AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,26

sur 216 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
9 avis
2
7 avis
1
3 avis
J'ai lu ce roman en période de coupe du monde de football et je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle entre l'écriture de Françoise Sagan et ce sport. Elle me fait penser à un champion du dribble, qui ne ferait jamais une passe décisive, ne marquant aucun but. Elle fait une multitude d'arabesques, une démonstration de sa haute capacité à manier la langue française, mais cela me laisse froid, ne mène à rien. Il ne me faudra ni un an, ni un mois pour oublier ce livre. 


Commenter  J’apprécie          232
Tout d'abord, parlons personnages : ils sont neuf en tout, à commencer par les Maligrasse, Fanny et Alain éditeurs parisiens, reçoivent beaucoup à Saint-Germain des Prés. En fait, ils tiennent salon une fois la semaine; et Alain aime Béatrice, une actrice de théâtre.
Un autre couple : Nicole et Bernard, un écrivaillon hanté par Josée qui vient de s'amouracher d'un étudiant un peu frustre, Jacques.
Enfin, Edouard, le neveu d'Alain semble avoir réussi à séduire Béatrice… alors qu'en actrice soucieuse de se garantir un avenir sur les planches, celle-ci préférera accéder aux avances du théâtreux Jolyau qui lui promet le premier rôle dans son prochain spectacle.
Une gageure de faire tenir tout ce petit monde dans un roman aussi court.

On l'aura compris, ce « dans un mois dans un an » n'est pas mon préféré, même si on retrouve ici des thèmes chers à Françoise Sagan : on aime, on soupire, on joue un personnage, on s'ennuie… le style y est, également… nonchalant, comme en dehors du coup, avec un brin de méchanceté. Mais pour ma part, ça n'a pas pris. Et puis cette ambiance germanopratine… Hum !
Commenter  J’apprécie          210
Une musique omniprésente, traversant les temps et les lieux, les sociétés.
Une, deux, trois…

Valsons au gré des amours, des amitiés, des pensées de quelques personnages dont les vies s'entrecroisent le temps d'un bal de sentiments.
Doux à lire, une pause voluptueuse entre deux autres livres.

La gentillesse de Françoise Sagan, l'attention qu'elle porte aux autres exsudent dans les mots qu'elle emploie, dans les phrases qu'elle semble susurrer.

Futile pour son histoire inexistante, pour le désintérêt de l'activité professionnelle des personnages ou de leur ancrage dans la société… mais quelle acuité dans la perception des états d'âme…

Et c'est peut-être l'universalité de ces sentiments qui donne une telle profondeur à un si léger roman, à déguster à tout moment, maintenant, ou dans un mois, ou d'un an.





Ambiance légère sans être totalement superficielle, ce qu'il me fallait pour la critique :

« […]
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des

Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
[…] »

Extrait de « foule sentimentale », Alain Souchon :
https://www.youtube.com/watch?v=V_SNDGwwGFM
Commenter  J’apprécie          130
Peu de critiques, me semble-t-il sur les romans de Françoise Sagan, ces derniers temps sur Babelio.
Cette écrivaine disparue il y a presque douze ans, serait-elle complétement « has been » ?
« Dans un mois dans un an » , titre éponyme inspiré par une réplique de Bérénice adressée à Titus est son troisième roman.
Je l'ai trouvé plutôt inconsistant comme les neuf personnages qui jouent sans trop de pugnacité au jeu de "qui aime perd " , un roman qui a des relents de « déjà lu », une vague impression d'avoir déjà croisé rapidement certaines têtes , celles rencontrées il y a longtemps dans "Les Mandarins" de Beauvoir" ? peut être simplement l'air germanopratin un peu pesant certains jours ? Lecture menée jusqu'à son terme parce que le livre n'est pas très épais , rien à rajouter, rien à en tirer. Dommage !
Mais je continuerai à lire et relire et à apprécier d'autres "Sagan"

Commenter  J’apprécie          91
Ce n'est certes pas le meilleur roman de Françoise Sagan, mais comme d'ordinaire il se lit très aisément. Deux heures de lecture et tout est fini.
La vie, dans un milieu bourgeois, s'écoule au fil des jours et c'est une ronde de sentiments. On aime, on délaisse, on apprécie d'être admirée, on ignore ce que l'on vient d'aimer.
L'art de l'écriture de l'auteur est de nous permettre de partager la vie des personnages dans un style tellement aisé et clair que rien ne paraît vieillot si ce n'est le mode de vie de l'époque .
Commenter  J’apprécie          90
Ils s'appellent Béatrice, Jacques, Fanny, Bernard ou Édouard, jeunes Parisiens plutôt aisés, ils aiment, rejettent, espèrent et regrettent peu. Un chassé-croisé amoureux dans lequel la chaire reste fraîche et les sentiments indécis pour un court roman désenchanté, longtemps assez vain, mais qui prend enfin corps dans les dernières pages.
Commenter  J’apprécie          70
Une poignée de personnages qui se rencontrent chaque semaine dans un appartement de Saint-Germain-Des-Prés.
Au sein de ce petit groupe A aime B qui aime C qui aime A.
... que de problèmes existentiels !
Difficile de se sentir proche des acteurs de ce tristissime marivaudage de gens aisés.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai lu ce roman de Sagan comme on se balade dans les champs ou sur la plage au printemps. C'est toujours l'impression que j'ai lorsque je lis du Sagan. L'écriture me fait penser à celle de Colette que j'adore et que j'adule. Sagan sait toujours créer des personnages réalistes dans des histoires qui le sont tout autant. Pour moi, c'est le portrait de sa vie et celui du Paris de ces années.

Dans un mois, dans un an est un court roman, comme toujours, où de nombreux personnages se croisent. Il y a Josée la passionnée, Bernard qui est amoureux d'elle et qui délaisse sa femme Nicole, et puis Alain qui est amoureux de Béatrice elle-même courtisée par Edouard le neveu d'Alain. Ouf respirons ! Alain est marié à Fanny depuis des siècles et leur amour semble s'émousser à cause de cette Béatrice... Et il y a Joylau, qui pour dire les choses simplement, fout la merde en courtisant Béatrice laissant Alain et Edouard profondément malheureux. Et enfin, il y a Jacques l'amant farouche de Josée.

Donc, on a une farandole de personnages. Et chacun a son caractère: l'une est vive, l'autre est naïf, l'un est désespéré, l'autre est résignée etc. Sagan dresse le portrait d'une micro-société où l'on regarde les membres évoluer. La question est: dans un mois, dans un an, les choses auront-elles changé ?

(...)
Lien : http://leslivresdelaurane.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Après Bonjour tristesse, après Un certain sourire, Dans un mois, dans un an (1957) est le troisième roman de Françoise Sagan, qui a alors 22 ans, si j'ai bien calculé. Exactement comme les deux précédents, je l'ai gobé d'une seule traite, en un peu plus de 2 heures il me semble. Je ne m'y attendais pas forcément, mais je l'ai beaucoup plus apprécié que son second.

Cette fois, pas vraiment de protagoniste principal : on fait face à une tripotée de parisiens plus ou moins dépressifs, tous trompant et couchant les uns avec les autres. En ce sens, c'est un roman extrêmement moderne : ils ne croient en rien, ils sont futiles, ils n'ont pas grand-chose d'autre que leurs désirs amoureux et sexuels. Comme la relation intime est pour la plupart d'entre eux la colonne vertébrale de l'existence, ils sont définis par leurs tendances relationnelles. Il y a les cyniques fatigués de la vie avant d'avoir vécu, sans doute image de Sagan elle-même, il y a le jeune naïf qui va apprendre une leçon de vie, il y a celui qui à travers le rejet découvre sa faiblesse et l'attrait de l'alcool, il y a l'introverti solide comme un roc qui par cette intangibilité parvient à plaire à une jeune cynique, et il y a l'actrice qui fait des ravages avec son joli minois, mais pour qui l'amour n'est qu'un outil au service de son ambition. Celle-là "réussit", mais elle est vide.

Finalement, tout ça n'est pas follement original, mais c'est comme si Sagan en avait conscience, car elle va à toute vitesse. C'est court et dense, ce qui comme souvent n'est pas pour me déplaire : la forme va avec le propos, ces enfantillages relationnels sont d'une inévitable banalité, alors contentons-nous de les effleurer...

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
Commenter  J’apprécie          40
Court roman, dense par tout ce que Sagan y injecte en dérision d'une société qu'elle fréquente pourtant. Nonchalance très fréquente chez elle, mais aussi cynisme, plaisir, jalousie et superficialité abondent dans ce texte qui se lit vite et s'oublie malheureusement assez rapidement. le style de Sagan reste très fort.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (895) Voir plus



Quiz Voir plus

Françoise Sagan

De combien de livres Sagan est-elle l'auteur ?

Une dizaine
Une trentaine
Une quarantaine
Une cinquantaine

10 questions
128 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise SaganCréer un quiz sur ce livre

{* *}