Une économie libidinale de masse.
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À rebours d’une vision misérabiliste de la prostitution dans les pays du Sud, le sociologue Sébastien Roux livre les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès des prostituées de Bangkok. L’adoption du point de vue indigène lui permet de quitter le registre de l’indignation morale pour comprendre la nature des relations qui se nouent entre elles et les touristes.
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Indépendamment du jugement politique ou moral (variable) qu'ils portaient sur la prostitution, tous se sont accordés sur le même constat : « Ah… Patpong… ce n'est que ça ? » La réputation sulfureuse du quartier, sa renommée internationale, l'image mondialisée de Thaïlandaises en string dansant sur les comptoirs contrastent avec la première impression que renvoie Patpong. Et la représentation fantasmée des nuits de Bangkok peine à se satisfaire de ces rues bruyantes, éclairées de néons aux couleurs criardes, traversées par un Night Bazaar de produits de contrefaçon dans lequel déambulent des hommes et des femmes de tous âges lançant des regards fuyants vers les portes ouvertes des bars à go-go.