AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rodin_Marcel


Roux Christian - «Braquages» - Gallimard / Folio-Policier, 2004 (ISBN 978-2070313297)

Pour un premier roman, ce n'est pas mal du tout, plutôt bien écrit. L'intrigue est bien trouvée, même si elle est plutôt invraisemblable : un mystérieux Hensley recrute quatre SDF paumés réduits à la mendicité, leur fait subir un entraînement de commando, afin de commettre un braquage d'agence bancaire. Il s'agirait, pour débuter sainement dans cette carrière, de commencer d'abord par une petite agence parisienne.
Ce que les quatre paumés ignorent, c'est que ce même Hensley est aussi en train de préparer un autre braquage, qui doit se tenir au même moment, dans une autre agence plus importante. Mais au total, même en totalisant les deux opérations, les résultats financiers ne semblent vraiment pas à la hauteur des «investissements» consentis par le commanditaire.
Tout cela ne peut que dissimuler une opération plus vaste, plus tortueuse… et voilà-t-il pas que le propre fils du commissaire enquêteur pourrait appartenir à un mouvement néo-nazi qui semble impliqué dans ces manigances.

En soi, les divers rebondissements sont plutôt bien enchaînés, bien amenés, même si le recours au mystérieux donneur d'ordre tout puissant relève de la ficelle un peu usée.
Ce qui me déplaît foncièrement dans ce roman, c'est la démonstration délibérément politique de l'auteur : comme ses homologues Jérôme Leroy (Le bloc), Dominique Manotti (Bien connu des services de police), l'auteur tente d'accréditer la thèse selon laquelle l'extrême-droite serait, quasiment sui generis, étroitement liée au grand banditisme, en recourant à des figures pour le moins caricaturales si ce n'est simplistes.
Les réalités humaines sont bien plus complexes, comme le démontrent abondamment les affaires genre Strauss-Kahn (flanqué de son copain Dodo la Saumure, connaissant dorénavant l'honneur d'une notice Wikipedia) ou les innombrables affaires Tapie (il y en a tellement qu'on ne parvient plus à les démêler).
Utiliser le roman policier pour des démonstrations politiques ou idéologiques n'est pas une bonne idée, n'est pas Jonquet qui veut…
Commenter  J’apprécie          23



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}