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Le roman d'Olivier tome 1 sur 9
EAN : 9782253049920
317 pages
Le Livre de Poche (01/06/1989)
3.84/5   93 notes
Résumé :

Olivier, le héros de la série des Allumettes suédoises a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse.

L'aventure commence pour lui avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre d'une très grande sensibilité. J'aime généralement la plume de Robert Sabatier. C'est un roman qui est dans la lignée de la saga des Olivier, avec "Les allumettes suédoises", "Trois sucettes à la menthe" et "Les noisettes sauvages". Beaucoup d'émotion et une magnifique écriture. Un très bon écrivain.
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Robert Sabatier a sûrement été puiser dans ses souvenirs d'enfance pour écrire ce livre, l'amitié entre deux garçons de 8 ans, les jeux, l'insouciance, les bagarres...
Le principal intérêt de cette lecture est la reconstitution minutieuse par l'auteur d'une vie de quartier parisien dans les années 1930, bien différente de celle d'aujourd'hui, où les gens l'été sortaient les chaises sur le trottoir et passaient leurs soirées entre voisins, où des métiers disparus resurgissent.
Malgré tout, je n'ai pas réussi à m'immerger totalement dans l'histoire. J'ai suivi les aventures de ces deux garçons sans déplaisir mais sans ressentir un réel intérêt non plus. Peut-être mon âme d'enfant est-elle trop loin désormais ;-)
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Oui j'ai aimé cette presque Guerre des boutons à la Louis Pergault qui vrille de ses cris stridents le quotidien de la rue Labat.
"Quelle raclée mes aïeux!" tempête Olivier le petit héros des Allumettes suédoises,de Trois sucettes à la menthe et des Noisettes sauvages dans ce retour en arrière que Robert Sabatier nous offre aux côtés de Virginie Chateauneuf, la belle mercière, qui laissera le garçonnet orphelin dans les autres tomes.
Oui j'ai aimé son coquard rouge et bleu qui souligne le vert d'algue de son oeil tuméfié lorsqu'il défend David Zolber, plus petit en taille, des "chnoques",des "gougnafiers",des "gougnagnas" de la rue Chatelet quitte à se prendre une dérouillée de tous les diables, quitte à se "faire bigorner".
"Oïlle! Oïlle! Oïlle!" compatissent les Zolber.
Oui j'ai aimé cette rencontre et l'amitié sans faille qui naitra entre le petit juif secouru et le petit goy qui apprécie les strudels de sa famille étrangère pétris avec les mains du coeur.
Oui j'ai aimé tout ce réseau amical tissé autour de ce gamin des rues sensible et inventif. "Mort aux pigeons!" Les sarbacanes de Loulou,Cap de verre, Tricot,Jack Schlack... et bien d'autres qui ratent souvent leur cible en se faisant traiter de brigands par la concierge Madame Haque.
Mais j'ai surtout aimé le goût de bonheur de ce roman qui transparait à travers les personnages car empreint de poésie, il a déjà le goût du bonheur perdu,celui d'un Grand Meaulnes, celui des contes de fées qu'il faut engranger avant qu'il ne soit trop tard.
Virginie chante "Parlez moi d'amour" et Monsieur Zolber,éperdu alors qu'elle le repousse sent son coeur battre plus que de raison.
C'est ce personnage là qui m'a émue et touchée,celui de l'amoureux transi, celui du juif errant qui se pose là et repart aussitôt,celui du père aimant qui pique une colère noire en surprenant sa Giselle au bras de Mac le sulfureux ou qui pleure sans retenue fier du prix d'excellence de son fils,celui du revanchard qui connait plusieurs langues qui ne lui servent à rien mais inculque le goût des études aux siens pour un jour peut être briller en Amérique, celui de l'homme criblé de dettes qui dépose son argenterie au Mont de piété. Un sacré bonhomme ce Monsieur Zolber!
Oui j'aime ce chandelier à sept branches qui éclaire la rue Labat, clin d'oeil sans doute aux années de résistance de Robert Sabatier et ses souvenirs piochés dans sa propre enfance puisqu'il a vécu lui aussi à Montmartre et a été orphelin très jeune.
Et bien sûr j'ai aimé la prose poétique aux si jolies images de Robert Sabatier, membre de l'Académie Goncourt, dont l'oeuvre foisonnante, traduite en plusieurs langues,portée parfois à l'écran, a été couronnée de plusieurs prix dont le grand prix de l'Académie française et le prix Guillaume Apollinaire pour Les fêtes solaires.
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Paris, Montmartre, 1930. : Olivier, fils de la jolie mercière, veuve ,
David, fils du tailleur Isaac, venant d'Europe de l'Est, Habite depuis deux mois rue Labat, la maison voisine de celle d'Olivier.
Les deux gamins, âgés de huit ans et demi vont faire connaissance et se lier d'amitié.
Dans cette rue populaire, entourés d'une bande de copains se regroupant par "clans" on assistera à la conquêtes de territoires,,de bagarres, d'interdictions diverses, de revanches et d'exploits . Tous fils d'ouvrier, de petit commerçant,liés les uns aux autres par les mêmes conditions de vie, comparables à celles d'un village où tout le monde se connait.
La description qu'en fait R. Sabatier est parfaitement exacte. La façon de vivre, les relations de voisinage, l'argot du Titi parisien, la description des petits métiers disparus, les moyens modestes de distraction, l'ingéniosité des enfants à se fabriquer du rève avec des bouts de rien, raconte la vie modeste du petit peuple de Paris.
J'ai lu avec grand plaisir des petits bouts de vie des personnages attachants, la vie de ces bandes d'enfants dont la rue était tout leur univers.
J'avais lu les livres précédents de l'auteur : les allumettes suédoises, Trois sucettes à la menthe, les Noisettes sauvages. Ici, Olivier découvrira les habitudes de vie, les règles, les rites discrets évoqués avec timidité par David, de sa famille juive
On sent dans l'écriture une telle tendresse pour les enfants, pour un passé disparu, que je vais certainement relire ces trois livres. Je les conseille aux lecteurs amateurs de douceur, de tendresse, d'humour, de chaleur humaine, de simplicité et aussi de poésie.
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Dans le tome précédent, nous quittions un Olivier de 17 ans aux portes de la seconde guerre mondiale. Dans ce tome, nous faisons un bon de près de 10 ans dans le passé. Olivier a 8 ans et demi. Virginie est toujours en vie. Rue Labat, il va rencontrer David, son meilleur ami.
Un bain d'insouciance, de fraicheur et toujours cet argot des années 30, ce Paris des années 30 qu'Olivier et David découvrent avec leurs yeux d'enfants.
La série des allumettes suédoises, c'est bon comme du bon pain. C'est le bon vieux temps.

Challenge vidage de PAL séries
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Depuis le petit matin, il pleuvait, mais ce n'était pas une eau triste : elle préparait la voie du soleil. On percevait la complicité des éléments, les jeux subtils de la brume et de la clarté. Le dos bombé des pavés se réjouissait, et aussi les herbes, les mousses qui les cernaient. La pierre vivante souriait, le gris s'argentait, apprivoisait de nouvelles nuances, vert, bleu, or. L'eau dans les ruisseaux chantonnait doucement.

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Olivier lutta contre le sommeil qui le gagnait. Pris par le spectacle des flammes, il découvrait un bien-être nouveau, un mélange de calme, de joie, de douceur où sa mère, le foyer, lui-même semblaient se veiller, tissant ainsi des fils d'union, composant une sensation exquise dont Olivier recevait les bienfaits en ignorant que cette sensation, c'était celle du bonheur.
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Ca change Montmartre, ils construisent des immeubles partout comme à Paris
- c'est la faute aux Américains,
- tu parles, Charles !
- avec leur cinéma sonore et parlant, on ne pourra même plus discuter dans les salles
- c'est le progrès
- des progrès comme ça !
.............................

Les fenêtres restées ouvertes, on entendait les gens chanter ou se chamailler. Olivier qui montait et descendait la rue ne cessait de dire bonjour.Dans le commerce, n'est-ce pas ? on connait tout le monde. Et puis dans la rue on ne se sentait pas vraiment dehors : cet espace appartenait à chacun, le prolongement du chez-soi comme un jardin. Il y avait du sourire dans l'air.
page 152)
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Depuis le petit matin, il pleuvait, mais ce n'était pas une eau triste : elle préparait la voie du soleil. On percevait la complicité des éléments, les jeux subtils de la brume et de la clarté. Le dos bombé des pavés se réjouissait, et aussi les herbes, les mousses qui les cernaient. La pierre vivante souriait, le gris s'argentait, apprivoisait de nouvelles nuances, vert, bleu, or. L'eau dans les ruisseaux chantonnait doucement.
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Il se demanda ce que cela signifiait. Les grandes personnes prononçaient parfois des phrases étranges et quand on leur en demandait l'explication, elles répondaient en faisant les mystérieuses. Aux questions, elles opposaient des "Parce que" ou des "Tu veux tout savoir et rien payer". Au regret d'Olivier, sa mère, si attentive pourtant, affirmait : "Ce n'est pas pour les enfants. Tu le sauras bien assez tôt ..." L'idée avait effleuré Olivier que les adultes ignoraient les réponses, mais cela lui paru impossible.
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Videos de Robert Sabatier (34) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Sabatier
"Quelle idée de génie que la publication de cette trilogie de rêve qui m'a fait aimer les livres" - Gérard Collard.
A l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et poète Robert Sabatier, les trois romans qui composent Les allumettes suédoises (Les allumettes suédoises ; Trois sucettes à la menthe ; Les noisettes sauvages), sont réunis pour la première fois en un seul volume. Un chef-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir.
https://lagriffenoire.com/les-allumettes-suedoises-trois-sucettes-a-la-menthe-les-noisettes-sauvages.html
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