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EAN : 9782742724031
450 pages
Actes Sud (15/10/1999)
3.31/5   26 notes
Résumé :
Rome, il y a 2000 ans.
Quand Lucius Livius revient de son voyage aux confins de l'empire, il n'est plus ce jeune avocat, fils d'un membre important du Sénat. L'amour d'Aurelia, la confrontation avec une tempête et la noyade, la vision des suppliciés l'ont transformé.
C'est un homme mûr pour affronter une époque de révoltes, de guerres, de complots. Entraîné dans un fleuve de sang, réduit lui-même à l'esclavage, il luttera pour retrouver son rang dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai beaucoup appris mais dieu que c'était chiant à lire !

Un très juste documentaire ou la biographie détaillée d'un aristocrate romain de sa naissance à sa mort pendant les guerres serviles et civiles qui ont eu lieu à Rome au premier siècle avant JC. Tout est vrai, les troubles, les massacres, les conditions de vie, les rites ancestraux, les généraux cités et les figures politiques de l'époque. Tout est reproduit au plus juste, dans les règles des lois, les prix des esclaves, la formation des gladiateurs, les tortures usuelles, les moments de vie et de mort. Tout est tellement documenté qu'il ne reste plus de vie aux personnages principaux qui n'ont du coup aucune épaisseur et c'est alors d'une platitude endormante.

Un roman qui est tout sauf romancé, un livre d'histoire raconté comme pour un roman, un récit sans émotion sur une époque pas facile à vivre ni pour les patriciens ni pour les esclaves ni pour les légionnaires ni pour les gens de la plèbe.

Un auteur scrupuleux qui manque malheureusement d'un chouia de poésie, d'une pichenette de romantisme, d'une pincée d'humour et surtout de ce brin de génie qui rend vivant les personnages vrais ou inventés de son histoire qui est L Histoire.
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D'abord, avant de commencer à le lire, il faut savoir que l'auteur, Norbert Rouland est ethnologue, universitaire, journaliste et romancier.

Norbert Rouland est l'auteur d'un excellent ouvrage, publié chez Actes-Sud en 1981 et réédité depuis en format poche : Rome, démocratie impossible ? Juriste et ethnologue, il a soutenu une thèse sur la dépendance personnelle dont il a tiré deux ouvrages l'un sur l'esclavage, l'autre sur la clientèle. Il a aussi publié deux ouvrages sur les Inuit aux presses de l'Université Laval de Québec.

C'est par hasard que j'ai découvert le romancier. Il est modeste et ne se vante pas de cet autre aspect de ses multiples talents. Pourtant, c'est lui qui établit les principes d'un « nouveau roman historique » dès 1984, en réaction à Mika Waltari, Sienkiewicz et tant d'autres pour qui l'Antiquité n'est qu'un cadre métaphorique et exotique où ils placent des intrigues intéressantes, mais sans fondement historique...
Les lauriers de cendre est un fort roman de plus de 400 pages, publié dans le format élégant mais peu commode d'Actes Sud.
On peut l'aborder sous plusieurs points de vue, et j'avoue que l'approche du stoïcisme dans ce livre m'a beaucoup intéressée et m'a aussi laissée très perplexe.....
Norbert Rouland a cet immense mérite d'avoir osé le roman très documenté d'une période épouvantable, et de l'avoir restituée dans toute son horreur quotidienne.

Sa chronologie est sûre, pour l'événementiel en tout cas. Je ne le suis pas vraiment certaine que le suicide stoïcien ait été répandu à l'époque de Marius, mais il est sans doute mieux renseigné que moi. Quant aux chants qu'il attribue aux Vénètes du Morbihan qu'il fait chanter par un barde nommé Taliesin : tout cela remonte à l'Irlande du VIIe siècle.... mais bon, globalement j'ai beaucoup apprécié....
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Le scénario suit un jeune citoyen romain vers -100 avant JC. Ce dernier est un personnage inventé et reste au second plan des événements, l'auteur étant historien il souhaitait visiblement rester très fidèle aux faits historiques. Un héros fictif permet dans le même temps d'avoir une liberté de parole, puisqu'il ne souhaite pas non plus faire tenir des propos invraisemblables à des figures célèbres car on en croise beaucoup.

Notre héros est assez voyageur (bien pratique dans un roman histo) ce qui nous permettra de parcourir l'Italie, la (grande-)Bretagne, Athènes, Rhodes,... prétexte à la description de conflits de l'époque concernant la cité Romaine, un voyage chez les celtes en passant par la traite des esclaves, de l'aristocratie romaine, de la vie politique et sociale à Rome et même une pointe de philosophie.
L'ensemble est toujours d'une grande exactitude. Rare donc à souligner : des notes sans excès regroupées en fin de livre et toujours enrichissantes.

L'intrigue est bien construite et plutôt original dans le sens ou tout est loin d'être rose et l'auteur nous emmène parfois là on s'y attend pas. Agréable à lire du début à la fin, ça réussi à être très instructif en restant un roman prenant. Mon seul bémol est une conséquence des choix de Rouland, si au départ j'ai eu l'heureuse impression de lire une adaptation de la BD Alix au final le héros manque un peu de présence et de prise sur les événements.

J'ai donc lu la moitié de la production romanesque de Norbert Rouland et c'est bien dommage car pour un premier c'est très réussi.
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Vie quotidienne de la Rome républicaine un siècle après les guerres puniques. Historien de profession, l'auteur n'avance pas un détail qui ne soit vérifiable et cependant, malgré un souci didactique évident, son récit est très vivant, riche en péripéties nombreuses et d'un incontestable réalisme.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au bout de quelques minutes, il annonça à Lucius un chiffre de plusieurs centaines de milliers de sesterces, en ajoutant qu'il ne s'agissait que d'une estimation imprécise : tout dépendrait du nombre des gladiateurs que, le jour du munus, Lucius déciderait de faire égorger pour plaire à la foule. Celui-ci s'attendait à une somme importante. Il ne put cependant réprimer un haut-le-corps. Consacrer de telles sommes à des frivolités était totalement déraisonnable. (p. 373).
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Notre Cité est une République, pas une démocratie : le peuple est souverain, mais c'est à nous qu'il délègue ses pouvoirs, parce que seul un petit nombre dispose du temps et des compétences nécessaires pour conduire l’État.
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Un autre péril se profilait à la horizon de ces années. Rome entière, tous ordres confondus, pouvait sombrer dans un gouffre. Depuis plusieurs mois, les rapports envoyés au Sénat étaient nets : les Italiens se préparaient à la revolte contre la Cité romaine. ( p 92 )
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 Nous avons l'habitude de marier nos filles lorsqu'elles sont à peine pubères. Elles deviennent mères avant d'avoir été jeunes, et c'est pourquoi elles délaissent leurs enfants.
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Video de Norbert Rouland (1) Voir plusAjouter une vidéo

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