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EAN : 9782020985550
240 pages
Seuil (01/08/2011)
3.46/5   94 notes
Résumé :
Le matin du 18 août 1969, à Woodstock, Jimi Hendrix joua un hymne américain d’une puissance quasiment insoutenable.

Parce qu’il avait du sang noir et du sang cherokee mélangé de sang blanc, parce qu’il était donc toute l’Amérique, parce que la guerre au Vietnam soulevait en lui un violent mouvement de refus que toute une jeunesse partageait, parce que sa guitare était sa lady électrique, sa passion, sa maison, sa faim, sa force et qu’il en jouait ave... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 94 notes
Je n'ai « Pas pleurer » comme sur le Goncourt de Mme Salvayre, je n'ai pas eu cet élan salvateur et pourtant ses phrases sont denses, la vie d'Hendrix aussi.
Ses phrases sont courtes, la vie d'Hendrix aussi.
Ses mots sont percutants, la vie d'Hendrix tout autant. Mort à 27 ans.
Sa vie, comme une fusée sans étage, ratée dès le pas de tir, mère fumée et père sentence.
Stratocaster en flammes.
« Hymne » est une ode à l'authenticité d'une vie déracinée.
« Hymne » est un voyage musical dans le labyrinthe de l'esprit d'un moitié de Cherokee.
Le cri d'alarme d'un timide maladif constamment confronté au racisme, à l'ostracisme et au ségrégationnisme, tout en « isme », sauf mutisme qui engendre inévitablement un traumatisme et ne peut muter qu'en fulgurance, arrogance et outrance, tout en « ance » sauf romance.
Le « Star Spangled Banner » de 3 minutes et 43 secondes joué en 69 à Woodstock avec fièvre est le condensé, le concentré de dizaines d'années de la déplorable attitude de cette Amérique qui musèle et tue les Noirs, qui extermine les Indiens et expédie les GI's s'empaler sur les Viets qu'ils napalmisent. Pour Hendrix la rigueur n'est pas de mise.
Sexe sans amour, drogue bien dure et rock'n'roll ultra pur à son paroxysme.
C'est un généreux, écorché plus vif qu'une orange, incapable de calcul et de méchanceté, dans aucun tiroir il se range, virtuose ahurissant et inclassable. Gypsy de génie.
Quatre ans de carrière et quatre albums. Un météore de la mort retrouvé étouffé dans son vomi. Quelle vie, fleur de paradis, puissance d'enfer. Flower-Power-Forever.
« Tôt ou tard la dope se venge. »
Merci Lydie d'avoir avec ton livre fait vibrer la corde de la sensibilité, la seule qui reste accordée à ma guitare, les autres sont distendues d'avoir trop été sollicitées.
Hey Jo, fais-nous péter encore une fois ton tube intersidéral, et toi, Anatole, agite ta guibole !

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Il y a un avant 18 août 1969 et un après.
Entre deux, il y a The Star Spangled Banner joué par Jimi Hendrix à Woodstock.
Il y a un avant 27 janvier 2021 et un après.
Et entre deux, il y a Hymne de Lydie Salvayre.

Et cette impression d'avoir tellement appris, tellement vibré, tellement expérimenté durant cette lecture.

Je n'irais pas jusqu'à dire que Hendrix était un parfait inconnu jusqu'ici mais jamais je ne m'étais laissé interpeller par cet artiste singulier. Je suis née après Woodstock, à une époque où tout semblait plus simple, où le Vietnam et ses démons étaient lointains, où les hippies rangeaient leurs fleurs et leurs idéaux. J'ai baigné dans les classiques de la chanson française et dans le hit-parade des années 80. La musique américaine, le blues, le rock, le jazz étaient alors pour moi des terres inconnues, presque hostiles. Je jouais le Forestier à la guitare mais l'ignorais tout de Santana, Zappa et Hendrix.

Et puis j'ai grandi, j'ai mûri, j'ai appris à apprécier d'autres horizons musicaux, parfois dérangeants, parfois attirants. Mais, une fois de plus, j'ai laissé Hendrix de côté.

Et puis, il y a ce livre, trouvé dans un Tea-Room un samedi d'octobre 2015. C'est le titre qui m'a attirée avant tout, moi la chanteuse de chorale passionnée. La quatrième de couverture m'en dit plus et c'est une révélation : j'allais enfin rencontrer Jimi Hendrix.
Il a fallu 5 ans encore pour oser plonger dans l'Hymne, dans l'âme de cet artiste hors du commun.
Le temps fait son chemin.
En janvier 2021, je suis enfin prête !

"On dit qu'il était timide."
Première phrase. Premier étonnement.
Comment un homme de cette popularité, dont la renommée a traversé les décennies pouvait-il être timide ?
Et les pages se tournent, dévoilant un homme d'une force et d'une fragilité exceptionnelles. "Hendrix avait le génie d'un musicien, et la vulnérabilité d'un enfant. Il était l'exception, et notre part commune. Une figure souveraine, et infiniment désarmée."

Et puis il y a les mots de Lydie Salvayre, ses 21 ans en 1969, son regard bouleversé, sa sensibilité créative, sa plume poétique et incisive, sa fascination pour l'homme aux trois sangs (noir, cherokee, blanc).
Compagne de lecture, elle m'a captée, happée, transportée où je n'étais encore jamais allée.
Jusqu'à éveiller une boule de tension émue du ventre à la gorge lors de la lecture des derniers chapitres.
Jusqu'à me faire taire.
Jusqu'à bloquer ma respiration devant Jimi et son interprétation de l'Hymne. Fascinée. Tétanisée.
Je n'ai plus de mots.
Avant de refermer le livre.

Jimi Hendrix est né à ma conscience aujourd'hui.
Il est temps que je le révère.
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A quel somptueux concert (de louanges) , mené tambour battant, ou plutôt guitare riffant, nous convie Mme Salvayre ! J'adhère ! Bien que, j'ose
avouer, je ne suis pas fan inconditionnelle, Hendrix me cassant les oreilles, tout en lui reconnaissant un talent exceptionnel.

N'empêche, j'ai aimé cette histoire musicale, et sociétale ,pleine de vibrantes et véhémentes tonalités, cette partition verbale des plus enflammées, cette ferveur jamais essoufflée, cette empathie profonde
pour l'enfant cabossé, héritier de douleurs accumulées, ce sang mêlé de deux peuples bafoués,
pour l'ado recentré, à sa guitare accroché, comme à une bouée, qu'il va chérir et qui va le faire jouir comme un damné,
pour l'adulte en pleine gloire et en pleine dégringolade, sans cesse défoncé, complétement bousillé à force de petits cachets ingurgités, d'épuisantes tournées, de boissons alcoolisées, "en roue libre" vers son dernier trip le 18 septembre 1970.
"Il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse"....au firmament dorénavant ! Citation de Nietzsche, pas d'Hendrix !

Bon, je dois reconnaître que, sur certains passages, je fus un peu larguée, devant cette grandiloquence omniprésente, ce bouillonnement de pensée, ce tourbillon d'idées ( la "comprenette" parfois en mode paresse !) mais, dans l'ensemble, ce fut un chouette retour aux sources de ma lointaine jeunesse.

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« On dit qu'il ne sortait de sa timidité que pour être, sur scène, l'audace même. » Lydie Salvayre nous parle, ici, de Jimi Hendrix qui, le 18 août 1969, à 9 h, sur la scène de Woodstock, s'empara de l'hymne national étatsunien : The Star Spangled Banner pour en faire un cri : « il l'empoigna, le secoua, et aussitôt en fit jaillir une liberté qui souleva l'esprit. »
Avant d'aller plus loin, donnons tout de suite un conseil aux éventuels lecteurs : ne commencez surtout pas ce livre ! Si vous le faites, vous serez happés, pris dans la spirale de l'écriture de l'auteure. Fille de républicains espagnols exilés en France, Lydie Salvayre décrocha une licence de lettres modernes avant d'entrer en fac de médecine pour devenir psychiatre à Marseille puis à Argenteuil. Elle a déjà publié de nombreux romans dont certains ont été adaptés au théâtre et a obtenu le Prix Goncourt 2014 avec "Pas pleurer".
Ici, elle utilise une écriture à rebonds qui donne au lecteur l'impression d'être au coeur du tourbillon qui emporta Jimi Hendrix, sacrifié par la crapulerie financière. Elle n'hésite pas à dénoncer Jefferey, son immonde manager, qui l'obligea à faire 255 concerts en 1967 et presque autant l'année suivante tout en lui fournissant drogues et psychotropes qu'il décomptait d'ailleurs en frais généraux !
Pour nous faire davantage comprendre la personnalité de Jimi Hendrix, Lydie Salvayre nous emmène au coeur de ce qui fut son enfance avec un père qui « interdit à ses deux fils d'aller à l'enterrement d'une mère qu'il jugeait indigne. » Toute sa vie, Jimi fut inconsolable, se sentant même coupable de la triste fin de sa mère.
« Sa guitare fut sa raison de vivre. » Son père lui avait acheté la première pour 5 dollars mais il la remplaça très vite par une guitare électrique et c'est ainsi qu'il créa, peu à peu, ce style inimitable : « trop pittoresque, trop osé, trop abondant, trop outré, trop inconvenant, son rock... irrecevable » mettant Jimi Hendrix « out, dehors, hors catégorie, hors norme… Sa guitare électrique était sa femme et sa maison et sa patrie. »
Jimi Hendrix joua jusqu'à sa mort, à 27 ans, le 18 septembre 1970, d'un excès de barbituriques. Une fois de plus, nous citerons l'auteure, à propos de ce fameux hymne qu'il joua à Woodstock : « Un Hymne qui portait en lui le refus véhément de tout ce qui amputait et saccageait la vie, mais qui disait aussi son désir de bataille, et l'espoir que la hideur et la violence puissent par la musique être converties en beauté. »
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Le 18 août 1969, sur la scène de Woodstock, Jimi Hendrix a joué sa version de l'hymne américain. Ce fut un véritable évènement pour ceux qui refusaient l'Amérique de la guerre du Vietnam ou l'Amérique du racisme ordinaire.
Lydie Salvayre part de cette interprétation pour nous raconter Jimi Hendrix et sa musique dans une Amérique en plein bouleversement.

J'ai été intéressée par cette biographie romancée même si je ne connaissais presque rien de ce musicien.
Ce livre n'est pas une biographie exhaustive, Lydie Salvayre s'arrête aux évènements qui ont influencés la musique et le personnage de Jimi Hendrix. Elle fait beaucoup de lien entre sa musique, son enfance, la réalité sociale et politique de l'Amérique des années 50 et 60 dans toute sa violence. Car c'est un livre engagé.
Elle nous fait découvrir un homme incroyablement timide et qui a une faible estime de sa personne, très marqué par une enfance pauvre et par le racisme, lui qui a du sang Cherokee et noir.
Un homme qui se fera totalement avoir par un manager peu scrupuleux. Et un homme extrêmement touchant.
Et elle nous fait sentir la puissance de sa musique.

J'aime l'écriture de Lydie Salvayre que je trouve très percutante. Mais j'ai trouvé qu'elle donnait un peu trop dans l'explication, la comparaison et j'ai trouvé ça parfois crispant. Je préfère lorsqu'elle nous fait vraiment ressentir les choses plutôt que quand elle tente de nous les expliquer.

Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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critiques presse (6)
Lexpress
26 septembre 2011
Titre à double résonance, Hymne est à la fois un chant national réinterprété et l'oeuvre de la romancière qui célèbre le guitariste. Elle lui dédie une sorte de Tombeau, un long poème, un requiem amoureux. Bouleversant, volontairement excessif, passionnel, ce texte est une litanie, une prière athée devant un génie sorti de nulle part.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
08 septembre 2011
Elle écrit aujourd'hui comme Hendrix jouait jadis : à l'os, dans un état de fièvre extrême, enchaînant les riffs hoquetés aux couplets de la Légende pour offrir un solo plein de fougue et de grâce.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
05 septembre 2011
Entre overdoses de synonymes et poésie tendance quinoa bio, «Hymne» de Lydie Salvayre, qui se veut un hommage à Jimi Hendrix, est d'abord un hymne à elle-même...
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
23 août 2011
Lydie Salvayre, auteur d'une quinzaine de romans dont La puissance des mouches et La compagnie des spectres, revisite, avec une force visionnaire, la légende dorée d'un musicien proprement génial.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
19 août 2011
Lydie Salvayre parvient à rendre justice à cet homme au sang mêlé de tous les sangs américains, noir, blanc, cherokee, à son génie musical sans équivalent, et simultanément à le camper comme une figure symbolique de tout ce que ces années-là portaient d'espoirs et de contradictions.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesEchos
18 août 2011
Naïf et sincère, « Hymne » touche juste parfois […]. Mais l'abus de références intello, la restitution d'anecdotes biographiques connues, le « ton pompeux et emphatique »
[…], l'écriture incantatoire […], finissent par agacer.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Car Hendrix fit ceci : il s'empara de l'hymne américain, lui arracha ses vieilles fringues et les médailles qui cliquetaient sur sa poitrine militaire, et il y introduisit son refus violent d'un monde violent, un refus d'une violence folle, d'une violence cent fois plus violente que toutes les violences qui, çà et là, explosaient.
Hendrix se réappropria une violence que la jeunesse de son époque n'avait fait, jusque-là, que subir.
Il se la réappropria comme une part revendiquée de lui-même,
comme une force de combat,
une force de vie,
démesurée.
Une Furie en lui se dressa contre l'afféterie,
contre le mensonge,
contre la guerre qui est la plus laide des laideurs,
contre les crimes organisés par le gouvernement dont une part de l'Amérique, benoîtement, s'accommodait, contre les passions enragées de la mort chez ceux qui ne risquaient nullement de mourir, je veux parler de ces puissants qui s'obstinaient, les uns par intérêt, les autres par orgueil imbécile, dans une guerre de désastre.
A coups de décharges électriques, il ébranla l'espace et les esprits.
Il eut la violence terrible, implacable, des doux.
Et le calme.
La vérité et la justice exigent le calme, et pourtant n'appartiennent qu'aux violents.
Hendrix usa de sa violence comme on use d'une arme pour imposer la paix.
Puis, cette violence, il la convertit en beauté, car c'esrt la seule conversion qui vaille.
Une beauté extrême, paroxystique, je voudrais trouver des mots neufs. Une beauté chargée d'horreur, insoutenable, j'y reviendrai.
Une beauté monstrueuse.
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Hendrix était, à lui seul un continent et une Histoire.
Par le seul moyen de sa musique qui brassa dans un même chœur le sanglot des Indiens Cherokee chassés de leurs sauvages solitudes, la nostalgie des esclaves noirs qui chantaient le blues dans les champs de coton, les fureurs électriques du rock'n'roll moderne el les sons si nouveaux du free-jazz,
par le seul moyen de sa musique, il rameuta en trois minutes quarante trois, le troupeau des Amériques qui faisaient l'Amérique et qui hurlèrent à la mort de se voir ainsi regroupées.
Toutes ces Amériques incompatibles, dissonantes, ennemies, démembrées.
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Hendrix mourut en même temps que mourait une époque qui avait cru, déraisonnablement, que le pouvoir des fleurs désarmerait les mains les plus militaires. Hendrix, à Woodstock, incarna, d'une certaine façon, la fin de ce monde, et son deuil.
Il fut ce feu d'espoir qui brûla sur lui-même.
Et il en fut les cendres.
Est-ce qu'on est déjà demain ou est-ce la fin du monde ? demandait-il.
Hendrix, dans une sorte de prescience, avait compris que nous étions déjà demain et que c'était la fin du monde.
Il avait compris que la paix et le bonheur qu'il souhaita à la foule, ce matin du 18 août 1969, à Woodstock, que cet idéal impossible auquel un génération avait éperdument aspiré était condamné à mourir.
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Je ne veux plus parler que des choses qui, véritablement, m'importent et me touchent à vif. Je ne veux plus avoir d'autres liens qu'avec ceux-là qui m'aident à vivre, connus ou anonymes, morts ou vivants, mue par cette illusion que, en laissant quelques traces écrites, leur disparition sera pour moi un peu moins irrémédiable, et un peu moins triste la certitude qu'ils resteront dans mon souvenir à tout jamais irremplacés.
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L'hymne de la Bannière Etoilée qui était devenue depuis quelques années le Linceul de la patrie, tout maculé de sang
mais qu'il arracha de son lit de mort,
qu'il ranima en soufflant sur lui les vents déchaînés de la résurrection,
qu'il fit plus violent, plus haletant, plus lyrique,
qu'il fit plus humain,
qu'il détruisit et magnifiquement reconstruisit,
et qu'il porta, par son talent, à la hauteur des Hymnes d'Orphée, le poète musicien dont le chant subjuguait les bêtes féroces et faisait se ployer le feuillage des arbres.
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Vidéo de Lydie Salvayre
Rencontre avec Lydie Salvayre à l'occasion de la parution de Depuis toujours nous aimons les dimanches aux éditions du Seuil.


Lydie Salvayre, née en 1946 d'un père Andalou et d'une mère catalane, réfugiés en France en février1939, passe son enfance à Auterive, près de Toulouse. Elle devient pédopsychiatre, et est Médecin Directeur du CMPP de Bagnolet pendant 15 ans. Elle a écrit une douzaine de romans, traduits dans de nombreuses langues, parmi lesquels La Compagnie des spectres (prix Novembre), BW (prix François-Billetdoux) et Pas pleurer (prix Goncourt 2014).
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09/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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