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Quand un auteur est important l'on craint souvent sa biographie ...
Avec cet opus Salter démontre que la biographie peut étre un art ..
Celle çi il l'a écrite lui méme , et au fond c'est logique tellement sa vie est forte et ne pouvait étre approchée par le premer tacheron venu .
Cet ouvage au delà de l'histoire hors norme d'un grand écrivain , c'est aussi l'histoire des Usa , celle que l'on ne veut pas forcèment connaitre .
Cette "promenade " au coeur de l'histoire s'avére passionante , incroyable et un peu effrayante .
Un trés grand livre indéniablement .
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James Salter, né en 1925 à New York sous le véritable nom de James A. Horowitz, est écrivain et scénariste. Son premier roman basé sur son expérience de la guerre de Corée, The Hunters paru en 1956, a été adapté au cinéma avec Robert Mitchum en 1958.
Paru en 1997, Une vie à brûler, est une autobiographie de l'auteur. le bouquin est constitué de deux parties, la première nous narre particulièrement ses années d'études à la prestigieuse école militaire de West Point « Je me préparais à entrer à cette académie de West Point si éloignées de mes préoccupations » pour faire plaisir à son père, puis son parcourt dans l'aviation avec les guerres, de la Corée à l'Europe. Il y a aussi son admiration sans bornes pour les héros de la Conquête de l'Espace. Discrètement il commence à écrire ce qui deviendra plus tard son premier roman The Hunters. C'est à cette époque, âgé de 32 ans qu'il démissionne de l'armée et de l'US Air Force, le lieutenant-colonel Horowitz devient James Salter, profession écrivain.
La seconde partie du livre s'attache plus aux nombreux voyages en Europe et aux rencontres car l'auteur connaît beaucoup de monde, que ce soit Jack Kerouac et Julien Beck côtoyés sur les bancs d'école, D.W. Griffith le célèbre cinéaste pionnier, Irvine Shaw, Robert Redford, Fellini, Polanski et tant d'autres. Les femmes sont très présentes dans sa vie comme on l'imagine, la sienne et celles des autres, discrètement il évoque le décès d'une de ses filles.
James Salter n'hésite pas à lâcher quelques scuds, Marcel Jouhandeau qui fréquentait un bordel homosexuel à Pigalle tous les jeudis après-midi, « Thomas Mann, mon dieu. Ses enfants… inceste à n'en plus finir, constamment » et autres gracieusetés, certainement en vertu du principe qu'il « possédait un appétit aigu pour les commérages, sans lesquels toute conversation est sans saveur ».
Autobiographie, mais roman d'aventures vécues aussi, de ses années de pilote d'avion de guerre puis ses expériences sur les tous premiers avions à réaction, à ses rencontres avec des intellectuels de tous horizons en passant par ses séjours à Hollywood dans les milieux du cinéma comme scénariste et ses voyages en Europe, tout le livre n'est qu'une succession d'épisodes savoureux, cruels et dramatiques parfois.
J'ai eu du mal à entrer dans le bouquin, m'intéressant difficilement aux propos et peinant sur l'écriture. Puis lentement quand je me suis habitué au style de l'écriture, courte et ramassée de l'auteur, parfois elliptique, j'ai pu me consacrer au texte et je n'ai plus lâché le bouquin jusqu'à la fin. Un très bon livre, même si j'admets qu'il ne puisse plaire ou intéresser tout le monde.
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Dans ses mémoires, "Burning the Days" (Une vie à brûler, 1997), au chapitre nommé "Icare", James Salter décrit ses premières leçons de pilotage. Quiconque a tenu un jour le manche d'un avion s'y retrouvera, dans ce mélange des sentiments d'ivresse et de terreur. Il y a là la patte d'un écrivain. On pouvait craindre le pire pourtant de ce militaire formaté par West Point, pétri de valeurs militaires et d'héroïsme guerrier dans le contexte de guerre froide des années cinquante. Buck Danny ne fait pas nécessairement un bon romancier. A vouloir être Saint-Exupéry ou Jules Roy, on risque de n'être que Closterman. Héros certes, mais hors firmament littéraire.

On trouverait presque du Jünger dans la première partie de ces mémoires en forme de journal: un moine-soldat, à condition que la luxure s'accommode de la condition cléricale entre deux vols périlleux. le mauvais temps, les intermittences de la radio, les approximations des pilotes rendent les retours de mission aléatoires et les meilleurs n'échappent pas aux accidents. Lui-même, qui n'est pas des meilleurs, à court d'essence, prend une voie de chemin de fer pour un terrain d'atterrissage en 1945.

Salter, qui raconte sa vie de pilote militaire de manière distanciée, la quitte soudain pour écrire des scénarios de films et des romans. Après avoir dessiné dans le ciel de fines ligne blanches avec le réacteur de son jet, il papillonne désormais dans le cinéma et parmi les monstres sacrés.Il en résulte, dans la seconde partie de son livre, un concours de "name dropping" et une "inclination pour le fragmentaire" (p. 407), dont le tirent, par instants, les exploits dans l'espace de ses anciens congénères contemplés à la télévision avec un mélange d'admiration et de désespoir de n'en être point.

Pour le lecteur français voici au moins un auteur américain qui connait et aime notre vieux pays. A sa manière : "La figure française que je connaissais le mieux était, bien sûr, Napoléon" Ceux qui attendaient les "masses de granit", n'auront que la tricherie de Joséphine sur son âge pour se faire épouser (p. 412) ! Et sa vision de la capitale ressemble un peu à celle de Woody Allen dans Minuit à Paris.

Restent quelques notations pénétrantes ou touchantes (ainsi la maladie de Sonneberg "son mal était une marque de supériorité, tout comme son léger sourire tolérant" -p. 422-) ponctuant cette succession de dialogues qu'affectionne une certaine littérature américaine.

Il faudra vérifier que "A Sport and a pastime" (Un sport et un passe-temps, 1967) ou "Ligth years" (Un bonheur parfait , 1975) justifient une telle faveur de la critique.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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