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Saga familiale indienne qui démarre en 1907 avec le patriarche qui décide de quitter Calcutta pour aller vivre sur les hauts-plateaux au milieux de nulle-part. On suivra ensuite la vie de son fils Nirmal pour finir avec l'histoire d'amour entre Bakul, la fille unique de Nirmal et Mukunda, le fils adoptif.

Intriguée au démarrage, c'est ma première en littérature indienne, pays qui, je dois l'avouer ne m'attire guère a priori, j'en sors ravie. C'est intéressant, bien écrit, on trouve des thématiques assez attendues, la question des castes, des religions, de l'envahisseur anglais mais également les questions relatives au droit des femmes. Bref, une belle saga familiale dans un cadre tout neuf pour ma part. A lire donc !

 

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“ - Un véritable atlas … dit-il en suivant du doigt les grandes lignes. Des rivières de désir, des montagnes d'ambition!

- (...) C'est bien ce que dit aussi votre main, cher Monsieur. Votre main n'est rien d'autre qu'un atlas de désirs inassouvis …

Il tapota ma ligne de vie et répéta:
- Rien d'autre que de l'impossible … “

L'Inde est un pays de contrastes qui m'a toujours attiré. Je lis énormément de livres qui s'y déroulent et qui concernent tous ses habitants. Voici que je dégote ce merveilleux roman d'une auteure que je n'ai jamais lu …. J'adore ! Une grande saga familiale qui se déroule pendant trois générations … de la période de colonisation à l'indépendance de l'Inde.

Tout commence par le départ de Calcutta, du patriarche Amulya et de sa femme Kananbala, pour cette petite ville de Songarh aux porte de la jungle … mariages de leur fils, une orpheline et un orphelin, système de castes, l'amour, entrecoupé de moments de l'Histoire, etc.

Beau, triste, joyeux, un excellent roman (une vraie brique) de 448 pages à savourer !
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Le livre raconte l'histoire d'une famille en trois parties. Dans chacune de ces trois parties, on suit l'histoire d'un des protagonistes sur une génération différente à chaque fois. On commence par le grand-père, puis le père et ensuite le fils. On suit leur histoire au fil des crues, des naissances, des morts, des voyages ou encore des évènements nationaux.

J'ai eu du mal avec la première partie, sûrement parce qu'il ne se passe pas grand chose. Un homme (le grand-père) s'installe avec sa femme dans une toute petite ville avec seulement quelques maisons pour le travail. La deuxième partie a assez éveillé ma curiosité pour que je continue le livre, sinon je pense que j'aurais arrêté. La dernière partie étant ma préférée. J'ai quelques fois un peu subi ce livre en me forçant à le terminer. Finalement j'en garde un bon souvenir une fois terminé.
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Ce roman est empreint de poésie, de drames & de différences sociales. L'histoire débute en 1907 dans une grande maison placée dans un petit village à la campagne. Une famille où le patriarche règne en maitre, tandis que l'épouse, confinée dans sa chambre suite à une mélancolie qui l'assaille, guette de sa fenêtre le moindre évènement. Les enfants grandissent, d'autres naissent, la vie continue dans ce petit bout de vie indienne.
Les coutumes, les attentes de la société dirigent les faits et gestes de tous nos personnages. Dans ce microcosme, vivent des gens, en manque de reconnaissance, en manque de relations humaines. Anuradha Roy parsème des onces de vérité, des situations familiales & sociales où chaque protagoniste doit se départager. Dois-je obéir aux dictats de la société ou prendre mon chemin?
Les liens se nouent, des relations s'épuisent, les rencontres se font en dépit des religions & des générations. le destin semble avoir le fin mot de l'histoire, vu l'enchaînement des situations, pour finalement déjouer de nombreux sorts. Un roman agréable, à la l'écriture accessible, aux personnages pensés avec soin & respect. Une petite ribambelle de protagonistes qui donne plaisir à lire, à connaître leurs histoires & pensées, pour mieux les voir évoluer. Un charme indéniable.
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Peut-être éprouve-vous parfois les mêmes sentiments : lorsque la rencontre avec un écrivain a été fabuleuse lors de la première lecture, j'ai toujours beaucoup d'appréhension pour la suivante. Bien sûr, elle peut être dans le même registre et susciter des émotions tout aussi bouleversantes que la première, mais elle peut aussi s'avérer moins vibrante...

J'avais particulièrement apprécié la lecture de "Toutes ces vies jamais vécues" et très envie de "replonger" dans l'écriture poétique d'Anuradha Roy, mais comme vous l'avez deviné, je le craignais aussi.
"Un atlas de l'impossible" m'aura autant emporté que le livre précédent, j'ai retrouvé l'écriture riche au point de susciter beaucoup d'images et la poésie qui m'avaient envoutée, les thèmes qui me sont chers comme les difficultés des relations sociales, un récit qui enseigne, une présence permanente de la nature, des descriptions de botanique et la présence de chiens, "personnages secondaires" mais attachants et qui habitent encore les pensées, une fois le livre terminé.

Un récit en trois parties pour trois générations, à travers aussi l'évocation de trois lieux de vie : trois maisons mais aussi trois jardins pour une famille touchée par les deuils, habitée par les absences, guettée par une forme de folie.
Un récit qui chemine autour d'un personnage qui nous guide dans les méandres des vies et nous laisse seul maître de nos émotions en ce fait qu'il est orphelin, sans religion et sans caste donc sans à-priori, sans déterminisme aucun dans ce pays qui vit sous un joug britannique et dont le Nord s'embrase pour finalement aboutir à un tracé nouveau des frontières et au plus grand exode de population que le monde ait connu en terme de nombre de personnes déplacées. du début du siècle à la partition, la cohabitation de ces hommes et femmes de Cultures différentes, parfois ennemis, parfois liés malgré les différences de culte ou de rang social pour nous parler de leurs existences mais aussi des balbutiements d'un pays qui se morcelle, tout en vivant un chaos intérieur.
Des vies comme autant de barques ballottées dans le courant des événements. Et si comme l'eau stagnante du « fleuve » qui décide un jour d'envahir les berges qu'on imaginait émergées à jamais, les affrontements, les divergences, les tueries, les cruautés s'ils paraissent éloignés, sont pourtant si proches à travers la religion des uns, les coutumes d'un autre que le souffle de l'intolérance devient palpable.
C'est aussi le roman des regrets, de la sagesse qu'amènent les années, du désir de revenir vers une certaine forme de protection que procure le regard candide de l'enfant.

C'est un livre dans lequel on apprend, l'Histoire du pays se distille au gré des événements dans la famille, au gré des rencontres, on découvre cette flore luxuriante toujours décrite avec beaucoup de détails, toujours ces couleurs chatoyantes, les mots du texte nous impriment les nuances sur la rétine, c'est un livre dans lequel on s'émeut : deuil et absence sont lourds à porter , la fuite pour que le chagrin n'écrase pas les êtres devient seule solution. La misère d'un pays qui côtoie des richesses que seuls un petit nombre détient, les rapports sociaux difficiles entre les ethnies et ceux issus de différents rangs sociaux.

Et puis, c'est un livre pour s'évader, pour rêver, puisque c'est bien le propre de la lecture de nous faire voyager, en pensées et d'un continent à l'autre. La luxuriance de la végétation, le chatoiement des couleurs, les parfums des fleurs parviennent jusqu'au lecteur quand ce n'est pas les plats de la cuisine indienne que ce dernier entraperçoit devant lui, tout en respirant les fumets qui l'invitent à partager les mets épicés et savoureux.
C'est un roman de perceptions au-delà de la vies des personnages, un roman qui sait appeler les sens pour faire avec les mots, une atmosphère qui dit l'âme d'un pays , l'âme d'une Culture à travers son Histoire.

Il en reste de magnifiques descriptions en tête, l'impression d'en avoir appris un peu plus, le désir d'ouvrir un autre livre pour retrouver cette atmosphère si particulière de cette Culture riche et fascinante. On quitte des personnages attachants, persuadés, que ceux que nous rencontrerons, dans le prochain roman lu de cette écrivaine, nous procureront d'aussi intenses émotions.

(Août 2021)
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Tout d'abord c'est une magnifique couverture qui a attiré mon attention, ensuite mon intérêt pour la thématique du salon LIVRE PARIS de mars dont le pays invité devait être l'INDE, enfin la quatrième de couverture m'a convaincue que ce livre était la promesse d'une lecture dépaysante et terriblement romanesque…Et mes espérances ont été largement dépassées!
Vous commencez par le savoir à force de me lire, j'aime les grandes fresques romanesques, les secrets de famille, la forme du roman choral dans lequel les voix des personnages s'entremêlent et les points de vue divergent et j'adore lorsque l'auteur me fait voyager, m'initie aux us et coutumes d'un pays et me confronte à son histoire. Dans L'ATLAS DE L'IMPOSSIBLE tous les ingrédients ont été réunis pour m'offrir une lecture passionnante autant qu'émouvante, un dépaysement total mais aussi une réflexion sur la société indienne, ses contradictions et ses particularités. Je me suis laissée embarquée aux côtés de Bakul, la rebelle et Mukunda, l'amoureux transi tout en partageant l'histoire d'une nation, ses grandes figures et ses blessures. J'ai savouré les pages au cours desquelles les saveurs exquises de la cuisine indienne étaient évoquées et j'ai aimé la palette des couleurs chatoyantes décrivant les tenues des protagonistes et la flore de ce grand pays.



Cette lecture a été une belle parenthèse dépaysante, une fresque sur trois générations passionnante et envoûtante. Je recommande vivement !



MYMY
Lien : http://cousineslectures.cana..
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J'ai été transportée par l'histoire des différents personnages. Cela donne envie de se simplifier la vie et de croire en son destin.
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En 1907, Amulya avait découvert la ville de Songarh, gagnée par la forêt et la pierre. Il accueillit la certitude qu'il vivrait là comme une bénédiction. Sans hésiter, il quitta Calcutta avec sa femme et ses fils - Kamal et Nirmal - pour y construire une splendide maison comme Songarh n'en avait jamais vu. Il y monta dans cette ville sa petite fabrique de médicaments et de parfums tirés d'herbes, de fleurs et de plantes qui deviendra très vite une usine.
Amulya ne savait pas encore que vingt ans après ce coup de foudre, sa mort viendra brusquement après la perte récente de sa belle-fille en couche et la disparition de son fils.
Alors que le bébé, aujourd'hui une jeune fille de onze ans joue avec Makunda l'orphelin qui rejoignit la maison familiale alors qu'il était âgé de six ans et qui est considéré comme un serviteur car hors-caste, Nirmal qui a préféré gratter la terre aux quatre coins de l'Inde revient. Absent depuis cinq ans, son retour n'est pas accueilli en fanfare au contraire. Sa fille le déteste de l'avoir abandonner, son frère et sa belle-soeur sans enfants lui fait comprendre qu'il n'a pas pris les responsabilités qu'exigent le rôle de père et celui de sortir un enfant d'un orphelinat. Nirmal noiera son esprit dans sa nouvelle mission, celle d'ériger des fouilles à l'emplacement du fort. Mais le destin brisera le lien si fragile qui régnait dans la maison érigée par Amulya.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman d'Anuradha Roy. C'était très intéressant de suivre cette famille sur une durée d'une cinquantaine d'années à travers trois tableaux. le roman est riche en rebondissements. et réserve beaucoup de surprises à son lecteur.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Belle saga familiale, dans une Inde dure et sale où pullulent les gens sans scrupule. Belles descriptions des petits détails de la vie indienne : les bijoux , les traditions, mais aussi les castes et la partition de l'Inde, sous le joug britannique, et du Bangladesh...

J'ai trouvé aussi bizarre que les 2/3 du livre soient racontés par un observateur extérieur, puis ensuite par Mukunda, à la 1ère personne. Mais j'ai passé un très bon moment, je m'y suis totalement plongée !
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