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Le roman d'Olivier tome 4 sur 9
EAN : 9782253034919
286 pages
Le Livre de Poche (01/10/1984)
3.65/5   547 notes
Résumé :
Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, a quitté sa chère rue Labat pour aller vivre chez son oncle. Autant dire, pour l'enfant, changer de planète. L'univers bourgeois, l'appartement cossu, la vie mondaine des Des rousseaux le surprennent et le déconcertent. Olivier s'intègre difficilement. Mais ainsi va la vie, et bientôt il s'apercevra que sa curiosité est sans cesse mise en éveil. Qui est vraiment l'oncle Henri ? Et la tante Victoria ?
Il y a a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qu'on lit s'appuie sur un choix, une circonstance, un conseil… . Il y avait une vente de livres de deuxième main à laquelle, je n'avais pas l'opportunité de me rendre. J'avais donné à une personne qui s'y rendait une liste de livres. S'ils pouvaient être trouvés, ils seraient achetés pour moi.
C'est ainsi que j'ai acquis le livre : « Trois sucettes à la menthe » dont Robert Sabatier est l'auteur. L'auteur nous raconte l'histoire d'Olivier qui est sa propre histoire. Ce livre fait suite à : « Les allumettes suédoises ».

Dans « Les allumettes suédoises », Olivier devient orphelin. Il est hébergé chez ses cousins Jean et Elodie. Un couple qui critique Olivier qui traîne en rue mais ne font rien pour qu'il en soit autrement. Bougras, Mado et d'autres qu'il a rencontré en rue dans le quartier de Montmartre font son bonheur et comble sa solitude.

Il a été décidé que son oncle Henri et sa tante Victoria le prendront en charge.

La famille Desrousseaux est composé de son oncle, de sa tante et de leurs fils Marceau et Jami. Il y a deux employées de maison qui assure le nettoyage de la maison et les repas, celles qu'à l'époque de rédaction du livre on nommaient servantes. Olivier fera connaissance de ses cousins qui arriveront plus tard. Marceau est soigné dans un sanatorium en Suisse. Olivier a difficile à s'adapté à son nouveau cadre de vie. Ou il s'enferme dans des lectures ou il est en pensée avec la rue Labat et ses amis Jean, Elodie, Bougras, Mado etc….

Olivier et Jami ne peuvent pas prendre les repas avec les adultes

Chez l'oncle et la tante, il y a de nombreuses réceptions. L'allure et les comportements des invités intrigue Olivier.

A l'école, la discipline serait beaucoup plus ferme qu'à Montmartre. Les fortes têtes étaient rapidement matées.

Olivier s'était acheté une lampe de poche et lisait jusqu'à presque s'étouffer sous les draps. Quand la tante disait au lit, il fallait dormir.

Olivier était libre et autonome à Montmartre. Ici à l'appartement de son oncle Henri et de sa tante Victoria, il ne pouvait être question de langage argotique, de mauvaise tenue à table. Il fallait faire ce que la tante voulait. Il y avait les corvées cirage de chaussures, les vaisselles. Les sorties en rue étaient accompagnées de l'oncle, de la tante ou du personnel de maison Marguerite ou Blanche.

Olivier était seul. Il attendait Marceau son cousin, plus grand que lui qui suivait une cure dans un sanatorium en Suisse. Il fallait que chacun trouve sa place, s'installait un jeu d'influences. Olivier rend d'abord service à Marceau mais ce dernier fini par le dominer. Jami était vraiment trop petit pour que Olivier joue avec lui.

Marceau vivait sa vie. Rarement à l'appartement, il rentrait toujours en retard pour diner et s'attirait des reproches.

Oeuvre adaptée au cinéma, mais le scénario présente beaucoup de composition bien éloignée du livre.

Roman, gentillet. Histoire jeunesse dont les jeunes lecteurs doivent se retrouver dans certaines situations décrites et dans l'un ou l'autre personnage. Roman qui ne m'a guère enthousiasmé. Description d'un cadre de vie sans plus.
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Olivier aura t il droit à sa sucette à la menthe au même titre que ses cousins?
Olivier, l'orphelin, le jeune parisien de la rue Labat dont l'univers tournait autour de sa mère Virginie la belle mercière, Bougras l'homme à tout faire et même à faire des chevalières comme celle qu'il lui a offerte, L'araignée le miséreux estropié,Mado l'élégante femme de vie,Mac le peu recommandable,Jean et Elodie qui l'ont recueilli le temps du deuil, Olivier l'adopté par son oncle et sa tante en fin du premier tome des Allumettes suédoises va t il s'adapter dans son nouvel univers bourgeois?
Dans cet appartement cossu, il se sent "drôle", décalé.
"Allez zou!" crie Marguerite la bonne brune au nez busqué, à la bouche sensuelle. Au bain!
Ce bain humiliant ordonné par Madame, la tante Victoria impénétrable qui a reçu Olivier avec emphase d'un "Entre Olivier, tu es un de mes enfants maintenant" le récure de partout. Ongles, cheveux, tout,tout,tout, comme s'il fallait gommer l'air vicié de la rue Labat.
La bonne Blanche aux yeux vert de mer, aussi rousse que l'autre est brune, il la trouve marrante. "Il ne faut pas mettre le pain à l'envers ça fait pleurer la sainte Vierge" prône t elle.
C'est que l'éducation d'Olivier est à faire et à refaire.
Tante Victoria lui assène ses directives: fais pas ci, fais pas ça. Va aider à l'argenterie, tiens toi droit et copie moi ces lignes! Sévères les "riches nouveaux"!
Heureusement, il y a l'oncle Henri qui lui offre "un canard" de temps en temps et lui parle cinéma et le "petit gros" Jami gentil tout plein comme deux parts d'enfance retrouvée.
Heureusement, il a les livres, sept livres serrés précieusement dans son cartable. "Quel curieux enfant!" ...Mélancolique, c'est sûr!
Vont s'y ajouter ceux du cousin Marceau. Un "drôle" à sa manière qui le titille de ses cruelles questions: "c'est vrai qu'elle avait des amants ta mère?" puis le serre dans ses bras pour se faire pardonner. Sous des airs de dandy, il parle argot, le "pote à vieille branche", mais par provocation. Il arrive du sanatorium et souhaite partir à Londres, mais Olivier en dénonçant à Marguerite ses crachats sanguinolents ne va t il pas contrecarrer ses plans?
"Jésus, Marie,Joseph!" soulignerait Blanche.
Non, elle dirait rien, occuppée à pleurer un futur sort de fille mère non enviable.
Beaucoup d'émotions et de poésie dans cette suite des Allumettes suédoises. Des portraits cocasses et hauts en couleurs comme les deux bonnes. du vécu, du vrai et ce Paris des années trente, ville lumière qui illumine chaque chapitre.
Petit rappel: Robert Sabatier, né en 1923 à Paris, orphelin lui même a sans doute puisé largement dans ses souvenirs pour écrire ce roman.Ecrivain hors pair du XX° siècle, membre de l'Académie Goncourt il participe activement à la vie littéraire.
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Même impression mitigée que pour les Allumettes suédoises. Un début poussif où on assiste quasi uniquement au tableau d'un quartier de Paris et des us et coutumes d'une catégorie de population mais sans que cela soit particulièrement habité. Et puis, quand l'auteur se concentre plus sur ses personnages, et surtout sur son personnage principal, on ne peut qu'être touché car la peinture simple touche juste et procure l'émotion de la lecture.
La volonté de décrire une époque est louable mais parfois l'accumulation des marques désuètes et disparues ne peut parler à ceux qui n'ont pas vécu cette période : de la difficulté de rendre vivant une photographie, d'insuffler le mouvement dans des descriptions figées. Les personnages sont eux bien vivants mais ont parfois l'air de se mouvoir devant un décor de théâtre.
L'impression d'ensemble reste néanmoins agréable et on dévore notamment les dernières pages... et on sait qu'on lira les Noisettes sauvages pour continuer l'histoire.
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Où l'on retrouve Olivier, le poulbot déluré des "Allumettes suédoises". À la mort de sa mère, la mercière de la rue Labat, cet enfant de la rue se trouve brusquement plongé dans un univers bourgeois, celui de son oncle Henri et de sa tante Victoria, riches propriétaires d'un empire papetier. le décalage est cruel, tant en ce qui concerne le langage que les "bonnes" manières, dont il n'a vraiment que faire. La très belle Victoria l'effraie un peu, par ses sempiternels rappels à l'ordre et son air compassé, mais tonton Henri s'avère vite un compagnon d'infortune, prêt à partager avec lui le goût de la vraie vie. Notre jeune héros va progressivement découvrir, au-delà des apparences, la véritable substance dont sont faits les êtres qui l'entourent et qui l'aiment malgré lui. Un beau roman initiatique, largement autobiographique, et une belle leçon de vie racontée dans une langue savoureuse. Les noms de marques et les slogans publicitaires (le bon vermifuge Lune...) émaillent le récit et lui donnent une touche de nostalgie.
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Héros du roman "Les Allumettes Suédoises", Olivier, orphelin est adopté par une tante. Enfant des rues de Montmartre, livré à lui-même,, sans éducation autre que celle du langage argotique du Titi parisien, entouré d'une bande de copains, hébergé quelques temps par un jeune couple ouvrier, il va quitter sa rue Labat, où sa mère décédée était mercière. L'adaptation dans le milieu bourgeois de sa tante, inconnue jusque là, exigera qu'il se plie à un nouveau mode d'éducation. .
Il se sentira souvent de trop. Il manifestera néanmoins sa bonne volonté naturelle en accomplissant nombre de tâches domestiques en compensation des "sacrifices" que sa famille adoptive ne manquera pas de lui faire remarquer.
Deux cousins, l'un très jeune, grand bébé lui témoignera quelque attention. L'aîné, un peu plus âgé que lui, d'une santé fragile, profitera de son état pour le tourmenter et exiger de lui des petits services qu'il n'oserait refuser.
L'une des deux jeunes bonnes lui portera un peu d'attention bienvenue pour cet enfant en manque de chaleur maternelle.
Heureusement, il y a les livres, prêtés, ou donnés qui le transportent avec bonheur dans un monde où il peut s'évader la nuit lisant avec une lampe de poche, cachée sous les draps.
Le cadeau de trois sucettes à la menthe viendra ponctuer trois épisodes de sa petite vie d'enfant solitaire, malgré sa famille d'adoption.
Un beau roman sur une enfance "accidentée" , pleine d'émotion, de tendresse, de drôlerie, de poésie..
Une suite "Les Noisettes Sauvages" où l'on pourra retrouver Olivier dans un autre milieu social et paysan avec le plus grand plaisir.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Que feras-tu quand tu seras grand ?
- Je travaillerai aux Papeteries ?
- Si cela te plaît, bien sûr. Mais tu auras peut-être envie de faire autre chose. Il faut toujours faire ce dont on a envie. Sinon, on le regrette toute la vie...
- Hmmm, mon oncle, fit vaguement Olivier.
- Et à part la papeterie, qu’est-ce que tu aimerais faire ?
- Plein de choses ! jeta Olivier.
Tandis qu’il ramassait les dernières miettes du tom-pouce, un cortège se formait dans sa tête, un cortège composé de tous les Olivier Chateauneuf qu’il portait en puissance : Olivier chanteur d’opéra (mais, tu chantes faux, lui disait sa tante), Olivier marin (tant pis pour le mal de mer), Olivier coureur automobile, Olivier boxeur, Olivier montreur de chiens savants (comme Vitalis dans "Sans Famille"), Olivier champion de tennis, et encore médecin, explorateur, cavalier, acteur...
- Plein de choses, mon oncle ! Je voudrais être... tout !

L’oncle Henri fit passer la flamme d’une allumette suédoise le long de son cigare. Il laissa le bout s’embraser, le regarda et tira la première bouffée. Sur la boîte, on lisait "Monte-Cristo Especial" et Olivier pensa au héros d’Alexandre Dumas.
- Vois-tu, dit l’oncle, l’ennui c’est de n’avoir qu’une vie. Et comme on passe toujours à côté de quelque chose, vient le moment où il faut choisir. En aveugle.
- Hmmm, Hmmm, fit Olivier.
- Pendant toute une partie de sa vie, on se dit : "Quand je serai grand, je ferai.." ou "Plus tard, je deviendrai...", et puis, un matin, en se faisant la barbe, on se regarde dans le miroir et apparaît une évidence dictée par le temps : "Quand je serai grand...", mais c’est maintenant que je suis grand, et je suis un marchand de papier, je ne suis pas un acteur, ni un chanteur, ni un auteur de théâtre...
Et, si tout va bien pour vous, les autres affirment : "Il a réussi !" alors qu’on n’a réussi qu’une chose, celle qui vous intéressait le moins, et manqué toutes les autres."
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page 79 Depuis déjà trois semaines qu'il se trouvait là, nul ne lui parlait de la rue Labat, de sa mère, de ses amis.On gommait sa rue comme un dessin au crayon et elle devenait floue. Bien plus tard, il penserait à un couvercle posé sur tout ce qu'il aimait et que les souvenirs seuls pourraient ressusciter. Et de nouveaux gestes marquaient le rythme d'une nouvelle vie.

- Olivier, Olivier ! Corvée de charbon !
Trois seaux noirs attendaient : un gros, cylindrique, qui contenait un chargement énorme, deux autres, coniques, avec un bec arrondi pour verser directement dans le foyer.

La cave : lieu redoutable où un ignoble fil d'araignée vous collait au visage,où l'odeur de moisi vous prenait à la gorge, où le suif de la bougie vous coulait sur les doigts.

Les visites à la bibliothèque municipale, les commissions, les courses pour les papeteries lui fournissaient des possibilités de randonnées parfois abusivement prolongées.

-Madame :! il est rentré à "pas d'heures" disait Blanche. page214

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L’ensemble donnait une impression de luxe puissamment installé et sûr de lui. « Cela fait cossu ! » dirait un jour devant Olivier cet invité admiratif, et l’enfant retiendrait ce mot sorti d’une bouche molle comme un œuf d’une poule.
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« Tu peux en manger une. Y’en a tant et plus… ». Il choisit un fruit pas trop gros, planta ses dents en pleine chair et avala tout rond un morceau qui le fit tousser. […]. Quand la partie comestible de la pomme eut disparu, il garda les déchets en main et, ne sachant qu’en faire, il finit par les manger.
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Dans la cour, un violon ne cessait pas de pleurer en attendant la bienfaisante manne de sous troués enveloppés dans du papier journal. Après cet hommage, ou ce tribut destiné à le faire taire, il jouerait encore un air pour remercier les bonnes âmes.
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"Quelle idée de génie que la publication de cette trilogie de rêve qui m'a fait aimer les livres" - Gérard Collard.
A l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et poète Robert Sabatier, les trois romans qui composent Les allumettes suédoises (Les allumettes suédoises ; Trois sucettes à la menthe ; Les noisettes sauvages), sont réunis pour la première fois en un seul volume. Un chef-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir.
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