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Critique de Dionysos89


Est-il dur de reprendre une série en plein milieu sans même en avoir lu les premiers tomes ? Aucunement avec Harry Potter ! Moi qui n'avait lu que le quatrième il y a belle lurette, puis vu et revu tous les films, retrouver le style de J. K. Rowling dans un univers désormais archi-connu m'a tout bonnement comblé !

Au niveau du contexte de la franchise et du scénario en général, l'auteur tape dès le début là où ça fait mal : la crédibilité d'Harry Potter et d'Albus Dumbledore suite aux événements du quatrième tome et la relative mauvaise entente entre les deux. L'année à Poudlard est marquée du sceau d'un nouveau professeur qui va particulièrement donner du fil à retordre à nos héros et donner lieu du même coup à une réponse de la part des étudiants tout à fait singulière (que je tente de ne pas spoiler, au cas où quelqu'un, ô sacrilège, n'aurait eu connaissance ni du livre, ni du film) parfaitement dans l'idée que l'auteur se fait du magicien héroïque et rebelle quand il s'agit de faire triompher le Bien par tous les moyens.
Les affinités envers les personnages sont pour moi toujours les mêmes, quel que soit le tome ou le média envisagés : Harry Potter est nourri de multiples contradictions qui deviennent attachantes au fil du temps, plusieurs personnages ne sont que des faire-valoir dont l'intérêt tente de mûrir sur la longueur, certains horripilent par leur personnalité (et là Ron est pour moi trop souvent usant nerveusement : comment supporter quelqu'un qui n'arrête pas de se plaindre ? heureusement qu'il compense par quelques moments de franche loyauté, mais c'est trop rare pour tout rattraper) tandis que ressort, selon moi, un trio féminin très bien accordé et solidaire composé d'Hermione, Ginny et Luna. Ce sont peut-être elles qui, par leurs rapports dissonants avec Harry Potter (amitié, amour et relations à l'étrange), font le plus progresser la psychologie de l'ensemble des personnages. Dans un tout autre genre, tout en oppositions et contrastes flagrants, le professeur Rogue, malgré l'omniprésence de la nouvelle professeure de Défense contre les forces du Mal, est plutôt bien présent et cela annonce pour les deux derniers tomes un rôle particulièrement conséquent.
Pour finir, même si ce tome-ci est le plus gros de cette heptalogie (avec le septième tout de même), il faut reconnaître que l'auteur maîtrise pleinement son format, et entraîne toujours plus loin ses lecteurs dans un suspense très bien orchestré et des péripéties toujours plus sombres pour ce pauvre Harry Potter. Irrémédiablement, plus il découvre de secrets sur lui, la magie et son monde, plus il a la tentation de perdre pied. Après une première trilogie de l'enfance, puis un tome charnière, ce tome-ci et les suivants sont véritablement synonymes d'une fuite en avant mortelle pour bon nombre de personnages de la saga.

Un cinquième tome particulièrement riche donc, où nous pouvons sentir vraiment la tension monter d'un cran significatif. J. K. Rowling nous dévoile de nouveaux leviers pour aborder la deuxième partie de la saga Harry Potter, plus mature, plus sombre et qui nous emmène irrémédiablement vers l'affrontement tant attendu entre les forces du Bien menées par Harry Potter et celles du Mal menées par lord Voldemort.

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