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Critique de bina


cette pièce est une comédie d'une quinzaine de pages. Je m'attendais de la part de Rousseau à quelque chose de plus recherché, mais la structure ici est vraiment classique, jusqu'au nom des personnages, Cléonthe, Valère, Léandre, dans la lignée des Molière, Marivaux ou Beaumarchais. Les domestiques sont aussi présents, en apportant leur grain de sel lorsqu'on ne leur demande pas.
Valère est un jeune homme qui s'habille en femme et se maquille. Puisque les femmes cherchent à se faire belle et à plaire, pouquoi les hommes ne peuvent-ils pas faire de même? C'est le point de vue de Valère, mais il fait unanimement l'opposition autour de lui. Sa soeur veut lui faire comprendre son ridicule, en présentant sur sa coiffeuse un portrait de lui-même en femme. Mais là, rien ne fonctionne comme prévu. Il ne se reconnait pas, tombe amoureux de son image, veut rompre ses fiançailles pour retrouver l'original du portrait!
En parallèle, quiproquo classique autour de Lucinde, qui aime Cléonthe mais doit épouser Léandre. On retrouve toute les ficelles de la comédie à la molière dans le déroulmement de cette intrigue, a vous de lire! le comique de mots et le comique de situation alternent, jusqu'au dénouement.
le seul apport intéressant de la part de Rousseau est la place de la réflexion sur la différence, l'acceptation ou le refus de l'autre. Il semble dans un premier temps que Mrton, la domestique de Lucinde défende le droit de Valère à se travestir en femme en apportant des arguments, en s'opposant ainsi à sa maitresse. C'est une sorte de discours sur l'égalité des sexes avant l'heure, ou sur la place de l'homosexualité dans la société. Mais Rousseau n'innove pas, et la fin de cette pièce ne risque pas de soulever les foudres de la société bien-pensante.
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