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Philippe Gardy (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782843941993
94 pages
Atlantica (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Bestiari comprend des poèmes anciens et récents, inédits ou déjà publiés : chacun des animaux évoqués y est comme une facette, chaque fois différente, de tous ces regards qu'un homme, qui est, aussi un écrivain, tout au long de son existence, jette sur la diversité du monde qui l'entoure.
Bestiari est comme le journal de bord de presque soixante années d'écriture. il reflète l'expérience de l'écrivain à l'écoute d'une nature qui a baigné ses années d'enfance ... >Voir plus
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Citerne du hibou


    Nuit, citerne
où le hibou jette son cri
    depuis mille ans
sans jamais en avoir d'écho.

    La nuit creusait son infini
peuplé de pèlerins en marche.

    Les pauvres feux au vent du monde
se pliaient et se déployaient
    en un doux tremblement.

Et les yeux de l'enfant étaient les seuls
    à s'enivrer de cet espace.

p.50
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        la guêpe


    Elle lissait ses antennes
ses antennes faites d'or,
    auprès de l'eau-miroir
sur le souple lit de l'herbe…

    Dans un matin qui agitait
ombre et lumière, de son souffle.
    C'était pause en son élan.
Un éclair pour voir sa vie
    et savoir ce qu'est la joie.
Un éclair dans la passion
    qui, sans cesse, la jetait,
pierre lancée à la clarté.
    Elle était flèche dans l'air.
Aussi rapide que parole.
aussi rapide que sa vie.
    Qu'elle vivait sans y songer.
Elle était vie. Elle était la vie.
    Sans en chercher la raison.
Elle l'était. Et cela suffisait, dans la lumière.
    Elle portait une vie obscure,
venue de loin. Et qui devait
    se prolonger au long des siècles.
Sans fin. De fin, rien que pour elle.

    Elle lissait ses antennes
ses antennes faites d'or,
    auprès de l'eau-miroir
sur le souple lit de l'herbe.

p.28
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        La tique 
 

    Tique, tique, encore tique,
nous sommes parents, et cousins ;
si l'une goûte à bon sang,
elle informe ses voisins.
« Nous, de la race d'élite,
qui, cramponnés sur la patrie,
voyons passer les barbaries
avec les civilisations. »

p.34
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Le grillon


Grillon perdu dans la méridienne,
grillon de la soirée de mai,
roi du royaume de la nuit,
roi de ma solitude et roi
de la solitude du monde,
ta chanson me rend la paix,
ta chanson qui meut les étoiles,
qui meut le monde avec le vent,
quand feu du ciel comme chandelle
vacille au gré de ton haleine.
Sage qui, selon les vieux sages,
prends tant de joie à ta chanson,
qu'en oubliant boire et manger,
délice, tu meurs en chantant.

p.54
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Oiseaux


Oiseaux de l'été
qui volez vers l'eau,
la source tarie,
le vol éternel ;

traversant le ciel
oiseaux de novembre,
chemin de Saint-Jacques
au bleu du souvenir ;

oiseaux de bois noir
cercles de silence,
au ciel de mémoire
toujours revenez ;

et de rose marbre
ô mystique paon,
becquetant l'or du soir
aux raisins romans.

p.58
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