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Citations sur Les sentinelles du soir (57)

Les seuls édifices qui tiennent sont intérieurs. Les citadelles de l'esprit restent debout plus longtemps que les murailles de pierre.
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Epigraphe
Ceux qui me lisent savent ma conviction que le monde temporel repose sur quelques idées très simples, si simples qu'elles doivent être aussi vieilles que lui : la croyance que le bien vaut mieux que le mal, que la loyauté l'emporte sur le mensonge et le courage sur la lâcheté... Enfin que la fidélité incarne la suprême vertu ici-bas. Pour le reste, la joie et la douleur en ce monde se pénètrent mutuellement, mêlant leurs formes et leurs murmures dans le crépuscule de la vie aussi mystérieuse qu'un océan assombri...
Joseph Conrad
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La soif de paraître est une passion terrible qui détruit l'humanité dans l'homme. Elle est insatiable. Elle assèche la source intérieure. Vouloir s'extraire de la condition humaine est un leurre et un vertige... Je préfère ceux qui cherchent à s'élever, ce qui est tout autre choses; leur chemin intérieur passe par la patience et le dénuement.
Si je dois rendre grâce d'une seule chose à la vie rude qui fut la mienne, c'est de m'avoir appris à considérer les hommes, quels qu'ils soient, sur le même plan. Sous l'écorce de l'apparence, on trouve un rien, une poussière, un grain de sable qui concentre tout l'humain.
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La vieillesse permet peut-être de retrouver le bonheur d'être soi-même. Personne ne peut plus avoir la tentation d'être un autre. Les dés sont jetés. Les émotions troubles qui nous ont traversés, comme la préoccupation de paraître, la possession ou l'ambition, s'atténuent à mesure que s’éloignent les âges de la vitalité et de la vanité. C'est alors que beaucoup découvrent - mais il est souvent trop tard - que la merveille est dans l'instant.
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Le philosophe William James ( frère d'Henry James) a écrit : " Je ne sais si l'âme continuera après la mort, mais plus je vieillis, plus je crois à cette continuité. Parce que plus je vieillis, plus je me sens prêt à vivre." p27
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En déportation, j'ai appris qu'il existe une limite au-delà de laquelle on trouve surtout des sentiments acides : le mensonge, la rage, l'abandon, l'égoïsme, la défiance. Nous portons chacun notre propre caricature. Il suffit souvent de quelques jours à peine pour que le masque tombe à terre. La statue intérieure se brise. On ne revient jamais vraiment de ces souffrances.
Avant mon séjour dans les camps de concentration, je pensais que le pire venait d'ailleurs. J'ai trouvé le pire chez les autres et aussi en moi. Ce n'est pas l'abandon des siens qui est le plus dur à vivre, mais la déchéance de l'homme en soi. La conscience part en lambeaux. L'extrême humiliation transforme les hommes en coupables. C'est la tristesse des déportés.
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Un homme doit garder la capacité de résister, de s'opposer, de dire "non". Ensuite, il n'a pas à s'excuser. Trop d'hommes agissent selon la direction du vent. Leurs actes disjoints, morcelés, n'ont plus aucun sens. J'avais trop vécu d’abandon pour revenir en arrière.
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L'injustice du monde doit beaucoup à l'incertitude de ces êtres flottants, qui agissent comme des bouchons de liège au gré des courants. Je me souviens, la nausée aux lèvres, de ces hommes qui auraient été pour si la révolte militaire avait atteint son but et qui furent farouchement contre parce qu'elle avait échoué...
Il existe des affrontements de bas étage, mai aussi des querelles d'altitude. En acceptant de répondre de mes actes, dans la nuit étoilée du camp de Zéralda, j'avais accepté de finir fusillé dans les fossés de Vincennes, comme un mutin ou un parricide. D'une certaine manière, nos divisions étaient graves de la gravité de nos convictions. Mais depuis l'Occupation, j'ai en horreur ces eaux incertaines où chacun demande à l'autre de le dédouaner de ses actes. Je n'accepterai pas de pardonner à si bon compte. nous sommes chacun le témoin de nous-mêmes.
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Bien sûr, le soldat est toujours là où il faut mourir; C'est sa grandeur. mais il ne peut supporter le mensonge.
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Il arrive toujours un moment où l'on s'aperçoit que les menteurs et les tricheurs sont largement majoritaires dans l'existence, tant la fièvre de paraître finit par tuer l'être intime.
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