains.

En plus, à l'époque, Bragelonne avait fait l'effort de sortir le tome en relié. C'était certes déjà un peu cher mais la qualité y est bien plus que maintenant avec une reliure, un papier et une jaquette qui n'ont pas du tout subit les affres du temps, alors que je peux vous dire que j'ai bien des tomes de cette époque-là qui ont souffert malheureusement dans ma bibliothèque. J'ai donc adoré avoir cet objet qualitatif entre les mains dans lequel il manquerait peut-être juste une carte un peu plus détaillée que celle fort succincte qu'on a…

Le roman, lui, se lit tout seul. Il reprend certes nombres d'archétypes de la high fantasy mais je m'en moque complètement. C'est un mélange parfaitement dosé de récit d'apprentissage, de chroniques à l'ancienne au coin du feu, de récit d'anti-héros en devenir également, avec de la magie, des légendes ancestrales, des créatures mythiques, des mystères, une académie de magie et du drame bien sûr. Il y a une famille attachante, un mystérieux vieux professeur, de la magie, de l'humour, de l'amour, une vie difficile, de belles amitiés, de l'aventure, des déboires. Tout y est ! Et tout est parfaitement dosé à mon goût. C'est comme si l'auteur avait lu dans mon coeur et posé sur le papier tout ce que j'attendais en fantasy, faisant battre celui-ci comme rarement.

Le cadre de l'histoire est pourtant assez classique mais j'ai adoré plonger dans les souvenirs de Kovthe, ce futur « magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception… infâme assassin« , désormais propriétaire d'une taverne qui revient sur la vérité derrière la légende qu'on a fait de lui. J'aime ces ambiances au coin du feu. J'aime cette plume pleine de verve et d'humour piquant. J'aime ce genre de personnage un peu cabossé émotionnellement. le récit débute d'ailleurs de manière très tendre avec la rencontre d'un enfant plein de génie, doué en tout, qui vit dans une troupe de saltimbanques de la haute dirigée par ses parents. Tout bascule lors d'un drame fondateur qui va lancer l'intrigue et Kovthe sur les routes. S'enchaîne alors à la fois un récit de fantasy urbain avec un gamin devant se débrouiller seul dans les rues, puis une quête pour comprendre ce monde et ces légendes, car ce sont des êtres mythiques qui sont à l'origine de son drame personnel : les Chandrians. Kovthe n'aura donc de cesse de comprendre pourquoi.

S'il est loin d'être celui qu'on décrira ensuite, le jeune Kovthe qu'on rencontre dans ce tome est d'emblée attachant. Génial mais pas arrogant, il regarde tout avec ces yeux d'enfant trop grand et on découvre avec bonheur le riche monde dans lequel il évolue. Contrairement à d'autres, Rothfuss n'a pas cherché à faire dans la complexité pour faire des effets de manches. Il évoque plutôt un monde aux règles assez simples, qu'il présente en plus pas à pas, mais qui n'empêche pas une belle richesse. La magie qui régente celui-ci, le Sympathisme, est ainsi un jeu de forces et d'alliances qui se font par la force de l'esprit, à l'aide d'un esprit vif et intelligent, mais qui a des conséquences notables pouvant conduire à la folie si on en fait trop. On apprend à le maîtriser à la fameuse Université où va se rendre Kovthe et où on va découvrir avec lui comment elle fonctionne, comment elle permet de se former et de gravir les échelons, quels mystères elle renferme… Il y est question de salles secrètes, de professeurs acariâtres et d'autres encourageants, de pratiques magiques interdites, de vieilles légendes oubliées… Plonger dans cet univers, c'est plonger dans un cocon de bonheur pour l'amateur de fantasy car l'auteur coche toutes les cases mais sans en faire trop.

Je me suis ainsi rapidement accrochée aux pas de Kovthe, personnage comme l'aime mon coeur. L'auteur a su le rendre attachant et amusant à la fois, tendre et piquant, fragile et fort. J'ai aimé le voir évoluer du tendre cocon de ses parents, à la rude vie à la rue, jusqu'au complexe apprentissage de l'Université. J'ai aimé la place très poétique et rythmique des mots et des sons dans sa vie, avec la musique et les chansons qui lui sont aussi essentielles que dangereuses pour son équilibre. Ce fut douloureux de le voir souffrir et jouissif de le voir lutter sans cesse contre la pauvreté pour faire éclater son génie et poursuivre ses ambitions de vérités. J'ai aimé voir le début de la construction de sa légende qui repose avant tout sur une bonne dose d'astuce et d'audace et pas du tout sur la malice qu'on pourrait lui prêter.

Le premier tome est long, dense, mais je ne me suis jamais ennuyée. J'ai aimé, que dis-je adoré, chaque étape de son apprentissage de la vie, du plus doux au plus rude. J'ai eu peur quand on a introduit une dimension romantique mais elle est superbement écrite entre humour, candeur et malheur. J'ai eu peur quand on a mis en scène d'autres personnages mais chacun est bien introduit et intégré au projet, et j'aime déjà énormément son professeur du Nom des choses qui est à moitié fou, ses amis sur qui il peut toujours compter ou son aide à la taverne lors du récit de ses chroniques qui a un sacré toupet ! Il y a quelque chose de langoureux et envoûtant dans ce récit somme toute assez banal où les références à Tolkien, Williams, Jordan et surtout Le Guin sont légions, quelque chose qui fait qu'on est saisi par ce qui se passe et qu'on veut comprendre comment un tel garçon si gentil, si pur, si romantique, a pu en arriver là pour soulager son coeur d'orphelin blessé. Ce n'est que la première pierre d'un vaste édifice où quelques maladresses sont encore présentes comme la brutale accélération pour faire sortir Kvothe des murs de l'Université et le confronter aux créatures magiques qu'il cherche à la fin ou les secrets sur lesquels il tombe de manière grossière, mais on veut nous aussi percer le mystère et rester longtemps à ses côtés. D'où la frustration de n'avoir plus ensuite qu'un tome (partagé en 2 en vf) à découvrir.

Rencontre foudroyante entre moi et la plume de Patrick Rothfuss. J'en avais entendu énormément de bien, j'avais peur que ce soit trop, ce n'était pas le cas. le Nom du Vent est exactement, à la virgule près (ou presque) ce que j'attends d'un récit de fantasy. Il parvient ainsi à me passionner, m'envoûter, m'attendrir, avec pourtant des poncifs du genre mais écrit de manière tellement maligne que je suis totalement sous le charme de l'univers, du héros et de la plume simple mais virevoltante de l'auteur. Comme quoi, il n'y a pas besoin de faire compliquer pour faire juste et bon. Voici probablement ma meilleure découverte de l'année 2023 en Fantasy !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Premier tome de la trilogie « Chronique du tueur de roi » et premier roman de Patrick Rothfuss, « Le nom du vent » fut une véritable claque. On y découvre le personnage de Kvothe, arcaniste légendaire désormais retiré du monde, qui nous propose un récit de sa vie et de ses aventures, le tout relaté en l'espace de trois jours (« le nom du vent » correspondant à la première journée de narration). On est très vite happé par l'univers fascinant dépeint par l'auteur, tant par les paysages et villes évoqués que par l'originalité et la complexité du système de magie élaboré. Tout au long du roman on suit donc le parcours de ce tout jeune héros qui nous fait découvrir tour à tour le quotidien et les coutumes du peuple itinérants des Edema Ruh, les bas-fonds mal famés de la ville de Tarbean, et enfin et surtout la fameuse Université de magie d'Imre qui ne manquera pas de ravir n'importe quel fan d'Harry Potter, bien que la comparaison avec les romans de J. K. Rowling s'arrête là.

De la première à la toute dernière page, l'histoire se fait passionnante, à tel point qu'il devient difficile de lâcher ce pavé de près de 800 pages qui, grâce au talent de conteur exceptionnel de Patrick Rothfuss, se lit avec une rapidité déconcertante. Si à certains moments l'intrigue n'avance guère, le narrateur se concentrant sur le récit de ses études, ses amours ou sa musique, jamais l'intérêt du lecteur ne vacille tant la plume de l'auteur nous rend le personnage attachant. Difficile sur ce point de ne pas penser à Robin Hobb et à son célèbre personnage de Fitz, héros de la série « L'assassin royal ». Certaines scènes sont véritablement bouleversantes (notamment la performance musicale de Kvothe à l'Eolian) tout comme les personnages, tour à tour attachants, drôles, surprenants ou intrigants (la palme d'or revenant ici au déjanté Elodin, « maître nommeur »).

Vous l'aurez compris ce livre fut un véritable coup de coeur et j'attends avec beaucoup d'impatience de découvrir le second volume, « La Peur du Sage », qui sera pour sa part découpé en deux volumes.
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