J'ai lu Xibalba avant ce tome ci et c'est un peu dommage...je connaissais déjà la fin.
Toutefois, je me suis laissée prendre à ce froid polaire et à cette quête éperdue. Que ne ferait-on pas par amour?
Je suis assez impressionnée par l'énorme contraste qui existe entre ces deux histoires. Autant Xibalba est une lecture dense, de longue haleine et pleine de rebondissements, autant Prisonnier des glaces est bref, linéaire et est presque un huis-clos dans l'immensité du Pôle Nord.
De même, le dessin est très différent, moins nerveux, plus lisse, et avec beaucoup de couleurs.
L'histoire se compose d'une longue lettre, pleine de regrets et de messages de profonde amitié d'un homme, Ferdinand, à un autre, André, et est agrémentée de dessins qui racontent, la plupart du temps, une autre histoire : la quête de Ferdinand dans les glaces du Pôle à la recherche du mari de la femme qu'il aime.
Une histoire amère et tragique.
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Une fois familiarisée avec l'écriture manuscrite de notre aviateur Ferdinand Pépin, j'avais l'impression de lire la lettre qu'il écrit a son ami par dessus son épaule ^^ L'histoire m'a surprise je ne m'attendais pas à ce dénouement (le résumé n'est pas sur l'album). Je trouve que les couleurs froides utilisées rendent magnifiquement l'atmosphère glaciale, cette ambiance polaire dans laquelle évolue le héros. Celui-ci est dessiné différemment que le décor dans lequel il se déplace, un peu à la manière des anciennes BDs, j'ai bien aimé cette différence. Et parfois du dessin sans texte, des doubles pages wahou s'intercalent dans le récit et suffisent à raconter la suite des événements, c'est fort !
PS : Pour moi ce n'est pas un livre pour les enfants..
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Très bel album/BD, on hésite dans le classement au beau et grand format qui met en valeur les illustrations chatoyantes du grand nord. L'histoire est folle : un aviateur sillonne seul le grand nord pour retrouver le mari de la femme de sa vie, qu'il déteste (et qui lui rend) . Un livre d'aventure et de conquête des territoires géographiques et humains, qui laisse pourtant un goût amer, tant la fin parait évidente.
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Cet endroit, l'un des derniers sur terre, résiste encore à l'homme et son emprise.
Bientôt, nous viendrons par centaines fouler ce sol, le creuser pour y voler ses richesses. La banquise, les glaciers, rien ne restera de ce que je vois aujourd'hui.
Tout ce qui est emprisonné depuis le commencement du monde dans ces glaces sera libéré dans l'océan.
Si je n'avais pas de boussole, je pourrais me croire dans l'espace, sur une planète inconnue, seul et loin des hommes.
Simon Roussin - Des vivants : le réseau du Musée de l'homme, 1940-42