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EAN : 9782823602906
368 pages
Editions de l'Olivier (21/08/2014)
3.07/5   390 notes
Résumé :

La seconde guerre mondiale vit ses derniers instants. Sur un porte-avions au large du Japon, le jeune officier Philip Bowman rentre à New York. Embauché dans une maison d'édition, il devient directeur littéraire et fréquente l'intelligentsia new yorkaise. Entre splendeurs du monde des lettres, relations amoureuses et passions charnelles, Et rien d'autre nous plonge dans quarante années de la vie d'un homme, et déploie magistralement le spectre de toute une g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
3,07

sur 390 notes
Démobilisé à la fin de la deuxième guerre mondiale, après avoir servi dans la marine et participé à la bataille d'Okinawa, Philip Bowman arrive à New-York prêt à se lancer dans la vie professionnelle. D'abord tenté par une carrière de journaliste, il déchante très vite devant le manque d'offres d'emploi. C'est finalement la maison d'édition Baum qui lui donne sa chance en l'embauchant comme lecteur, puis directeur de collection. Très heureux dans sa nouvelle vie, il concrétise son bonheur en épousant Vivian, une virginienne issue d'une riche famille de propriétaires terriens. le mariage tourne court, Vivian le quittant sans faire de bruit, énonçant l'évidence : ils n'ont rien en commun. Suivront d'autres femmes, parfois libres, souvent mariées. Il sera aimé, quitté, trahi, il aimera, quittera, trahira. Mais ses liaisons ne seront finalement que de simples péripéties dans une existence bien remplie, faite de voyages en Europe, de rencontres avec les auteurs, les éditeurs, de soirées, de sorties, de week-ends à la campagne.


Un héros désincarné qui, s'il éprouve des sentiments, semble loin de toute passion, des femmes objets toujours belles, les pommettes hautes, le nez long, souvent froides, dont on ne connaît jamais les pensées, du sexe à gogo, une cruelle absence des livres -on évolue tout de même dans le monde de l'édition!-, beaucoup de bavardages, de digressions, de détails inintéressants, il faut vraiment faire preuve de bonne volonté pour arriver au bout de cette longue succession d'anecdotes sans grand intérêt. Misogyne, ennuyeux, mondain ...Et rien d'autre ? Ma foi, non !
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Certes le titre pouvait mettre en garde le lecteur potentiel et est cohérent avec le contenu. Mais quand même, on a envie de rajouter « So what! ».
James Salter nous conte l'histoire de Philip Bowman, qui après la seconde guerre mondiale devient un peu par hasard lecteur puis éditeur. Sa vie se déroule au rythme de ses rencontres féminines (soit dit en passant : ou il a un regard sélectif , ou il a une sacré veine de ne croiser que des beautés renversantes!) qui sont autant d'échecs. Cela semble d'ailleurs être la norme au sein de ce microcosme new-yorkais. Personnellement je suis restée très indifférente à cette galerie de portraits, dont le nombre et la banalité peut égarer le lecteur.

La presse spécialisée parle d'une vie passionnante : c'est tout de même largement exagéré, à mon humble avis. On attend en vain une prise de conscience, un arrêt sur image, une tentative d'analyse , enfin quelque chose qui permette au propos de sortir de la banalité.
Sur l'écriture, est-ce la traduction, mais de nombreuses phrases sont incompréhensibles. On n'est pas dans un polar et ce n'est donc pas dramatique pour suivre l'(absence d')intrigue, mais c'est agaçant de s'arrêter pour relire dix fois une phrase qui reste sibylline.

Lorsqu'un auteur a acquis sa réputation sur de véritables chef-d'oeuvres, et a pu ainsi embarqué de nombreux lecteurs dans son univers, le fan peut retrouver dans un enième roman, ce qui a pu le charmer naguère. Lorsque l'on découvre l'auteur, on n'a pas ces références et ce livre ne me paraît pas le meilleur moyen de se rallier à la cause de James Salter.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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On ne peut pas dire que ce soit un véritable coup de coeur mais il est cependant indéniable que cela reste pour moi un très bon livre et James Salter, un auteur qui mérite vraiment d'être découvert, d'autant plus qu'il n'est plus tout jeune maintenant. Mais bon, il n'est jamais trop tard et je peux dire que cette première lecture de lui, à savoir "Et rien d'autre", son dernier roman m'a rappelé justement à l'ordre.

Ici, le lecteur y découvre Philip Bowman, le protagoniste, ayant survécu à l'horreur de la Seconde Guerre mondiale, pour laquelle il remplissait son devoir de jeune citoyen dans la marine du côté des forces alliées (enfin, tout dépend de quel côté on se place bien entendu) puisque, tout comme son nom l'indique, Philip est américain. Une fois revenu de cet enfer, Philip ne rêve que d'une chose : faire carrière dans le journalisme. N'y trouvant cependant pas sa place, c'est du côté de l'édition qu'il va donc se tourner. Trouvant ainsi des débouchés dans ce secteur, bien que ne travaillant pas à son comte mais pour celui d'un éditeur de renom, notre jeune héros va donc s'épanouir au côté de ses auteurs, de ses livres qui ne le quittent jamais car, même si ce n'est pas son patron, Baum, qui les a édités, Philip est un très grand "bibliophage' mais aussi un amoureux des femmes et de l'amour en général. Après un premier mariage raté avec Vivian, qu'il a peut-être épousé trop tôt, sans connaître grand chose de la gente féminine, notre héros ne sera jamais rassasié du plaisir que ces dernières peuvent lui procurer.

Un livre sur l'amour, certes, mais aussi (et c'est là ce qui m'intéresse le plus) sur le monde de l'édition américaine en ce milieu de XXe siècle et sur les auteurs qui commencent à inscrire leurs noms et qui ont maintenant laissé leurs empreintes indélébiles dans l'histoire de la littérature, américaine ou anglo-saxone, voire même avec des références françaises de temps à autres. Bref, un vrai régal. A découvrir !
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On fait la connaissance de Philip Bowman lors des affrontements sur le front asiatique pendant la deuxième guerre mondiale alors qu'il se bat courageusement et on va suivre son itinéraire au retour de la guerre. Il a dix-huit ans.
A son retour, il suit les cours de l'université de Harvard et rêve d'être journaliste, si possible au New York Times mais il ne trouve pas de place.
Il aime lire et après avoir hésité, il décide de consacrer sa vie à l'édition, en travaillant dans une petite maison d'éditions à laquelle il restera fidèle.
On le suit donc dans sa vie professionnelle qui lui permet de voyager beaucoup et ainsi de rencontrer de grands auteurs tant dans son pays qu'en Europe ou ailleurs, mais également des artistes. Il dévore les livres à une vitesse impressionnante, enrichissant de plus en plus ses connaissances dans de nombreux domaines car il aime apprendre et parler de ce qu'il lit, des auteurs qu'il rencontre.
Si tout semble se passer bien dans ce pan de sa vie, il n'en est pas de même dans sa vie amoureuse. Il rencontre une femme Vivian, originaire de Virginie où son père est n grand propriétaire terrien, ils se marient très vite pour s'apercevoir rapidement aussi qu'ils n'ont rien en commun et le divorce se profile à la grande joie de son beau-père.

Ce que j'en pense :

John Bowman est un homme attachant (du moins au début), bibliophile, bibliophage, il avait tout pour me plaire…
J'ai aimé cette facette de sa personnalité, son amour pour les auteurs aussi qu'il chouchoute, connaît bien. Il nage dans ce milieu de l'édition comme un poisson dans l'eau et on prend du plaisir à le suivre.
Par contre, au niveau sentimental, c'est autre chose. Il cherche l'amour avec un grand A, et après son mariage malheureux il va multiplier les conquêtes faciles car ses connaissances lui permettent de briller en société. le plus souvent, il s'agira de femmes qui ne sont pas libres, ou sont inaccessibles. Quelques unes joueront un rôle plus important dans sa vie telle Enid, Christine…
En fait, il cherche la femme idéale ; il sera donc souvent déçu, trompé et parfois escroqué mais quelquefois aussi lui-même sera infidèle tant le désir et le plaisir physique est important chez lui. Donc, il semble plutôt amoureux de l'amour.
Il y a d'autres personnages très intéressants dans ce livre. L'éditeur, Baum, aux petits soins pour ses auteurs, avec qui Philip partage des dîners, des soirées dans des établissements renommés, à l'Opéra, aux Etats Unis et ailleurs dans le monde.
Un autre personnage, évolue en parallèle avec Philip, il s'agit d'Eddins, éditeur aussi, mais plus avide de reconnaissance sur le plan du métier mais aussi de la réussite financière à un point tel qu'il mettra en danger sa famille…
C'est le premier roman de James SALTER que je lis, son précédent roman traînant dans ma bibliothèque, et je reconnais avoir été déçue. J'ai entamé cette lecture sous l'influence de François BUSNEL, enthousiaste qui n'hésite pas à parler de chef-d'oeuvre, l'auteur étant pour lui un écrivain phare des USA.
Certes l'écriture est belle, déliée, les descriptions de Londres, de l'Espagne et de Paris sont splendides, on sent son amour ces deux villes, dont il parle presque avec emphase. On a envie de revenir en arrière et de relire un passage ou une phrase qu'on a aimé.
La description du monde de l'édition dans la deuxième partie du XXe siècle est très intéressante, l'auteur connaissant bien son sujet, et on apprend des choses.
Donc, je suis déçue, j'attendais peut-être trop de cet auteur. je ne suis donc pas d'accord, cette fois-ci, avec François BUSNEL, pour moi le meilleur écrivaine contemporain reste Philip ROTH

Note : 7/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Paru en 2013 aux Etats-Unis, et en 2014 en France aux éditions de l'Olivier (traduction de Marc Anfreville), ce roman n'est rien d'autre – ou plutôt rien de moins - qu'une fresque de la vie d'un homme, Philip Bowman, héros indécis transporté à dix-huit ans dans les batailles aériennes et navales du Pacifique contre le Japon, et devenu par la suite un éditeur adorant son métier, avec en arrière-plan l'Histoire américaine, depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à une période très récente.

«Il se demandait comment il se comporterait au combat, tandis que tous deux fixaient cet océan étranger et mystérieux, puis le ciel qui commençait déjà à s'éclaircir. le courage, la peur et la façon dont on se conduirait dans le feu de l'action ne faisaient pas partie des choses dont on parlait aisément.»

Installé à New-York au retour de la guerre, Philip Bowman va embrasser la profession d'éditeur, gagnant la reconnaissance et le respect dans ce milieu plutôt difficile à pénétrer.

«Les grands éditeurs ne sont pas toujours de grands lecteurs, et les bons lecteurs font rarement de bons éditeurs, mais Bowman se tenait quelque part au milieu. Souvent, tard dans la nuit, quand la ville dormait et que le bruit de la circulation s'était évanoui, il restait à lire. Vivian était déjà allée se coucher. Il ne gardait qu'une lampe sur pied allumée près de son fauteuil, et un verre à portée de main. Il adorait s'absorber dans sa lecture avec pour tout compagnon le silence et la couleur ambrée du whisky. Il aimait aussi manger, rencontrer des gens, parler... mais lire était un plaisir toujours renouvelé. Ce qu'étaient pour d'autres les joies de la musique, les mots sur une page l'étaient pour lui.»

Même si on suit en filigrane à travers ce parcours l'évolution d'un monde du livre en transformation et qui va perdre de sa superbe, la grande affaire problématique de la vie de Bowman est ailleurs : c'est de rencontrer l'amour parfait. À plusieurs reprises, il croira atteindre enfin cet idéal, avant que le passage du temps ne le ternisse.

«Ils s'éveillèrent dans la lumière d'un monde neuf. Elle était exactement telle qu'elle s'était endormie la veille, mais ses lèvres paraissaient plus pâles et ses yeux moins brillants.»

Ce roman, où l'intensité fugace de la vie, des transports amoureux, et leur éclat différent, plus profond avec l'âge, sont impressionnants de justesse, constitue une fresque élégamment composée, d'un grand classicisme, peut-être sans grande découverte, mais dont la force est surtout que, comme dans la vie, les années passent et glissent sans que le héros, et avec lui le lecteur, n'en prennent vraiment conscience, sauf quand un événement historique, ponctuant le récit, nous ramène à cette réalité du temps qui passe.

Méditation d'une douceur inexplicable sur le passage du temps, l'imperfection de la vie et sur monde en train de disparaître, ce livre n'est rien d'autre, finalement, qu'un très bel hommage à la littérature.
«Il arrive un moment où vous savez que tout n'est qu'un rêve, que seules les choses qu'a su préserver l'écriture ont des chances d'être vraies.»
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critiques presse (4)
LeDevoir
15 septembre 2014
Vanté par Richard Ford et John Irving, James Salter, dont les romans précédents, Un sport et un passe-temps (l’Olivier, 1995) et Un bonheur parfait (Points, 2008), valent d’être lus, nous offre un roman crépusculaire d’une rare pertinence.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Culturebox
29 août 2014
Ce grand romancier américain décrit avec la même précision sensuelle -d'une écriture à la fois tranchante et soyeuse- la beauté des femmes, la nourriture et le vin, le sexe, la littérature, les obsessions et les mauvais sentiments des hommes [...]. Bref, James Salter signe à près de 90 ans un roman éclatant de vie.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Telerama
20 août 2014
Ce qui frappe et éblouit, dans le roman, c'est [...] la fluidité avec laquelle s'enchaînent les épisodes de la vie du personnage sur lesquels Salter choisit de s'arrêter, au fil d'une narration résolument elliptique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
18 août 2014
James Salter vient de signer l'un de ses plus beaux romans. Un très grand livre sur les souvenirs et l'oubli.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Ils étaient éditeurs de fiction, aimait à répéter Baum, mais seulement par nécessité. Pas question de refuser un best-seller par principe. L'idée, disait-il, était de payer peu et de vendre par brassées. Au mur de son bureau était accrochée une lettre encadrée d'un collègue et ami éditeur expérimenté, à qui on avait demandé de lire un manuscrit. Elle était rédigée sur une feuille de papier marquée de deux plis et lui semblait extrêmement pertinente : C'est un roman terriblement banal aux personnages superficiels décrits dans un style qui vous fait grincer des dents. L'histoire d'amour est sordide et sans aucun intérêt, en fait, elle aurait plutôt tendance à vous dégouter. Rien ne nous est épargné, sauf peut-être le plus obscène. Ce livre ne vaut rien.
"On en a vendu deux cent mille exemplaires, se vanta Baum, et il est en cours d'adaptation au cinéma. Le plus gros succès qu'on ait jamais eu. J'ai fait encadrer cette lettre pour ne pas oublier la leçon."
Il ne précisa pas qu'il avait lui-même détesté le bouquin et qu'il s'était laissé convaincre par sa femme, laquelle avait flairé ce qu'il y avait de touchant dans cette histoire.

(P32)
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L'âge ne progresse pas aussi lentement qu'on le dit, la vieillesse vous assaille d'un coup. Un jour, rien n'a changé, mais une semaine plus tard, plus rien n'est pareil. Et une semaine, c'est sans doute beaucoup. Tout se produit parfois en une nuit.
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Ils éditaient de grands livres, aimait à répéter Baum, mais seulement par nécessité. Pas question de refuser un best-seller par principe. L’idée, disait-il, était de payer peu et de vendre par brassées. Au mur de son bureau était accrochée une lettre encadrée d’un collègue et ami, éditeur expérimenté, à qui on avait demandé de lire un manuscrit. (…) Rien ne nous est épargné, sauf peut-être le plus obscène. Ce livre ne vaut rien. « On en a vendu deux cent mille exemplaires, se vanta Baum, et il est en cours d’adaptation au cinéma. Le plus gros succès qu’on ait jamais eu. J’ai fait encadrer cette lettre pour ne pas oublier la leçon. »
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Le Paris qu'il lui montra était celui des panoramas et des rues, la perspective des Tuileries, l'arrivée place des Vosges, la rue Jacob et la rue des Francs-Bourgeois, les grandes avenues avec leurs boutiques de luxe -le prix à payer pour le paradis-, le Paris des plaisirs ordinaires et le Paris de l'insolence, le Paris qui suppose par avance que l'on sait quelque chose ou que l'on ne sait rien. Le Paris qu'il lui fit découvrir était une ville de souvenirs sensuels, qui scintillait dans la nuit.
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Durant le dîner, ils parlèrent de livres, et notamment du manuscrit d’un réfugié polonais nommé Aronsky, qui avait miraculeusement survécu à la destruction du ghetto de Varsovie, puis de la ville elle-même. A New-York, il avait réussi à se faire un nom dans les cercles littéraires. On disait de lui qu’il était charmant mais imprévisible. Chacun se demandait comment il avait pu survivre à la guerre. P 84
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