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Critique de Nastasia-B


Ce livre m'apparaît plus comme une nouvelle que comme un roman, mais peu importe les classifications et les critères qui s'y appliquent. de toute façon, cela ne retire ou n'ajoute en rien des qualités à un ouvrage.

Et justement, il est assez surprenant cet ouvrage, car on s'attendrait davantage à lire un commentaire émanant du pilote directement embarqué dans le cockpit, un peu comme dans Terre Des Hommes (que personnellement j'avais encore mieux aimé), or, pas du tout. Ce sont plutôt les personnes qui gravitent autour du monde de l'aviateur qui sont le coeur de l'ouvrage.

Le patron de l'aéropostale, par exemple, le véritable héros de ce livre, dont le portrait est réalisé tout en finesse, et qu'on ne saurait ni aimer ni détester. Il fait courir des risques aux pilotes pour sauver son bébé, l'aéropostale, mais il n'en a pas moins une profonde humanité et un quasi amour de ses pilotes. Il leur impose des cadences infernales non pas pour les briser, mais pour justement éviter des relâchements des équipes de maintenance. Il est intraitable avec les mécanos, mais il veut faire des exemples afin qu'aucune négligence ne vienne entraver la fiabilité.

Lu avec un regard du monde de l'entreprise actuel, cela peut faire grincer, car beaucoup d'entreprises font désormais trimer leurs équipes de la sorte et imposent de tels niveaux de stress sans qu'il y ait rien de louable derrière. La confusion est possible. Mais je ne pense pas qu'il faille comparer cela avec le temps des pionniers de l'aviation où l'objectif était tout autre : prouver que l'avion est fiable, rentable et a de l'avenir.

On entre aussi dans la psychologie du contrôleur ou de la femme du pilote et l'on vit par procuration un peu de l'envers du décor de l'aviateur, — de l'aviateur de cette époque-là —, une époque révolue à jamais certes, mais qui demeure un vibrant témoignage, à n'en pas douter.

En somme, un livre assez étonnant mais furieusement humain, dans tout ce que l'humain peu avoir de magnifique ou d'horrible, de magnanime ou de mesquin. À mettre entre toutes les mains, mais ce n'est là que mon avis pris dans les turbulences, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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