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Critique de marina53


Alors qu'il fait son jogging presque quotidien, Vincent Barbier se fait surprendre par un camion qui manque de le renverser. Un groupe de jeunes archéologues, s'inquiétant de son état, l'ont de suite reconnu, l'un d'eux lui demandant même de dédicacer son album. Grand dessinateur de BD, 15 ans de carrière et une dizaine d'albums, Vincent Barbier a surtout connu un immense succès avec le tome 1 de "Les sentiers des ombres". le tome 2 devrait d'ailleurs sortir pour la fin de l'année, cela fait maintenant 2 ans que les fans l'attendent et s'impatientent. Son éditeur également étant donné qu'il compte sur ce tome 2 pour finir l'année en beauté. Mais voilà, malgré le scénario déjà bouclé, Vincent n'arrive plus à dessiner. L'inspiration n'est plus là. Serait-ce dû à la pression du succès? A cause de son divorce? Toujours est-il que le scénariste et son éditeur lui donnent rendez-vous à Paris, dans les locaux de la maison d'édition, afin qu'il leur montre les premières planches...

Sylvain Runberg traite ici du problème de la page blanche, en l'occurrence des cases ici, que peuvent rencontrer certains auteurs. Est-ce dû à l'attente des lecteurs, impatients de renouer avec l'écrivain ou le dessinateur? Un succès tel que l'auteur est attendu au tournant? Runberg nous montre ici l'envers du décor et nous offre un album passionnant sur le monde de la bande dessinée. Un monde devenu aujourd'hui impitoyable, notamment avec ses milliers d'auteurs/dessinateurs dont très peu arrivent à vivre de leur métier et ses milliers d'albums sortis chaque année. Dans la peau de ce dessinateur touchant et en mal d'inspiration, l'auteur nous raconte son quotidien: les séances de dédicaces, les heures passées devant sa planche à dessin... Quotidien d'autant plus réaliste que l'on croise Kris et Emmanuel Lepage et que l'on assiste aux séances de dédicaces au Quai des Bulles. Derrière tout ça, il y a évidemment l'angoisse, la concurrence entre dessinateurs et la pression de la part notamment des maisons d'édition. Olivier Martin, au pinceau, nous offre de belles planches bichromiques.
Un regard pertinent sur nos chères bulles...
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