Eh oui, si vous pensiez que tout était juste une affaire de coeur, détrompez-vous un peu. Imaginez un professeur de chimie en blouse blanche, qui sur sa chaire, mélangerait les tubes à essais pour quelques coups de maître, en suivant sur son grimoire les formules de la biochimie et des hormones en folie.
Adieu romantisme, tout n'est qu'une question de survie de l'espèce, enfin presque, car le fantasme fait le reste.
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Je me suis arrêtée au moment où il justifie le viol par "un taux de testostérone élevé chez un homme", ça me débecte. le livre occulte complètement l'impact du patriarcat sur le comportement sexuel des hommes et ses conséquences. C'est dommage parce que le début, les explications sur les métabolismes du cerveau étaient intéressantes.
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Un livre assez sympa dans lequel l'auteur un médecin biologiste essaie d'expliquer nos sentiments grâce à la science
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Grâce aux connexions du cerveau, il existe une interaction forte des neurones activés par l’ocytocine avec ceux du circuit de la récompense qui libèrent la dopamine. Ceci est important car ce phénomène consolide dans le cerveau maternel la motivation nécessaire pour apporter les soins indispensables et le comportement maternel envers le nourrisson, fruit probable de l’adaptation des espèces de mammifères pour pallier à l’énergie vitale dépensée lors de la mise en route de la grossesse et de l’accouchement.
Si l’amour passionnel correspond surtout à un affect physique, associé souvent au désir sexuel, l’attachement, lui, correspond plutôt à un affect spirituel. La chimie cérébrale viendra nous illustrer comment la sexualité et la relation émotionnelle se renforcent mutuellement. Elle nous expliquera aussi, comment l’amour et ses effets dans la relation consolident l’attachement et la solidité du couple. C’est certainement cet attachement amoureux qui sculpte nos émotions, par l’intermédiaire de la libération réitérée d’ocytocine et de son effet sur le cerveau des émotions.
Au-delà des émotions, le cerveau va concentrer et transformer cette énergie émotionnelle en un ressenti corporel grâce à l’action de l’hypothalamus et de ses sécrétions hormonales. C’est l’effet du coup de foudre, lié à deux messagers chimiques : la noradrénaline et l’adrénaline. On ressent, on rougit, on a peur, notre cœur s’accélère, notre corps exprime enfin le ressenti de nos émotions. Cet état relationnel lié au sentiment amoureux induit un stress avec son cortège de manifestations corporelles.
Certaines odeurs sont ainsi perçues avec une sensibilité c’est-à-dire un seuil de détection très différent pour chacun des deux sexes. Ainsi la femme est cent fois plus sensible pour détecter l’odeur du musc, dont la molécule odorante est l’exaltotide. Cette sensibilité est exacerbée par le taux de sécrétion des hormones œstrogènes. L’odorat peut donc moduler nos relations. « Les humains sont, comme les autres mammifères, des créatures plus olfactives que visuelles dans leur sélection sexuelle. »
L’ocytocine agit aussi sur le système nerveux involontaire en activant l’effet de relaxation et en diminuant ainsi la sensation de tension nerveuse, et provoque au niveau des organes périphériques une sensation de calme, d’apaisement et de bien-être.
Il ne faut pas tout mettre sur le dos de l'ADN.