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Critique de clairejeanne


Merci à Babelio et aux éditions Versilio.

Le livre s'ouvre sur les préparatifs d'un mariage au coeur du quartier chrétien de Pondichéry ; mais quand les fiancés entrent dans l'église, il n'y a personne à l'intérieur, même l'organiste s'est décommandé. Une fois que le curé les a mariés, ils se rendent à la salle de réception où un seul couple d'invités est venu. Que s'est-il passé ?
La jeune femme dira bientôt à sa servante Ahmma qu'elle va avoir un bébé.
Puis c'est l'histoire de Kanou, un petit garçon de presque dix ans, assez solitaire ; son père, Lalchen, est un violoniste de renommée internationnale et sa mère, Galta, est tendre et rêveuse. C'est la vieille servante Ahmma qui souvent s'occupe de lui. Quand il pose des questions sur la famille de sa mère, ses parents sont évasifs, ne répondent pas vraiment. Galta est souvent lointaine, perdue.
On rejoint ensuite Angèle à Paris ; elle vit seule, elle est gardienne d'une école, elle aime le chant, la poésie et la lecture. On comprend qu'elle a passé une grande partie de sa vie en Inde, qu'elle y a élevé une fille adoptive puis est revenue en France soigner ses vieux parents ; elle traîne une douleur, une nostalgie qui l'empêche quasiment de vivre.
D'une écriture délicate et soignée, Fanny Saintenoy nous raconte une belle histoire, celle de destins humains avec des moments assez tristes et d'autres pleins d'élan, quand par exemple une décision courageuse a été prise ; il y a des secrets de famille qui ne seront révélés que lorsque la personne concernée aura un besoin vital de la vérité.
Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles ont l'air d'être et le lecteur est étonné et surpris, la construction du livre lui donnant peu à peu les informations qui lui permettent, en même temps que les protagonistes, de comprendre toute l'histoire.
Il y a beaucoup de finesse et de grâce dans cette lecture.
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