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EAN : 9781561633500
144 pages
NBM Publishing (07/01/2003)
4/5   2 notes
Résumé :
Long out of print, the many adaptations that Russell has done of famous operas are finally collected again in 3 volumes, in the wake of his highly successful massive recent adaptation of Wagner’s Ring of the Nibelung. This first volume presents his adaptation of one of Mozart’s most famous works, a farcical tale mixed with fantasy. The story begins as the Queen of the Night sets Prince Tamino on a quest to rescue her daughter, Pamina from the evil Sarastro. On the w... >Voir plus
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Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, écrite et dessinée par Philip Craig Russell en 1989/1990. Dans ce tome (éditeur NBM, ISBN-10: 1561633518), il adapte en bandes dessinées, l'histoire du livret de la Flûte Enchantée (Die Zauberflöte), l'opéra de Mozart.

Tamino dort, étendu sur le sol en juste-au-corps noir avec un maillot au motif rouge et blanc. Il rêve : influencé par les 3 servantes de la Reine de la Nuit, il se promène dans une profonde caverne où il fait face à un être menaçant. Il est tiré de ses songes par Papageno (un oiseleur) qui prétend l'avoir sauvé des griffes d'un dragon. La Reine de la Nuit apparaît. Elle bâillonne Papageno pour ses mensonges et s'adresse à Tamino. Elle souhaite qu'il retrouve Pamina, sa fille, détenue prisonnière par Sarastro. Afin d'accomplir sa quête, elle lui confit une flûte capable de repousser la peur et le danger. Elle intime à Papageno l'ordre de l'accompagner, et confit à ce dernier un carillon magique. Les 2 compagnons de route décident de se séparer pour retrouver Pamina au plus vite. Celui ayant réussi appellera l'autre au moyen de son instrument magique.

Philip Craig Russell est un auteur de comics américain, connu pour ses collaborations avec Neil Gaiman (The Dream Hunters, Coraline ou Murder Mysteries), et ses adaptations d'Elric de Michael Moorcock (avec Roy Thomas, Elric of Melnibone), de Conan (Jewels of Gwahlur), d'opéras et des contes d'Oscar Wilde (par exemple The Birthday of the Infanta).

NBM a choisi de rééditer ses adaptations d'opéra en 3 tomes : (1) la Flute Enchantée, (2) Parsifal, Ariana & Bluebeard, I Pagliacci & Songs By Mahler et (3) Pelleas & Melisande, Salome, Ein Heldentraum, Cavalleria Rusticana. Les 3 tomes sont regroupés dans une même offre : The P. Craig Russell Library of opera adaptations (tomes 1 à 3).

L'intérêt du lecteur pour cette adaptation sera fonction de ce qu'il vient chercher. Pour ma part, je n'apprécie par l'opéra et je cherchais une introduction à l'histoire qui m'e la rende plus vivante qu'un simple résumé. le travail d'adaptation est compliqué car les codes narratifs de l'opéra ne sont pas ceux d'un récit traditionnel, que ce soit sous la forme d'un roman ou d'une bande dessinée. de fait (après comparaison avec un résumé de l'argument), P. Craig Russell a fait des choix dans sa transposition. Ce qui lui importe est de raconter une histoire qui soit lisible, il a donc laissé de coté tous les éléments d'initiation et les références à l'Égypte antique, pour se concentrer sur l'aventure, le romantisme et les intrigues de la cour.

Il subsiste quelques transitions abruptes et une transposition du temps qui passe, un peu gauche et maladroite. Néanmoins P. Craig Russell réussit son pari de transformer un livret d'opéra en une bande dessinée intéressante. le lecteur suit les pérégrinations de Tamino, les intrigues de palais et les tergiversations de Papageno. le résultat est visuellement impressionnant. La séquence d'ouverture est bâtie sur une trame de 6 cases rectangulaires par page. Elle est dépourvue de phylactères, facile à suivre. Elle comporte des éléments oniriques aisément reconnaissables en temps que tels. Elle se déroule suivant cet écoulement du temps un peu étrange propre au rêve. La suite met en scène des personnages aux costumes renaissance mâtinés de moyen âge et de fantaisie. Seul maître à bord, Russell a dévolu le nombre de pages comme bon lui semblait, ce qui aboutit à des mises en page aérées et fluides qui mettent en valeur les moments clefs et ceux chargés d'émotion. Russell sait manier avec sobriété et efficacité les symboles pour montrer au lecteur que le cheminement du héros comporte une part de rite de passage.

L'esthétisme retenu par Russell est déconcertant. Il proscrit heureusement toute représentation hyper musclée ou hyper sexualisée pour des individus à la morphologie normale. Ses costumes évoquent ceux de l'opéra avec un coté exagéré et symbolique. Il se sert de la mise en page pour figurer les liens qui unissent 2 personnages, ou un personnage et un objet. Par exemple dans une pleine page, Pamina est agenouillée par terre et tient un couteau à la main, le quart supérieur est occupé par une case en médaillon où ne figurent que les mains dans le creux desquelles repose le couteau, et les bordures de 2 cases s'enchevêtrent pour souligner le dilemme du personnage. Il recourt parfois à des traits non signifiants pour accentuer l'émotion d'un personnage, telle la Reine de la Nuit prise de folie se tenant la tête dans les mains et entourée de traits intensifiant sa perte de repère. Il s'agit donc d'un dessinateur qui dispose d'un vocabulaire et d'une grammaire graphiques étendus. Il utilise également des couleurs un peu vives, dans des tons inhabituels tels que le jaune, l'orangé ou le mauve.

Visuellement, le voyage est agréable de bout en bout et il sort de l'ordinaire. Quant à l'adaptation en elle-même, tout dépend donc de ce que vous venez chercher. Russell propose plus une vulgarisation du récit qui permet au profane de se familiariser avec l'argument (même s'il comporte quelques modifications). Il ne s'agit en rien d'une retranscription fidèle, encore moins d'une adaptation commentant les intentions des auteurs (Mozart et Emanuel Schikaneder, son librettiste). En particulier toute la symbolique des rites franc-maçonniques a disparu, sans qu'il soit possible de dire si c'est par ignorance de Russell ou par choix délibéré. En prenant en compte ces différents aspects, il reste une bande dessinée qui sort de l'ordinaire, qui présente des visuels enchanteurs sur la base d'un récit parfois maladroit. Il reste également une adaptation peut être trop simplifiée qui privilégie le romantisme de l'oeuvre aux dépends de son sens caché.
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