Alors que le troisième volet était précédé d'une préquelle (Tome 0) destinée à faire patienter un lectorat totalement accro à la cavale effrénée d'Angelino et Vinz, les fans de cette saga percutante et innovante d'Ankama éditions n'avaient rien à se mettre sous la dent durant les trois longues années d'attente nécessaires à la création de ce De4d End qui, malgré son titre, n'est que l'avant-dernier de la série.
Abandonné à son triste sort, le lecteur peut néanmoins immédiatement se réchauffer le coeur auprès d'une couverture qui préfigure à nouveau d'un contenu « muy caliente ». Dès les premières planches, il se retrouve plongé dans cet environnement gangsters hip-hop et tequila à la sauce fantastique, qui invite à suivre les péripéties des deux antihéros de ce road-movie explosif. Après un album, très justement intitulé Révélations, qui levait le voile sur les véritables origines de cet ancien livreur de pizza dont la vie bascula le jour où il s'est fait percuter par une fourgonnette, ce quatrième épisode joue pleinement la carte de l'action. Hormis un passage dévoilant les aptitudes terrifiantes d'Angelino, l'histoire de ce jeune homme à la tête noire et de son ami Vinz au crâne enflammé tourne quelque peu en rond. Cette errance à travers des quartiers transformés en champ de bataille montre des personnages principaux certes toujours aussi attachants et drôles, mais totalement dépassés par les événements.
Dans la lignée des tomes précédents, celui-ci est à nouveau imprégné d'un rythme trépidant, l'humour est constamment au rendez-vous, les répliques fuses et l'action est omniprésente tout au long des courses-poursuites, fusillades et autres affrontements qui plongent Dark Meat City dans une véritable guerre civile. de l'assassinat du Président des États-Unis Gore W. Tex à cette mystérieuse prophétie qui anime les justiciers luchadores, ce cocktail original situé aux frontières des genres multiplie les rebondissements et avance à cent kilomètre-heure. Les planches spectaculaires et parfois littéralement renversantes de Run se placent d'ailleurs toujours aussi volontiers au diapason des délires scénaristiques. S'il livre un graphisme qui n'est assurément pas en reste, il faut cependant noter l'absence des traditionnels petits suppléments sous forme d'articles, de références, de croquis, de pubs, et autres, qui venaient agrémenter le récit principal et l'univers déjanté imaginé par l'auteur. Les amateurs de petites lunettes rouges et vertes se délecteront cependant de la présence de seize pages en version 3D, exclusivement réservées à une édition limitée.
Mutafukaz est une tuerie hors norme qui dynamite les poncifs du genre. Elle joue avec les codes et fait souffler un vent de fraîcheur au sein d'un neuvième Art qui s'enlise avec complaisance à l'intérieur de formats standards et de parutions classiques. Reste à espérer que la prochaine rafale paraisse plus rapidement !
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Run ne cache pas ses ambitions, on démarre sur une introduction façon “La Genèse” ou Big Bang, avec un ton grandiloquent, une mise en scène spectaculaire, il ne manque que la musique de Richard Strauss, et tout de suite, on passe à la baston, de la baston, de la baston et encore de la baston, explosions dans tous les sens, 100 pages de bastons pour finir en apocalypse, la vraie, plus fort que celle de la Bible. Il se permet les audaces les plus folles, à un moment, il faut faire tourner le livre pour pouvoir le lire, ça donne le tournis, comme les évènements qui s'y déroulent. le graphisme est détaillé, minutieux, hyper dynamique, foisonnant, les références s'accumulent, et le papier change au cours du récit suivant l'atmosphère du moment, tout est pensé, tout est calculé et pourtant c'est un bordel sans nom, le style est aussi violent que le récit et l'humour n'est pas en reste, avec l'exagération comme combustible. On vit réellement l'apocalypse, cette bande dessinée est complètement dingue.
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Encore un tome très réussi de Mutafukaz. L'album croule de références à des domaines divers et variés qui vont du catch mexicain à l'ufologie, et le tout avec des planches qui fourmillent de détail. Sans parler des 16 pages de 3D, qui sont une surprise particulièrement originale. Encore une belle réussite du label 619, j'attends le tome 5 avec impatience !
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Le président des états unis à la tête d'un méchant dans Dragon Ball, nos héros se cachent tandis que l'agent crocodile règle ses comptes. Il y a du Tarentino, saupoudré de beaucoup d'autres références. le dessin est magnifique avec ses changements de style et de couleurs selon les chapitres. BD explosive.
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Ça pète dans tous les sens, l’hémoglobine coule à flot et le cheminement du récit semble parfaitement maîtrisé malgré le fait qu’une pléiade de personnages le fait vivre. Le cinquième tome conclura cette aventure, on hésiterait presque à voir celui-ci débarquer trop vite en librairie de peur d’en finir trop rapidement.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Mutafukaz c'est vraiment la fusion de plein de références, la culture urbaine, les comics, les mangas, le cinéma et même la Bible... Cette série est un pur concentré d'énergie créatrice qui nous explose à la face à chaque planche.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Mutafukaz est une tuerie hors norme qui dynamite les poncifs du genre. Elle joue avec les codes et fait souffler un vent de fraîcheur au sein d’un neuvième Art qui s’enlise avec complaisance à l’intérieur de formats standards et de parutions classiques.
Lire la critique sur le site : BDGest
Run prend toutes ses aises pour offrir au lecteur une série détonnante et de plus en plus spectaculaire.[...] une succession de moments de bravoure et d’attaques grandioses dans un style hollywoodien du plus bel effet. [...] il ne laisse rien au hasard dans le traitement visuel de ses planches, précises, clinquantes juste ce qu’il faut.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ce nouveau tome de Mutafukaz est une tuerie (dans les deux sens du terme), qui devrait ravir les fans de la série et décider ceux qui ne s'y sont pas encore penché à s'y mettre sérieusement ! Un scénario travaillé, des personnages originaux et drôles, des graphismes exceptionnels, une édition magnifique…
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Mais puissance sans maitrise ça vaut que dalle.
Si t'as la plus grosse bite du monde mais que t'es précoce, ça te fait juste une troisième belle jambe, pas vrai ?
La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien.
Edmund Burke
L'armée est partout, pas moyen d tenter le passage. On serait repérables comme des harengs krishnas dans une réunion du ku klux klan.
- Tenez vos monstres de laboratoires en laisse Monsieur.
Je m'occupe de mes concitoyens.
- Quelle soudaine arrogance !
Run en interview pour planetebd com