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EAN : 9782803676675
88 pages
Le Lombard (24/05/2019)
4/5   170 notes
Résumé :
Je m'appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, général Zaroff... Et pourtant, il y a peu, vous avez changé ma vie. En tuant mon père, lors d'une de vos sordides chasses à l'homme. Je me propose de vous rendre la pareille ! Mes hommes ont retrouvé votre soeur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l'île qui vous sert de repaire... Et cela m'a donné, à mon tour, des envies de chasse ! Qui, de vous ou moi, trouvera votre soeur et ses enfants en premier ? À l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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21 avril 1932, une île située quelque part au large du Brésil. Deux proies, deux hommes. Qui tentent d'échapper aux chiens lancés à leurs trousses. Efforts vains, peine perdue. Un piège mortel aura la peau de l'un quand l'autre, courant la peur au ventre, fera une terrible chute. Et c'est une balle qui l'achèvera. de sang froid, non sans un certain plaisir... Mais ces deux américains n'étaient pas seuls sur cette île qui appartient à l'effroyable comte Zaroff. Un certain Rainsford, un chasseur de jaguar, a réussi à s'échapper. Muni d'un seul couteau et après avoir tué l'un des serviteurs de Zaroff, il a tenu tête, allant même jusqu'à précipiter ce dernier dans l'enclos de ses molosses. Mais, lorsqu'il exprime tout cela lors d'une conférence de presse à New-York, peu de journalistes le croient. Seule une femme dans l'assemblée semble y prêter grande attention. Il s'agit de Fiona Flanagan, la fille de Stuart Flanagan, un caïd de la mafia de Boston et l'un des deux américains tués par le général. Ce dernier a élu domicile dans une nouvelle île, au large du Venezuela, restauré un nouveau fort et amené de nouveaux animaux. Mais si l'envie de chasser l'homme lui a passé, Fiona va lui donner l'occasion de renouer avec son plaisir. En effet, elle retient en otage la soeur du comte, ainsi que son beau-frère et ses neveu et nièces. Si elle abat de sang-froid le mari, elle l'informe que sa famille est déjà sur son île et si c'est elle qui les rattrape, elle le tuera, tout comme lui l'a fait avec son père...

Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes revisitent, avec succès, le roman de Richard Connal, The most dangerous game. le comte et général Zaroff, qui a fui la Russie et la Révolution en 1917, s'adonne à une passion pour le moins, disons, discutable : la chasse à l'homme. Provoquant des naufrages de bateaux sur l'île qu'il a investi, il traque ensuite les hommes qui doivent respecter ses règles du jeu, à savoir parvenir à tenir trois jours sans être tués, des hommes et des chiens, parfois des jaguars, à leurs trousses. Mais dès lors qu'une jeune femme s'invite dans son jeu, la donne n'est plus la même et le chasseur devient la proie. Mené tambour battant et sans temps mort, cet album est une très belle réussite, aussi bien sur le fond que sur la forme. le scénario fait preuve d'une grande originalité, surprend autant qu'il effraie. Dans cette chasse à l'homme aux moult rebondissements, tous les coups sont permis et la tension monte crescendo. L'on se prendrait presque d'affection pour ce général, tiraillé entre tuer Fiona Flanagan et ses hommes et sauver sa soeur et ses neveu et nièces. Graphiquement, François Miville-Deschênes nous offre de superbes planches aux paysages luxuriants et sauvages. Son trait est finement travaillé, ainsi que ses cadrages et ses personnages très expressifs.
Un duel captivant et violent, superbement réalisé...
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Nous sommes en présence d'un chef-d'oeuvre de 80 pages auquel il ne manque presque rien pour égaler les plus grands et entrer dans l'éternité. Les auteurs font parfaitement la transition entre le film d'Irwing Pichel et Ernest B. Schoedsack intitulé "Les Chasses du Comte Zaroff", inspiré par la nouvelle de Richard Donnell intitulée "The Most Dangerous Game", et leur oeuvre qui se veut une suite directe de l'oeuvre d'origine…
Cette dernière inventait à la fois les concepts de serial killer et de survival, mais cela allait bien plus loin que cela puisqu'on allait au bout du bout des délires suprématistes des élites autoproclamées (dont pour le salut de l'humanité il faudrait à mon humble avis se débarrasser au plus vite), à savoir l'exploitation de l'homme par l'homme illustrée par la maxime antique « Homo homini lupus est » (« L'homme est un loup pour l'homme »)... Ici les prédateurs deviennent proies et les proies deviennent prédateurs (et inversement, et à plusieurs reprises), et les esprits affûtés auront reconnu que le scénariste Sylvain Runberg qui est décidément beaucoup plus à l'aise dans le thriller que dans d'autres genres reprend beaucoup de thèmes et de rebondissements de son autre oeuvre intitulée Sept Cannibales (et mine de rien on revient à l'ADN premier des récits fantastiques où le Mal est en chacun de nous : "L'Homme Invisible", "L'Île du Docteur Moreau", "Docteur Jeckyll et Mister Hyde"….)
Nikolaï Zaroff aristocrate russe expatrié passionné de chasse a poussé le vice jusqu'à chasser ses congénères, mais vaincu par Sanger Rainsford, il a déménagé du Brésil au Vénézuela sans retrouver la passion de la traque… C'est là qu'il reçoit la déclaration de guerre de Fiona Flanagan fille d'une de ses anciennes victimes qui après avoir tué son beau-frère lui annonce que sa soeur Katarina, son neveu Dimitri et ses nièces Anastasia et Alyona ont été lâchés dans sa nouvelle réserve de chasse et que le premier qui les retrouvera aura droit de vie et de mort sur eux… le suspense est total, d'autant que les auteurs cultivent le mystère autour de leur personnage principal au-delà du bien et du mal : sociopathe ou psychopathe, pragmatique fan de Marc-Aurèle ou sadique fan de Caligula ? Ses ennemis le voit comme un monstre, sa soeur comme un fou, ses neveux et nièces comme un héros : nous touchons du doigt la quintessence de la sulfureuse philosophie nietzschéenne !
J'ai à un moment regretté qu'on ne fasse pas un "Crime de l'Orient Express" à l'envers, mais à proie exceptionnelle il fallait des prédateurs exceptionnels à savoir la crème de la pègre new-yorkaise menée par le chasseur expert Joao Pedro Dos Anjos qui ne sait que trop bien à quel surdoué ils sont confrontés...

Les dessins du formidable artiste québécois François Miville-Deschênes sont comme toujours proches de la perfection, mais ici il fait en plus preuve malice en s'inspirant de l'autre film auquel a participé Ernest B. Schoedsack à savoir le légendaire "King Kong" ! du coup l'Île du Docteur Moreau, euh pardon l'Île du Chasseur Zaroff ressemble à s'y méprendre à un sosie de Skull Island. Et cela ne fait que rajouter de la supracoolitude à l'ensemble !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Zaroff.
Nom rugueux hérité d'une noblesse Russe exilée à la dangerosité bestiale.

Certains chassent le dahu.
Zaroff est un pragmatique.
Môsieur fait dans le concret, le tangible.
L'humain.

Une gueule à la Mortensen.
S'il apparaît charismatique, il n'en demeure pas moins un criminel notoire puisque la loi n'autorise toujours pas ce genre de débonnaire divertissement, en tout cas pas que je chasse. Ni que je sache, qui plus est.

Traque mythique couplée à l'ode de l'arroseur arrosé, Zaroff s'affirme comme un pur divertissement particulièrement jouissif.
Un scénario aiguisé porté par une mise en page nerveuse et un graphisme des plus soignés, ce Zaroff coche toutes les cases du festival rétinien surpuissant et pérenne que l'on souhaiterait retrouver dans chaque récit, qu'il soit à ball..à bulles ou pas.

Brillantissime, et pis c'est tout !
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Je n'ai pas lu le livre d'origine mais je suis assez fan du film de Schoedsack de 1932. Il faut dire que c'est un sujet en or. Cet argument de chasse à l'homme peut se prêter à des transpositions en différents lieux ou époques, à des préquelles ou des suites. D'autant plus que le thème est universel et intemporel. L'homme est un loup pour l'homme, depuis toujours et ce n'est pas notre monde actuel ultra-libéral et individualiste qui fera mentir cet adage.
Ce « Zaroff » version B.D se veut une suite de la fameuse histoire.

Contraint de trouver une autre île après sa dernière chasse qui l'a vu échouer puisqu'il y a eu un survivant, Zaroff a perdu le goût de la chasse et donc presque de la vie. Lors de cette dernière partie de chasse il a tué le chef d'un chef de gang de la pègre de Boston. Fiona, la fille de ce caïd, a pris sa succession et décide de se venger. Pour cela, elle kidnappe la soeur et les neveux et nièces de Zaroff et les lâche sur la nouvelle île de leur oncle pour en faire les proies d'une nouvelle chasse à l'homme. S'il veut les sauver, Zaroff doit les trouver en premier et les défendre.

Le scénario de Runberg est très réussi. Il fait la part belle à l'aventure, c'est vraiment trépidant. Tout en restant dans la lignée de l'oeuvre originale, Runberg parvient à renouveler cette histoire, véritable matrice du survival. A aucun moment on a l'impression de lire une photocopie. de plus, le personnage de Zaroff est vraiment superbement caractérisé. Il est à la fois inquiétant et charismatique. Je n'ai qu'un tout petit reproche à faire au scénario, il s'agit du conflit interne au gang qui, selon moi, n'apporte rien à l'histoire. Mais ce petit bémol n'est rien comparé au plaisir procuré par l'intrigue qui est très bien menée, notamment dans la façon dont les personnages sont tour à tour chasseurs et chassés.

Le dessin de Miville-Deschênes est vraiment très beau et sert magnifiquement le scénario. L'illustrateur propose un décor très vivant. Grâce à son trait et à ses couleurs vibrantes, l'île devient un véritable personnage. La nature y est belle, exubérante et dangereusement sauvage.

Je suis passée tout près du coup de coeur avec ce « Zaroff » qui mérite largement le détour et qui donne envie de s'intéresser de plus près au travail de Runberg d'une part et de Miville-Deschênes d'autre part.

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Puisque j'avais fait l'erreur de lire le tome 2 avant le 1, j'ai vite réparé mon erreur en découvrant le premier tome, celui qui nous montre le comte Zaroff, aristocrate russe ayant fui le pays à la révolution de 17, sur une île perdue, du côté de l'Amérique du Sud, s'adonnant à son sport préféré : la chasse, celle à l'homme.

Paf, une balle dans la tête des gibiers, le comte a gagné la chasse… Mais un homme s'est échappé, il a réussi à tenir tête au terrible chasseur et quand il racontera son histoire, bien entendu, personne ne le croira, sauf une femme… Fiona Flanagan est la fille du chef du crime organisé irlandais de Boston et elle sait que son père s'est perdu au large de l'ile du comte…

Zaroff a quitté son île et s'est installé sur un autre, du côté du Venezuela, là où Fiona va débarquer avec ses caïds pour venger son père… le chasseur va devenir le chassé, la proie, mais gaffe qu'ensuite, la proie ne redevienne ce qu'elle est de mieux : chasseur !

Pour ce premier album consacré au comte Zaroff, le scénariste Sylvain Runberg s'est inspiré du roman "Le jeu le plus dangereux", de Richard Connell, adapté au cinéma sous le titre "Les chasses du comte Zaroff" (The Most Dangerous Game, en 1932). Juste inspiré, cette histoire n'est pas une adaptation.

La première chose que j'ai aimée, dans cette bédé, ce sont les dessins, une fois de plus. Ils sont superbes, bien réalisés et les décors de l'île sont réalistes et détaillés.

Le scénario est assez classique : une vengeance, l'envahissement de l'île du comte, des otages pour le faire bouger de son trou et des caïds armés comme des destroyers de combat, prêts à transformer Zaroff en puzzle.

Mais gaffe, nous sommes dans les années 30 et en ce temps-là, les hommes n'aimaient pas être dirigés par une femme, fût-elle la fille de leur ancien boss…

Zaroff est un homme plein de ressource, même en peignoir et pantoufles, c'est un type dangereux, qui a piégé son île et qui est capable d'ajouter des pièges pour se débarrasser des méchants lancés à ses trousses, qui pensent que le nombre et l'armement feront la différence, oubliant que sur cette île, il y a des bestioles dangereuses qui n'hésiteront pas à mettre de l'humain à leur menu.

Et puis, apparemment, notre comte connaît son île par coeur, non ? Oups, petit souci chronologique, là, Zaroff a dû changer d'île, reconstruire un fort et il n'est pas possible, sur la même année, d'arriver à faire tout cela, tout en explorant son nouveau biotope afin de la connaître sur le bout des doigts… Ou alors, Zaroff est surhumain !

Oui, le scénario est classique et l'histoire de vengeance n'est là que pour donner de l'action, du sang, de la violence et des morts… Ne cherchons pas trop de profondeur, même si, dans la traque, certains personnages de la famille du comte vont se révéler être plus costaud qu'ils n'y paraissent.

Une bédé que l'on découvrira pour l'action, pour le rythme, pour l'adrénaline qu'elle ne manquera pas de faire monter et aussi pour les superbes dessins qui, à eux seuls, valent l'achat de cette bédé (ou son emprunt).

Une bonne lecture !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (6)
BoDoi
01 juillet 2019
Tout est réuni pour tenir en haleine les amateurs du genre, qui ne chercheront aucune vraisemblance dans cette histoire ni dans les motivations des personnages, mais se réjouiront de figures du Mal savamment brossées, au fil d’une trame riche en rebondissements et en cadavres.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
05 juin 2019
Les auteurs situent leur déclinaison du mythe en 1932 et respectent les codes de l'époque, mais le scénario de Sylvain Runberg est lui, traité de manière tout-à-fait contemporaine, ce qui aboutit à un implacable thriller, en mode survival.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
05 juin 2019
Un exercice de style efficace présentant tout de même certaines limites ; la deuxième partie manque du reste un peu de souffle.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
05 juin 2019
Olivier Speltens s'est basé sur une solide bibliographie pour entreprendre ce nouveau triptyque qui, comme L'armée de l'ombre, devrait ravir les amateurs d'Histoire militaire. Surtout quand celle-ci, comme ce fut le cas pour celle de l'Afrikakorps, prend des allures d'aventure !
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
31 mai 2019
Cette histoire est parfois même impressionnante, avec quelques passages musclés, mais aussi quelques scènes gores et très violentes. Runberg remet au goût du jour le survival en le poussant à un niveau supérieur. Le final est parfait, on a envie d'en découvrir plus.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
28 mai 2019
L’impitoyable et dément chasseur du film culte « Les Chasses du comte Zaroff » va, à son tour, devenir une proie, le temps d’une suite imaginaire haletante, portée par l’impressionnant dessin du Québécois François Miville-Deschênes, au sommet de son art.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Lors de chaque chasse arrive toujours ce moment précieux. Celui où une proie reprend espoir. Une illusion ultime qui n'est que l'expression d'un refus. Un déni commun à tout être vivent se sachant condamné. Celui d'accepter sa mort imminente.
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La différence entre la chasse et la guerre, c'est qu'à la chasse on ne fait pas de prisonniers.
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21 avril 1932. Une ile quelque part au large du Brésil...
8 novembre 1932, une ile quelque part au large du Venezuela.
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Les effets de la colère sont souvent beaucoup plus graves que ces causes.
Commenter  J’apprécie          30
- Rien n’est mal qui est selon la nature.
– Quoi ?! Je ne comprends rien à ce que vous racontez.
– Vous n’avez donc jamais lu Marc Aurèle. Devrais-je m’en étonner ? Ce que voulais dire cet auguste empereur romain, c’est que ce qui est de l’ordre du naturel ne peut être jugé.
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