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EAN : 9782702445679
320 pages
Le Masque (08/03/2017)
3.38/5   25 notes
Résumé :
Tout le monde sait qu’il n’y a rien après les champs de lavande des Holleran, si ce n’est la propriété des Baine. Et tout le monde sait aussi que Juna est à l’origine de la haine entre les deux familles.

Tout a commencé en 1936 dans la petite ville du Kentucky. Avant qu’il ne rencontre Juna, Joseph Carl était le meilleur des frères Baine. Mais cette année-là, elle a posé ses yeux noirs ensorceleurs sur lui. Et le pire est arrivé.
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Depuis que j'ai découvert Lori Roy , j'essaie d'explorer toute son oeuvre, et me voici avec un roman qui date de 2015, toujours aussi prenant, toujours aussi original.

Parce que dans cette petite communauté du Kentucky, une jeune fille doit, lorsqu'elle atteint les quinze ans, sortir subrepticement la nuit, trouver un puits et regarder au fond de l'eau ( laquelle lui dévoilera le visage de son futur promis ), Annie et sa soeur Caroline découvrent un cadavre...
On est en 1952, et l'on peut dire que les habitants de ce bled sont un peu superstitieux. Persuadés qu'Annie est la fille de Juna, sa tante , tant la ressemblance est frappante , ils sont aussi persuadés qu'elle a hérité "du don". Après tout , n'a-t'elle pas les yeux noirs, les yeux du diable , comme elle? Certains s'en méfient, ils s'en détournent, ils ne la regardent pas dans les yeux, ils ont bien trop peur...
La famille d'Annie ne pénètre jamais dans la propriété des Blaine, plus depuis que Juna a causé leurs malheurs, Annie aurait dû le savoir... Mais cet été -là, Annie veut savoir. Elle veut savoir si Juna est sa mère, elle veut savoir qui était son père. Et Annie a "vu" que Juna allait revenir.
Mais certains ont toujours peur de ce que l'arrivée de Juna pourrait provoquer.

Amours et haine, violence et superstitions ...L' Amérique rurale et son univers impitoyable..
Vérité, don, croyances, secrets de famille, malédiction, sont au coeur de cette communauté du Kentucky qui a vite fait de condamner, d'expédier at patres, mais qui sait faire preuve d'entraide, de pardon ou de générosité parfois avec certains . Curieux mélange...
La vie dure de la campagne est parfaitement évoquée. Champs de tabac à profusion, ce qu'ils font aux mains des travailleurs aussi. Champs de lavande qui annoncent une vie plus facile. Petits bouquets pour parfumer, huile pour dormir ou réparer, partout, partout cette odeur...

" La richesse de la narration et la musique de cette voix sont aussi hypnotiques que le parfum de lavande qui imprègne l'histoire", dit le New York TimesBook Review.
Hum... Il a raison, je l'ai senti tout au long de ces 313 pages...

( Prix Edgar Allan Poe, Meilleur roman - 2016...)
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1936 : Sarah, Dale et Juna vivent dans le Kentucky, dans une ville où pousse la lavande.

Contre l'avis de son père, Juna est amoureuse d'Abraham Pace.
Ce jour-là, elle est envoyée au champ de tabac dans l'espoir qu'ainsi, Abraham ne la trouvera pas. Et elle devra aussi garder son frère Dale.

Ne les voyant pas revenir, la famille finit par les rechercher mais ne retrouvent alors que Juna dans un état terrible.

1952 : Annie et Caroline, les filles de Sarah s'aventurent chez les Baine pour trouver au fond de leur puits l'image de celui dont elles seront la femme, selon une légende locale.

Elles tombent alors sur le cadavre de Cora Baine, la mère de Joseph Carl, qui avait été déclaré coupable des terribles événements de 1936, puis pendu. Depuis, les deux familles se vouent une haine féroce.

En revenant sur les lieux de leur enfance, les autres frères Baine feront remonter le passé à la surface, d'autant qu'Annie, qui a la même capacité que Juna ; sentir les choses avant qu'elles ne se produisent, s'attend également au retour de sa tante.

A mon avis :

Au milieu des odeurs de lavande, règne une atmosphère bien étrange et pour le moins particulière de l'Amérique rurale et superstitieuse des débuts du XXème siècle.

On ne peut nier que cette particularité est présente tout au long du récit et pourrait faire de ce roman un livre à part.

Malheureusement c'est insuffisant au regard des défauts du récit, qui d'une part est trop long à démarrer, d'autre part traîne en longueur autour de cette histoire qui donne l'impression de tourner en boucle.

Le suspense est largement édulcoré du fait de cette lenteur et les rebondissements sont trop prévisibles pour tenir le lecteur en haleine.

De fréquents passages sont confus du fait de la multiplicité des protagonistes sans que cela n'ait de véritable nécessité dans le récit.

Par ailleurs, Lori Roy force le trait sur cette capacité détenue par Juna et Annie de ressentir les choses, alors que finalement tout ceci n'a pas beaucoup d'intérêt dans le récit. Cela participe sans doute de l'atmosphère mais revient trop souvent sur le tapis alors qu'il s'agit d'un détail.

Bref, je n'ai pas été convaincu par ce roman qui partait pourtant bien car l'atmosphère de départ est vraiment originale, mais qui malheureusement n'a pas trouvé son rythme et n'a pas su intéresser le lecteur que je suis.


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Un État drôlement sympathique, le Kentucky : c'est là qu'a eu lieu la dernière pendaison publique des États-Unis, en 1936.
Sous la surveillance d'une femme shérif.
De ces deux points de départ, Lori Roy a construit tout un roman, en rien basé sur des personnages réels, mais dans lequel une pendaison est le pivot de l'histoire.
On est au Kentucky, donc : terre à tabac mais où la ferme Holleran se singularise en cultivant... la lavande. Eh oui, ambiance provençale avec le parfum entêtant, les petits sachets à glisser entre les piles de draps, et même les cigales, qui font un boucan infernal - mais seulement un été tous les 17 ans (?)
Bon, ce n'est pas la Provence du tout en fait ; mais un Kentucky agricole où le temps qu'il fait occupe une place prépondérante, dégoulinant de sueur l'été, secoué par un vent glacial l'hiver.
En 1936, on est encore dans les années de la Grande dépression, la vie est dure et on ne mange pas à sa faim. Quand le petit Dale Crowley disparait, on met la main sur un coupable parfait, un des frères Baine de la ferme voisine, accusé par Juna Crowley. Comme si cette exécution pouvait déjouer le mauvais sort qui assèche les récoltes et vide les garde-manger.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là : les chapitres en 1936 alternent avec ceux de 1952, où Annie Holleran, pourvue du "don" comme sa grand-mère, peut annoncer qu'une mort survient et que quelqu'un va être de retour... Juna ? Un des frères Baine ?
L'action est lente, souvent interrompue par des digressions sur le passé, les superstitions locales, les liens familiaux ou les relations fille-garçon. Cela donne une narration énigmatique que, pour ma part, j'ai vraiment beaucoup appréciée - même s'il m'a fallu tracer un arbre généalogique pour y replacer tout le monde...
J'avais déjà aimé Bent Road de la même Lori Roy ; celui-ci m'a paru encore meilleur.
Traduction de Valérie Bourgeois.
Challenge USA : Un livre, un État (Kentucky)
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Une ferme de lavande au Kentucky, des familles sur deux générations que l'on suit par le regard de deux jeunes filles - Annie en 1952, Sarah en 1936 - en alternance dans les chapitres. Au milieu : un homme condamné à mort par pendaison (la dernière pendaison aux États-Unis mais seule cette information est réelle, avec une femme shérif), des yeux noirs maudits, un "don" qui ne m'a pas vraiment convaincue, pas plus que l'histoire qui répète un peu trop certains éléments, laisse un peu à désirer sur la psychologie des personnages, et est parfois brouillon dans les descriptions d'actions. Ou alors c'est que ce livre ne tient pas la comparaison après Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur...
Reste surtout le plaisir de s'aventurer dans le climat du Kentucky et les effluves de lavande, et la difficulté d'avoir 15 ans et des désirs dont on ne sait pas trop quoi faire, surtout quand on ne rentre dans la case rassurante du groupe "jolies filles qui semblent si parfaites".
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Juna et Annie, deux jeunes femmes issues de la même famille séparées par 16 années ; leur point commun, le don de clairvoyance. Sur cette base, les chapitres alternent sur leurs deux histoires.
1936, à travers les mots de sa soeur Sarah, on rencontre la 1ère, Juna, belle femme tentatrice aux yeux noirs, regard que tous évite de croiser. Avant sa naissance, sa tante avait prédit qu'elle ferait souffrir autour d'elle. La disparition de son jeune frère va révéler sa nature profondément mauvaise.
1952, Annie vit auprès de sa famille mais l'ombre de sa tante Juna est encore bien présente, d'autant qu'en plus de posséder le don, Annie lui ressemble énormément.

Plus qu'un thriller, je parlerai plutôt de roman de terroir sur fond de superstition.
Le rythme est lent, peu dynamique, ça traîne beaucoup avant que les événements ne s'accélèrent, vers la fin. Impossible de ressentir de l'empathie pour les personnages.
Une lecture peu convaincante que j'ai peinée à clôturer
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ils siroteront du thé glacé à la lavande, mangeront des tranches de pain chaud également parfumé à la lavande dont elle aura pétri deux fois la pâte avant de la laisser lever sur le rebord d'une fenêtre, et puis ils achèteront des bouquets fraîchement coupés, des bouquets aux boutons encore serrés qu'ils feront sécher à l'envers dans une chambre d'ami, de même que les fermiers pendent le tabac aux poutres de leurs granges ou, au contraire, des bouquets aux fleurs grandes ouvertes afin de décorer leur table de salle à manger
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Jacob a fait glisser ses mains jusqu'au bas de son dos, et elle a aimé ce qu'elle a ressenti en se collant contre lui, bien qu'il se soit très vite écarté. Comme ça, brusquement. Il l'avait presque repoussée. Il ne pouvait pas aller plus loin, avait-il dit. Caroline n'aurait pourtant rien eu contre cette idée. Elle ignorait ce qu'il y avait plus loin, mais elle s'en moquait. Elle le voulait. Elle voulait tout.
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Cela fait des jours et des jours qu'elle perçoit quelque chose dans l'air, une étincelle, un crépitement, un changement ne laissant vraiment rien présager de bon, et cela a été pour elle presque aussi pénible que ces milliers de cigales qui n'en finissent pas de s'appeler.
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Nos histoires s'enracinent à l'endroit même où nous vivons et elles restent là, patientes, jusqu'à ce qu'elles puissent imprégner la génération suivante, et la suivante ainsi de suite .
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Il y a toujours eu des gens pour croire à ces histoires. Je le sais car, quand nous étions enfants, Juna et moi, et qu'on marchait en ville, on les voyait changer de trottoir. Ils ne nous regardaient pas et quelques-uns se couvraient même la bouche pour empêcher l'esprit malfaisant de Juna de s'insinuer en eux.
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