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EAN : 9782258105409
384 pages
Presses de la Cité (07/05/2014)
3.48/5   381 notes
Résumé :
Mis à part l'infidélité de son taureau, Champion, Lolle, une vache laitière, mène une vie tranquille dans un pré du nord de l'Allemagne. Jusqu'au jour où elle apprend de la gueule de Giacomo, un chat errant qu'elle a sauvé de la noyade, que le fermier a décidé de vendre le troupeau de bovins pour régler ses dettes.

Afin d'éviter de finir entre deux tranches de pain, Lolle, maligne comme un singe, décide de s'enfuir avec ses amis pour rejoindre le pay... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (124) Voir plus Ajouter une critique
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sur 381 notes
Au vu des événements actuels, j'avais besoin de lectures apaisantes, humoristiques, histoire de me changer un peu les idées. le titre original de ce livre m'a attirée. Pourtant, je me disais que cela ressemblait étrangement à un autre : "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikea" (Romain Puértolas), que je n'avais pas aimé (et le mot est faible).

Au risque de faire grincer des dents puisque je vois sur la blogosphère qu'il a été apprécié, je n'ai pas adhéré une seule seconde à ce roman qui ne m'a d'ailleurs, même pas fait sourire, c'est dire ! Pire, je l'ai laissé tomber avant la fin ! Comme quoi, il est difficile de faire rire tout le monde...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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S'il existait une classification des genres en ce qui concerne la littérature animalière, on pourrait attribuer à La ferme des animaux une place honorable au sein des récits politico-philosophiques et situer le fabuleux destin d'une vache…du côté de la chick-lit! (avec une mention spéciale « titre à rallonge »)

Ce ne sont pas les cochons qui tiennent le haut du pavé mais les vaches, un petit troupeau de vaches qui prend soudain conscience, éclairées par un chat à l'accent rital, qui, lui, a beaucoup roulé sa bosse. Finir en « bistèque hachée » n'est pas leur tasse de foin, elles suivent donc les suggestions du matou et se font la malle (pas en cuir, SVP).

Suit une phase de découverte de la civilisation et du danger que représentent l'humanité pour la race bovine, et pas uniquement pour les protéines : les voitures, la clandestinité, la crainte que suscite en ville l'apparition du troupeau, tout constitue une menace pour les demoiselles naïves et ignorantes.

Le chat réitère la bévue de Christophe Colomb qui partageât le même but : atteindre les Indes (eh oui, là-bas, les vaches sont respectées et même sacrées). Et se plante (ou pas) : le cargo qui abrite nos amies à quatre pattes se dirige tout droit vers le pays des mangeurs de hamburgers. de quoi en avoir des frissons.

Un détail, les génisses sont accompagnées par un t aureau, dont les capacités mnésiques ont été mises à mal par un accident au cours de l'évasion. de quoi semer la zizanie dans le troupeau.

Le côté obscur n'est pas omis : il apparaît sous les traits d'un chien monstrueux, qui revient du pays des ombres et a décidé de faire la peau (de vache) de Lolle, l'héroïne.

En effet, si j'ai évoqué la chick-lit en début de chronique, c'est bien parce que nos donzelles, dont l'une est pleine des oeuvres du macho à cornes, ont des échanges qui évoquent l'ambiance d'une cour de récré de quatrième. Il leur manque juste une addiction au shopping (pas de boutiques de sabots sur leur trajet, quant aux sacs à main, on oublie).

C'est une sorte de récit initiatique de base, puisque les vaches vont découvrir les valeurs nobles du partage, du pardon, du courage, tout en se chamaillant comme des bimbos.
Pas de thèse innovante ou originale. En ce sens un public jeune pourrait peut-être y trouver les prémisses d'un raisonnement philosophique et moral.

Bien sûr le texte est censé être drôle. C'est cependant un humour au ras des pâquerettes (mais pourrait-il en être autrement?) : les jeux de mots sont basiques, souvent proférés par le matou. Rien ne nous est épargné, même pas le coming-out d'une des évadées.

Un coup de chapeau pour la traduction, qui n'a pas dû être facile.

C'est une fable légère, sans grande consistance, même le discours vegan reste light.
Pas de quoi être bouleversé, trop de lieux communs et de déjà vu pour un discours convenu. Ça se lit vite, très vite et ça s'oublie encore plus rapidement.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Lorsque Lolle surprend son Champion en train de chevaucher Susie, son monde s'effondre. Elle se voyait pourtant faire sa vie avec lui, fonder une famille.
Mais ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle de la journée. Elle entend le fermier qui a un coup dans le nez, dire que toutes les vaches partiront à l'abattoir le lendemain.
Lolle n'a plus qu'une idée en tête: se sauver et trouver un paradis pour les vaches. Guidée par un chat au doux accent italien et en compagnie de ses deux meilleures amies mais aussi de Susie, Lolle entreprend un voyage qui doit la mener en Inde.

Je dois avoir un côté vache car je me suis vraiment identifiée à Lolle. Je n'aurai jamais cru prendre autant de plaisir à lire une histoire dont les héroïnes sont des vaches. Et ça marche. J'ai passé un très bon moment. C'est plein d'humour et ça m'a fait un bien fou. J'avais déjà apprécié Maudit karma. J'aime l'originalité de David Safier. Franchement je n'aurai pas misé un centime sur l'idée de base : un roman mettant en scène des vaches. Mais en fait les vaches ont chacune leur personnalité. Elles sont très attachantes. Leurs vacheries m'ont bien fait rire mais elles m'ont aussi émue.
Un roman vivifiant.
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Quel pari que celui d'oser donner le premier rôle d'un roman à une vache ! Mais quel pari réussi ! C'est en virtuose que David Safier distille humour et regard porté sur le monde.

Dès les premières pages, tous nos repères s'effondrent, exit l'humain et bonjour le bovin, car c'est avec les yeux de Lolle que vous découvrez le monde. Il faut un certain temps pour s'y habituer, et derrière chaque sourire provoqué par des pensées incongrues ou des situations ridicules, se cache une réelle réflexion sur ce qui nous entoure.

L'auteur crée un véritable univers pour nos héros. Tout y est, des relations sociales, amoureuses, les croyances / religions sur lesquelles se construit toute société, la culture avec des chansons revisitées (le « Copa Vaca Banana » est succulent, et le « Pou pou pidou » génialissime lorsque l'on imagine une vache se trémoussant, cet air au bout des lèvres pour séduire l'élu de son coeur), l'idéal, le but que l'on veut atteindre dans notre vie, cette place que l'on cherche tous. Tout est passé en revue, de la haine à l'amitié, en passant par la jalousie, l'amour, l'homosexualité, le racisme, la maternité et sa nuée de questions.

Et l'absurdité de notre monde de bipèdes saute aux yeux, déshumanisé, froid, avide, cupide.

David Safier, ce n'est pas que de l'humour, loin de là. Dans Muuu, il nous livre un véritable miroir de ce que nous pourrions être, et ces vaches, qui ont pourtant la bouse facile, m'ont donné envie de rejoindre leurs rangs, et d'affronter des océans, des catastrophes aériennes, des chiens enragés, et même le Yéti pour trouver ce paradis perdu que nous avons tous au fond de nous.

Un conseil, passez outre la couverture française qui ne lui rend pas du tout justice!!
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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"Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché"... Je me suis bien demandée comment il était possible d'écrire 420 pages sur le sujet sans en faire un truc moralisateur, pathétique et rasoir.
De nature curieuse, je me suis dit que je ne prendrais pas grand risque à vérifier par moi-même.

Et bien, ce fût une très agréable surprise !
Nous avons là un petit roman sans prétention mais néanmoins très original. Moi qui, avec mes trois chats, verse quotidiennement et sans complexe dans l'anthropomorphisme, je n'ai éprouvé aucune difficulté à entrer dans ce troupeau et son "humanité bovine".

Je n'ai pas éclaté de rire mais souri tout au long de ma lecture. Cette transposition de nos émotions et comportements humains dans la tête et le coeur d'une vache est joliment amenée. Et l'aventure, pleine de rebondissements et de situations inattendues, m'a embarquée sans retenue.

Des vaches allemandes et un chat italien qui parlent... Mais bien sûr que c'est crédible ! Suffit d'être "aware", comme dirait Jean-Claude.
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
A les voir ainsi, on avait du mal à les croire capables de nous dévorer. Ces jeunes humains pouvaient-ils vraiment être des monstres qui se repaissaient de vaches ? — Ils n’ont pas du tout l’air de vouloir nous manger, ai-je dit à Giacomo.
Il était assis sur ma tête, entre mes cornes. Bien que sa patte soit pratiquement guérie, j’avais l’impression que cela lui plaisait de se laisser porter par moi au lieu de marcher.
— La ploupart des houmains ils né touent pas les vaches eux-mêmes. Ils né voient jamais ouné vache morte. Ils né mangent qué des morceaux qu’on né les réconnaît pas, et commé ça ils né pensent pas qué d’abord c’était oune être vivant.
Un tel comportement me paraissait non seulement absurde, mais pervers.
— Yé crois qué la ploupart né vous mangéraient pas s’ils pouvaient voir comment on vous toue.
Cela rendait-il meilleur le comportement des humains ? Pas vraiment ! Et il était inconcevable qu’ils apprennent à leurs petits à manger d’autres êtres vivants. Quand j’aurais un veau, je lui apprendrais à respecter toutes les créatures.
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Elle posait des questions à Giacomo sur toutes les nouveautés fascinantes que nous rencontrions. Il lui expliquait les éoliennes (dommage pour les oiseaux), les pare-brise (dommage pour les insectes), les centrales nucléaires (dommage pour tout le monde). Il lui racontait les rockers (sous les cheveux, des humains), les motos (des machines qu’il ne faut pas utiliser sans les mains. Et, non, une vache ne doit pas les conduire).
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"Il ne faut pas t'adresser à Naïa à tout bout de champ.
- Pourquoi donc ?
- Parce que chacun est responsable de son propre bonheur.
- Naïa aurait quand même pu me le dire ! " fit le ver de terre, fort surpris.
Puis, sans cesser de rouspéter, il s'éloigna en ondulant. Mais le veau blanc avait bien écouté sa mère. C'est ainsi que, dès son enfance, il apprit une chose que ses vaillants protecteurs avaient mis la moitié de leur vie à comprendre : que le bonheur vient à ceux qui prennent eux-mêmes leur vie entre leurs sabots.
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- Ta maîtresse mangeait-elle aussi des vaches ? ai-je demandé.
- Non, elle né mangeait pas dé la viande.
- Seulement de l'herbe, alors ?
- Non avec l'herbe elle faisait autré chose.
- Quoi donc ?
- Elle foumait.
Là, j'étais quand même surprise.
- Elle aimait aussi les champignons halloucinogènes. Elle m'en donnait, et on passait touté la nouit à ricaner et à voir des couleurs estraordinaires...
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Au bout de quelque temps, nous avons atteint ce que Giacomo a appelé une « aire de repos » ou un « parking ». Il y avait partout de drôles de déchets que le chat, tout en s’essuyant les yeux avec ses pattes, nous a présentés comme des films plastique, des emballages et des préservatifs.
Nous sommes restées un moment immobiles, à regarder autour de nous.
— Je ne crois pas qu’il puisse exister un endroit plus dégoûtant, a déclaré Hilde.
— Signorina, c’est qué vous né connaissez pas les toilettes d’oune stadio dé football 
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