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Patrick Melrose tome 1 sur 1

Marie Ploux (Traducteur)
EAN : 9782264028532
172 pages
10-18 (17/02/2000)
3.61/5   18 notes
Résumé :
« Edward St Aubyn, jeune aristocrate britannique est ce qu'on appelle un personnage discuté. L'honnêteté oblige d'ailleurs à dire qu'il fait tout ce qu'il peut pour cela. Imaginez qu'un beau jour le bougre a décidé de raconter sa vie. Résultat : une trilogie romanesque que le gentleman le plus adepte de la litote qualifierait sans hésiter d'explosive. Car sa famille n'était pas tout à fait comme les autres. Un père aristocrate, donc d'un naturel méprisant et, de sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un été dans le sud de la France : la famille Melrose s'est installée dans la maison qui appartient à l'épouse américaine, Eleanor. Mais celui qui mène tout le monde à la baguette, est son époux britannique, David. Dominer et faire souffrir les autres semble être son seul plaisir. Eleanor l'a appris à ses dépens, elle est devenue une sorte d'épave, en permanence sous l'emprise de l'alcool, qui lui permet de supporter tant bien que mal son existence. David tient également sous sa coupe ses amis, tous les nouveaux venus s'affrontent à sa volonté et à son désir de les asservir et de les humilier, comme le découvre Bridget, la nouvelle petite amie de Nicholas, un familier de David. Et surtout David s'attaque à son jeune fils de cinq ans, Patrick, qu'il est temps d'aguerrir à la dureté de la vie, proclame David.

Un livre court et percutant, brillant, entre les saillies mordante de ses personnages, imbus d'eux-mêmes, égoïstes, complètement creux sous leur vernis de culture et de suffisance, et les souffrances des victimes, qui n'ont pas vraiment les moyens de fuir leurs bourreaux. C'est très cruel, en même temps que drôle, même si on devine que le rire a un peu le goût amer d'une défaite, le livre étant présenté comme une auto-biographie. David est un monstre, aussi intelligent qu'impitoyable, et sa petite cour de gens qu'il tient sous sa coupe, est veule et inconsistante à souhait. le paraître, le désir de faire partie d'une « élite » amène les gens à accepter les pires sévices, et en être les complices, en ayant surtout le soucis de garder les apparences.

Un bon roman.
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Edward St Aubyn a décidé de raconter son enfance au travers d'une trilogie. le premier tome de celle-ci "Peu importe" dresse le portrait d'une famille dysfonctionnelle. David Melrose, aristocrate anglais, le père, homme pervers, violent et cruel. Eleanor, la mère, riche, paumée, alcoolique et humiliée par son mari . L'enfant, Patrick, fruit d'un viol conjugal, fragile, malmené, maltraité.

Autour de cette famille, gravitent des personnages plus ou moins intègres, souvent méprisables. Les hommes fascinés par David cherchent en vain à s'attirer ses bonnes grâces. Les femmes sont moins dupes du personnage.

Autant vous dire que la lecture de ce court ouvrage laisse une profonde impression de malaise. Il n'y a rien à dire sur la qualité de l'écriture. Par contre, l'auteur a su retranscrire l'atmosphère malsaine qui régnait au sein de sa famille et ça fait froid dans le dos. Il y a tant de cruauté d'une part et de détresse de l'autre.

A priori, je ne suis pas prête de lire la suite de ce roman.

La note attribuée est plus le reflet de mon malaise qu'une "sanction" de l'écriture de l'auteur.
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Peut on rire devant l'abjection ? A l'évidence oui quand l'auteur a le talent de E. St Aubyn.
Le portrait qu'il donne d'un échantillon de la Haute Société anglaise est à la fois terrifiant et savoureux.
Devant le tyran David Melrose tout le monde s'incline et accepte une soumission totale même sous les formes les plus humiliantes, cela vaut pour sa femme et pour ses amis, si on peut les qualifier ainsi. Pour eux être adoubés par D.Melrose c'est faire partie d'une indépassable élite.
Mais la jouissance à faire souffrir est le plaisir que juge raffiné le maître des lieux, qui non content de mépriser et humilier les autres, franchit la dernière limite en abusant sexuellement de son propre fils, à titre éducatif bien sûr !
Le malaise est profond à la lecture de cet ouvrage très autobiographique semble t'il mais l'auteur se venge en traçant des portraits au vitriol avec un humour d'une extrême causticité mais assez irrésistible pour le lecteur même proche de la nausée.
Personne n'échappe à sa vindicte, ni le coupable, ni les victimes qui finalement méritent leur souffrance. A lire le coeur bien accroché.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- D'après ce que tu m'a raconté, dit Bridget, encore transportée par une vision de nannies en jacquette, rien de ce qui s'est passé dans ta jeunesse à toi n'a eu d'importance, puisque tu faisais juste ce que tout le monde attendait de toi.
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