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EAN : 9782743625214
272 pages
Payot et Rivages (10/05/2013)
3.08/5   78 notes
Résumé :
À Phoenix, Arizona, Chrétien, un tueur à gages en fin de vie, cherche celui qui a tiré sur l'homme qu'il était chargé d'abattre. Aidé de son coéquipier Graves, le policier Sayles enquête sur le meurtre avorté, mais l'affaire semble peu à peu lui échapper. Pendant ce temps, Jimmie, jeune garçon d'une dizaine d'années, vit seul dans la maison où ses parents l'ont abandonné et tente de survivre grâce au commerce sur Internet.
Ces trois personnages que tout sépar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Chrétien est un tueur à gages en bout de course, aussi bien sur le plan professionnel qu'au niveau physique. Très malade, il accepte tout de même une dernière mission. Mais, voilà, il se fait prendre de court et la personne qu'il était censé éliminer, un dénommé Rankin, se fait tirer dessus par un autre homme. C'est bien la première fois que cela lui arrive et Chrétien ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Alors, il part à la chasse de ce dernier...
Jimmie est un jeune garçon de 10 ans. Ses parents sont partis de la maison sans crier gare et il se retrouve ainsi tout seul chez lui à tout gérer. Il passe énormément de temps sur la toile, notamment à vendre et acheter de multiples objets afin de gagner de l'argent...
Sayles, lui, est flic. Avec son coéquipier, ils vont tenter de résoudre cette affaire qui semble bien plus complexe qu'il n'y paraît...

Le décor est planté: Phoenix, ville étouffante et bien mystérieuse où se mêlent réalité et rêves, des héros cabossés et en proie au doute, à la tristesse et à la maladie. Ce polar crépusculaire à trois voix fait s'entremêler le destin de ces personnages parfois étranges mais finalement attachants, ne sachant pas toujours dès les premières lignes lequel des trois prend la parole. L'auteur a su introduire, en plus de cette ambiance oppressante, une sorte de détachement par rapport à la réalité. Avec peu d'action mais des ressentis finement décrits, ce polar à l'écriture poétique et vaporeuse nous laisse dans une sorte d'apesanteur.
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Je découvre Sallis, ça glisse moyen au pays de l'enthousiasme béat, on va pas se mentir.

Je pense que tout découle d'un bête malentendu.
Lorsque je claque deux n'euros d'investissement initial, j'avoue avoir succombé au mot thriller arboré en bas de couv'. Sublime, la couv', au demeurant.

Bref, dans mon jargon, qui dit thriller dit meurtre, ouaiiis, voire meurtres, plus ouaiiiis encore.
Ici, l'on navigue sur trois barcasses distinctes se tirant la bourre sur une mare asséchée par vent de force nulle.

Un tueur au futur hypothétique. Pas de spoil, juste une fine observation du titre.
Un policier à la ramasse et un gamin abandonné par ses attentionnés géniteurs.

Et c'est parti pour un cassage de tête entre éclairés amateurs du genre.
C'est à celui qui décrochera la palme de l'introspection stérile forcément aux antipodes d'une ambiance joviale et festive à la spring break.
C'est long, c'est lent, c'est poussif.
Rien à redire sur l'écriture, tout à redire sur les thèmes traités auxquels je ne m'attendais absolument pas.
Des fois, j'aime bien les surprises, puis des fois, non.

Sallis, j'y reviendrai, à coup sûr.
Ce que je sais, itou, c'est qu'avant de casser mon PEL à deux n'euros, je me renseignerai plus avant sur la teneur du sujet et son traitement.
Le tueur se meurt ou l'histoire d'un rendez-vous manqué.
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Le lecteur se meurt...
Pardon, le tueur se meurt, de James Sallis.
Non, j'exagère, mais en fait, j'ai un gros problème avec ce livre.
Je ne peux pas en dire du mal, mais... je ne peux pas en dire du bien.
En fait, je l'ai lu en deux jours, mais je ne suis pas rentré dedans.
James Sallis ne m'a pas convaincu.
Je n'ai pas réussi à suivre l'histoire.
Je n'ai pas compris qui était Chrétien, ce tueur en série qui assiste à une tentative d'assassinat sur l'homme qu'il était venu abattre.
Je n'ai pas compris qui était Jimmie, ce jeune adolescent sans famille qui fait comme s'il en avait une.
Je n'ai pas compris ce duo de flics, Sayles et Graves, leur enquête, leur vie, tout m'a paru flou, complexe.
Je me dis que je n'étais tout simplement pas prêt.
Ce livre me laisse une impression de survol alors que je l'ai vraiment lu.
Bref, surtout, que ça ne vous détourne pas de sa lecture, si le coeur vous en dit, allez-y et peut-être que vous pourrez m'éclairer sur ce que j'ai loupé, quand à moi, ben...au suivant

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C'est un roman à la fois tendre et crépusculaire que signe James SALLIS avec « le tueur se meurt ».

Loin des histoires à rebondissements, des fusillades , des règlements de compte et des enquêtes à chausse trappe, James Sallis nous offre un roman différent, original et poignant.

Celui de trois âmes , hantées chacune à sa manière par le départ, l'absence et la mort. Trois âmes en errance, posées sur le cour de la vie, et qui dérivent, poussées par le souffle léger d'une destinée qu'ils n'essayent même pas de contrarier.

Chrétien est un tueur à gage à bout de souffle, en fin de parcours , dont le peu de vie qui lui reste est rongée par la maladie.

Au moment où il s'apprête à accomplir un énième contrat, il a la désagréable surprise de voir sa cible atteinte par un tir qu'il n'a pas provoqué. Si celle ci ne meurt pas, il n'en reste pas moins qu' il a été doublé. Mais par Qui? C'est ce qu'il va chercher à savoir. Mais quand on est en fin de vie, rien n'est facile pour un homme fatigué.

Sayle est flic. C'est à lui que revient la charge d'enquêter sur cette tentative d'homicide avortée. Une enquête qui semble lui échapper comme le sable qui file entre les doigts, et dont l'esprit est tourmenté par la disparition prochaine de sa femme et les tendances suicidaires de son coéquipier. Il traîne ainsi son existence comme un fardeau de plus en plus lourd.

Jimmy quant à lui est un jeune garçon débrouillard . Il n'a d'ailleurs pas trop le choix puisque que sa mère a quitté le foyer familiale, et que son père s'est volatilisé à son tour quelques temps plus tard. il est donc livré à lui même et vit seul, sous le regard bienveillant de sa voisine, qui feint de ne pas avoir deviné la situation du gamin. Pour survivre ce dernier achète et vends des objets sur des sites marchands en lignes. Et dans le noir de sa chambre et la réclusion de sa solitude, il fait des rêves étranges où il souffre et étouffe.

Trois personnages, trois errances que nous dépeint Sallis avec beaucoup de tendresse et de poésie. Des destins qui vont se croiser, sans jamais se rencontrer. Trois histoires personnelles qui ne se rejoindront pas.

Des parcours décrits avec une certaine nonchalance dans l'écriture qui donne au texte une douceur , que seule l'idée de la mort, omni présente viendra rendre parfois légèrement aigre douce.

James Sallis aime à entourer ses personnages de mystère. Et il en sera ainsi jusqu'au bout du roman.

Ici, l'enquête passe au second plan et le lecteur n'aura pas les réponses à toutes ses questions. le voile d'ombre ne se soulève qu'en partie, et celui ci suit ces vies qui filent , traverse leurs pensées, leurs émotions sans jamais pouvoir établir de frontière claires entre la réalité et l'esprit vagabond ou malade de certains de ces personnages, voire sans plus trop savoir qui s'exprime, qui ressent, qui rêve. le lecteur flotte en compagnie de Chrétien, Sayle et Jimmy.

A l'occasion d'une interview , l'auteur a expliqué qu'il était parti dans l'écriture de ce court roman avec une idée très précise de ce qu'il devait être, suivant un plan et une mécanique réfléchie. Comme il avait toujours eu l'habitude de le faire avec ses précédents romans.

Mais au bout de quelques pages d'écriture, il a ressenti le besoin de se lâcher et de partir là où ses personnages avaient envie de le conduire, sur un territoire qu'il n'avait pas l'habitude de fréquenter.

C'est ainsi que James Sallis veut écrire aujourd'hui. Et le résultat est plutôt réussi !

Avec » le tueur se meurt » cela donne un roman sensoriel , un livre d'atmosphère, fait de questionnements, de solitude, et de résignation.

C'est sans doute un des romans les plus originaux et des plus désarçonnant de James Sallis, mais "le tueur se meurt » est assurément aussi un beau roman.
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Que c'est bon un roman noir de ce niveau !
Cela se déguste comme un bon disque de blues .....
Des personnages magnifiques , avec une épaisseur concréte .
Une intrigue qui prend son temps , sns effet chocs , mais avec un souci trés agréable de mettre en place une tragédie contemporaine .
Un style magistral qui emporte le lecteur dans une histoire magnifique et addictive.
A l'opposé du glauque scandinave , les auteurs de genre américains proposent des oeuvres de caractére , tel ce somptueux roman ou l'on est pas loin du niveau de Thompson ...
Un chef d'oeuvre tout simplement .
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critiques presse (6)
LeFigaro
25 mai 2020
L’auteur de Drive emmène son lecteur dans un monde blafard où les rêves des uns deviennent ceux des autres.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
26 juin 2013
Le tueur se meurt se déroule à Phoenix, ville étouffante entourée de désert — une belle scène de théâtre pour trois personnages en apesanteur. Peu à peu, le monde se dissout, les rêves des uns deviennent la réalité des autres, et le lecteur est hypnotisé par ce roman magistral, d'une mélancolie poignante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
17 juin 2013
A l'opposé des thrillers cherchant l'efficacité à tout prix, Sallis signe ici un roman labyrinthique, à l'atmosphère étouffante et à l'écriture saisissante, où les souvenirs et les songes se mêlent mystérieusement à la réalité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
14 juin 2013
L'auteur de Drive régale avec un nouveau roman noir mettant en scène un tueur à gage proche de la retraire, où la solitude et les cauchemars jettent une ombre inquiétante sur sa vie de famille désunie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
04 juin 2013
Avec ce thriller aux allures d'ovni littéraire, porté par une écriture poétique de toute beauté et par une intrigue singulière que l'on croirait «en suspension», James Sallis [...] signe une bouleversante réflexion sur le désespoir et la mort. [...] Un livre intense et dérangeant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
21 mai 2013
Le Tueur se meurt est un livre surprenant à plus d'un titre, et dépasse largement la classification un peu réductrice de thriller ou de polar.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On fait ce qu'on peut pour soulager la souffrance des autres, en imaginant que ça soulagera la nôtre. Mais ce n'est pas le cas. D'une certaine façon, au contraire, ça ajoute à notre propre souffrance. Nous n'effaçons pas la souffrance des autres, nous la prenons avec nous.
Commenter  J’apprécie          320
Tu pensais pouvoir changer le monde, disait la voix de l'image, sans trace de menace ni de défi, sur le ton de la conversation.
Peut-être...autrefois, avait-il répondu. Et d'ajouter : n'est-ce pas le cas de tout le monde, quand on est jeune?
Ce rêve, nous le perdons.
Peut-être est-ce nécessaire, pour continuer. Ou peut-être l'avons-nous juste égaré comme cela nous arrive pour beaucoup de choses.
Est-ce pourquoi nous sommes si tristes?
Le sommes-nous? Tristes? Comment pouvons-nous êtres tristes quand la vie est si riche autour de nous, quand il y a tant de choses si attirantes dans le monde?
Mais ça se termine toujours mal.
Est-ce que l'important, c'est la fin?
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Avec le temps, il avait compris que l'essentiel de la fiction, peut-être la fiction dans sa totalité, des plus grandes histoires aux plus banales, concernait des choses disparues. Une famille, un amour, un moyen de subsistance, la paix, les idéaux. Au cœur de toutes ces histoires, il y avait un vide, un désir, des blancs qu'on pouvait pas remplir - comme si le deuil était le lot de l'humanité.
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Forcé de se frayer un chemin à travers les fêlures de la bizarrerie de sa mère et de la résignation de son père, il avait compris assez tôt que c’était à lui de dresser la carte des frontières et de meubler les pièces d’une vie à l’intérieur de laquelle il pourrait vivre.
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La force, ça ne consiste pas à surmonter les choses. La force, ça consiste à les accepter.
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Vidéo de James Sallis
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur du moment.
Bibliographie :
- Les Survivants de Jane Harper (éd. Calmann-Lévy) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18784055-les-survivants-jane-harper-calmann-levy
- Trompe-l'oeil d'Anne Mette Hancock (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19502072-trompe-l-il-roman-anne-mette-hancock-albin-michel
- Sarah Jane de James Sallis (éd. Rivages) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909747-sarah-jane-james-sallis-rivages
- La Consule assassinée de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19623734-la-consule-assassinee-pierre-pouchairet-filatures
- L'Espion français de Cédric Bannel (éd. Robert Laffont) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18782115-l-espion-francais-cedric-bannel-robert-laffont
+ Lire la suite
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