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Jean Guiloineau (Traducteur)
EAN : 9782253050407
670 pages
Le Livre de Poche (01/04/1989)
4.08/5   513 notes
Résumé :
Saleem Sinai, le héros de cet extraordinaire roman picaresque, est né à Bombay le 15 août 1947, à minuit sonnant, au moment où l'Inde accède à l'indépendance. Comme les mille et un enfants nés lors de ce minuit exceptionnel, il est doté de pouvoirs magiques et va se retrouver mystérieusement enchaîné à l'histoire de son pays. "J'ai été un avaleur de vies, dit-il, et pour me connaître, moi seul, il va vous falloir avaler également l'ensemble." Alors se déroule sous n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 513 notes
J'ai fini. J'ai fini, et trouvé que la lecture suivante manquait un peu.. d'épices?

Alors, il était une fois..
Non, je ne crois pas que ce soit un roman que l'on puisse résumer brièvement.
Sinon, il faudrait parler de quoi? D'un garçon de 30 ans, plein de fissures qui se creusent de plus en plus, Saleem SinaÏ dit Morve au nez (il a bien d'autres qualificatifs). Qui , s'efforçant de conter plus vite que Shéhérazade , va raconter son histoire, celle de sa famille, celle de ses pays, l'Inde et le Pakistan.

Il faudrait parler des trous, trous dans les draps, trous dans les estomacs, de fragments, fragments de corps aimés successivement ou représentatifs d'un individu, nez, oreilles, genoux. du mercurochrome et du sang. Des crachoirs incrustés de lapis -lazulis. Des mères qui ne sont pas les vraies mères mais qui seront les vraies grands-mères. Et bien, oui. C'est comme cela.
Bien sûr de ce qui s'est passé le 15 août 1947 à minuit et dans l'heure qui a suivi. Des tétrapodes, de la lettre du Premier ministre, des serpents ( il y en a beaucoup) , du Singe de cuivre (qui après avoir chanté mange du pain au couvent mais..chut! ), de l'importance des coffres à linge et des chutes de vélo dans le parcours d'une existence,

Des mille et un enfants de minuit, de leurs congrès et de leurs pouvoirs. Dont deux en particulier, Shiva, bien sûr et Parvati la Sorcière. de la Veuve dont les cheveux sont séparés par une raie au milieu, verts sur la gauche, noirs sur la droite. de la Veuve qui stérilise.. D'une confession , de cinéma indien, de cors aux pieds, de caves et de tapis.
De guerres qui détruisent les familles, de soldats de religion différentes ( à certains on promet au ciel quatre houris magnifiques , à d'autres d'être réincarnés en blattes ou en scorpions, ça change la donne, quand même) . de jungle et du bouddha qui tient le rôle du chien …Et du fameux chutney vert, le seul, l'unique, mais la recette, alors là..

Compliqué? Pas vraiment, qui est donc ce Saleem?:
"Ma réponse: je suis la somme totale de tout ce qui m'a précédé, de tout ce que j'ai été, de tout ce qu'on m'a fait. Je suis tout le monde toutes les choses dont la venue au monde fut affectée par la mienne. Je suis tout ce qui arrivera quand je ne serai plus et qui ne serait pas arrivé si je n'étais pas venu. Et je ne suis pas particulièrement exceptionnnel dans ce domaine; chaque « moi » , chacun des plus des six cent millions que nous sommes maintenant contient une multitude semblable. Je le répète pour la dernière fois: pour me comprendre, vous devez avaler tout un monde."

Saleem, en racontant son histoire , nous raconte l'histoire de l'Inde et du Pakistan, ses gouvernements successifs, ses guerres, ses classes sociales, ses modes de vie.

Tout cela semble un peu confus? Raconté par moi, je ne le conteste pas! Mais je ne suis pas Salman Rushdie , qui parvient ,dans la construction de cette épopée,de ce fleuve littéraire très agité, non seulement à nous tenir constamment en haleine, mais aussi à régulièrement faire des rappels, mises au point, répétitions des thèmes récurrents métaphoriques principaux.
Ce n'est pas compliqué, c'est dense, burlesque, très drôle, vif, coloré, épicé, la langue est un régal( excellente traduction de Jean Guiloineau) le rythme est assez infernal, et je n'ai pas ressenti un moment d'ennui.

Par contre, difficile de nier que pour mieux comprendre de quoi il parlait , j'ai dû consulter régulièrement l'histoire plus officielle car les principaux évènements historiques sont dévoilés, distillés, et mêlés à toutes les histoires familiales et digressions de tous ordres.

Mais je ne me fais pas de souci quant à la conservation de cette histoire , prête à être transmise, car c'est à cela que sert la littérature. Elle tient dans " trente bocaux rangés sur une étagère, attendant d'être lâchés dans la nation amnésique ".

"Conserver, après tout, c'est donner l'immortalité; poissons, légumes, fruits, sont embaumés dans le vinaigre et les épices; une certaine altération, une légère intensification du goût ne sont sans doute pas bien graves. L'art consiste à changer la saveur en degré et non en nature; et, par dessus-tout, lui donner forme- c'est à dire sens ( J'ai déjà parlé de ma peur de l'absurdité). Un jour, peut être, le monde goûtera mes conserves d'histoire. Elles pourront être trop fortes pour certains palais, leurs odeurs pourront être trop violentes, des larmes pourront en venir aux yeux; j'espère cependant qu'il sera possible de dire d'elles qu'elles ont le goût authentique de la vérité..qu'elles sont, en dépit de tout, des actes d'amour."

J'y ai goûté, les ai trouvées tout à fait à mon goût, et me demande pourquoi j'ai mis tant de temps à lire Salman Rushdie!
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Autant j'avais appréhendé Les versets sataniques et en été sortie enchantée, autant j'attendais cette lecture et … comment dire. Je ne peux pas dire que j'ai été déçue car ce livre est un monument, il est totalement hors normes sur pas mal de plans, mais je n'y ai pas, ou seulement pendant de brefs instants, retrouvé ce qui m'avait fait accrocher aux personnages de Gibreel et de Saladin. Pourtant j'y retrouve l'extraordinaire talent de conteur de Rushdie. Indéniablement j'apprécie beaucoup plus Les versets satanique, mais cela n'enlève rien aux qualités des Enfants de minuit. C'est une incroyable fresque, qui par bien des aspects fait penser au Tambour et à Cent ans de solitude (les oeuvres majeures de deux prix Nobel, rien que ça), parcourant l'histoire de l'Inde., et surtout la période après la décolonisation. La lecture n'est pas aisée, probablement (juste) un peu plus compliquée pour un lecteur occidental, mais ce n'est pas un gros problème, hormis les multiples changements de nom des personnages. C'est à la fois l'histoire de la famille Sinaï, celle de Saleem Sinaï né à minuit le jour de la déclaration d'indépendance de l'Inde (lui et tous les enfants d'Inde nés à ce moment-là ont des pouvoirs spéciaux) et l'histoire de l'Inde. J'ai adoré l'idée de ce roman qui tient en même temps de la saga familiale, du conte des Mille et une nuits, de la satire politique, de la farce ou du vaudeville. J'ai adoré aussi la posture de narrateur, très originale, puisqu'il écrit son récit à la troisième personne tout en reprenant la première personne avec sa femme Padma à qui il raconte ce qu'il écrit. Il joue de cette position avec jubilation, savourant sa toute puissance et lançant des clins d'oeil au lecteur. C'est un livre dense, complexe et foisonnant qui nous fait parcourir le sous-continent indien et où les personnages endossent les différentes cultures de l'Inde. La narration est brillante, mêlant sans cesse les trois plans, familial, personnel et politique, rendus indémêlables, mis en « trente bocaux rangés sur une étagère […] (Et, à côté, un bocal vide.) » La métaphore des bocaux de conserve pour les trente (et un) chapitres du roman est superbe. Un très grand roman.
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Salman Ruhsdie est avant tout pour moi l'auteur des Versets Sataniques, livre qui défraya les chroniques, mais pas que, à la fin des années 1980. Je me rappelle, jeune adolescente avoir été complètement abasourdie de découvrir que l'on pouvait tuer à cause d'un livre…
J'avoue que j'en étais restée là par rapport à sa bibliographie et c'est finalement grâce au Challenge BBC de Gwen que j'ai découvert « Les enfants de minuit », livre dont j'ignorais complètement l'existence….
Le titre est empreint de poésie et annonce tout de suite le thème du livre puisque « Les enfants de minuit « sont les enfants nés en Inde le 15 août 1947, date à laquelle ce pays accède enfin à l'indépendance et quitte la couronne britannique. le narrateur, Saleem Sinai, est donc un de ces nombreux enfants de minuit. Il va nous raconter son histoire, et à travers elle, c'est un pan de l'histoire de l'Inde que nous allons découvrir.
Je pense sincèrement être absolument incapable de raconter ou de résumer ce livre tellement il est dense et riche …
Ce livre est comme l'Inde, avec une multitude de facettes, de couleurs vives, d'odeurs d'épices, grouillant de personnages, d'éclats de rires, d'histoires dramatiques qui sont reliées entre elles (même s'il est difficile de ne pas perdre le fil, je dois le dire). La guerre avec le Pakistan est évoquée et m'a permis d'en apprendre un peu plus à ce sujet, étant relativement ignare dans ce domaine, je dois le reconnaître…
Un livre inclassable donc, qui m'a permis de découvrir pour la première fois la plume de cet auteur…

Challenge ABC 2020/2021
Challenge BBC
Challenge Pavés 2021
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Saleem Sinai est le premier enfant de la nouvelle Inde. Il est né à minuit le 15 août 1947 le jour où l'Inde devient indépendante. Mais raconter seulement son histoire sans parler de son grand-père, de sa descendance, des autres enfants de minuit serait simplifier un peu trop les choses. Donc partons du moment où son grand-père n'avait pas encore rencontré celle qui allait être sa grand-mère…
Ça fait quelques temps que j'avais Les enfants de minuit sur mes étagères mais je me suis intimidée par le personnage d'auteur. Je penserai que ce serait complexe à lire alors que c'était un vrai délice. Difficile de résumer ce livre, ce n'est pas seulement une biographie fantastique étendue à avant sa naissance ainsi qu'à d'autres personnages, c'est aussi l'histoire de l'Inde qui est étroitement liée à celle du narrateur. Ça fourmille de personnages, tous plus impressionnants et originaux les uns que les autres. J'ai adoré le style de Salman Rushdie, plein d'humour, de réalisme magique un peu comme un roman de la littérature sud-américaine ( ?). le livre est dense, raconte l'histoire de l'Inde à travers une saga familiale. J'ai été envoûtée par sa plume, complètement prise par le récit, même si légèrement déçue par le livre III. Un auteur que je veux relire absolument !
Merci Walktapus (si tu passes par là) pour cette pioche !
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Le personnage m'a longtemps fait peur : rien que ses sourcils en accent circonflexes, ses yeux perçants, et cette fatwa qui lui est tombé dessus pour un livre qui s'appelle Versets sataniques, tout ça était bien inquiétant pour moi à l'époque !
Et puis finalement… quelles promesses dans un roman dont le titre est si scintillant, magique ! Finalement, plonger dans les Enfants de Minuit c'est plonger dans une Inde mythique, colorée, bigarrée, l'Inde des bas-fonds et de Bollywood, celle des charmeurs de serpents et des sacs d'épices.
Le bazar, quoi, celui des marchés orientaux, où l'on se perd, foisonnant, bondé. Bondé comme ce roman aux multitudes de personnages qui, ensemble, avancent dans l'Histoire d'un pays tout neuf, né le même jour que notre narrateur, le 15 août 1947 à minuit exactement. « Dans toute la nouvelle Inde, notre rêve commun, des enfants naissaient qui n'étaient que partiellement les descendants de leurs parents – les enfants de minuit étaient aussi les enfants du temps : engendrés, comprenez-vous, par l'histoire. Cela peut arriver. En particulier dans un pays qui est lui-même une sorte de rêve ».
Notre narrateur nous conte l'histoire de cette naissance hors du commun et son destin intimement lié à celui de son pays, entre grandeur et décadence jusque dans ses aspects les moins reluisants, agaçant au plus haut point sa première auditrice, Padma, penchée au-dessus de son épaule, par ses multiples digressions que j'ai personnellement savourées. Bref, Salman Rushdie s'amuse, c'est évident ; Je le vois dans ses yeux scintillants, à l'ombre de ses sourcils diaboliques.
Ce qu'il m'en reste, quelques jours après avoir tourné la dernière page ? Un peu de poussière magique, de l'admiration pour cette imagination foisonnante et cette technique maîtrisée du conte, le bonheur de l'avoir lu, et un intérêt nouveau pour la double histoire de l'Inde et du Pakistan contemporains. Et je n'ai plus peur de Salman Rushdie.
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critiques presse (1)
LActualite
26 mai 2021
Peut-on échapper à l'Histoire ? C'est là l'une des questions fondamentales qui traversent toute l'oeuvre de Salman Rushdie, à commencer par Les enfants de minuit, véritable chef-d'oeuvre.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Il semble qu'en cette fin d'année, mon grand-père, le docteur Aadam Aziz, ait contracté une forme très dangereuse d'optimisme... Il n'était pas du tout le seul, parce qu'en dépit des efforts acharnés des autorités qui voulaient étouffer la virulente épidémie, elle s'était répandue dans tout l'Inde cette année -là, et des choses irrémédiables allaient être commises avant qu'on reprenne la situation en main...
.. L'épidémie d'optimisme avait été causée par un seul homme, dont le nom, Mian Abdullah, n'était utilisé que par les journalistes. Pour tous les autres, il était le Bourdon, une créature impossible à imaginer si elle n'avait pas existé.. Le Bourdon était le fondateur, le président, l'unificateur et l'animateur du Rassemblement islamique libre...

.. Ce fut la fin de l'épidémie d'optimisme. Le matin, une balayeuse entra dans le bureau du Rassemblement islamique libre et découvrit le Bourdon, réduit au silence, sur le plancher, entouré d'empreintes et de pattes de chiens et des restes de ses meurtriers. Elle hurla: mais , plus tard, quand les autorités furent venues et reparties, on lui dit de nettoyer la pièce. après avoir enlevé les innombrables poils de chien, avoir écrasé des milliers de mouches et avoir retiré du tapis les morceaux d'un oeil de verre éclaté, elle alla se plaindre auprès de l'administrateur de l'université de ce qu'on lui donne de telle tâches et que, si ce genre de choses devait se reproduire, elle mériterait une petite augmentation. Ce fut sans aucun doute la dernière victime du microbe de l'optimisme et, pour ce qui la concernait, la maladie ne dura pas longtemps parce que l'administrateur qui était un homme très dur, la flanqua à la porte.
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Pourquoi ai-je choisi de parler de la musculature de Padma: ces jours-ci, c'est à ces muscles, bien plus qu'à n'importe quoi ou qui que je raconte mon histoire. Parce que je file en avant à une vitesse de casse-cou; des erreurs sont possibles et des exagérations et de désagréables changements de ton; je fais la course avec les fissures, mais je reste conscient que des erreurs ont déjà été commises et que, alors que mon délabrement s'accélère ( j'ai du mal à garder ma vitesse d'écriture), le risque d'inexactitude augmente...dans ces conditions, j'apprends à utiliser les muscles de Padma comme guides. Quand elle en a assez, je peux détecter dans ses fibres les rides du désintérêt; quand elle n'est pas convaincue, elle a un tic à la joue. La danse de sa musculature m'aide à rester sur les rails ; parce que dans une autobiographie, comme dans la littérature, ce qui s'est réellement passé est moins important que ce que l'auteur réussit à faire croire à son auditoire...
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Que sait-on de la bande de Ravana ? Qu’elle se fait passer pour un mouvement antimusulman fanatique, ce qui, à cette époque, avant les émeutes pour la partition, quand on pouvait jeter impunément des têtes de porc dans la cour des mosquées, le vendredi, n’était pas une chose exceptionnelle. Qu’en pleine nuit, la bande envoyait des hommes peindre des slogans aussi bien sur les murs des villes anciennes que sur ceux des neuves : « Non à la partition ! Les musulmans sont les juifs d’Asie ! » et ainsi de suite. Et que la bande mettait le feu aux usines, aux boutiques, aux entrepôts possédés par des musulmans. Mais il y a plus et ceci n’est pas très connu : derrière cette façade de haine raciale, la bande de Ravana était une entreprise commerciale remarquablement bien conçue. Des appels téléphoniques anonymes, des lettres écrites avec des mots découpés dans des journaux, étaient adressés à des hommes d’affaires musulmans, à qui on offrait de choisir entre payer une certaine somme ou voir leur entreprise brûler. Il était intéressant de noter l’éthique de la bande. Il n’y avait jamais de seconde exigence. En absence de sacs pleins de billets, des flammes léchaient des devantures de boutiques, d’usines ou d’entrepôt. La plupart des gens payaient, préférant cela à la solution risquée consistant à faire appel à la police. En 1947, les musulmans ne pouvaient pas faire confiance à la police. Et on disait (je ne peux en être sûr), que, quand les lettres de chantage arrivaient, elles contenaient une liste de « clients satisfaits » qui avaient payé et qui n’avaient pas eu de problèmes. La bande de Ravana – comme tous les professionnels – donnait ses références. (pp. 126-127)
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Écoutez la voix du Pakistan ! – des vieillards, de jeunes garçons, des grands-mères en colère combattirent les Indiens ; ils luttèrent pied à pied avec tout ce qui leur tomba sous la main. Des boiteux, les poches pleines de grenades, arrachaient une goupille et se jetaient sous les tanks indiens ; de vieilles dames édentées éventraient des gratte-papier indiens avec des fourches ! Ils moururent jusqu'au dernier homme et jusqu'au dernier enfant ; mais ils sauvèrent la ville, ils tinrent les Indiens à distance jusqu'à ce qu'arrivent les renforts aériens ! Des martyrs, Padma ! Prêts pour le jardin parfumé ! Là où on donne à chaque homme quatre houris magnifiques que n'ont jamais touchées les hommes ni les djinns, et à chaque femme quatre hommes très virils ! Laquelle des bénédictions du Seigneur refuseriez-vous ? Quelle chose étonnante cette guerre sainte, dans laquelle avec un sacrifice suprême les hommes peuvent racheter leurs péchés ! Pas étonnant que Lahore fût défendu ; qu'est-ce que les Indiens pouvaient espérer ? Une simple réincarnation – en blattes, peut-être en scorpions – il n'y a pas de comparaison possible.
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Je leur dis : "C'est la vérité. La vérité de la mémoire, parce qu'elle est particulière. La mémoire sélectionne, élimine, modifie, exagère, minimise, glorifie et dénigre aussi ; mais à la fin elle crée sa propre réalité, sa vision des événements, hétérogène, mais généralement cohérente ; et aucun être humain sain d'esprit ne fera plus confiance à la version d'un autre qu'à la sienne."
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« Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art. »
Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance.
Pour accompagner la parution de ce livre inédit, Salman Rushdie a accordé à La Nouvelle Revue Française un entretien exclusif. Nous vous invitons à le découvrir dans son intégralité en librairie ou en version numérique sur notre site.
Découvrez l'entretien https://www.lanrf.fr/products/il-etait-une-fois-entretien
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